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Expliquer à un parent que son enfant relève de l'EGPA


Gribouillette

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Ce genre de proposition d'orientation n'intervient généralement qu'après un long cheminement de toute une équipe. Il y a surement eu de multiples réunions.( équipes éducatives, équipes de suivi de scolarité).

Et si je comprends bien , tu n'es pas la titulaire ce sera délicat d'émettre un avis sur une proposition dont tu ne connais pas tous les ressords

Puisque la maman veut vous voir toutes les deux je pense qu'il vaut mieux que tu restes en retrait et si possible accorder vos violons entre enseignants; parce que la maman est peut-être à l'affut du moindre désaccord pour refuser la proposition.Personnellement dans ce genre de cas, j'informe mon directeur de l'entrevue.

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Merci de toutes vos interventions.

Oui, c'est une élève qui a déjà redoublé, et non je n'ai absolument aucun doute. Je pense tout comme ma collègue et la psychologue qu'elle sera perdue en 6ème "classique", même si, n'étant là que 1 journée par semaine, j'ai peu de preuves tangibles à apporter.

Je sais qu'elle a de grosses grosses difficultés en lecture compréhension, production d'écrit, numération... autant de matières dont je n'ai pas la charge!

De toute façon, comme tu l'as dit Orion, c'est la décision de la titulaire, donc je dois l'appuyer et c'est tout. Justement, j'ai l'impression de devoir parler d'un sujet sur lequel je ne suis pas au point, c'est ça qui m'inquiète. Ma collègue titulaire ne sera pas là demain, il n'y aura que la maman et moi.

Comme tu dis Eowin, je vais mettre en avant le fait que la collègue connait bien mieux l'élève que moi, et que la maman peut avoir confiance en son jugement, que je partage d'ailleurs, même si j'ai peu d'éléments.

Et je tâcherai de parler de "6ème SEGPA" comme quelqu'un l'a conseillé ici.

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Ou la maman souhaite entendre tous les "acteurs" pour pouvoir prendre une décision avec le maximum d'éléments. Il ne faut quand même pas oublier que c'est les parents qui devront assumer les conséquences de la décision d'orientation et cela pour de nombreuses années à venir. La pression est énorme pour eux.

C'est aussi rendre service à la famille quand elle voit que tout le monde s'accorde sur l'orientation. Elle a elle-même moins peur de se tromper.

Manifestement, tu as toi-même des arguments en faveur de la SEGPA.

Bon courage en tout cas.

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En plus de parler de l'enfant, il faut aussi bien éclairer la maman sur ce qu'est la 6è SEGPA, car souvent, les parents ont peur de les envoyer vers une voie de garage.

J'ai eu une animation pédagogique sur la SEGPA et voilà ce qu'on nous a dit d'expliquer aux parents pour les rassurer :

- le travail se fait à partir des programmes officiels ;

- les enfants ont les mêmes emplois du temps que les autres 6èmes, ils ont toutes les matières ;

- l'intervenant avait beaucoup insisté sur le fait que c'est un enseignement normal mais adapté ;

- possibilité pour certains de passer le DNB option professionnelle (niveau fin de 4ème) avec possibilité ensuite de se diriger vers des bacs pro, des brevets professionnels ;

- en fin de SEGPA, les élèves passent leur 1er examen : le CFG, certificat de formation générale ;

- très important à expliquer : à chaque étape de la constitution du dossier, ils peuvent accepter ou arrêter l'orientation : s'ils appréhendent au début de se lancer dans la procédure, le fait d'avoir cette info les rassure, et cela leur laisse le temps de faire leur cheminement personnel pour accepter la situation.

En espérant que ces indications pourront aider !

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Merci à tous, je vais me faire mon petit topo à partir des éléments que vous m'avez apporté. :)

Et un grand merci à Manolmeh, car je ne savais pas tout ça, notamment le fait de pouvoir raccrocher un bac pro ou un BEP.

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Ouais enfin, c'est un pourcentage ultra minime qui raccroche un BEP ou Bac Pro (en l’occurrence le BEP ça n'existe plus, donc la marche entre CAP et Bac Pro est quand même énorme...) si déjà ils décrochent un CAP (si déjà ils restent 2, allez 3, ans en CAP....) on est heureux...Quand à raccrocher une classe générale en cours de collège il ne faut pas se leurrer non plus.... oui c'est possible dans les textes mais là c'est extrêmement rare....voir rarissime...

Depuis 2005 j'ai vu 32 élèves de 3e SEGPA chaque année... et j'ai un seul ancien élève qui allé jusqu'à un Bac Pro

Enfin voilà tout ça pour dire que présenter la SEGPA avec les perspectives DNB Pro, Bac Pro etc... ben c'est mentir aux parents selon moi... et ils risquent de tomber de haut ensuite... (nous on a une maman qui du coup ne nous comprends pas, on lui parle d'IMPro elle nous répond Bac...)

Le but de la SEGPA c'est le CFG et une orientation en CAP réfléchie et réussie... et surtout reprendre plaisir à étudier et revoir toutes les bases en groupe plus restreint qu'à l'école ou au collège. Oui des fois des élèves sortent du lot et là on réfléchit à quelque chose de "plus haut" mais c'est "des fois"

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Ouais enfin, c'est un pourcentage ultra minime qui raccroche un BEP ou Bac Pro (en l’occurrence le BEP ça n'existe plus, donc la marche entre CAP et Bac Pro est quand même énorme...) si déjà ils décrochent un CAP (si déjà ils restent 2, allez 3, ans en CAP....) on est heureux...Quand à raccrocher une classe générale en cours de collège il ne faut pas se leurrer non plus.... oui c'est possible dans les textes mais là c'est extrêmement rare....voir rarissime...

Depuis 2005 j'ai vu 32 élèves de 3e SEGPA chaque année... et j'ai un seul ancien élève qui allé jusqu'à un Bac Pro

Enfin voilà tout ça pour dire que présenter la SEGPA avec les perspectives DNB Pro, Bac Pro etc... ben c'est mentir aux parents selon moi... et ils risquent de tomber de haut ensuite... (nous on a une maman qui du coup ne nous comprends pas, on lui parle d'IMPro elle nous répond Bac...)

Le but de la SEGPA c'est le CFG et une orientation en CAP réfléchie et réussie... et surtout reprendre plaisir à étudier et revoir toutes les bases en groupe plus restreint qu'à l'école ou au collège. Oui des fois des élèves sortent du lot et là on réfléchit à quelque chose de "plus haut" mais c'est "des fois"

Toi qui as une expérience de la segpa, dis-nous si tu y enverrais ton enfant s'il était en échec scolaire...

Moi, je comprends tout à fait les réticences de cette maman.

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A 11 ou 12 ans qu'on leur parle de Cap ou de Bac pro ...c'est pas d'actualité à mon avis. Parler clairement de de qu'est la SEGPA me paraît être incontournable comme perspective.

Il n'empêche que dans ma carrière j'ai vu des élèves sortir d'EREA et continuer bien après le CAP ( à l'époque des dinosaures il y avait encore des BEP....et je sais bien que depuis ils n'existent plus).

Ce que j'ai voulu dire dans mon message c'est que c'est pas la peine non plus de leur dire que leur enfant ne fera pas d'études. C'est pas la majorité des cas bien entendu mais ça existe. Le but étant que les parents comprennent pourquoi cette orientation est proposée sans être anéantis.

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Ouais enfin, c'est un pourcentage ultra minime qui raccroche un BEP ou Bac Pro (en l’occurrence le BEP ça n'existe plus, donc la marche entre CAP et Bac Pro est quand même énorme...) si déjà ils décrochent un CAP (si déjà ils restent 2, allez 3, ans en CAP....) on est heureux...Quand à raccrocher une classe générale en cours de collège il ne faut pas se leurrer non plus.... oui c'est possible dans les textes mais là c'est extrêmement rare....voir rarissime...

Depuis 2005 j'ai vu 32 élèves de 3e SEGPA chaque année... et j'ai un seul ancien élève qui allé jusqu'à un Bac Pro

Enfin voilà tout ça pour dire que présenter la SEGPA avec les perspectives DNB Pro, Bac Pro etc... ben c'est mentir aux parents selon moi... et ils risquent de tomber de haut ensuite... (nous on a une maman qui du coup ne nous comprends pas, on lui parle d'IMPro elle nous répond Bac...)

Le but de la SEGPA c'est le CFG et une orientation en CAP réfléchie et réussie... et surtout reprendre plaisir à étudier et revoir toutes les bases en groupe plus restreint qu'à l'école ou au collège. Oui des fois des élèves sortent du lot et là on réfléchit à quelque chose de "plus haut" mais c'est "des fois"

Je plussoie...

++

Et j'ai ouïe dire (à confirmer) que même certaine filières de CAP (comme le CAP coiffure) n'étaient pas possible à cause du fait qu'ils n'aient pas eu un parcours en sciences ordinaire ... :-(

( mon expérience personnelle : j'ai enseigné en SEGPA où c'était vraiment l'horreur, les rares élèves voulant travailler étaient noyés par les autres, qui passaient leur temps à gêner la classe, à se battre et à apostropher tout le monde en les insultant ... je sais que ce n'est peut-être pas révélateur de la SEGPA mais j'en ai vraiment un souvenir d'ambiance de travail affreuse !)

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Ouais enfin, c'est un pourcentage ultra minime qui raccroche un BEP ou Bac Pro (en l’occurrence le BEP ça n'existe plus, donc la marche entre CAP et Bac Pro est quand même énorme...) si déjà ils décrochent un CAP (si déjà ils restent 2, allez 3, ans en CAP....) on est heureux...Quand à raccrocher une classe générale en cours de collège il ne faut pas se leurrer non plus.... oui c'est possible dans les textes mais là c'est extrêmement rare....voir rarissime...

Depuis 2005 j'ai vu 32 élèves de 3e SEGPA chaque année... et j'ai un seul ancien élève qui allé jusqu'à un Bac Pro

Enfin voilà tout ça pour dire que présenter la SEGPA avec les perspectives DNB Pro, Bac Pro etc... ben c'est mentir aux parents selon moi... et ils risquent de tomber de haut ensuite... (nous on a une maman qui du coup ne nous comprends pas, on lui parle d'IMPro elle nous répond Bac...)

Le but de la SEGPA c'est le CFG et une orientation en CAP réfléchie et réussie... et surtout reprendre plaisir à étudier et revoir toutes les bases en groupe plus restreint qu'à l'école ou au collège. Oui des fois des élèves sortent du lot et là on réfléchit à quelque chose de "plus haut" mais c'est "des fois"

Je plussoie...

++

Et j'ai ouïe dire (à confirmer) que même certaine filières de CAP (comme le CAP coiffure) n'étaient pas possible à cause du fait qu'ils n'aient pas eu un parcours en sciences ordinaire ... :-(

( mon expérience personnelle : j'ai enseigné en SEGPA où c'était vraiment l'horreur, les rares élèves voulant travaillés étaient noyés par les autres, qui passaient leur temps à gêner la classe, à se battre et à apostropher tout le monde en les insultant ... je sais que ce n'est peut-être pas révélateur de la SEGPA mais j'en ai vraiment un souvenir d'ambiance de travail affreuse !)

Il y a segpa et segpa apparemment.. chez nous les parents sont invités à visiter les lieux avec leur enfant et s'y trouvent souvent assez bien reçus pour être convaincus. Le discours du directeur sonne juste, il ne cache pas les difficultés et le fait que certaines filières ne seront pas accessibles mais vend une formation professionnelle efficace, (statistiques sur les sortants à l'appui).

D'autre part, le dossier à présenter à la commission doit être "béton" et les gros cas comportementaux par ex ne sont pas acceptés, les grands déficients non plus (orientation ULIS).

Ce qui est compliqué c'est pour nos élèves, un changement de secteur scolaire, et une concurrence avec des classes 6ème "modules" réservées aux "bûcheurs -sérieux-petits niveaux".

Bon courage à tous ceux qui effectuent des démarches !

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C'est bien tout le problème du "80% d'une classe d'âge au bac", la diabolisation du redoublement et l'avènement des bac pro.

On fait croire aux enfants et leurs parents un avenir scolaire totalement utopique et quand ils s'en rendent compte, il est trop tard.

Je connais de nombreux cas d'anciens élèves que j'ai eus au cycle 2 et qui, bien que déjà en difficultés, sont arrivés jusqu'au niveau bac, l'ont parfois eu, et dans presque tous les cas, sont arrivés dans des voies de garage.

S'il existait toujours des scolarités courtes comme autrefois (cap) mais en plus valorisées, il y aurait moins de faiseurs de bazar dans les filières longues dans lesquelles ils n'ont pas leur place.

Il en est de même pour les SEGPA qui, au lieu d'accueillir des élèves bien précis, devient parfois un dépotoir, avec des élèves ayant des troubles du comportement ou orientés là par défaut car vraiment, la 6è banale n'est pas possible.

Du coup, les "bons profils" SEGPA ont du mal à profiter du dispositif et progresser à leur rythme.

Lorsque j'étais directrice, le profil SEGPA était "élève ayant un an de retard et un QI compris entre 80 et 100".

Quelques élèves de CLIS arrivaient parfois à intéger la SEGPA.

Le directeur de la SEGPA du secteur proposait des visites aux familles AVANT la clôture des dossiers pour leur expliquer le fonctionnement et ça fonctionnait car les élèves de 6è SEGPA étaient répartis dans les 6è classiques pour tous les cours autres que Français-Maths.

Cela dit, les élèves concernés n'obtenaient pas toujours cette SEGPA et la donne était parfois différente ailleurs.

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