del20170202 Posté(e) 14 décembre 2012 Posté(e) 14 décembre 2012 Bonsoir. J'aimerais votre avis sincère sur la pédagogie différenciée. Elle est présentée actuellement comme une obligation institutionnelle.. Quelques questions : 1. Quel niveau avez-vous et différenciez-vous dans vos classes ? 2. Si oui, comment et à quelle fréquence ? 3. A quelle charge supplémentaire de travail (en plus de la préparation "normale" de la classe) l'estimez-vous ? 4. Jugez-vous cela utile ou inutile et pourquoi ? Merci pour vos réponses.
nono22 Posté(e) 14 décembre 2012 Posté(e) 14 décembre 2012 Vaste question! C'est vrai que c'est dans l'air du temps, à quand le prochain cheval de bataille de l'institution? Bref, je suis enseignante en CP/CE1 dans une petite école rurale avec un CE1 compliqué (3 niveaux différents, pbs éducatifs...). Je différencie dans les deux niveaux mais je ne change pas les supports c'est à dire que le plus souvent j'allège le travail : moins de copie, moins de mots de dictée ou je les choisis en fonction des enfants, questions de compréhension de lecture moins difficiles... En cp, c'est souvent de l'écriture allégée, dictée s'arrêtant aux syllabes et non aux mots, exercices de maths les plus complexes enlevés... J'essaie de ne pas surcharger mes preps, je fais au plus simple! Je ne prépare rien de specifique aux enfants en difficultés, ils font les mêmes leçons. C'est surement utile pour certains élèves mais le plus important c'est de leur accorder du temps en individuel et en aide perso où on reprend les notions non acquises en manipulant ou de façon ludique! Je suis passée chez d'autres collègues chevronnés, réputés très bons instits et je peux dire avec du recul que ceux-là n'en préparent pas des tonnes mais sont dispos à 100% pour les élèves sur une journée et cherchent des stratégies pour les faire progresser. Résultat : les élèves ont un profond respect pour leur instit, les parents sont contents car on s'occupe bien de leurs gamins, les élèves bossent avec plaisir car on ne les laisse pas se dépatouiller seuls avec leurs difficultés. Bien entendu, c'est pas simple d'aider tout le monde sur une journée de classe; j'en sais quelquechose j'en suis frustrée! Voilà, et je peux dire que les IEN ne trouvent rien à redire à cela... à méditer
Ekole Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 Bonsoir. J'aimerais votre avis sincère sur la pédagogie différenciée. Elle est présentée actuellement comme une obligation institutionnelle.. Quelques questions : 1. Quel niveau avez-vous et différenciez-vous dans vos classes ? 2. Si oui, comment et à quelle fréquence ? 3. A quelle charge supplémentaire de travail (en plus de la préparation "normale" de la classe) l'estimez-vous ? 4. Jugez-vous cela utile ou inutile et pourquoi ? Merci pour vos réponses. Bonjour, J'ai un CM2 et je différencie en français et maths. J'ai tenté production d'écrit et arts visuels une année. J'ai des porte photo dans la classe avec les noms des élèves où je glisse des fiches de travail sur les points faibles que j'évalue au fil des jours. On fait des ateliers assez régulièrement au moins une fois par semaine à partir de la deuxième période (novembre) cela m'a demandé beaucoup de travail au début pour constituer un fichier (fiches plastifiées), maintenant, je fais une fiche de temps en temps pour remédier aux difficultés nouvelles qui apparaissent. Cela est très utile: chaque élève a une fiche différente, on note les fiches faites sur des tableaux affichés en classe, les élèves suivent leurs progrès. Pendant le temps de travail, chaque élève me montre ce qu'il a fait et nous corrigeons ensemble.
abcdefghij Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 Autant la différenciation est dictée par l'hétérogénéité de nos classes, autant je trouve qu'il faut être super prudent - afin de ne pas se retrouver sans plus rien en commun, et laisser des élèves sur le côté des supports ou notions de la classe. D'accord avec Nono sur la fonction aidante de l'enseignant, car la différenciation peut passer aussi par un plus ou moins grand étayage, tout en gardant un fil conducteur commun très fédérateur (et psychologiquement moins violent que l'individualisation) aux apprentissages. Je parle bien sûr pour les enfants ayant suivi une scolarité ordinaire.
Lady Oscar Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 Au cas ou: si ça peux t'aider, je suis en maternelle, je différencie pour deux élèves de GS dans le cadre de leur PPRE (un qui sait lire,calculer, écrire en cursif mais pas se taire donc il donne les réponses aux autres, et une qui redouble sa GS assez maladroite et ne sait pas dénombrer au delà de 5), j'inclus au maximum la différenciation en simplifiant ou complexifiant les apprentissages des autres Gs et leur propose une à deux activités différentes par jours (classer, dénombrer, trier et manipulation fine pour la redoublante et lecture-écriture pour l'autre loulou) . j'estime que cela me demande 30 minutes de préparation supplémentaire par enfant par semaine + rédaction des PPRE chaque période. Je pense que ça me prend autant de temps que lorsque j'avais deux ppre en ce1: je prévoyais des ateliers adapté lors du temps d'ateliers (une fois par semaine) ainsi que de la manipulation supplémentaire en maths. Ah et je juge cela utile pour mes deux loulous de GS mais avais trouvé ça inutile pour mes ce1: elles ne comprenaient pas ce qu'elles lisaient et auraient été mieux à continuer quelques mois en cp quitte à faire un cp-ce1 en trois ans, elles n'étaient pas prête et le ce1 les a assommé durant la première période car elles étaient décrite comme des élèves sans difficultés par la collègue de CP alors qu’elles étaient juste très douées pour copier sur les autres: j'ai compris qu'en octobre qu'elles ne comprenaient pas (deux mi-temps sur la classe donc je pense que ça n'a pas aidé pour s'en rendre compte plus tôt).
Goëllette Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 Juste quelques remarques sur la différenciation : Différencier pour quoi ? Une différenciation peut être nécessaire pour la quantité de travail et le rythme (enfants dys par exemple), ou alors pour cause de retard dans les apprentissages ou de difficultés passagères ou dans un domaine. Mais il me semble que pour ces deux dernières catégories au moins, le but final, c'est que ces élèves rattrapent le niveau des autres ou du moins qu'ils ne s'en éloignent pas trop, pas qu'on les conforte dans leur différence. Et c'est là qu'à mon avis le bât blesse, parce qu'à force de ne pas faire le même travail et de tout avoir mâché, ils perdent de plus en plus de distance par rapport aux autres (sauf quand on nivelle par le bas, ce qui se passe hélas trop souvent).
tititia17 Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 Un petit mot de la conseillère pédagogique venue me voir hier en ce1 : pense à l'émission qui veut gagner des millions : il faut donner des jokers pour aider les élèvs à arriver à leur but, et rester un peu feignant ! Ne pas prendre un temps infernal pour préparer plus ! Hier en maths par exemple début sur les nombres supérieur à 100 : quelques étiquettes avec les nombres à manipuler, un dessin sur leur ardoise avec les trois colonnes centaines, dizaines, unités ... résultat ils font juste avec un peu d'aide, la confiance s'installe, et ils essaient au fur et à mesure sans le joker !
mamiebrossard Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 J'ai un ce1 En lecture, je différencie et j'ai 3 groupes : 1 qui a un texte "normal" long avec des mots complexes : ils lisent en autonomie et commencent le travail de compréhension pendant que je m'occupe des 2 autres groupes puis je reviens vers eux pour lire avec eux, expliquer les mots difficiles travailler la compréhension puis ils terminent seuls 1 groupe de 4 qui a un texte plus court et moins complexe : ils commencent à lire seuls pendant que je suis avec mon dernier puis je viens avec eux lire et leur expliquer le travail qu'ils feront seuls 1 enfant que je prend seul car totalement non-lecteur où je revois chaque son avec fiche de travail puis lecture de quelques phrases simples. Je suis avec lui au début pour travailler le son puis il fait les exercices seul et s'entraîne à lire les phrases et je reviendrai tout à la fin les lire avec lui. En maths, je différencie autrement : certains élèves sont en groupe avec moi pour que je les aide si besoin En grammaire ou en dictée, je suis à côté du non lecteur pour lui lire ce qu'il ne peut pas encore lire tout seul et il fait l'exercice parfois moins mais souvent la même quantité. L'aide est sur la lecture par l'adulte. Cela demande du boulot mais c'était indispensable.
del20170202 Posté(e) 15 décembre 2012 Auteur Posté(e) 15 décembre 2012 J'ai un ce1 En lecture, je différencie et j'ai 3 groupes : 1 qui a un texte "normal" long avec des mots complexes : ils lisent en autonomie et commencent le travail de compréhension pendant que je m'occupe des 2 autres groupes puis je reviens vers eux pour lire avec eux, expliquer les mots difficiles travailler la compréhension puis ils terminent seuls 1 groupe de 4 qui a un texte plus court et moins complexe : ils commencent à lire seuls pendant que je suis avec mon dernier puis je viens avec eux lire et leur expliquer le travail qu'ils feront seuls 1 enfant que je prend seul car totalement non-lecteur où je revois chaque son avec fiche de travail puis lecture de quelques phrases simples. Je suis avec lui au début pour travailler le son puis il fait les exercices seul et s'entraîne à lire les phrases et je reviendrai tout à la fin les lire avec lui. En maths, je différencie autrement : certains élèves sont en groupe avec moi pour que je les aide si besoin En grammaire ou en dictée, je suis à côté du non lecteur pour lui lire ce qu'il ne peut pas encore lire tout seul et il fait l'exercice parfois moins mais souvent la même quantité. L'aide est sur la lecture par l'adulte. Cela demande du boulot mais c'était indispensable. Niveau boulot que cela demande, je veux bien te croire... Utilises-tu une méthode pour la lecture ?
alexgirl Posté(e) 15 décembre 2012 Posté(e) 15 décembre 2012 J'ai un CM1-CM2 et je différencie également en français et en maths. Je propose des exercices de difficultés différentes. C'est facile avec un manuel qui propose des exercices avec une, deux ou trois étoiles en fonction de la difficulté. On peut aussi varier sur la forme de la réponse (seulement le mot ou toute la phrase). En lecture, les textes sont plus courts, je les lis à haute voix et les questions plus simples. En production d'écrits, je fais un groupe avec moi qui réalise une production commune. En dictée, je propose des textes à trous, ou des dictées moins longues. En maths, je joue sur la quantité mais aussi sur la difficulté. Mais je reste convaincue que dans la différenciation, le plus important reste la présence de l'enseignant qui étaye et encourage les plus faibles. Cela ne doit pas te prendre trop de temps, la différenciation peut se faire aussi en collectif dans la présentation de l'activité. Certains enfanfs sont plus auditifs, visuels, kinesthésiques. A toi de varier ces entrées pour toucher le plus grand nombre.
del20170202 Posté(e) 16 décembre 2012 Auteur Posté(e) 16 décembre 2012 J'ai un CM1-CM2 et je différencie également en français et en maths. Je propose des exercices de difficultés différentes. C'est facile avec un manuel qui propose des exercices avec une, deux ou trois étoiles en fonction de la difficulté. On peut aussi varier sur la forme de la réponse (seulement le mot ou toute la phrase). En lecture, les textes sont plus courts, je les lis à haute voix et les questions plus simples. En production d'écrits, je fais un groupe avec moi qui réalise une production commune. En dictée, je propose des textes à trous, ou des dictées moins longues. En maths, je joue sur la quantité mais aussi sur la difficulté. Mais je reste convaincue que dans la différenciation, le plus important reste la présence de l'enseignant qui étaye et encourage les plus faibles. Cela ne doit pas te prendre trop de temps, la différenciation peut se faire aussi en collectif dans la présentation de l'activité. Certains enfanfs sont plus auditifs, visuels, kinesthésiques. A toi de varier ces entrées pour toucher le plus grand nombre. Et quand tu évalues, comment fais-tu ?
mamiebrossard Posté(e) 16 décembre 2012 Posté(e) 16 décembre 2012 J'ai un ce1 En lecture, je différencie et j'ai 3 groupes : 1 qui a un texte "normal" long avec des mots complexes : ils lisent en autonomie et commencent le travail de compréhension pendant que je m'occupe des 2 autres groupes puis je reviens vers eux pour lire avec eux, expliquer les mots difficiles travailler la compréhension puis ils terminent seuls 1 groupe de 4 qui a un texte plus court et moins complexe : ils commencent à lire seuls pendant que je suis avec mon dernier puis je viens avec eux lire et leur expliquer le travail qu'ils feront seuls 1 enfant que je prend seul car totalement non-lecteur où je revois chaque son avec fiche de travail puis lecture de quelques phrases simples. Je suis avec lui au début pour travailler le son puis il fait les exercices seul et s'entraîne à lire les phrases et je reviendrai tout à la fin les lire avec lui. En maths, je différencie autrement : certains élèves sont en groupe avec moi pour que je les aide si besoin En grammaire ou en dictée, je suis à côté du non lecteur pour lui lire ce qu'il ne peut pas encore lire tout seul et il fait l'exercice parfois moins mais souvent la même quantité. L'aide est sur la lecture par l'adulte. Cela demande du boulot mais c'était indispensable. Niveau boulot que cela demande, je veux bien te croire... Utilises-tu une méthode pour la lecture ? Pour ma classe, non je travaille avec des romans ou albums donc beacoup de boulot ! Pour mon élève non-lecteur, je travaille avec des fichiers de code que j'ai plus "facilecture"
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