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Refondation : tout commence par la maternelle


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Posté(e)

Bonjour

Je n'en crois pas mes yeux !

Après la parution de nombreux ouvrages sur ce thème et la publication d' études et d' expérimentations objectives et impartiales, il y a encore des enseignants qui pensent (ou plutôt qui croient !) que l'apprentissage systématique du code s'oppose à la compréhension et au sens (alors qu'il est prouvé que c'est l'inverse !). Cela est vraiment navrant. Cette polémique récurrente est vraiment le "Suaire de Turin" de la pédagogie ; elle est symptomatique de ce qu'en Zététique on appelle "le syndrome du canard en plastique de bain " : Autant de fois vous lui plongez la tête dans la baignoire, autant de fois il remonte à la surface et ce, quelles que soient les preuves apportées !

Désespérant !

Thierry, membre du GRIP ( De l'écoute des sons à la lecture)

+1

Posté(e)

et ne pas oublier ce paragraphe :

Le décodage est une condition nécessaire à la compréhension en lecture
1
mais elle n'est pas une condition
suffisante, c'est pourquoi il n'est pas rare de rencontrer de bons décodeurs qui ne sont pas de bons
« compreneurs ».
La capacité à manipuler la phonologie de sa langue
est nécessaire à l'apprentissage de la lecture d'une
langue alphabétique et cette nécessité est liée à son réinvestissement dans l'activité de décodage, activité qui
fait partie de l'ensemble complexe des activités de
lecture. Cela n'implique en rien que l'on réduise
la lecture au décodage ni que l'on ignore la prépondérance finale de l'accès au sens et du plaisir ou de l'utilité de la

lecture

Et personne au SLECC, je pense, n'a dit ou écrit le contraire.

Le décodage est nécessaire mais pas suffisant d'où les pratiques de classe des enseignants SLECC (de nombreux albums et textes riches du point de vue littéraire sont proposés d'abord lus par le maître au début puis par les enfants eux-mêmes dès que possible, et ce assez tôt dans l'année, en insistant sur l'enrichissement du vocabulaire et des tournures syntaxiques, ainsi que sur la construction d'un référentiel culturel incontournable pour l'accès au sens).

Posté(e)

Bonjour

Je n'en crois pas mes yeux !

Après la parution de nombreux ouvrages sur ce thème et la publication d' études et d' expérimentations objectives et impartiales, il y a encore des enseignants qui pensent (ou plutôt qui croient !) que l'apprentissage systématique du code s'oppose à la compréhension et au sens (alors qu'il est prouvé que c'est l'inverse !). Cela est vraiment navrant. Cette polémique récurrente est vraiment le "Suaire de Turin" de la pédagogie ; elle est symptomatique de ce qu'en Zététique on appelle "le syndrome du canard en plastique de bain " : Autant de fois vous lui plongez la tête dans la baignoire, autant de fois il remonte à la surface et ce, quelles que soient les preuves apportées !

Désespérant !

Thierry, membre du GRIP ( De l'écoute des sons à la lecture)

se poser en victime est votre seul argument. Vous exagérez car à aucun moment je n'ai défendu que "l'apprentissage systématique du code s'oppose à la compréhension et au sens" ; le code fait partie des ingrédients nécessaires pour qu'un élève devienne un bon lecteur mais c'est loin d'être l'unique condition.

Votre centration est proche de la doctrine et c'est cela qui est moche pour les élèves qui subissent cela. La pédagogie est plurielle mais votre extrêmisme est néfaste.

Posté(e)

pfff :noelblush: vive la maternelle et que vive la maternelle!

Posté(e)

pfff :noelblush: vive la maternelle et que vive la maternelle!

Pfff ! Oui alors ! Ça radote ! Papili, vous n'avez pas un petit texte sur nos petitou pour nous changer un peu les idées ? :heat:

Posté(e)

Notre amie Lady Oscar ayant suggéré le thème, en voici un, écrit aujourd'hui même par notre collègue drômoise qui a bien voulu me le transmettre... J'espère qu'il vous divertira agréablement, chère collègue amatrice de lectures pédagogiques !

Faut-il rendre l’École Maternelle obligatoire ?

ou

Rôle et missions d’une vénérable Institution

Je ne crois pas qu’il faille rendre l’École Maternelle obligatoire. D’ailleurs même l’École Élémentaire ne l’est pas, et c’est juste l’instruction qu’on y dispense qui est inscrite dans la Loi pour tous les enfants résidant en France.

Quand l’École Maternelle française a été créée, ses fondateurs espéraient qu’un jour la Nation pourrait s’en passer. En effet, il leur semblait que l’instruction rendue obligatoire et dispensée aux mères des futures générations les rendrait meilleures éducatrices, quel que soit le milieu où elles évolueraient, et que le mieux-être financier que le Progrès allait forcément apporter les dispenserait de travailler hors de leur foyer, ce qui leur permettrait de jouer leur rôle de mère éducatrice et formatrice.

En attendant cette époque, on accueillerait les enfants des classes « indigentes », mais aussi « laborieuses » ou « mondaines », contraintes les unes et les autres d’abandonner leurs enfants à des mains mercenaires dans des structures faites pour eux, en remplacement des salles d’asile, œuvres de charité dont le nom rebutait les familles aisées mais qui aussi installaient dès la naissance les enfants des classes pauvres dans un système d’assistanat stigmatisant.

Petit à petit, cette Institution a su conquérir le cœur des familles et, depuis bien longtemps, il n’existe plus ou presque d’enfants de moins de six ans qui échappent à la scolarisation. Elle a su aussi prouver à quel point elle était utile à l’égalisation des chances et combien la fusion qu’elle permettait entre les différentes classes sociales pouvait être favorable à la construction sociale de l’enfant.

Même sans être obligatoire, le parcours préélémentaire a su ainsi se rendre indispensable aux yeux des familles et de la société.

Pourquoi dans ce cas risquer de froisser des sensibilités familiales, de permettre à des personnes malintentionnées de crier à l’embrigadement des tout-petits et, de plus, de risquer de perdre une ou deux années de scolarité, si ce ne sont trois, en figeant par l’obligation scolaire l’âge d’entrée à l’École ?

En effet, certaines familles, très éloignées par leur culture, leurs habitudes familiales, leur attachement symbiotique à leurs enfants, pourraient se trouver réellement heurtées si on venait, en usant de la force publique, les informer qu’elles étaient enjointes de conduire leur progéniture à l’école et que des mesures légales seraient prises à leur encontre si elles ne se soumettaient pas à cette injonction.

Sans doute caricaturé-je, et bien loin de l’esprit des défenseurs de cette obligation scolaire, l’idée d’utiliser de tels procédés ! Et pourtant… J’ai lu, à de très nombreuses reprises, des collègues, des formateurs, des membres de notre hiérarchie qui, sans s’en rendre compte, arrivaient à tenir des propos finalement pas si éloignés de cela.

Il existe ainsi des écoles, des circonscriptions où un enfant de maternelle est enjoint de venir à la journée, y compris s’il dort trois heures l’après-midi quand il reste chez lui. On va même jusqu’à décaler l’horaire du coucher des enfants mangeant à la cantine pour pouvoir les réveiller plus tôt[1] ! Et tant pis si ce système prive de sommeil réparateur indispensable à la croissance[2] ceux des élèves qui sont retournés chez eux pour la pause méridienne !

Il existe des classes où, si un enfant manque, même en Petite Section, on lui fait « rattraper son travail en retard »[3] ! Où toute absence de plus de quelques jours est sanctionnée par des menaces de radiation !

Et lorsqu’une collègue demande comment faire pour intégrer dans le spectacle de fin d’année une enfant de quatre ans, très, trop souvent absente, elle reçoit des dizaines de réponses l’encourageant à interdire l’accès à la scène de la petite fille, victime à la fois de l’incurie de sa famille et de l’inflexibilité de l’école, devenue bien peu maternelle, sur ce coup-là !

Si c’est à cela, renforcé, si cela est possible, par le sentiment d’avoir la loi pour soi, que mènerait l’obligation scolaire, je ne peux m’y résoudre.

L’École Maternelle doit être un lieu d’accueil, ouvert, chaleureux, où tout progrès vient en son temps, par l’art de ses maîtres qui accompagnent, sollicitent, proposent, éveillent l’enfant à son rythme, sans jamais imposer de marche forcée, de progression bornée dans le temps, de cursus mensuel ou trimestriel, de leçons, même selon des procédés actifs, s’emboîtant les unes aux autres dans un ordre rigoureux.

C’est le plus librement possible, par l’activité motrice, le jeu, la communication entre enfants et avec l’adulte, la découverte et l’utilisation de matériel, d’outils, l’ouverture sur le chant, l’art, l’observation, les contes et récits, la découverte du dessin, que l’enfant apprend, progresse, devient à l’aise physiquement et manuellement, exerce ses sens, utilise une langue de plus en plus riche et précise, apprécie la vie en société et y maîtrise ses comportements.

Si l’école redevient ce lieu de jeu, de bonheur, d’expression, où l’on apprend sans même s’en rendre compte et sans devoir rendre de comptes[4], foisonnant de sollicitations et fourmillant d’activités, qui accueille sur scène même la petite fille qui tiendra une fleur dans ses mains pendant que ses petits camarades danseront et chanteront autour d’elle ce qu’ils ont eu la chance d’apprendre avec leur maîtresse alors qu’elle n’était pas là, qui laisse dormir Paul à la maison aussi longtemps qu’il en aura besoin, qui se réjouit qu’Ella manque trois semaines, le temps d’accompagner sa maman qui se remet d’un accouchement difficile, elle n’aura d’ailleurs pas besoin de loi sur l’obligation scolaire, les enfants se battront pour y venir tous les jours, matin et soir, dès qu’ils s’y seront acclimatés !

Et ce lieu d’accueil chaleureux et ouvert sera la meilleure réponse à apporter à ceux qui, pour des raisons politiques (et économiques) évidentes, cherchent à convaincre l’opinion publique avec des théories fallacieuses.

En effet, comment pourront-ils encore faire croire aux familles que leur enfant risque l’embrigadement lorsque celles-ci constateront de visu que leurs petits bonshommes réclament avec joie de retourner en ces lieux où on chante Une souris verte et Trois petits lapins, où on dessine des oiseaux, des fleurs, des papillons et des camions de pompier[5], où on peint, modèle, découpe, colle, coud, cloue, …, où on observe pousser les haricots, changer l’arbre de la cour, où on regarde les employés communaux aspirer les feuilles mortes avec leur machine absolument pas magique et où on danse la ronde ?

Celles-ci leur riront au nez, leur disant à quel point ils reconnaissent l’utilité et l’efficacité des fonctionnaires qui prennent en charge leurs enfants. Et ces oiseaux de mauvais augure n’auront plus qu’à trouver autre chose pour convaincre le monde des bienfaits de la suppression des services publics, qu’ils soient d’enseignement ou d’autre chose !

Enfin, quel âge choisir pour cette obligation ? Deux ans ? C’est ahurissant ! Trois ans ? Oui, pourquoi pas, c’est déjà plus raisonnable ?

Mais alors, quid des enfants de deux ans ? On revient sur cent trente-deux ans d’acquis et on continue l’œuvre de démolition entamée à la fin du XXe siècle par ceux qui justement veulent la suppression du service public d’enseignement préscolaire ?

Et puis, même trois ans, qu’est-ce que cela veut dire ? Certains enfants, n’atteignent cet âge que bien après la rentrée de septembre. Devraient-ils attendre la date de leur anniversaire ou la prochaine rentrée, comme cela se passait pour l’entrée à l’École Élémentaire jusqu’aux envions de la moitié du XXe siècle ? Mais alors, ils n’auraient plus accès qu’à deux années de scolarisation maternelle ?

Enfin, en ces temps de crise et « d’harmonisation globalisante », ne risque-t-on pas d’obtenir le contraire de ce que nous souhaitions ? Il n’y a qu’à voir comment a été réglée la question des rythmes scolaires et comment un bien, l’intérêt supérieur de l’enfant, a permis à l’État de procéder à quelques pas supplémentaires dans le désengagement financier et l’ouverture vers un « autre chose » dont nous ne voulons pas.

Alors, franchement, ne réclamons pas l’obligation scolaire pour les enfants de moins de six ans, de peur qu’on ne nous la donne que pour les enfants de plus de cinq ans et qu’on confie l’accueil des petits de deux à quatre ans aux communes, aux écoles privées, aux crèches et garderies associatives, parentales ou d’entreprise !

En revanche, je rendrais volontiers obligatoires deux choses et suis prête pour cela à me battre sur le terrain syndical et politique.

D’une part, pour l’État, je souhaiterais une loi d’orientation rendant obligatoire la création de postes de professeurs des écoles publiques partout où le nombre d’élèves de moins de six ans atteint une quinzaine d’enfants, dans le cas d’une création d’école, ou dépasse vingt-cinq élèves par classe, dans une structure déjà existante. Étant entendu que ces professeurs devraient d'une part avoir reçu une solide formation dans les disciplines fondamentales et culturelles ainsi qu'une information pluraliste et dénuée de parti-pris sur les méthodes pédagogiques, et d'autre part connaître les étapes du développement physique et psychologique de l’enfant de moins de onze ans.

D’autre part, pour les communes, j’applaudirais un décret imposant la construction ou la réfection de classes ou d’écoles, de façon à ce qu’elles obéissent à des normes précises (salles de classe d’au moins 60 m², salle de motricité spacieuse et bien équipée, dortoirs et salles de propreté attenants aux classes de petits, cours et jardins ; écoles ne pouvant en aucun cas dépasser cinq à six classes), et ce dans des lieux consacrés uniquement à la scolarisation des enfants de moins de six ans[6], ainsi que l’embauche de personnel spécialisé (ATSEM) en nombre suffisant (un par classe, à plein temps, me semble un minimum, surtout dans les classes de tout-petits et petits).

Catherine Huby,

Professeur des Écoles,

Membre du CA du GRIP.


[1] Comment peut-on en être arrivé à réveiller un enfant ?

[2] L’hormone de croissance est sécrétée lorsque l’enfant est au repos, allongé.

[3] Les trois mots en italiques sont, à mon avis, à bannir totalement dans l’École Maternelle Refondée !

[4] « Plus d’évaluations en maternelles ! », voilà un slogan que je défendrais avec joie.

[5] Ne surtout pas oublier les camions de pompiers ! Ni les tracteurs ! C’est fondamental !...

[6] Afin d’empêcher ce qui a failli arriver au moment de l’épisode des Jardins d’Éveil, c’est-à-dire la possibilité que, dans les mêmes locaux, cohabitent enfants scolarisés, sous la responsabilité de personnels dépendant de l’Éducation Nationale, et enfants en garderie, sous la responsabilité de personnels dépendant d’une Collectivité Territoriale.

Posté(e)

Bonjour

Je n'en crois pas mes yeux !

Après la parution de nombreux ouvrages sur ce thème et la publication d' études et d' expérimentations objectives et impartiales, il y a encore des enseignants qui pensent (ou plutôt qui croient !) que l'apprentissage systématique du code s'oppose à la compréhension et au sens (alors qu'il est prouvé que c'est l'inverse !). Cela est vraiment navrant. Cette polémique récurrente est vraiment le "Suaire de Turin" de la pédagogie ; elle est symptomatique de ce qu'en Zététique on appelle "le syndrome du canard en plastique de bain " : Autant de fois vous lui plongez la tête dans la baignoire, autant de fois il remonte à la surface et ce, quelles que soient les preuves apportées !

Désespérant !

Thierry, membre du GRIP ( De l'écoute des sons à la lecture)

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+10000 !!

Adelaideaugusta

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Désolée d'intervenir sur ce fil qui a priori n'avait rien à voir avec le CP mais je voulais donner l'avis de Gombert (en 2002) en plein "nouveaux programmes qui mettent le sens au coeur des apprentissages" . Par ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse établir de liens entre Gombert et le GRIP ou le SLECC ...

Lire les 1er et 3e paragraphes du document C :

Le « décodage » gêne-t-il l'apprentissage de la lecture ?
Les affirmations selon lesquelles l'apprentissage des correspondances phonème-graphème serait
susceptible de gêner l'apprentissage de la lecture, en installant une procédure inadaptée dont l'élève aurait
ensuite du mal à se débarrasser, ne sont absolument pas fondées. Certes, certains élèves demeurent des
déchiffreurs de l'écrit et ont des difficultés dans l'accès à la lecture fluide et à la compréhension. Toutefois,
dans la quasi-totalité des cas, il est impossible d'attribuer le peu d'efficacité de leur lecture aux modalités
d'apprentissage. Ils ne sont pas les victimes d'une manière de lire qui les empêche d'accéder au sens : s'ils
n'avaient pas appris les correspondances lettres-sons, ils ne comprendraient pas mieux. De plus, ils ne
disposeraient pas des outils minimaux de reconnaissance des mots qui pourraient leur permettre de
développer leurs capacités de compréhension des textes écrits.
Ce n'est pas le traitement du code alphabétique en lui-même qui fait obstacle à la compréhension, mais le
fait d'y consacrer toute son attention. Dans un tel cas, en effet, l'élève ne se préoccupe pas du sens du texte et
ne peut le comprendre. L'enjeu n'est pas de contourner l'indispensable apprentissage du décodage, mais de le
rendre tellement automatique que le lecteur pourra l'utiliser sans y consacrer trop d'attention et ainsi disposer
de toute son intelligence au service de la compréhension.

http://media.education.gouv.fr/file/sujets_0/25/6/sujet0_deuxieme_epreuve_admission3_143256.pdf

Tu veux parler de Jean-Emile Gombert ???

Adelaideaugusta

Posté(e)

Désolée d'intervenir sur ce fil qui a priori n'avait rien à voir avec le CP mais je voulais donner l'avis de Gombert (en 2002) en plein "nouveaux programmes qui mettent le sens au coeur des apprentissages" . Par ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse établir de liens entre Gombert et le GRIP ou le SLECC ...

Lire les 1er et 3e paragraphes du document C :

Le « décodage » gêne-t-il l'apprentissage de la lecture ?
Les affirmations selon lesquelles l'apprentissage des correspondances phonème-graphème serait
susceptible de gêner l'apprentissage de la lecture, en installant une procédure inadaptée dont l'élève aurait
ensuite du mal à se débarrasser, ne sont absolument pas fondées. Certes, certains élèves demeurent des
déchiffreurs de l'écrit et ont des difficultés dans l'accès à la lecture fluide et à la compréhension. Toutefois,
dans la quasi-totalité des cas, il est impossible d'attribuer le peu d'efficacité de leur lecture aux modalités
d'apprentissage. Ils ne sont pas les victimes d'une manière de lire qui les empêche d'accéder au sens : s'ils
n'avaient pas appris les correspondances lettres-sons, ils ne comprendraient pas mieux. De plus, ils ne
disposeraient pas des outils minimaux de reconnaissance des mots qui pourraient leur permettre de
développer leurs capacités de compréhension des textes écrits.
Ce n'est pas le traitement du code alphabétique en lui-même qui fait obstacle à la compréhension, mais le
fait d'y consacrer toute son attention. Dans un tel cas, en effet, l'élève ne se préoccupe pas du sens du texte et
ne peut le comprendre. L'enjeu n'est pas de contourner l'indispensable apprentissage du décodage, mais de le
rendre tellement automatique que le lecteur pourra l'utiliser sans y consacrer trop d'attention et ainsi disposer
de toute son intelligence au service de la compréhension.

http://media.education.gouv.fr/file/sujets_0/25/6/sujet0_deuxieme_epreuve_admission3_143256.pdf

Tu veux parler de Jean-Emile Gombert ???

Adelaideaugusta

Himself !

Posté(e)

Désolée d'intervenir sur ce fil qui a priori n'avait rien à voir avec le CP mais je voulais donner l'avis de Gombert (en 2002) en plein "nouveaux programmes qui mettent le sens au coeur des apprentissages" . Par ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse établir de liens entre Gombert et le GRIP ou le SLECC ...

Lire les 1er et 3e paragraphes du document C :

Le « décodage » gêne-t-il l'apprentissage de la lecture ?
Les affirmations selon lesquelles l'apprentissage des correspondances phonème-graphème serait
susceptible de gêner l'apprentissage de la lecture, en installant une procédure inadaptée dont l'élève aurait
ensuite du mal à se débarrasser, ne sont absolument pas fondées. Certes, certains élèves demeurent des
déchiffreurs de l'écrit et ont des difficultés dans l'accès à la lecture fluide et à la compréhension. Toutefois,
dans la quasi-totalité des cas, il est impossible d'attribuer le peu d'efficacité de leur lecture aux modalités
d'apprentissage. Ils ne sont pas les victimes d'une manière de lire qui les empêche d'accéder au sens : s'ils
n'avaient pas appris les correspondances lettres-sons, ils ne comprendraient pas mieux. De plus, ils ne
disposeraient pas des outils minimaux de reconnaissance des mots qui pourraient leur permettre de
développer leurs capacités de compréhension des textes écrits.
Ce n'est pas le traitement du code alphabétique en lui-même qui fait obstacle à la compréhension, mais le
fait d'y consacrer toute son attention. Dans un tel cas, en effet, l'élève ne se préoccupe pas du sens du texte et
ne peut le comprendre. L'enjeu n'est pas de contourner l'indispensable apprentissage du décodage, mais de le
rendre tellement automatique que le lecteur pourra l'utiliser sans y consacrer trop d'attention et ainsi disposer
de toute son intelligence au service de la compréhension.

http://media.education.gouv.fr/file/sujets_0/25/6/sujet0_deuxieme_epreuve_admission3_143256.pdf

Tu veux parler de Jean-Emile Gombert ???

Adelaideaugusta

Himself !

Jean-Emile Gombert, avec Sylviane Valdois et Pascale Colé, sont les auteurs d'une méthode dite "intégrative " par Roland Goigoux, qui a créé ce terme spécialement pour elle.

Il s'agit de "Crocolivre", qui comme Abracadalire,, est d'inspiration Foucambertienne ou Charmeusienne.

Je ne sais si, comme P.Colé et S.Valdois, Gombert est un grand professeur en psychologie, mais on peut dire que P.Colé et S.Valdois, qui, elles , le sont, "se nourrissent sur la bête", puisque leur principale activité consiste ...à étudier et enseigner les observations de la maladie que leur méthode a créée, j'ai nommé la dyslexie.

Je l'avoue, j'ai donc un préjugé défavorable à l'égard de Monsieur Gombert !

ps : plusieurs de ces personnes n'ont-elles pas été membres du défunt ONL (Office National de la lecture) ? Ce qui expliquerait...bien des choses, en somme...

Adelaideaugusta.

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