papili Posté(e) 16 janvier 2013 Posté(e) 16 janvier 2013 Dans ce texte, ces trois solutions sont proposées (voir mon message de la page précédente) : - scolarisation des deux ans "entre eux" - intégration avec des enfants d'un ou plusieurs autres niveaux - classe-passerelle
Goëllette Posté(e) 17 janvier 2013 Posté(e) 17 janvier 2013 Et mon histoire entendue de classes de 15 TPS maxi, c'est dans le texte ? Ça se ferait indépendamment des effectifs des autres classes ou bien, entrant dans le comptage, ça ferait mathématiquement monter le nombre d'élèves dans les autres classes ? Je n'aime pas trop cette histoire de projet, "co-élaboré par l'éducation nationale et les collectivités territoriales" ... Ça sent effectivement le passage des écoles maternelles aux collectivités territoriales ... Même la droite n'a pas osé !
papili Posté(e) 17 janvier 2013 Posté(e) 17 janvier 2013 Et mon histoire entendue de classes de 15 TPS maxi, c'est dans le texte ? Ça se ferait indépendamment des effectifs des autres classes ou bien, entrant dans le comptage, ça ferait mathématiquement monter le nombre d'élèves dans les autres classes ? Je n'aime pas trop cette histoire de projet, "co-élaboré par l'éducation nationale et les collectivités territoriales" ... Ça sent effectivement le passage des écoles maternelles aux collectivités territoriales ... Même la droite n'a pas osé ! Je n'ai pas vu d'effectif par classe. En revanche, je suis comme vous, très inquiet dès lors que l'on parle de "co-éducation", non pas parce que je veux garder les enfants dans un pré carré et les couper du reste du monde mais parce que, comme vous, j'y sens une menace contre l'école publique d'État.
papili Posté(e) 26 janvier 2013 Posté(e) 26 janvier 2013 Un petit article : http://celeblog.over-blog.com/
papili Posté(e) 2 février 2013 Posté(e) 2 février 2013 La scolarisation des tout-petits Oui mais comment ? Oyez, oyez, braves gens ! Grande nouvelle ! On en parle à la télévision, à la radio, sur la Toile et dans les journaux ! À la rentrée scolaire 2013, les enfants de trois ans vont pouvoir, sous conditions, être inscrits dans les Écoles Maternelles ! Vont pouvoir ? Mais il y a exactement 130 ans que la loi le permet… Seules les toutes dernières Instructions Officielles précisaient que cet accueil des enfants de deux ans était possible dans la limite des places disponibles s’ils [avaient] atteint l’âge de 2 ans au jour de la rentrée scolaire, coupant donc de cette possibilité les enfants nés entre le 1er septembre et le 31 décembre qui pourtant, ensuite, seraient scolarisés dans la même section que leurs camarades nés avant le 31 août au soir ! C’est ainsi que, dans les départements ruraux particulièrement, là où les effectifs rendaient encore cela possible, les enfants de deux ans ont toujours pu être inscrits, même si parfois, certains professeurs des écoles rechignaient à les accueillir, appuyés en cela par une partie de leurs formateurs et de leur hiérarchie. En effet, depuis la fin des années 1990, sans doute pour permettre des fermetures de postes, l’accueil des tout-petits n’avait plus bonne presse du tout alors que, jusqu’à cette date, il était reconnu pour être le garant d’une scolarité élémentaire plus facile, surtout pour les enfants arrivant d’un milieu défavorisé au point de vue culturel. J’ai même entendu dire que, dans certains départements, le nombre de « deux ans » accueillis devait diminuer régulièrement et qu’on interdisait aux directeurs d’inscrire plus d’enfants que l’année précédente et ce quelle que soit la courbe démographique de la commune concernée. Et je viens même de lire avec stupéfaction que « les enfants de moins de 3 ans n'ont rien à faire dans une école qui doit être un lieu d'instruction ». Selon l’auteur de cette phrase, « ce que cache cette revendication, c'est l'idée de "l'école obligatoire", de l'encadrement de la jeunesse[1] ». L’embrigadement, pendant qu’on y est ! Quand arrêtera-t-on enfin de tout ramener à la querelle du libéralisme contre le collectivisme et de voir dans chaque décision gouvernementale une attaque contre le camp déclaré adverse par principe ? Pour en revenir à des griefs plus sérieux, mes jeunes collègues m’ont tous dit n’avoir eu pour toute formation au sujet des tout-petits que quelques phrases expliquant qu’ils « n’avaient pas leur place à l’école » puisque, au choix, ils n’étaient pas mûrs pour la collectivité (quid alors des crèches, haltes-garderies et centres de loisirs ?), ne parlaient pas, n’étaient pas évaluables, n’entraient pas dans les apprentissages, étaient encore trop remuants, etc. Les plus jeunes d’entre eux ont d’ailleurs, selon les endroits où ils ont effectué leur formation, entendu le même discours au sujet des enfants de trois à quatre ans. C’est dire le bien-fondé et la raison profonde de ces prétendus constats ! Cependant, il suffit de compulser les Instructions Officielles de 1882 à 2002 pour lire en toutes lettres que les enfants peuvent être admis dès l’âge de deux ans révolus à l’École Maternelle. On ne peut donc pas dire que cette scolarisation précoce soit une grande nouveauté ! Tout au plus est-ce un retour aux sources… On pourrait même dire, si on osait, que c’est une… refondation ! Voilà, c’est cela ! Nous allons dire que, dans le cadre de la Grande Refondation, on commence par la base et on remet à l’honneur l’accueil des enfants de moins de trois ans à l’École Maternelle ! Bien ! Très bien ! J’applaudis des deux mains sans bouder mon plaisir, moi qui me suis toujours battue, parfois même contre certains jeunes collègues, pour que nos petits « deux ans » continuent à être accueillis, respectés dans leurs différences, choyés, entourés et élevés, au sens premier du terme ! Et puis voilà que j’entends tout et n’importe quoi ! Un jeune professeur des écoles qui accueille non seulement six enfants de deux ans mais se charge aussi de la mère de l’un d’entre eux. Cette dame reste en classe avec son enfant chaque matin pendant plus d’une demi-heure[2] ! Un pédopsychiatre de renom[3] qui nous explique que cette scolarisation est possible pour les enfants normaux mais que les enfants à problèmes risquent d’en souffrir ! Il affirme par ailleurs qu’il ne faudrait en aucun cas dépasser le nombre de huit élèves. Sur des blogs ou des forums je lis quinze si on veut pouvoir faire du bon travail ! En ces temps de crise économique, si l’on n’a pas l’intention de faire capoter la Refondation, est-ce bien raisonnable de raconter qu’il est impossible d’accueillir gratuitement ces tout-petits autrement que dans des classes dont le coût serait exorbitant ? Et puis voilà maintenant que les porte-parole du retour aux bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves nient les décrets des pères fondateurs de l’École Publique et voient dans ce retour aux sources un complot crypto-collectiviste à visée antilibérale ! Et là, j’explose ! Quand demandera-t-on enfin à ceux qui savent, ceux qui les reçoivent au quotidien et depuis des années, ces petits de deux ans ? Ceux qui n’ont jamais arrêté de travailler avec ces élèves un peu particuliers qui nous rappellent toute l’année que l'école maternelle n'est pas une école, mais un établissement où l'enfant doit s'épanouir en santé physique et en santé morale, en force, en grâce, en intelligence, en esprit de conduite [parce que] l'école doit être faite pour l'enfant et non l’enfant pour l'école[4]. Ceux-là leur diront que c’est beaucoup moins compliqué que ça en a l’air d’accueillir ces petits enfants même si l’un est encore un peu « château branlant », qu’un autre parle un charabia qui ne ressemble à aucune langue connue, qu’un troisième est passablement « volatil » et que son attention s’échappe constamment d’un jouet à un autre, d’une chaise à escalader à une balle à faire rouler, qu’un autre encore ne se laisse pas approcher et fait des colères phénoménales ! Ils vous confieront en revanche qu’ils sont choqués d’entendre qu’à deux ans, certains enfants sont déjà catalogués comme « à problèmes » et qu’ils sont désolés de voir que l’idée du dépistage précoce continue à circuler à bas bruits. Ceux-là leur diront aussi que ça se passe cent fois, mille fois mieux lorsque les parents repartent tout de suite après avoir déposé leur enfant dans la classe. Et, s’ils ont bonne mémoire, ils ajouteront que cela se passait encore bien mieux lorsque les familles confiaient les enfants à l’école dans la cour de récréation ou dans la salle polyvalente commune à toutes les classes. Ils leur diront même que cela leur semble logique puisque, pour un tout-petit, si son père ou sa mère a la possibilité de se trouver quelque part avec lui, il n’est pas normal que celui-ci choisisse de partir et de l’y laisser seul. Il n’y a qu’à voir comme il est difficile pour un petit enfant de comprendre pourquoi, alors que pendant sa maladie, il a eu le droit de dormir dans le lit de ses parents, une fois rétabli, on l’en « chasse » et on « l’enferme » seul dans sa chambre ! Ceux-là leur diront ensuite qu’un groupe de huit, outre le coût prohibitif, ce n’est pas une classe, et que dans ces cas-là, il vaut mieux la crèche ou l’assistante maternelle. Ils avoueront aussi que s’ils rêvent bien de classes de quinze à vingt enfants, je dirais quant à moi autour de vingt, c’est pour tous les niveaux de l’École Primaire et qu’ils ne voudraient surtout pas que, pour pouvoir n’accueillir que quinze tout-petits dans une classe disposant d’un professeur des écoles et d’un agent territorial spécialisé, et dans certains lieux seulement, on remontât les effectifs des autres classes qu’on surchargerait alors plus que de raison et qu’on priverait d’agent technique spécialisé. Ceux-là pourraient même essayer de ne pas devenir trop agressifs envers ceux qui y voient une façon d’amener les petits enfants de France à ne rêver que de kolkhozes et leur expliqueraient calmement que, malheureusement, comme le disait déjà madame Kergomard, monsieur Buisson et tant d’autres qui se sont battus pour que naisse une École Publique qui ne soit pas seulement un lieu de charité où l’on alphabétise vaguement les enfants du peuple âgés de six à douze ans, il existe encore et toujours en France, et peut-être plus que pendant les Trente Glorieuses, des dangers de la rue, comme des dangers de la solitude dans un logis malsain. Ce fut en constatant ces dangers et en considérant qu’il convenait de créer un abri destiné à en sauvegarder l’enfant[5] qu’ils développèrent partout les Écoles Maternelles qui accueillaient, avec une pédagogie adaptée à leur âge tendre, les enfants ayant deux ans révolus. Aucune visée collectiviste chez ces gens-là, rassurez-vous ! Enfin, ceux-là qui ont toujours vu ces petits enfants de deux ans dans leurs salles de classe pourront même leur fournir quelques explications et leur raconter comment, en quelques mois de classe, ces tout-petits s’acclimatent, apprécient et comprennent ce monde nouveau, fait pour eux et avec eux. Ils leur expliqueront alors sans doute qu’il convient de les intégrer à une classe contenant des élèves un peu plus âgés et ayant déjà fréquenté l’école. On choisit le plus souvent de former une classe d’enfants de deux à quatre ou même cinq ans, afin que les enfants profitent des bénéfices qu'apporte aux plus petits la vie passée avec de plus grands tout comme profite aux plus âgés le fait de se voir grandis au milieu des plus jeunes. Cette possibilité d’intégration d’un groupe de tout-petits dans une classe de petits et moyens permet en effet d’éviter les frais considérables qu’occasionnerait une scolarisation s’apparentant plus à un préceptorat presque individuel qu’à l’habituelle classe de vingt à vingt-cinq enfants, sous la houlette de son enseignant(e). Ils affirmeront néanmoins qu’ils se battront en revanche pour obtenir ce chiffre maximal de vingt-cinq en espérant ainsi que disparaissent toutes ces classes d’École tant Maternelle qu’Élémentaire qui atteignent ou dépassent actuellement la trentaine d’enfants ! Ils leur expliqueront ensuite que, pour que tout se passe bien pour le tout-petit, passés les tout premiers jours où l’on peut en effet envisager que la séparation se fera mieux si l’enfant est occupé à un jeu et ne voit pas partir la personne qui l’accompagne, il faudrait que les parents n’entrent plus dans les classes afin que l’enfant les considère comme ce lieu où, justement, il passe de la famille à l’école sans souffrir que ce passage soit fluctuant et concerne un enfant et pas l’autre. Il suffit de penser à l’inégalité criante que constatent tous les jours les enfants qui ont été déposés en coup de vent à la garderie périscolaire avant l’heure d’ouverture de l’école lorsqu’ils voient les parents de leurs petits camarades rester en classe avec leur enfant pendant qu’eux se débrouillent seuls pour effectuer ce passage. Ce simple fait n’est-il pas à même de faire réfléchir au bien-fondé de cette mesure qui sépare l’enfant de son groupe de pairs en l’isolant d’eux ? Ils ajouteront que tous les enfants n’étant pas nés à la même date et que tous n’évoluant pas à la même vitesse, il serait logique de ne pas imposer une scolarisation presque obligatoire, à temps plein qui plus est, à tous les enfants à deux dates très précises seulement (souvent rentrée des classes et rentrée de janvier) comme l’imposent certains IEN actuellement. Cela n’empêcherait pas bien sûr d’encourager les familles à une fréquentation régulière une fois que l’enfant a effectué sa rentrée. L’accueil des enfants, le jour où eux-mêmes et leurs parents le sentent souhaitable, est tout à fait possible dès lors que la souplesse et l’adaptabilité redeviennent les maîtres-mots de l’enseignement préscolaire. Il offre même un avantage incontestable, c’est la personnalisation de cet accueil et la réduction de l’intensité et de la durée des crises de larmes inextinguibles où tous ces tout-petits s’entraînent les uns les autres et mettent à rude épreuve le cœur des parents, le calme de leurs petits camarades et la patience des maîtres et des agents territoriaux ! Ils pourront alors continuer en rappelant l’histoire des petites oies que Konrad Lorenz observa longuement. Cela lui avait permis de démontrer comment naissait le sentiment d’attachement. Ils pourront alors expliquer que, concomitamment à l’accueil des familles dans les classes, on a changé l’objet d’attachement des tout-petits et même des plus grands ! En effet, avant cette « ouverture », qui finalement n’en est pas forcément une, la journée de classe en maternelle commençait toujours par un moment de regroupement de tous les enfants autour de leur enseignant. Ce qui allait devenir le référent, l’objet reconnu comme marque principale de l’école, c’était donc le groupe constitué de tous les enfants et de leur instituteur, au sens de celui qui institue la ligne générale à construire ensemble. Ceci a été remplacé par une période dite d’accueil, pouvant durer au mieux dix à quinze minutes, mais qui se prolonge le plus souvent pendant les trente minutes pendant lesquelles on a pris l’habitude de laisser parfois les familles rester. Pendant cette période, l’enfant va évoluer en tant qu’individu dans des activités libres ou guidées selon un protocole très précis, à moins qu’il ne soit pris en charge individuellement par son enseignant, l’agent territorial spécialisé ou le membre de sa famille. Tout au plus pourra-t-il se rapprocher d’un, deux ou trois enfants qui ont choisi ou ont été installés au même « atelier » que lui. Quel est alors l’objet référent auquel l’enfant va raccrocher l’École Maternelle dont on lui a tant parlé ? Selon les lieux, ce seront l’activité libre individuelle qu’on choisit puis qu’on quitte quand ça nous chante, la relation duelle avec un adulte référent, parent, agent territorial ou enseignant, la bande de copains qu’on retrouve et à laquelle on se raccroche parce qu’elle constitue le lien avec la maison et la famille, rien parfois puisque l’enfant, trop timide, n’ose rien entamer seul et reste là, immobile, en attendant que quelqu’un le prenne en charge. Et là, s’ils sont honnêtes et veulent réellement prouver que cette scolarisation des moins de trois ans est réellement un plus indispensable, ils vous conseilleront de refonder la première activité du matin en donnant à l’enfant, individu isolé, l’occasion de devenir un élève, membre à part entière de son groupe-classe. Ils vous proposeront de lui offrir l’accueil dont il est digne, celui que l’on fait à ses invités lorsqu’on les regroupe tous en un même lieu, pour les présenter les uns aux autres et leur proposer de passer tous ensemble un bon moment. Ils vous proposeront alors de refonder ce regroupement du matin, où tout le monde s’assoit ensemble quelques minutes pour commencer la journée de manière conviviale. Et si ce moment a lieu après l’arrivée de tous effectuée ailleurs afin que l’école perde ce côté hall de gare où l’on se croise dans les couloirs sans même se remarquer, chaque enfant recevra comme première imprégnation que la classe, c’est ce lieu où on se rassemble et où on apprend à se connaître les uns les autres. Quelle belle manière de faire découvrir le Vivre Ensemble à travers le Devenir Élève ! Ensuite, le reste de la journée de classe, mise à part une vraie possibilité de repos méridien qui peut ne concerner que les moins de quatre ans et demi sans réveil intempestif ordonné par la hiérarchie sous prétexte que ces (pauvres) enfants sont à l’école, c’est la même chose pour nos amis les tout-petits que pour leurs camarades plus âgés. Il est sûr que si l’annonce de leur retour comme personnæ gratæ pouvait permettre un retour à la raison à l’École Maternelle, avec abandon d’objectifs conçus en fonction seulement des enfants entrant au CP et refondation de programmes tenant compte des capacités et besoins réels des enfants de deux à six ans, ce serait encore mieux ! Et si l’on profitait de la création des ESPÉ pour s’interroger sur la manière de refonder catégoriquement une formation initiale et continue digne de ce nom, ce serait vraiment formidable ! Plus de récitation de la suite des nombres et de l’alphabet, plus d’écriture de la date, plus de référentiels de mots, plus d’évaluations individuelles visant à les situer en fonction d’une norme fantasmée, plus de toutes ces activités qui volent un temps considérable aux vrais apprentissages des moins de cinq ans tout en les entraînant, avec leurs enseignants parfois qui croient bien faire, leurs camarades de cinq à six ans à leur suite, vers des pièges, des voies sans issue et des chausse-trapes qui durent encore longtemps après l’entrée à l’école élémentaire ! Et à la place, jusqu’à la dernière année de Maternelle, du mouvement, beaucoup de mouvement, et du jeu, beaucoup de jeu, pour apprendre à gouverner son corps, à acquérir l’équilibre et être à l’aise dans ses mouvements, à coordonner ses gestes, à savoir jusqu’où prendre des risques tout en garantissant sa sécurité et celle de ses camarades, à développer ses capacités d’adaptation et de coopération et à acquérir une image orientée de son propre corps. Du mouvement qui entraîne vers les activités sensorielles, vers la motricité fine, le dessin et les compositions plastiques, ce qui permet, tout en préparant la main et l’œil aux exercices d’écriture et de tracés, de solliciter l’imagination, d’enrichir l’expression, de développer les capacités d’attention et de compréhension. Des activités sensorielles, des créations plastiques, des dessins qui amènent naturellement le langage oral qui peut alors devenir le pivot des apprentissages de l’école maternelle. Un langage oral vivant qui permet la communication avec l’adulte mais aussi entre pairs et devient alors central dans toutes les activités, s’enrichit grâce aux comptines, aux chants, aux récits, aux images, aux objets, aux êtres vivants, aux livres que l’enseignant donne à entendre, à voir, à observer, à commenter et qui sollicitent la curiosité, l’envie d’apprendre et emmènent la classe tout entière sur le chemin de la découverte du vivant, de la matière, des formes et des grandeurs, calcul concret sur les quantités, de l’espace proche et du temps qui passe, du monde de l’écrit tout en lui apprenant les règles qui régissent la vie en société. L’enfant arriverait ainsi à l’aube de la Grande Section sans avoir jamais été confronté à l’échec, à la fatigue, à la contrainte, à l’excès d’application mais ayant engrangé tout ce qui lui permettrait alors de pouvoir démarrer, tranquillement, toujours naturellement, par le jeu qui est le travail de l’enfant[6], les apprentissages écrits : écriture, lecture, construction du nombre par le calcul, tout en continuant pour cela à jouer, bouger, parler et échanger, observer, imaginer et créer avec toute sa classe comme il a appris à le faire durant les trois années précédentes. Catherine HUBY, Professeur des Écoles Membre du CA du GRIP [1] Sous pseudonyme, sur le forum enseignants-du-primaire.info [2] Journal de 20 heures, France 2, lundi 14 janvier 2013 [3] De mémoire, M. Ruffo, sur Europe 1, mardi 14 janvier 2013 [4] L’Éducation Maternelle dans l’École, P. Kergomard, 1886 [5] Décret du 18 janvier 1887, reprenant les constats qui avaient amené à la création des premières Écoles à tricoter, en 1770, puis des Salles d’Asile, à partir des années 1820. [6] Pauline Kergomard.
dada Posté(e) 2 février 2013 Posté(e) 2 février 2013 Papili tu es mon bonheur d'instit , merci de nous faire partager ces beaux textes, vraiment
papili Posté(e) 3 février 2013 Posté(e) 3 février 2013 Papili tu es mon bonheur d'instit , merci de nous faire partager ces beaux textes, vraiment Vous me faites rougir, chère collègue ! Vos remerciements seront transmis à l'auteur, soyez-en certaine.
papili Posté(e) 14 février 2013 Posté(e) 14 février 2013 Une intervention dirigée tout autant vers les petites classes de maternelle que vers les grandes d'élémentaire. http://education.blog.lemonde.fr/
papili Posté(e) 5 mars 2013 Posté(e) 5 mars 2013 Un appel qui pourrait aider à une réelle refondation de la maternelle. N'hésitez pas à prendre contact même juste pour un renseignement. Bonjour tout le monde ! Excusez-moi de vous relancer mais nous aurions besoin de vos inscriptions à l'expérimentation SLECC 2013 -2016. Pour de nouvelles inscriptions éventuelles, je résume rapidement : 1) Vous avez une classe de GS ou de CP dans l'enseignement public ou privé 2) Vous utilisez ou envisagez d'utiliser un ou plusieurs de nos fichiers, manuels, méthodes 3) Vous vous inscrivez dans notre groupe d'expérimentateurs et à partir de là, cela devient optionnel (sauf la dernière) et vous pouvez ne pas cocher les cases concernées du questionnaire : 4) vous acceptez ou non que votre IEN soit mis au courant 5) vous acceptez ou non que votre nom soit communiqué à la DGESCO (si c'est non, vous serez juste comptabilisés dans le nombre de PE participant à l'expérimentation) 6) vous participez ou non à la rédaction des évaluations CP (pas d'évaluations en fin de GS car "cycle d'apprentissage" en cours) de juin 2015 obligatoire : 7) vous vous engagez, si vous avez un CP à cette date, à faire passer l'évaluation terminale du projet en juin 2015 Nota bene : Le projet sera alors élargi à la classe de CE1. Nous vous remercions de participer à nos recherches et de faire ainsi avancer la cause d'une instruction exigeante mais sans passéisme, blouses grises et récitation de règles le doigt sur la couture du pantalon (le "moule à veaux", comme me souffle une personne qui m'est très chère), pour tous au maximum de leurs capacités. Collègues de ZEP, REP, ECLAIR, zones de revitalisation rurale, j'en passe et des meilleures, largement bienvenus ! Nous croyons en vos élèves et voulons le meilleur pour eux comme pour tous les autres ! Le lien où vous trouverez le projet dans son intégralité et le questionnaire à télécharger et renvoyer : http://www.enseignants-du-primaire.info/projet2013.htm Catherine HUBY pour le GRIP
Célestinus Posté(e) 5 mars 2013 Posté(e) 5 mars 2013 C'est dommage que je n'ai plus ces classes... Je me serais empressé de m'inscrire!
maxrob Posté(e) 6 mars 2013 Posté(e) 6 mars 2013 Je me suis inscrite! Même si je ne suis pas certaine que j'aurai le niveau correspondant le jour venu...
dada Posté(e) 6 mars 2013 Posté(e) 6 mars 2013 Je me suis inscrite! Même si je ne suis pas certaine que j'aurai le niveau correspondant le jour venu... Pas inscrite pour le moment j'ai besoin de renseignements, j'ai envoyé un mail mais le projet est intéressant
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