montagny Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 Un lien qui m'a été signalé et qui, je trouve, est très clair et très instructif : http://sophiewiktor.over-blog.com/quelques-idées-reçues-à-propos-du-grip-et-de-slecc Une petite analyse (de Mme Brisbard) sur le GRIP mouvement qui fait tousser les enseignants qui réfléchissent... Les propositions du GRIP par leur vision mécanique et passéiste de ce que c’est qu’apprendre ne peuvent que nuire aux élèves et notamment aux plus en difficulté que je fréquente chaque jour. Non, le BA ba ou le fait de savoir poser des opérations ne sont pas un préalable à la lecture et à la compréhension des mathématiques. Oui, aborder les 4 opérations au CP nuit gravement aux élèves, parce que la mécanique sans la compréhension de cette mécanique restera toujours une mécanique au service de "rien" et parce qu’ aborder des mécaniques trop précocement laisse penser aux élèves qui n’y arrivent pas qu’ils sont en difficulté voire en échec alors que cette mécanique n’est pas à leur portée. Non, les livres de grammaire des années cinquante ne sont pas les mieux adaptés et dans la génération qui a subi cette grammaire à l’époque, ceux qui n’ont pas continué leurs études font de nombreuses fautes aujourd’hui car la mécanique sans la compréhension, quand on l’a oubliée, on ne la retrouve pas. Alors, non, aux manuels de CP qui laissent penser aux enfants que lire c’est uniquement jouer à produire des sons et retrouver comment on les transcrit parce qu’ils proposent des textes stupides dans lesquels on ne peut chercher le sens car il n’y en a pas ! La conférence du consensus définit clairement quelles sont les compétences nécessaires pour savoir lire et écrire et si la combinatoire en est un paramètre (bien évidemment) il s’agit de ne pas oublier les autres. Non, aux pratiques mathématiques qui laissent croire aux élèves que faire des mathématiques, c’est poser des opérations, si les élèves ne construisent pas le nombre, on continuera à voir des retenues farfelues ou des dizaines sous des unités. Les têtes des élèves ne sont pas des boîtes vides à remplir si apprendre fonctionnait comme ça, ce serait facile d’enseigner mais les élèves arrivent un vécu, des représentations qu’ils doivent utiliser, transformer pour acquérir petit à petit des compétences qu’ils pourront adapter, transférer, approfondir et c’est pour cela que c’est difficile d’enseigner et d’apprendre. Ne vous méprenez pas sur mes propos, j’ai de l’ambition pour mes élèves, ils apprennent, progressent parce que je leur montre que leur parole, leurs connaissances ont une valeur, je suis très exigeante avec eux car je fais appel à leur intelligence et de mettre leur cerveau en activité est parfois douloureux,contraignant et demande beaucoup d’efforts mais c’est tellement gratifiant lorsque tout s’éclaire et qu’ils comprennent. Ils ne se soumettent pas à ma volonté, ils se soumettent à leur nécessité de progresser et de grandir. Pour toutes ces raisons, je répète que vos propositions simplistes ne sont pas la réponse aux difficultés des élèves d’aujourd’hui, mais je constate avec plaisir que vous passez du temps sur ce site. La pub pour votre site, c’est bien vu ! Et je propose effectivement à nos adhérents d’y aller afin de mieux comprendre pourquoi je cite votre mouvement que je suis depuis que j’ai constaté que De Robien s’était fortement inspiré de vos propositions pour la première mouture des programmes 2008. Mais il me semble que depuis assez longtemps sur ce site, rien de nouveau... Moi, je ne connais pas Mme Brisbard : c'est mal? Je ne connais pas le GRIP : ça doit être bien. Je suppose que Mme Brisbard a bien lu les livres de CP proposé par le GRIP pour en dire ce qu'elle en dit. Moi, je les ai achetés pour voir. Je n'ai sûrement pas l'expérience de cette dame, mais je pense être capable de reconnaître quand un texte a du sens ou pas.( Ou bien suis-je moi même stupide). Et les textes que j'ai lu ne sont pas plus stupides que Les aventures Pipioli et de ses amis de Ribambelle (oserai-je dire même que je préfère les histoires de Marie, Malo et Lucas de écrire et lire au CP ) et cette dame a sûrement pris le temps de lire les livres du maître avant de critiquer. Moi aussi, et je les trouve qu'ils ont une progression pleine de bon sens (Ecrire et lire ou Mon CP avec papyrus) pour arriver à rendre les élèves autonomes en lecture sans leur lire réciter des lignes où ils pêchent des indices pour recoller les morceaux de ce dont ils se souviennent avoir entendu parlé en classe. Là tout est clair, un son nouveau à la fois ou à peine plus, pas besoin de se perdre dans les méandres de sa mémoire pour se souvenir, juste lire et associer ce qu'on a compris à l'image que l'on peut se faire. Quel bonheur! Quand au calcul, cette dame n'a sûrement pas aussi pris le temps de lire sûre de son fait :D'avance elle détruit. Manipulations, on vous dit! Pas de technique avant. ça me semble plein de bon sens aussi. Mais qui suis-je moi? Juste une petite PE qui cherche à faire le mieux possible pour ses élèves et qui réfléchit ou essaie de réfléchir sur son métier. Mais je vois les ravages autour de moi : alors ne comprendré-je pas qu'en fait tout va bien et c'est moi qui vais mal? Peut-être devrasi-je faire un autre métier ? Mme Brisbard, a-t-elle fait une enquête sur ces gens (qui feraient partie d'une secte :attention, je ne dis pas que c'est elle qui a dit cela, mais je l'ai lu sur ce forum, car c''est grave de dire ça, non?) ? Les connaît-elle réellement pour en dire ce qu'elle en dit ? Moi, je ne connais pas Mme Brisbard mais une chose est sûre je ne la critiquerais pas sans la connaître ou avoir travailler avec ses outils. Bon, revenons à nos moutons: alors je suis allée lire l'autre texte pour équilibrer en quelque sorte. Tiens je vous le mets ce sera plus juste pour les enseignants qui réfléchissent, comme dit Mme Brisbard parce que qui qu'elle soit sa parole n'a pas plus de valeur pour moi que celle de Phi, (dont j'apprécie le second degré... ): " Je ne prétends pas être une spécialiste de la question, simplement, j’en ai un peu assez en ce moment de lire des propos erronés et qui me blessent. J’ai l’impression que certains sont en pleine chasse aux sorcières sur le net et je souhaite simplement me défendre et défendre une organisation dont le travail me semble utile et respectable. Je renvoie simplement ceux qui veulent en savoir plus aux sites suivants : http://www.enseignants-du-primaire.info/ http://www.instruire.fr/ Quelques belles idées reçues, donc : Le SLECC, ça veut dire savoir lire écrire compter, donc là-bas on nie l’importance du reste. En réalité, SLECC (c’est le nom du projet d’expérimentation dont le GRIP – Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes - est le garant) est un sigle pour « Savoir Lire, Écrire, Compter,Calculer ». Calculer est un verbe très important ici, il n’est pas question de faire réciter sans fin la comptine numérique. Je pense que le langage oral, les sciences, les arts, le sport etc. ne tenaient simplement pas dans le sigle. Et puis pour profiter correctement des autres enseignements, il vaut mieux savoir « LECC », me semble-t-il. Catherine Huby, membre du CA du GRIP, s’est prononcée très clairement sur la question du « recentrage autour des fondamentaux », notamment ici : http://education.blog.lemonde.fr/2013/02/14/mon-metier-a-moi-cest-maitresse-decole/ On est très loin du « 100% français/maths purs » fantasmé par certains, il est hors de question de faire faire toute la journée des exercices du Bled et des opérations aux élèves de la maternelle au CM2. On défend plutôt au GRIP un enseignement général de qualité dans toutes les matières, la maîtrise de la langue et des mathématiques venant renforcer les autres apprentissages et étant elle-même consolidée quotidiennement dans tous les domaines. Si j’osais les gros mots, je dirais que le GRIP propose une vision dialectique des disciplines et de l’interdisciplinarité. Avec le SLECC, la transversalité c’est tous les jours, de façon spiralaire et adaptée à chaque âge ! On peut feuilleter les manuels du GRIP (par exemple les situations de découverte en salle de motricité proposées en grande section) ou les documents mis à disposition notamment sur Rue des instits (en particulier ici : http://www.ruedesinstits.com/page_didier.htm ) pour s’en assurer. Le GRIP veut un retour au passé. C’est absolument faux. Il se trouve que le GRIP est un mouvement plutôt jeune et que les outils SLECC sont très récents, ce sont parfois des manuels électroniques. Il est vrai que l’innovation n’y est pas considérée en tant que telle comme un critère de qualité, mais l’ancienneté non plus. Il s’agit surtout de réfléchir sur ce qui est le plus efficace (mais on verra que cela n’est pas contradictoire avec une certaine diversité des approches) et pas de réutiliser n’importe quel bouquin des années 1930 parce que « c’était mieux avant ». Il se trouve qu’en effet le GRIP fait très souvent allusion aux « pères fondateurs » de l’École Publique (F. Buisson, Compayré, Kergomard, …) et qu’il conseille leur lecture, considérée comme « poussiéreuse ». Mais, pour ceux qui les ont lus, il est évident que ceci est un gage de respect des valeurs de la laïcité et de l’égalité des chances, mais aussi la garantie d’une pédagogie active, centrée sur les intérêts de l’enfance et sur leur engagement dès les premiers jours d’école dans un processus de découverte, de recherche et de construction de leurs savoirs. Le GRIP est dogmatique, il est contre la diversité des pédagogies, il n’y a que leur méthode qui est la bonne C’est tout de même étrange, dans ce cas, que le GRIP produise simultanément deux méthodes de lecture différentes… Le GRIP n’impose pas de méthode, il propose une réflexion sur l'articulation et la structuration des contenus à transmettre aux élèves ce qu’il propose est compatible avec la liberté pédagogique. Je crois qu’on peut imaginer une classe SLECC Freinet, PMEV, Montessori… Ca n’a rien de contradictoire. Le GRIP est élitiste, là-bas ils se fichent de mettre en échec les enfants en difficultés avec leurs méthodes trop compliquées. Au contraire, l’important pour les membres du GRIP est de permettre à tous les élèves (quel que soit notamment leur milieu socio-culturel) d’apprendre à lire, écrire, calculer … et tout le reste. Les apprentissages sont adaptés à l’âge des élèves. Le fait que le GRIP fasse apprendre simultanément les 4 opérations n’a rien de contradictoire avec la volonté de faire réussir chaque enfant. Même quand on a 4 ans, c’est facile de se partager des billes, des gâteaux, de comprendre progressivement que si on doit donner 2 fleurs à chacune de ses 4 copines, on aura besoin de cueillir 8 pâquerettes en tout, que si on a mangé 2 bonbons alors qu’on en avait 3 au début, il ne nous en restera plus qu’un, … Un petit texte pour ceux que ça intéresse : http://www.enseignants-du-primaire.info/forum_0910/viewtopic.php?f=26&t=74 Je le répète, l’objectif est bien de ne laisser AUCUN élève de côté. En aucun cas il ne s’agit d’un entraînement intensif pour les meilleurs quitte à noyer les autres, il faut que toute la classe, aussi hétérogène qu’elle puisse être, y trouve son compte. Les méthodes de lecture éditées par le GRIP sont syllabiques et ne font pas appel à l’intelligence de l’enfant, ce sont des machines à abrutir. Les deux méthodes proposées par le GRIP sont alphabétiques (et non syllabiques, soyons précis). La première,Mon CP avec Papyrus, est synthétique : on part du graphème pour aller au phonème, on combine les lettres pour lire les sons. La seconde, Ecrire et lire au CP est analytique-synthétique, c'est-à-dire qu'on part d'une courte phrase pour l'analyser et repérer les sons, qu'on recombine entre eux. Les deux méthodes s’appuient sur le code alphabétique et s’attachent à ce que les élèves déchiffrent correctement, à l’aide d’une progression de sons solide et cohérente, chaque apprentissage étant réinvesti les jours et les semaines suivantes jusqu’à ce que le tout soit automatisé pour que la lecture devienne fluide. Dans les deux cas, les élèves arrivent rapidement à lire en comprenant et acquièrent également un vocabulaire riche et varié. Ecrire et Lire au CP (que je connais mieux puisque c’est la méthode que j’utilise dans ma classe) propose rapidement des textes riches et variés (des récits mais aussi des documents, des comptines, …) qui ouvrent les enfants à une culture commune de qualité, avec des textes de moins en moins simplifiés au fil de la progression de Collodi, Grimm, Daudet,… Le manuel est cependant vraiment adapté au jeune âge des élèves, grâces aux belles illustrations de Xavier Laroche et aux personnages récurrents que les élèves aiment retrouver au fil des pages (le chat bleu, Mimi, a un succès fou !). Les élèves apprennent également rapidement à rédiger de courtes phrases de façon autonomes, toujours en se servant des connaissances qu’ils sont en train d’acquérir (code alphabétique mais aussi orthographe, grammaire et conjugaison) Le GRIP propose un enseignement frontal et magistral, les élèves restent passifs Je crois qu’un enseignement purement magistral est tout bonnement impossible à l’école primaire, même pour un professeur qui en aurait très envie. Vous imaginez des élèves de 5 ans restant assis toute la journée en silence à prendre des notes, vous ? Les manuels du GRIP font la part belle à la découverte de chaque notion, à l’activité des élèves et à leur intuition. La démarche du GRIP est tout sauf frontale, il suffit de jeter un coup d’œil sur leurs manuels pour s’en assurer. Dans les petites classes, on passe d’abord systématiquement par l’activité physique et sensorielle, indispensable pour que le jeune enfant assimile des nouveautés. Plus tard, c’est l’activité intellectuelle, soutenue par l’écriture autonome, l’analyse et la compréhension fines de textes, la résolution de situations problèmes, la construction et la mesure de figures géométriques qui entraîne les élèves vers la découverte de nouvelles notions, de nouvelles techniques, de nouveaux savoirs. Il faut se méfier du GRIP, ces gens là veulent casser l’école publique ! Le projet SLECC est agréé par le ministère de l’éducation nationale. Les membres du GRIP sont d’ardents défenseurs de l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire. Je n’ai jamais lu une seule ligne d’eux pouvant me faire penser le contraire. On peut notamment découvrir leurs positions ici :http://www.tilekol.org/interview-de-guy-morel-secretaire-du-groupe-de-reflexion-interdisciplinaire-sur-les-programmes Ou là : http://www.enseignants-du-primaire.info/actualites/Accueil_Petite_Enfance.pdf Bonne lecture ! Voilà, c'est une argumentation qui tient la route face aux propos de Mme Brisbard, non? J'ai aussi trouvé des textes pour renforcer les propos de Phi: 2011_positions_grip.pdf de-la-pedagogie.pdf Il n'y a plus qu'à se faire sa propre idée. Merci d'avoir tenu jusque-là Par curiosité j'ai lu les 2 pdf... On ne peut pas dire que la rigueur scientifique soit au beau fixe. Avez_vous des références qui datent de moins d'un siècle. "des tendances dites pédagogistes puisque celles-ci ont choisi de considérer comme principales la méthode et la pédagogie et comme très secondaires les contenus" ben oui, la pédagogie c'est la méthode et la didactique concerne plus les contenus... Ce qui m'effraie le plus, ce n'est pas vraiment que des enfants subissent cela car comme chaque enfant a la cahnce de connaître plusieurs méthodes dans sa scolarité, mais plutôt cette tendance pseudo humaniste qui masque très peu les relents extrêmistes. "structures scolaires spécialisées dans l’accueil des enfants handicapés, enfants que des coupes budgétaires conduisent à abandonner aujourd’hui à leur sort, sans suivi qualifié, sous l’alibi indigne d’une « égalité » de pure forme." "La seule méthode qui convienne à l'enseignement primaire est celle qui fait intervenir tour à tour le maître et les élèves" et l'interaction, les valeurs sociales...pas la peine on est entre nous donc les échanges sont convenus. L'idéologie sous jacente est plus dangereuse que les méthodes. oups, me voilà à défendre des gens que je ne connais pas... Vous m'excuserez, je suis nouvelle et je ne sais pas bien me servir d'un forum. Vous dites: Par curiosité j'ai lu les 2 pdf... On ne peut pas dire que la rigueur scientifique soit au beau fixe. Avez_vous des références qui datent de moins d'un siècle. alors comme cela fait un moment que je tourne sur leurs sites pour trouver un défaut, j'ai retenu quelques trucs qu vont me permettre de vous répondre à ce que vous avez écrit ci-dessus : J'ai retenu que leur président M. Demailly est un mathématicien, membre de l'académie des Sciences : je pense qu'au niveau rigueur scientifique cela doit bien valoir la vôtre. Que depuis 2005 et jusqu'à au moins 2009 (cela date de moins d'un siècle), ils ont fourni les résultats de leurs évaluations et qu'ils continuent leur expérimentation l'an prochain que l'on peut trouver sur www.instruire.fr de nombreux textes écrits par M. Bkouche, qui même s'il est à la retraite doit quand même avoir moins de 100 ans (lire ici pour vérifier que c'est un grand mathématicien reconnu) et de M. Demailly,qui doit savoir un peu de quoi il parle puisque j'ai lu quelques part que ses parents étaient instituteurs. Encore un texte intéressant de M. Demailly. M. Cédelle du journal du monde et qui ne partage pas leurs idées les reçoit sur régulièrement sur son blog pour les laisser présenter leurs méthodes et cela en dit bien plus longs que vos dernières lignes. "des tendances dites pédagogistes puisque celles-ci ont choisi de considérer comme principales la méthode et la pédagogie et comme très secondaires les contenus" C'est sans doute pour cela que le GRIP réécrit des programmes ambitieux et prenant au sérieux l'intelligence des élèves. Quant au reste de ce que vous écrivez, l'argumentation en est risible que je ne cherche plus : Décidément, M. Montagny, vous ne m'aurez pas fait perdre ma soirée! Le ton de propagande que vous employez en dit long sur votre implication dans ce mouvement... Sur les forums on appelle cela un troll et je pense que vous en êtes un bel exemple. Je vous laisse à vos références théoriques historiques. être professeur truc truc n'a pas empêché certains de tenir des propos révisionnistes ! Je vous laisse à votre réflexion et préfère retourner à ma classe et à la formation des nouveaux enseignants. Tout n'est pas à jeter dans vos propositions mais c'est l'exclusion des autres idées qui est le plus dommageable! Le plus utile pour un enseignant est de lui donner le maximum d'outils avec leur mode d'emploi. Les exercices systématiques ne sont pas à jeter mais à mettre en tant qu'outils avec d'autres voies. Votre ouverture revendiquée est vite contredite par les écrits de votre mouvement. Un manuel peut être foncièrement mauvais (ex : syllabique pure en cp) mais c'est surtout l'utilisation que l'on en fait. On peut avoir des outils en syllabique pour comléter des lectures d'albums et systématiser des notions vues dans un écrit réel.
Miss Paradis Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 (modifié) Bonjour, c'est vous qui utilisez les mots de révisionnistes et de propagande. Moi j'essaie seulement de répondre à vos questions en recherchant des points d'argumentation que l'on peut contrôler et vous me dites impliquée dans ce mouvement en me traitant de troll. C'est compliqué d'avoir une discussion si lorsque qu'on vous répond vous claquez la porte pour retourner à des occupations "sérieuses". Oui, il se trouve que je cherche depuis un moment des renseignements sur cette association que j'ai découverte au fil de mes balades sur le net. Il se trouve aussi que j'ai un peu de temps puisqu'en arrêt maladie et c'est votre ton à vous qui m'a piqué et qui m'a lancé dans des recherches plus approfondies. Je crois que vous vous faites une fausse idée de leur travail, mais même si j'adhère à ce qu'ils proposent, je ne rentrerais pas dans leur association. Cependant, faisant des études le soir, je vois bien que les outils en syllabiques utilisés pour compléter la méthode de la maîtresse de CP n'aident pas les élèves en difficulté. Ils n'arrivent pas à relier le déchiffrage qu'ils font sur la page de droite de leur fichier avec le texte de l'histoire présentée à gauche. D'un côté, ils récitent (cela se voit facilement), de l'autre ils déchiffrent. et quand ils tombent sur un mot qu'ils ont oublié dans l'histoire, ils donnent un synonyme plutôt que de chercher à lire le mot écrit. Et ce réflexe perdure tout au long de leur scolarité (j'ai actuellement des CM et bien sûr ils appliquent cette méthode dans toutes les matières ce qui donne parfois un sens contraire à ce qui est écrit!). Moi, c'est ça que je cherche à éviter. Au CP, leur lire des histoires pendant 3 mois (il faut bien ce temps pour les déshabituer du réflexe devinette déjà intégré pendant les années de maternelle), pendant ce temps leur donner le réflexe de lire en déchiffrant des mots simples,puis des phrases simples (qui dit phrase dit sens, non?) puis ils doivent pouvoir vraiment lire tout seuls, même un texte non étudié auparavant. Et c'est cela que je cherche en lisant les forums et pas de chance, ceux qui ont l'air de faire ce livre ont une réputation sulfureuse, réputation à ce que je lis basée sur les "Mme X dit cela d'eux,..". réputation attribuée sans seulement connaître vraiment ce qu'ils font ou en interprétant leurs écrits (moi, je les interprète d'une autre manière mais bon! Peut être est-ce mon expérience dans le monde du travail avec un face à face quotidien avec un patron qui permet de voir les choses autrement et de les analyser autrement. C'est surtout aussi le niveau de lecture et d'écriture avec lequel se présentent les jeunes à l'embauche qui m'a fait prendre conscience du désastre. Il y a 10 ans, c'était marginal un jeune qui ne savait pas s'exprimer, lire et écrire (bon calculer n'en parlons pas), il y a 3 ans c'était courant. Une opportunité m'a fait rentrer à l'EN. Je comprends mieux et j'essaie de ne pas participer à cette descente aux enfers de l'éducation nationale d'où mes recherches. Cordialement, Modifié 14 mai 2013 par Miss Paradis
montagny Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 L'apprentissage de la lecture est multiple : http://sites.estvideo.net/ecole.hoffet/circo/Stage_TFL/Stage_TFL_1.pdf Et ce qui vous semble un handicap (dire un synonyme au lieu du mot) écrit est pour d'autres un point positif car l'enfant se sert du dens pour comprendre le texte. Comme le dit Goelette, c'est l'ensemble qu'il faut prendre en compte et non partie après partie. Le saucissonage n'est pas bon...et le GRIP en recentrant sur les connaissances et les contenus aboutit à une segmentation néfaste des apprentissages.
Sapotille Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 Voici ce qui est vraiment pernicieux ! C'est la porte ouverte à la devinette. ’une séance de « vraie » lecture ■ Entrée dans le texte: permettre à chaque enfant de déterminer son projet de lecture ➨ Se préfigurer ce qu ’il va trouver dans ce qu ’il va lire - faire expliciter ce projet ■ Étape de questionnement sur le texte: elle varie en fonction du niveau ➨ Questionnement sur le sens - sur les stratégies (au CP travail sur l ’explicite du texte et progressivement sur l ’implicite). ■ Rassembler tout ce qui a été traité pour reconstruire la compréhension globale ■ Bilan métacognitif: mise en évidence des stratégies développées et des besoins repérés C'est sur ce modèle qu'en module de formation on nous avait présenté un texte dans une langue étrangère très, très peu connue. Nous avions travaillé 2 heures pour savoir à peu près de quoi il s'agissait... Nous en avions éprouvé une sensation très inconfortable, l'impression d'avoir été piégés... Pourquoi ne pas donner très vite les clés aux enfants, plutôt que les mettre dans cette situation des plus perturbantes ?
montagny Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 le système métacognitif et le projet personnel sont à prendre en compte dans tout apprentissage. La "devinette" est un point comme un autre dans toute situation problème. décoder une langue étrangère est-il source de compréhension? cette situation "inconfortable" est juste le fait d'une situation inhabituelle. Ayant vécu à l'étranger et étant enseignant de fle m'engage à considérer la "devinette" comme un outil. Se mettre à la place de l'autre, ici l'enfant, demande un effort. Penser à la place de l'autre sans le prendre en considération dans ses différences est une faute professionnelle. je ne dis pas que la "devinette" est tout mais elle est une part de l'apprentissage de la lecture ; ne prendre en compte que le code est simpliste et réducteur. J'enseigne en cp et ce1, je travaille le code mais pas uniquement. D'un autre côté l'encodage est tout aussi important que le décodage.
Sapotille Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 Finalement, se renvoyer arguments contre arguments est contre productif... Cela me rappelle une bataille rangée entre tenants et détracteurs de "La Planète des Alphas" quand on a commencé à en parler dans les forums ... Finalement, cette façon d'apprendre à lire aux enfants a fait des milliers et des milliers d'émules parmi les enseignants, malgré les critiques virulentes dont elle a été l'objet. Je souhaite donc le même sort aux manuels et fichiers édités par le GRIP et longue vie au SLECC dont les utilisateurs sont aussi utilisateurs des Alphas, d'ailleurs!
montagny Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 Je ne dirais pas arguments contre arguments car je nuance des propos qui me semblent trop restrictifs. Je le répète, méthode ou pas méthode c'est ce que l'on en fait et dans quel cadre on le fait. Quelque soit la méthode, lors de mes visites aux étudiants ou stagiaires je suis beaucoup plus attentif à la bienveillance, à la logique de l'apprentissage et à la liaison entre les divers aspects de ce dernier.
Goëllette Posté(e) 14 mai 2013 Posté(e) 14 mai 2013 Ce que je trouve très triste, c'est qu'on en revienne, dans des classes de "bons" milieux sociaux, à du B-A-BA oubliant totalement le sens (vu), tant le niveau de langue, la capacité d'effort et le niveau culturel a baissé, à milieu social égale, en l'espace de 20 ans ! J'ai enseigné de nombreuses années au CP et, peu à peu, j'ai constaté cette baisse, avec des élèves franco-français sans difficulté sociale incapables de comprendre des mots et encore plus, des textes simples, avec des parents intellectuellement normaux incapables de faire lire10 minutes leurs enfants le soir, donc cherchant à tout prix toutes les excuses possibles à leur échec.
sabian Posté(e) 15 mai 2013 Posté(e) 15 mai 2013 Bonjour Je n'en crois pas mes yeux ! Après la parution de nombreux ouvrages sur ce thème et la publication d' études et d' expérimentations objectives et impartiales, il y a encore des enseignants qui pensent (ou plutôt qui croient !) que l'apprentissage systématique du code s'oppose à la compréhension et au sens (alors qu'il est prouvé que c'est l'inverse !). Cela est vraiment navrant. Cette polémique récurrente est vraiment le "Suaire de Turin" de la pédagogie ; elle est symptomatique de ce qu'en Zététique on appelle "le syndrome du canard en plastique de bain " : Autant de fois vous lui plongez la tête dans la baignoire, autant de fois il remonte à la surface et ce, quelles que soient les preuves apportées ! Désespérant ! Thierry, membre du GRIP ( De l'écoute des sons à la lecture)
Lady Oscar Posté(e) 15 mai 2013 Posté(e) 15 mai 2013 Idem et de plus, ce qui est triste pour ce post sur "la maternelle" c'est qu'on s'y livre une bataille de pro et d'anti manuel de CP! Je précise que je ne suis ni pour ni contre cette méthode MAIS je suis POUR la maternelle et je ne pense pas les échanges indigestes de ce post aident en quoi que ce soit la maternelle! Si vous pouviez ouvrir un autre post ou au moins aller sur un post dont le sujet est adapté... Merci Pour relancer sur le thème de départ: une citation de la première page du post "ET déjà, si seulement on pouvait rendre l'école maternelle enfin obligatoire, pour enlever de plein de têtes que la maternelle, c'est pas une garderie gratuite..."
tartinette Posté(e) 15 mai 2013 Posté(e) 15 mai 2013 Désolée d'intervenir sur ce fil qui a priori n'avait rien à voir avec le CP mais je voulais donner l'avis de Gombert (en 2002) en plein "nouveaux programmes qui mettent le sens au coeur des apprentissages" . Par ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse établir de liens entre Gombert et le GRIP ou le SLECC ... Lire les 1er et 3e paragraphes du document C : Le « décodage » gêne-t-il l'apprentissage de la lecture ? Les affirmations selon lesquelles l'apprentissage des correspondances phonème-graphème serait susceptible de gêner l'apprentissage de la lecture, en installant une procédure inadaptée dont l'élève aurait ensuite du mal à se débarrasser, ne sont absolument pas fondées. Certes, certains élèves demeurent des déchiffreurs de l'écrit et ont des difficultés dans l'accès à la lecture fluide et à la compréhension. Toutefois, dans la quasi-totalité des cas, il est impossible d'attribuer le peu d'efficacité de leur lecture aux modalités d'apprentissage. Ils ne sont pas les victimes d'une manière de lire qui les empêche d'accéder au sens : s'ils n'avaient pas appris les correspondances lettres-sons, ils ne comprendraient pas mieux. De plus, ils ne disposeraient pas des outils minimaux de reconnaissance des mots qui pourraient leur permettre de développer leurs capacités de compréhension des textes écrits. Ce n'est pas le traitement du code alphabétique en lui-même qui fait obstacle à la compréhension, mais le fait d'y consacrer toute son attention. Dans un tel cas, en effet, l'élève ne se préoccupe pas du sens du texte et ne peut le comprendre. L'enjeu n'est pas de contourner l'indispensable apprentissage du décodage, mais de le rendre tellement automatique que le lecteur pourra l'utiliser sans y consacrer trop d'attention et ainsi disposer de toute son intelligence au service de la compréhension. http://media.education.gouv.fr/file/sujets_0/25/6/sujet0_deuxieme_epreuve_admission3_143256.pdf
montagny Posté(e) 15 mai 2013 Posté(e) 15 mai 2013 et ne pas oublier ce paragraphe : Le décodage est une condition nécessaire à la compréhension en lecture 1 mais elle n'est pas une condition suffisante, c'est pourquoi il n'est pas rare de rencontrer de bons décodeurs qui ne sont pas de bons « compreneurs ». La capacité à manipuler la phonologie de sa langue est nécessaire à l'apprentissage de la lecture d'une langue alphabétique et cette nécessité est liée à son réinvestissement dans l'activité de décodage, activité qui fait partie de l'ensemble complexe des activités de lecture. Cela n'implique en rien que l'on réduise la lecture au décodage ni que l'on ignore la prépondérance finale de l'accès au sens et du plaisir ou de l'utilité de la lecture
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