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Refondation : tout commence par la maternelle


Messages recommandés

Posté(e)

Désolée d'intervenir sur ce fil qui a priori n'avait rien à voir avec le CP mais je voulais donner l'avis de Gombert (en 2002) en plein "nouveaux programmes qui mettent le sens au coeur des apprentissages" . Par ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse établir de liens entre Gombert et le GRIP ou le SLECC ...

Lire les 1er et 3e paragraphes du document C :

Le « décodage » gêne-t-il l'apprentissage de la lecture ?
Les affirmations selon lesquelles l'apprentissage des correspondances phonème-graphème serait
susceptible de gêner l'apprentissage de la lecture, en installant une procédure inadaptée dont l'élève aurait
ensuite du mal à se débarrasser, ne sont absolument pas fondées. Certes, certains élèves demeurent des
déchiffreurs de l'écrit et ont des difficultés dans l'accès à la lecture fluide et à la compréhension. Toutefois,
dans la quasi-totalité des cas, il est impossible d'attribuer le peu d'efficacité de leur lecture aux modalités
d'apprentissage. Ils ne sont pas les victimes d'une manière de lire qui les empêche d'accéder au sens : s'ils
n'avaient pas appris les correspondances lettres-sons, ils ne comprendraient pas mieux. De plus, ils ne
disposeraient pas des outils minimaux de reconnaissance des mots qui pourraient leur permettre de
développer leurs capacités de compréhension des textes écrits.
Ce n'est pas le traitement du code alphabétique en lui-même qui fait obstacle à la compréhension, mais le
fait d'y consacrer toute son attention. Dans un tel cas, en effet, l'élève ne se préoccupe pas du sens du texte et
ne peut le comprendre. L'enjeu n'est pas de contourner l'indispensable apprentissage du décodage, mais de le
rendre tellement automatique que le lecteur pourra l'utiliser sans y consacrer trop d'attention et ainsi disposer
de toute son intelligence au service de la compréhension.

http://media.education.gouv.fr/file/sujets_0/25/6/sujet0_deuxieme_epreuve_admission3_143256.pdf

Tu veux parler de Jean-Emile Gombert ???

Adelaideaugusta

Himself !

Jean-Emile Gombert, avec Sylviane Valdois et Pascale Colé, sont les auteurs d'une méthode dite "intégrative " par Roland Goigoux, qui a créé ce terme spécialement pour elle.

Il s'agit de "Crocolivre", qui comme Abracadalire,, est d'inspiration Foucambertienne ou Charmeusienne.

Je ne sais si, comme P.Colé et S.Valdois, Gombert est un grand professeur en psychologie, mais on peut dire que P.Colé et S.Valdois, qui, elles , le sont, "se nourrissent sur la bête", puisque leur principale activité consiste ...à étudier et enseigner les observations de la maladie que leur méthode a créée, j'ai nommé la dyslexie.

Je l'avoue, j'ai donc un préjugé défavorable à l'égard de Monsieur Gombert !

ps : plusieurs de ces personnes n'ont-elles pas été membres du défunt ONL (Office National de la lecture) ? Ce qui expliquerait...bien des choses, en somme...

Adelaideaugusta.

Justement. Si Gombert lui-même dit que la maîtrise du code est nécessaire (mais pas suffisante on l'aura tous compris) et ne gêne en rien l'accès au sens ....

Posté(e)

leur principale activité consiste ...à étudier et enseigner les observations de la maladie que leur méthode a créée, j'ai nommé la dyslexie.

:heat::scratch:

Posté(e)

Justement. Si Gombert lui-même dit que la maîtrise du code est nécessaire (mais pas suffisante on l'aura tous compris) et ne gêne en rien l'accès au sens ....

Tout le monde est d'accord là dessus.

Posté(e)

Quant à Crocolivre, cette méthode nous était présentée dans le corrigé d'un sujet de concours au CRPE comme le must des méthodes de lecture (méthode dite active , intégrative effectivement) par rapport aux deux autres moins bonnes soit dans l'ordre Dagobert (qui était présentée comme correcte malgré quelques défauts, son insistance sur le code sans doute ...) et alors une méthode à éviter à tout prix , une alphabétique (je ne sais plus laquelle) qui était accusée d'amener les élèves à un déchiffrage qui, en envahissant le processus cognitif, bloquait l'accès au sens.

J'ai été formée comme ça. Tous mes collègues des promos précédentes aussi.

Alors prôner la pluralité des approches pédagogiques, je veux bien. Mais qu'on commence donc par la formation des maîtres : qu'on les informe et les forme afin qu'ils puissent ensuite forger leur choix en connaissance et exercer leur liberté pédagogique.

On n'en est encore loin.

Le "Léo et Léa" et les "Alphas" beurk , beurk est encore d'actualité, à la mode même !

Posté(e)

Quant à Crocolivre, cette méthode nous était présentée dans le corrigé d'un sujet de concours au CRPE comme le must des méthodes de lecture (méthode dite active , intégrative effectivement) par rapport aux deux autres moins bonnes soit dans l'ordre Dagobert (qui était présentée comme correcte malgré quelques défauts, son insistance sur le code sans doute ...) et alors une méthode à éviter à tout prix , une alphabétique (je ne sais plus laquelle) qui était accusée d'amener les élèves à un déchiffrage qui, en envahissant le processus cognitif, bloquait l'accès au sens.

J'ai été formée comme ça. Tous mes collègues des promos précédentes aussi.

Alors prôner la pluralité des approches pédagogiques, je veux bien. Mais qu'on commence donc par la formation des maîtres : qu'on les informe et les forme afin qu'ils puissent ensuite forger leur choix en connaissance et exercer leur liberté pédagogique.

On n'en est encore loin.

Le "Léo et Léa" et les "Alphas" beurk , beurk est encore d'actualité, à la mode même !

Je suis formateur et beaucoup de mes collègues sont loin de cette caricature. On doit prendre ce qui est bon dans chaque methode en le dosant judicieusement en fonction des élèves, du contexte ; le mieux pour chaque enfant est de lui permettre d'avoir plusieurs approches pour qu'il puisse choisir ses outils les plus efficaces pour son projet de lecteur. pour ma part, à titre personnel et par expérience, j'utilise Justine et Compagnie, méthode dite mixte très orientée combinatoire respectant la fréquence des sons dans la langue tout en proposant des textes dignes d'intérêt. Pourquoi créer des textes alors que des auteurs le font très bien.

Posté(e)

Je laisse tomber ce post... :idontno::wacko:

Posté(e)

Je laisse tomber ce post... :idontno::wacko:

Avant cela, avez-vous vu le texte que j'ai posté en début de soirée ? J'aurais aimé avoir votre avis.

Posté(e)

Notre amie Lady Oscar ayant suggéré le thème, en voici un, écrit aujourd'hui même par notre collègue drômoise qui a bien voulu me le transmettre... J'espère qu'il vous divertira agréablement, chère collègue amatrice de lectures pédagogiques !

Faut-il rendre l’École Maternelle obligatoire ?

ou

Rôle et missions d’une vénérable Institution

Je ne crois pas qu’il faille rendre l’École Maternelle obligatoire. D’ailleurs même l’École Élémentaire ne l’est pas, et c’est juste l’instruction qu’on y dispense qui est inscrite dans la Loi pour tous les enfants résidant en France.

Quand l’École Maternelle française a été créée, ses fondateurs espéraient qu’un jour la Nation pourrait s’en passer. En effet, il leur semblait que l’instruction rendue obligatoire et dispensée aux mères des futures générations les rendrait meilleures éducatrices, quel que soit le milieu où elles évolueraient, et que le mieux-être financier que le Progrès allait forcément apporter les dispenserait de travailler hors de leur foyer, ce qui leur permettrait de jouer leur rôle de mère éducatrice et formatrice.

En attendant cette époque, on accueillerait les enfants des classes « indigentes », mais aussi « laborieuses » ou « mondaines », contraintes les unes et les autres d’abandonner leurs enfants à des mains mercenaires dans des structures faites pour eux, en remplacement des salles d’asile, œuvres de charité dont le nom rebutait les familles aisées mais qui aussi installaient dès la naissance les enfants des classes pauvres dans un système d’assistanat stigmatisant.

Petit à petit, cette Institution a su conquérir le cœur des familles et, depuis bien longtemps, il n’existe plus ou presque d’enfants de moins de six ans qui échappent à la scolarisation. Elle a su aussi prouver à quel point elle était utile à l’égalisation des chances et combien la fusion qu’elle permettait entre les différentes classes sociales pouvait être favorable à la construction sociale de l’enfant.

Même sans être obligatoire, le parcours préélémentaire a su ainsi se rendre indispensable aux yeux des familles et de la société.

Pourquoi dans ce cas risquer de froisser des sensibilités familiales, de permettre à des personnes malintentionnées de crier à l’embrigadement des tout-petits et, de plus, de risquer de perdre une ou deux années de scolarité, si ce ne sont trois, en figeant par l’obligation scolaire l’âge d’entrée à l’École ?

En effet, certaines familles, très éloignées par leur culture, leurs habitudes familiales, leur attachement symbiotique à leurs enfants, pourraient se trouver réellement heurtées si on venait, en usant de la force publique, les informer qu’elles étaient enjointes de conduire leur progéniture à l’école et que des mesures légales seraient prises à leur encontre si elles ne se soumettaient pas à cette injonction.

Sans doute caricaturé-je, et bien loin de l’esprit des défenseurs de cette obligation scolaire, l’idée d’utiliser de tels procédés ! Et pourtant… J’ai lu, à de très nombreuses reprises, des collègues, des formateurs, des membres de notre hiérarchie qui, sans s’en rendre compte, arrivaient à tenir des propos finalement pas si éloignés de cela.

Il existe ainsi des écoles, des circonscriptions où un enfant de maternelle est enjoint de venir à la journée, y compris s’il dort trois heures l’après-midi quand il reste chez lui. On va même jusqu’à décaler l’horaire du coucher des enfants mangeant à la cantine pour pouvoir les réveiller plus tôt%5B1%5D ! Et tant pis si ce système prive de sommeil réparateur indispensable à la croissance%5B2%5D ceux des élèves qui sont retournés chez eux pour la pause méridienne !

Il existe des classes où, si un enfant manque, même en Petite Section, on lui fait « rattraper son travail en retard »%5B3%5D ! Où toute absence de plus de quelques jours est sanctionnée par des menaces de radiation !

Et lorsqu’une collègue demande comment faire pour intégrer dans le spectacle de fin d’année une enfant de quatre ans, très, trop souvent absente, elle reçoit des dizaines de réponses l’encourageant à interdire l’accès à la scène de la petite fille, victime à la fois de l’incurie de sa famille et de l’inflexibilité de l’école, devenue bien peu maternelle, sur ce coup-là !

Si c’est à cela, renforcé, si cela est possible, par le sentiment d’avoir la loi pour soi, que mènerait l’obligation scolaire, je ne peux m’y résoudre.

L’École Maternelle doit être un lieu d’accueil, ouvert, chaleureux, où tout progrès vient en son temps, par l’art de ses maîtres qui accompagnent, sollicitent, proposent, éveillent l’enfant à son rythme, sans jamais imposer de marche forcée, de progression bornée dans le temps, de cursus mensuel ou trimestriel, de leçons, même selon des procédés actifs, s’emboîtant les unes aux autres dans un ordre rigoureux.

C’est le plus librement possible, par l’activité motrice, le jeu, la communication entre enfants et avec l’adulte, la découverte et l’utilisation de matériel, d’outils, l’ouverture sur le chant, l’art, l’observation, les contes et récits, la découverte du dessin, que l’enfant apprend, progresse, devient à l’aise physiquement et manuellement, exerce ses sens, utilise une langue de plus en plus riche et précise, apprécie la vie en société et y maîtrise ses comportements.

Si l’école redevient ce lieu de jeu, de bonheur, d’expression, où l’on apprend sans même s’en rendre compte et sans devoir rendre de comptes%5B4%5D, foisonnant de sollicitations et fourmillant d’activités, qui accueille sur scène même la petite fille qui tiendra une fleur dans ses mains pendant que ses petits camarades danseront et chanteront autour d’elle ce qu’ils ont eu la chance d’apprendre avec leur maîtresse alors qu’elle n’était pas là, qui laisse dormir Paul à la maison aussi longtemps qu’il en aura besoin, qui se réjouit qu’Ella manque trois semaines, le temps d’accompagner sa maman qui se remet d’un accouchement difficile, elle n’aura d’ailleurs pas besoin de loi sur l’obligation scolaire, les enfants se battront pour y venir tous les jours, matin et soir, dès qu’ils s’y seront acclimatés !

Et ce lieu d’accueil chaleureux et ouvert sera la meilleure réponse à apporter à ceux qui, pour des raisons politiques (et économiques) évidentes, cherchent à convaincre l’opinion publique avec des théories fallacieuses.

En effet, comment pourront-ils encore faire croire aux familles que leur enfant risque l’embrigadement lorsque celles-ci constateront de visu que leurs petits bonshommes réclament avec joie de retourner en ces lieux où on chante Une souris verte et Trois petits lapins, où on dessine des oiseaux, des fleurs, des papillons et des camions de pompier%5B5%5D, où on peint, modèle, découpe, colle, coud, cloue, …, où on observe pousser les haricots, changer l’arbre de la cour, où on regarde les employés communaux aspirer les feuilles mortes avec leur machine absolument pas magique et où on danse la ronde ?

Celles-ci leur riront au nez, leur disant à quel point ils reconnaissent l’utilité et l’efficacité des fonctionnaires qui prennent en charge leurs enfants. Et ces oiseaux de mauvais augure n’auront plus qu’à trouver autre chose pour convaincre le monde des bienfaits de la suppression des services publics, qu’ils soient d’enseignement ou d’autre chose !

Enfin, quel âge choisir pour cette obligation ? Deux ans ? C’est ahurissant ! Trois ans ? Oui, pourquoi pas, c’est déjà plus raisonnable ?

Mais alors, quid des enfants de deux ans ? On revient sur cent trente-deux ans d’acquis et on continue l’œuvre de démolition entamée à la fin du XXe siècle par ceux qui justement veulent la suppression du service public d’enseignement préscolaire ?

Et puis, même trois ans, qu’est-ce que cela veut dire ? Certains enfants, n’atteignent cet âge que bien après la rentrée de septembre. Devraient-ils attendre la date de leur anniversaire ou la prochaine rentrée, comme cela se passait pour l’entrée à l’École Élémentaire jusqu’aux envions de la moitié du XXe siècle ? Mais alors, ils n’auraient plus accès qu’à deux années de scolarisation maternelle ?

Enfin, en ces temps de crise et « d’harmonisation globalisante », ne risque-t-on pas d’obtenir le contraire de ce que nous souhaitions ? Il n’y a qu’à voir comment a été réglée la question des rythmes scolaires et comment un bien, l’intérêt supérieur de l’enfant, a permis à l’État de procéder à quelques pas supplémentaires dans le désengagement financier et l’ouverture vers un « autre chose » dont nous ne voulons pas.

Alors, franchement, ne réclamons pas l’obligation scolaire pour les enfants de moins de six ans, de peur qu’on ne nous la donne que pour les enfants de plus de cinq ans et qu’on confie l’accueil des petits de deux à quatre ans aux communes, aux écoles privées, aux crèches et garderies associatives, parentales ou d’entreprise !

En revanche, je rendrais volontiers obligatoires deux choses et suis prête pour cela à me battre sur le terrain syndical et politique.

D’une part, pour l’État, je souhaiterais une loi d’orientation rendant obligatoire la création de postes de professeurs des écoles publiques partout où le nombre d’élèves de moins de six ans atteint une quinzaine d’enfants, dans le cas d’une création d’école, ou dépasse vingt-cinq élèves par classe, dans une structure déjà existante. Étant entendu que ces professeurs devraient d'une part avoir reçu une solide formation dans les disciplines fondamentales et culturelles ainsi qu'une information pluraliste et dénuée de parti-pris sur les méthodes pédagogiques, et d'autre part connaître les étapes du développement physique et psychologique de l’enfant de moins de onze ans.

D’autre part, pour les communes, j’applaudirais un décret imposant la construction ou la réfection de classes ou d’écoles, de façon à ce qu’elles obéissent à des normes précises (salles de classe d’au moins 60 m², salle de motricité spacieuse et bien équipée, dortoirs et salles de propreté attenants aux classes de petits, cours et jardins ; écoles ne pouvant en aucun cas dépasser cinq à six classes), et ce dans des lieux consacrés uniquement à la scolarisation des enfants de moins de six ans%5B6%5D, ainsi que l’embauche de personnel spécialisé (ATSEM) en nombre suffisant (un par classe, à plein temps, me semble un minimum, surtout dans les classes de tout-petits et petits).

Catherine Huby,

Professeur des Écoles,

Membre du CA du GRIP.

%5B1%5D Comment peut-on en être arrivé à réveiller un enfant ?

%5B2%5D L’hormone de croissance est sécrétée lorsque l’enfant est au repos, allongé.

%5B3%5D Les trois mots en italiques sont, à mon avis, à bannir totalement dans l’École Maternelle Refondée !

%5B4%5D « Plus d’évaluations en maternelles ! », voilà un slogan que je défendrais avec joie.

%5B5%5D Ne surtout pas oublier les camions de pompiers ! Ni les tracteurs ! C’est fondamental !...

%5B6%5D Afin d’empêcher ce qui a failli arriver au moment de l’épisode des Jardins d’Éveil, c’est-à-dire la possibilité que, dans les mêmes locaux, cohabitent enfants scolarisés, sous la responsabilité de personnels dépendant de l’Éducation Nationale, et enfants en garderie, sous la responsabilité de personnels dépendant d’une Collectivité Territoriale.

Oui, Papili, c'est cet excellent texte qui devrait servir de base à des échanges à propos de la maternelle !
Posté(e)

Petit extrait de Crocolivre, Nathan.

A lire vers le 15 novembre du CP, soit 2 mois 1/2 après la rentrée.

« Ludovic ne veut pas aller à l'école. C’est Mardi matin. Ludovic est à table. Il ne peut pas avaler son chocolat. Il se plaint :
-J'ai mal au ventre!
-Tu as mangé trop de tarte aux prunes hier, dit sa maman.
-Tu n'es pas malade!, dit son papa (.....)N'oublie pas ton livre de lecture!
Ce n'est pas la tarte aux prunes, qui donne mal au ventre à Ludovic. Non, c'est l'école! (Sic) Le Mardi, Madame Tulipe, la maîtresse, fait relire au tableau toute la leçon de lecture.
(....Une petite camarade, Julie, lui donne dans la cour, en voyant sa pâleur, un lutin porte-bonheur. La maîtresse arrive....)
Ludovic baisse la tête. Il se sent de plus en plus mal. La lecture va commencer. (....)
-Ludovic, au tableau!, dit la maîtresse.
Il se lève; ça alors, il n'a plus peur! Il a le lutin de Julie dans la main. Il lit et relit tout seul la leçon de lecture. »

En avril, trois élèves savaient lire, ( sur interrogation de la maîtresse, celles qui avaient appris à lire en GS avec un membre de leur famille.)

J'ajoute que la pauvre maîtresse, pleine de bonne volonté, passait ses soirées à découper des étiquettes-mots pour ses 25 élèves, "à savoir reconnaître par cœur, d'un seul coup d'oeil." Dès janvier, une boîte d'allumettes étant trop petite, les mamans avaient été priées de fournir une boîte à coton-tiges.

Adelaideaugusta.

Posté(e)

" j'utilise Justine et Compagnie, méthode dite mixte très orientée combinatoire respectant la fréquence des sons dans la langue tout en proposant des textes dignes d'intérêt."

Page 1.

Justine est une petite fille de six ans.

La semaine prochaine, elle entrera à la grande école.

Page 2.

Lettres : X i S i S X S I X

De nouvelles phrases.

Justine est une petite fille

Elle entrera à la grande école

Justine est une grande fille.

Justine une petite est à

fille la grande entrera

Page 3 .

Fille et garçon

(Avec les dessins qui aident à deviner)

Justine est une fille. Oscar est un garçon. Oscar est l'ami de Justine.

Page 4.

Etude phonétique : Justine (quatre écritures de i)

Justine est une petite fille.

Image d'un zoo, avec tous les animaux dont le nom comporte le son "i".

Page 5.

Aujourd'hui, mardi,

la maman de Justine lui a acheté

un beau cartable rouge, une trousse

et des feutres.

Page 6.

Un beau cartable.

Des espaces entre les mots.

Mamanaachetéunetrousse. Maman a acheté une trousse.

De nouvelles phrases.

Justine a un beau cartable.

Mardi, elle a acheté une trousse rouge.

Maman a acheté une trousse et un cartable.

Page 8 : étude du son R.

Page 9.

Mercredi, Justine prépare son cartable.

Elle y cache son ours en peluche, des images et des petits jouets.

Page 12 : étude de a, et une ébauche de combinatoire :

ra une radio une girafe une caméra

ri des rideaux une cerise un canari

i a ri ra a ra i ri a

Page 13.

Le lendemain, Maman trouve les jouets

dans le cartable de Justine.

Elle lui dit :

"Il ne faut pas emporter de jouets

à l'école ! A l'école on apprend à lire,

à écrire et à compter".

Franchement, comme intérêt, ce n'est pas terrible.

Comme dans MIKA, autre méthode très aimée des formateurs, on retrouve dès les trois premiers mois toutes les difficultés de la langue française.

On ne peut qu'espérer que ces petits enfants ont des âmes de Champollion, qu'ils connaissent de façon innée le code de la langue française, que leurs petits cerveaux géniaux, comme celui de Champollion, leur permettra, vers avril ou mai du CP, comme il se doit, de dire enfin "Euréka ! "

Mais je laisse la parole à Roland Goigoux, qui l'exprime mieux que moi :

"Débarrassés du souci de comprendre le message écrit, puisque celui-ci est connu, les enfants peuvent se consacrer à l’étude du code écrit. C’est une véritable aventure « à la Champollion » qu’ils entreprennent, lorsqu’ils sont placés, comme le déchiffreur des hiéroglyphes, devant un message aux règles internes obscures mais dont la signification est claire. Comme Champollion, ils connaissent la signification du message, et cherchent, avec l’aide de la maîtresse et du groupe, à déduire le fonctionnement du système linguistique écrit. Tout au long de l’année, de texte en texte, l’exploration se poursuit, instituant la classe comme une communauté de chercheurs. C’est ainsi que les enfants conservent des phases initiales de l’apprentissage une idée de conquête, d’appropriation de secrets, qui conforte leur confiance en eux-mêmes et qui crée, dès le début, une connivence avec le langage écrit. »

Les pauvres petits que j'ai connus, qui avaient eu "Justine", étaient complètement désemparés en novembre, et avaient dit à la maîtresse : "Justine, c'est trop dur, on n'y comprend rien", mais la maîtresse avait dit : "C'est pas vous qui commandez". (Sic !!) Et avait continué sur sa lancée, se préoccupant peu de l'avenir de ses petits "apprenants".

Adelaideaugusta.

Posté(e)

" j'utilise Justine et Compagnie, méthode dite mixte très orientée combinatoire respectant la fréquence des sons dans la langue tout en proposant des textes dignes d'intérêt."

Page 1.

Justine est une petite fille de six ans.

La semaine prochaine, elle entrera à la grande école.

Page 2.

Lettres : X i S i S X S I X

De nouvelles phrases.

Justine est une petite fille

Elle entrera à la grande école

Justine est une grande fille.

Justine une petite est à

fille la grande entrera

Page 3 .

Fille et garçon

(Avec les dessins qui aident à deviner)

Justine est une fille. Oscar est un garçon. Oscar est l'ami de Justine.

Page 4.

Etude phonétique : Justine (quatre écritures de i)

Justine est une petite fille.

Image d'un zoo, avec tous les animaux dont le nom comporte le son "i".

Page 5.

Aujourd'hui, mardi,

la maman de Justine lui a acheté

un beau cartable rouge, une trousse

et des feutres.

Page 6.

Un beau cartable.

Des espaces entre les mots.

Mamanaachetéunetrousse. Maman a acheté une trousse.

De nouvelles phrases.

Justine a un beau cartable.

Mardi, elle a acheté une trousse rouge.

Maman a acheté une trousse et un cartable.

Page 8 : étude du son R.

Page 9.

Mercredi, Justine prépare son cartable.

Elle y cache son ours en peluche, des images et des petits jouets.

Page 12 : étude de a, et une ébauche de combinatoire :

ra une radio une girafe une caméra

ri des rideaux une cerise un canari

i a ri ra a ra i ri a

Page 13.

Le lendemain, Maman trouve les jouets

dans le cartable de Justine.

Elle lui dit :

"Il ne faut pas emporter de jouets

à l'école ! A l'école on apprend à lire,

à écrire et à compter".

Franchement, comme intérêt, ce n'est pas terrible.

Comme dans MIKA, autre méthode très aimée des formateurs, on retrouve dès les trois premiers mois toutes les difficultés de la langue française.

On ne peut qu'espérer que ces petits enfants ont des âmes de Champollion, qu'ils connaissent de façon innée le code de la langue française, que leurs petits cerveaux géniaux, comme celui de Champollion, leur permettra, vers avril ou mai du CP, comme il se doit, de dire enfin "Euréka ! "

Mais je laisse la parole à Roland Goigoux, qui l'exprime mieux que moi :

"Débarrassés du souci de comprendre le message écrit, puisque celui-ci est connu, les enfants peuvent se consacrer à l’étude du code écrit. C’est une véritable aventure « à la Champollion » qu’ils entreprennent, lorsqu’ils sont placés, comme le déchiffreur des hiéroglyphes, devant un message aux règles internes obscures mais dont la signification est claire. Comme Champollion, ils connaissent la signification du message, et cherchent, avec l’aide de la maîtresse et du groupe, à déduire le fonctionnement du système linguistique écrit. Tout au long de l’année, de texte en texte, l’exploration se poursuit, instituant la classe comme une communauté de chercheurs. C’est ainsi que les enfants conservent des phases initiales de l’apprentissage une idée de conquête, d’appropriation de secrets, qui conforte leur confiance en eux-mêmes et qui crée, dès le début, une connivence avec le langage écrit. »

Les pauvres petits que j'ai connus, qui avaient eu "Justine", étaient complètement désemparés en novembre, et avaient dit à la maîtresse : "Justine, c'est trop dur, on n'y comprend rien", mais la maîtresse avait dit : "C'est pas vous qui commandez". (Sic !!) Et avait continué sur sa lancée, se préoccupant peu de l'avenir de ses petits "apprenants".

Adelaideaugusta.

C'est dingue le monde que vous connaissez qui est un piètre enseignant anec une piètre méthode ; votre argumentation est risible mais elle est surtout nauséabonde...

Je visite des classes régulièrement et les exemples que vous citez je ne les ai jamais vus.

J'utilise Justine depuis des années en France (calsse unique, rurale, zep..) à l'étranger avec des enfants avec français langue sco et tous les élèves ont appris à lire. Une méthode est un point d'appui et non une fin en soi.

Moi aussi, je pourrai dire, j'ai vu une classe en syllabique pure, les pauvres petits en avril ils étaient incapables de raconter ce qu'ils venaient de lire et la pauvre enseignante essayait pouratnt de créer ses propres textes avec les 12 sons laborieusement appris comme des automates...

Il faut aller plus loin et votre raissonnement est d'une bassesse de vue assez étrange pour un enseignant.

La méthode ne marche que si elle est combinée avec d'autres et surtout comme le prévoit les programmes, de la lecture de 8 à 10 oeuvres complètes par an.

Votre stigmatisation reflète bien les relations que l'on prête à votre mouvement avec l'extrême droite.

Je préfère arrêter d'échanger avec un mur borné et dénué de sens critique.

Posté(e)

" j'utilise Justine et Compagnie, méthode dite mixte très orientée combinatoire respectant la fréquence des sons dans la langue tout en proposant des textes dignes d'intérêt."

Page 1.

Justine est une petite fille de six ans.

La semaine prochaine, elle entrera à la grande école.

Page 2.

Lettres : X i S i S X S I X

De nouvelles phrases.

Justine est une petite fille

Elle entrera à la grande école

Justine est une grande fille.

Justine une petite est à

fille la grande entrera

Page 3 .

Fille et garçon

(Avec les dessins qui aident à deviner)

Justine est une fille. Oscar est un garçon. Oscar est l'ami de Justine.

Page 4.

Etude phonétique : Justine (quatre écritures de i)

Justine est une petite fille.

Image d'un zoo, avec tous les animaux dont le nom comporte le son "i".

Page 5.

Aujourd'hui, mardi,

la maman de Justine lui a acheté

un beau cartable rouge, une trousse

et des feutres.

Page 6.

Un beau cartable.

Des espaces entre les mots.

Mamanaachetéunetrousse. Maman a acheté une trousse.

De nouvelles phrases.

Justine a un beau cartable.

Mardi, elle a acheté une trousse rouge.

Maman a acheté une trousse et un cartable.

Page 8 : étude du son R.

Page 9.

Mercredi, Justine prépare son cartable.

Elle y cache son ours en peluche, des images et des petits jouets.

Page 12 : étude de a, et une ébauche de combinatoire :

ra une radio une girafe une caméra

ri des rideaux une cerise un canari

i a ri ra a ra i ri a

Page 13.

Le lendemain, Maman trouve les jouets

dans le cartable de Justine.

Elle lui dit :

"Il ne faut pas emporter de jouets

à l'école ! A l'école on apprend à lire,

à écrire et à compter".

Franchement, comme intérêt, ce n'est pas terrible.

Comme dans MIKA, autre méthode très aimée des formateurs, on retrouve dès les trois premiers mois toutes les difficultés de la langue française.

On ne peut qu'espérer que ces petits enfants ont des âmes de Champollion, qu'ils connaissent de façon innée le code de la langue française, que leurs petits cerveaux géniaux, comme celui de Champollion, leur permettra, vers avril ou mai du CP, comme il se doit, de dire enfin "Euréka ! "

Mais je laisse la parole à Roland Goigoux, qui l'exprime mieux que moi :

"Débarrassés du souci de comprendre le message écrit, puisque celui-ci est connu, les enfants peuvent se consacrer à l’étude du code écrit. C’est une véritable aventure « à la Champollion » qu’ils entreprennent, lorsqu’ils sont placés, comme le déchiffreur des hiéroglyphes, devant un message aux règles internes obscures mais dont la signification est claire. Comme Champollion, ils connaissent la signification du message, et cherchent, avec l’aide de la maîtresse et du groupe, à déduire le fonctionnement du système linguistique écrit. Tout au long de l’année, de texte en texte, l’exploration se poursuit, instituant la classe comme une communauté de chercheurs. C’est ainsi que les enfants conservent des phases initiales de l’apprentissage une idée de conquête, d’appropriation de secrets, qui conforte leur confiance en eux-mêmes et qui crée, dès le début, une connivence avec le langage écrit. »

Les pauvres petits que j'ai connus, qui avaient eu "Justine", étaient complètement désemparés en novembre, et avaient dit à la maîtresse : "Justine, c'est trop dur, on n'y comprend rien", mais la maîtresse avait dit : "C'est pas vous qui commandez". (Sic !!) Et avait continué sur sa lancée, se préoccupant peu de l'avenir de ses petits "apprenants".

Adelaideaugusta.

C'est dingue le monde que vous connaissez qui est un piètre enseignant anec une piètre méthode ; votre argumentation est risible mais elle est surtout nauséabonde...

Je visite des classes régulièrement et les exemples que vous citez je ne les ai jamais vus.

J'utilise Justine depuis des années en France (calsse unique, rurale, zep..) à l'étranger avec des enfants avec français langue sco et tous les élèves ont appris à lire. Une méthode est un point d'appui et non une fin en soi.

Moi aussi, je pourrai dire, j'ai vu une classe en syllabique pure, les pauvres petits en avril ils étaient incapables de raconter ce qu'ils venaient de lire et la pauvre enseignante essayait pouratnt de créer ses propres textes avec les 12 sons laborieusement appris comme des automates...

Il faut aller plus loin et votre raissonnement est d'une bassesse de vue assez étrange pour un enseignant.

La méthode ne marche que si elle est combinée avec d'autres et surtout comme le prévoit les programmes, de la lecture de 8 à 10 oeuvres complètes par an.

Votre stigmatisation reflète bien les relations que l'on prête à votre mouvement avec l'extrême droite.

Je préfère arrêter d'échanger avec un mur borné et dénué de sens critique.

Ah bon, Mika, Crocolivre, Abracadalire, Justine et compagnie sont donc de gauche ou d'extrême gauche ???

Je ne vois pas le lien avec la politique.

Les enfants doivent savoir lire avec fluidité en comprenant ce qu'ils lisent, en sortant du CP. Un point, c'est tout.

Si vos élèves apprennent à lire avec Justine, tant mieux, et félicitations, c'est que vous savez l'utiliser en enseignant le code en même temps, en aménageant énormément le livre.

Mais une jeune enseignante qui sort de l'IUFM sans expérience et qui suit à la lettre le livre tel qu'il est peut faire des dégâts considérables : c'est ce qui s'est passé dans le fait que je relate, et qui n'est pas sorti de mon cerveau du fait d'élucubrations que vous me prêtez., comme Athéna est sortie toute armée du cerveau de Jupiter.

Par ailleurs, si les méthodes telles que toutes celles que j'ai citées sont aménagées intelligemment par les instituteurs, comment expliquez-vous que de plus en plus d'enfants ne savent pas lire en entrant au collège? Que tant de jeunes sont "décrocheurs" et sortent chaque année sans savoir lire, écrire, compter ?

On tourne en rond, on entend toujours la même déploration, et personne n'est capable de donner de bonnes explications. Et on renvoie toujours à la suspicion d'être d'extrême- droite si on veut faire un peu plus de code, de calcul, de combinatoire...et suivre un peu moins Gombert et compagnie. C'est dérisoire.

Adelaideaugusta.

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