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Posté(e)

Je pense que les enfants ne sont pas égaux devant l'orthographe, mais que si votre fille est douée, elle y arrivera tôt ou tard. Il y a sûrement aussi une question de maturité.

Mon fils est précoce également. En CE1, il faisait encore des fautes d'orthographe et cette année, en CM1 (il a sauté le CE2), il n'en fait presque plus.

Nous n'avons rien fait de particulier, mais il lit énormément (il peut lire un livre de 200 pages d'une traite en une soirée), de l'ordre de 4 romans par semaine en moyenne.

Donc lecture + gains de maturité + facilités lui ont permis d'avoir une bonne orthographe à huit ans (alors qu'à 7 ans, ce n'était pas encore ça).

Pour les enfants qui ont des difficultés, je suis persuadée qu'il faut de la rigueur, c.a.d. faire une analyse grammaticale des constituants de la phrase de manière à faire prendre conscience que là il y a un verbe, là le sujet, là un pluriel ou un singulier et un féminin ou un masculin, là un adjectif qui s'accorde, là un démonstratif "ces", là un possessif "ses", etc.

Certaines personnes qui n'en passent pas par là n'acquièrent jamais une orthographe irréprochable.

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Posté(e)

Pour les enfants qui ont des difficultés, je suis persuadée qu'il faut de la rigueur, c.a.d. faire une analyse grammaticale des constituants de la phrase de manière à faire prendre conscience que là il y a un verbe, là le sujet, là un pluriel ou un singulier et un féminin ou un masculin, là un adjectif qui s'accorde, là un démonstratif "ces", là un possessif "ses", etc.

Certaines personnes qui n'en passent pas par là n'acquièrent jamais une orthographe irréprochable.

+1, mais j'ai grand peur que les prochains programmes reviennent sur un "délire" du type programmes de 2002, qui ont produit un nombre considérable d'"handicapés du Français", même parmi les bons élèves.
Posté(e)

C'est ce que je crains aussi !

Le pire, c'est que ces "faiseurs de programmes" pensent, à tort, qu'ils sont modernes alors qu'ils vont à contre-courant du monde entier.

Chez les voisins allemands, on est revenus de ces délires il y a bien longtemps lorsqu'on a vu que ça ne marchait pas ! Dans les pays à forte immigration comme l'Angleterre, on a recours sans états d'âmes à des méthodes pragmatiques qui font réussir tous les enfants.

Et ici, on est les SEULS à continuer de nous fourvoyer avec des méthodes post-soixante-huitardes complètement éculées pendant que le monde avance.

En Chine par exemple, les programmes de maths des écoles ordinaires (pas d'élite) ont deux ans d'avance sur les nôtres... Alors qu'autrefois (il y a encore trente ans ?) le monde entier enviait notre école et les Japonais envoyaient des délégations regarder comment ça se passait dans nos écoles.

Pourtant les profs n'étaient pas des tortionnaires, certains étaient des pédagogues remarquables. Je me souviens encore des cours d'analyse grammaticale qu'on faisait avec des craies de toutes les couleurs, des merveilleuses leçons vocabulaire, et j'ai gardé mes rédactions du cours moyen...

Et le plus triste dans tout ça, c'est que même si nous voulions revenir en arrière, ce serait très difficile car le savoir-faire est en train de disparaître !

Posté(e)

Il est certain que les jeunes enseignants, qui ont très peu fait de grammaire-orthographe-conjugaison-vocabulaire à l'école primaire et n'ont quasiment pas été formés, ont du mal à faire une programmation constructive dans ces matières.

Les élèves qui avaient 10 ans en 2002 en ont maintenant 20, donc ce n'est pas près de s'arranger !

Posté(e)

Il est certain que les jeunes enseignants, qui ont très peu fait de grammaire-orthographe-conjugaison-vocabulaire à l'école primaire et n'ont quasiment pas été formés, ont du mal à faire une programmation constructive dans ces matières.

Les élèves qui avaient 10 ans en 2002 en ont maintenant 20, donc ce n'est pas près de s'arranger !

Que faire ? Il n'y aurait guère que la formation pour rattraper ça. Mais quelle formation ? Et par qui ?

Ces jeunes enseignants seraient certainement volontaires pour utiliser des méthodes efficaces si on leur disait comment faire. Mais il faudrait leur donner le mode d'emploi !

Et plus que ça: à eux aussi il faut transmettre l'amour de la langue pour qu'ils puissent le passer aux enfants à leur tour...

Il faut aimer la grammaire pour l'enseigner, vouloir faire comprendre la langue et sa logique en profondeur et non par petits bouts disparates.

Et le vocabulaire, c'est la passion des mots, de la nuance entre deux synonymes, de la recherche du mot juste.

L'orthographe et la conjugaison, c'est vouloir se reposer avec confiance sur des règles établies et sécurisantes pour tout le monde.

Et enfin, la rédaction, c'est commencer par construire une seule belle phrase, la ciseler, l'élaguer. Puis un paragraphe. Enfin, être fier de son texte. Pouvoir le lire à d'autres.

Car au final, la langue c'est de la communication. On n'écrit pas pour écrire, mais pour avoir le plaisir de bien transmettre des idées et des émotions à d'autres.

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