Frédo45 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Je suis désolé. Je vais être méchant. Mais quand on a fait de l'anglais pendant 10 ans et qu'on n'est pas foutu de paragouiner un seul mot dans cette langue, il faut, à un moment se poser des questions. Alors peut-être qu'on devrait mettre une notre minimum en langues vivantes au concours... Parce que moi là, ça m'afflige.Ben voilà merci c'est ce que je voulais entendre.Baragouiner.... C'est ça je baragouine. Ben je vis baragouiner en français aussi et ça sera bien sympa comme ça. Je vais, pas je vis... Puisqu'on en est arrivé à corriger toutes les erreurs...
Frédo45 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Je suis désolé. Je vais être méchant. Mais quand on a fait de l'anglais pendant 10 ans et qu'on n'est pas foutu de paragouiner un seul mot dans cette langue, il faut, à un moment se poser des questions. Alors peut-être qu'on devrait mettre une notre minimum en langues vivantes au concours... Parce que moi là, ça m'afflige.Je suis foutue de paragouiner (tiens, j'aurai juré que ce mot prenait un "b", je ne le mérite vraiment pas, ce concours ) un mot d'anglais. En revanche, j'ai une trop haute opinion de cette langue pour estimer que j'apprends l'anglais aux élèves en leur paragouinant ( ) ce que j'ai compris et retenu de cette langue.Mais oui, tu as raison, je vais me flageller, réciter 5 Pater et 10 Ave et poser ma démission dès aujourd'hui, honte à moi! Non, mais vous avez raison. Vous avez pour la plupart appris l'anglais à l'école mais vous n'en parlez pas un fichtre mot ! Et ensuite, vous allez avoir des exigences avec vos élèves, trouvant qu'ils n'écoutent pas en classe, qu'ils ne travaillent pas assez et que vous avez l'impression de pisser dans un violoncelle. Mais que devaient penser vos profs d'anglais ? Si ce n'est la même chose. dans vos remarques, il y a peu de remise en question.
Frédo45 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Mais ce n'est pas le problème: les textes exigent une habilitation, point. Quant au niveau d'anglais, franchement, de la sixième à la fac, j'ai développé un bon écrit, une bonne compréhension,mais un oral lamentable... Dû en partie à un effectif moyen de 28 par classe, soit 1 minute d'expression orale par heure de cours, ce sur 7 ans avec environ 3 min d'oral par semaine, donc, soit, en fin de scolarité au bac: 703 minutes de réellement parlées. Soit 11h45 de langage, où l'élève s'exprime... Donc, oui, il y a un problème: considérer que faire anglais peut s'apprendre sans réellement "parler" la langue. 11h45 d'occasion de parler avec le regard du prof, c'est peu. Alors, tu vas me dire: oui, mais on peut organiser les cours différemment, en faisant parler les élèves en paires. Ben oui, mais qui corrige, qui étaye, sur quelles compétences? C'est comme si, en PS, quand tu fais du langage (à 6-7 en général, pas à 28 comme en anglais), tu ne reprenais pas les élèves et que tu les laissais parler entre eux. Pour faire bien de l'Anglais, il faudrait des petits groupes avec quelqu'un qui pourrait les faire progresser sur l'accent et le rythme. Remarque: ayant des soucis auditifs, je peux te dire que malheureusement, la musique est bradée chez moi... Alors, heureusement que ma collègue qui complète mon service est moins nulle que moi dans ce domaine. D'autant que j'ai eu une intervenante musique durant 6 ans, et bien je peux te dire qu'il n'y a pas photo... Les textes exigent une habilitation, sais-tu pourquoi ? Pas parce que l'apprentissage de l'anglais est particulier. C'est parce que au moment où l'anglais a été introduit à l'école, de nombreux enseignants n'avaient jamais appris de langues vivantes durant leur cursus scolaire. Aujourd'hui, ils sont très peu nombreux et l'habilitation n'a de sens que pour ces personnels là. Pardon ? De quelle époque reculée parlez-vous ? Ma vieille mère, entrée à l’École Primaire Supérieure à 12 ans en 1920 afin d'y préparer le concours de l'École Normale d'Institutrices y a déjà étudié l'anglais ! Elle aurait donc pu donner les mêmes cours d'anglais que vous à ses élèves d'École Primaire, bien sûr ( peut-être avait-elle autant de peine à le parler à l'oral mais sans doute beaucoup plus de connaissances littéraires et grammaticales qu'un simple bachelier actuel puisqu'elle lisait, dans le texte, des romans anglais). Lorsque l'obligation d'enseigner l'anglais une langue vivante étrangère aux élèves de cours moyen a été décrétée (sans que des moyens soient débloqués, mais cela, c'est une autre histoire), c'était en 1989, si mes souvenirs sont bons. Les Instituteurs et Institutrices en poste avaient tous non seulement étudié une langue étrangère pendant toute leur scolarité secondaire mais, de plus, pour tous ceux qui n'étaient pas assez âgés pour être passés par les Écoles Primaires Supérieures (ancêtres des Collèges d'Enseignement Généraux), ils en connaissaient une deuxième abordée dès la classe de Quatrième. Je ne sais pas d'où vous tirez vos connaissances historiques, mais vous devriez changer de crémerie car, en plus de vous ridiculiser aux yeux de vos collègues mieux informés, elles s'apparentent à de la désinformation, jeune homme ! C'est étonnant parce que parmi les personnes de 60 ans que je connais, presque aucune ne parle l'anglais, y compris celles qui ont fait des études. Depuis que les les langues vivantes sont entrées à l'école, ce sont les instituteurs qui ont bénéficié des enseignants référents en anglais. Mon ancien collègue, désormais à la retraite ne faisait pas d'anglais, c'était une enseignante référent qui venait faire classe.
Lena Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Fredo45: Ca fait quoi d'être représentant de personnels que l'on méprise à ce point? Je rejoins Clap sur l'augmentation du nombre de matières/thème abordées, et la réduction du temps accordé pour ces apprentissages. Ma tendre mère a enseigné 30h, puis 27, sans anglais, sans informatique, avec de l'éveil en "leçon de choses", et des travaux manuels. Elle avait eu une formation longue à l'EN, particulièrement utile pour les domaines culturels (absents dans sa famille). J'ai eu 27h de classe pour ma part, sans anglais, sans informatique, avec des travaux manuels, et bien peu d'éveil. Je ne parle pas du sport (2 séances de foot en cm, ça compte? ) Mes enfants et élèves ont eu 26h de classe, et maintenant 24. Mais ils doivent en savoir autant que moi dans les matières qui nous sont communes , alors qu'en 3h de moins chaque semaine, ils doivent savoir en plus utiliser l'informatique, speaker english, connaître les zones industrialo-portuaires et autres billevesées, tout en étant capables de faire de l'analyse de document historique. Chez l'0réal, on peut se permettre d'augmenter la cadence, les tubes de dentifrice se remplissent toujours autant. Mes élèves et mes enfants ne sont pas des tubes de dentifrice. Pour en revenir à l'anglais: mon IA nous a proposé un stage de formation linguistique en Irlande. Formidable! Une magnifique initiative (surtout si elle peut être prolongée sur 2 ou 3 autres immersions) ! Je le pensais vraiment avant le lire les "petites lignes". 1) sur temps de congés scolaires 2) sans financement du trajet Mais tout est prévu: en montant une demande de subvention auprès de tel organisme, nous pouvions espérer le financement du trajet; réponse APRES la fin de la période d'inscription au stage. Facile de dire ensuite qu'il n'y a plus de besoin, et que donc tout le monde est capable d'enseigner, par chez moi.
Frédo45 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Fredo45: Ca fait quoi d'être représentant de personnels que l'on méprise à ce point? Etre représentant du personnel, ça ne veut pas dire tout accepter de la part de ces collègues. C'est aussi croire en son métier et croire qu'on est utile à la société. Ce que je lis ici, ce sont des gens qui ont quand même appris deux langues étrangères pendant leur scolarité et qui se disent incapables d'en enseigner les bases. Il y a donc deux solutions : soit ils sont hermétiques et avoue que c'est inquiétant de faire prévaloir ses envies sur les besoins des élèves, soit ils ont réellement un niveau ridicule et alors c'est inquiétant non seulement pour notre système éducatif mais aussi pour notre façon d'orienter les élèves ; dernière possibilité, ils n'aimaient pas l'anglais, n'y portaient guère attention et là aussi c'est embêtant pour quelqu'un qui doit expliquer aux élèves de ne négliger aucune matière. Ce n'est pas du mépris mais le constat d'un enseignant déçu. Je rejoins Clap sur l'augmentation du nombre de matières/thème abordées, et la réduction du temps accordé pour ces apprentissages. Ma tendre mère a enseigné 30h, puis 27, sans anglais, sans informatique, avec de l'éveil en "leçon de choses", et des travaux manuels. Elle avait eu une formation longue à l'EN, particulièrement utile pour les domaines culturels (absents dans sa famille). J'ai eu 27h de classe pour ma part, sans anglais, sans informatique, avec des travaux manuels, et bien peu d'éveil. Je ne parle pas du sport (2 séances de foot en cm, ça compte? ) Mes enfants et élèves ont eu 26h de classe, et maintenant 24. Mais ils doivent en savoir autant que moi dans les matières qui nous sont communes , alors qu'en 3h de moins chaque semaine, ils doivent savoir en plus utiliser l'informatique, speaker english, connaître les zones industrialo-portuaires et autres billevesées, tout en étant capables de faire de l'analyse de document historique. Chez l'0réal, on peut se permettre d'augmenter la cadence, les tubes de dentifrice se remplissent toujours autant. Mes élèves et mes enfants ne sont pas des tubes de dentifrice. Ne sont-ce pas les 4 jours qui ont engendré la perte de 2 heures de cours ? Quatre jours ardemment défendus sur ce forum... Pour en revenir à l'anglais: mon IA nous a proposé un stage de formation linguistique en Irlande. Formidable! Une magnifique initiative (surtout si elle peut être prolongée sur 2 ou 3 autres immersions) ! Je le pensais vraiment avant le lire les "petites lignes". 1) sur temps de congés scolaires 2) sans financement du trajet Mais tout est prévu: en montant une demande de subvention auprès de tel organisme, nous pouvions espérer le financement du trajet; réponse APRES la fin de la période d'inscription au stage. Facile de dire ensuite qu'il n'y a plus de besoin, et que donc tout le monde est capable d'enseigner, par chez moi. Il n'y a pas qu'en anglais que la formation est insuffisante...
valerie84 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 faux problème, la "refondation" peillon ne permettra pas de rattraper ces deux heures hebdomadaires perdues. Ne sont-ce pas les 4 jours qui ont engendré la perte de 2 heures de cours ? Quatre jours ardemment défendus sur ce forum...
Pablo Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 faux problème, la "refondation" peillon ne permettra pas de rattraper ces deux heures hebdomadaires perdues. Ne sont-ce pas les 4 jours qui ont engendré la perte de 2 heures de cours ? Quatre jours ardemment défendus sur ce forum... Elle enlèvera même une heure hebdomadaire à certains
Pablo Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 sinon personnellement je parle anglais, j'aime cette langue, je suis habilitée et j'ai un poste fléché Et je n'aime pas enseigner l'anglais tout simplement parce que objectivement à 30 élèves en LV soit on fait de l'occupationnel (impossible de se trouver dans tous les groupes pour vérifier la prononciation, soit on fait à la Elie Kakou. Je ne comprends même pas qu'on puisse aimer l'anglais et aimer l'enseigner dans ces conditions A mes débuts une emploi jeune prenait la moitié du groupe en informatique et là j'avoue à 15 c'était du bonheur.. mais là
Frédo45 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 faux problème, la "refondation" peillon ne permettra pas de rattraper ces deux heures hebdomadaires perdues. Ne sont-ce pas les 4 jours qui ont engendré la perte de 2 heures de cours ? Quatre jours ardemment défendus sur ce forum... Mais on est d'accord sur ce point. mais en 2008, lors du passage à 4 jours, on n'a pas eu un grand mouvement s'en plaignant...
Frédo45 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 sinon personnellement je parle anglais, j'aime cette langue, je suis habilitée et j'ai un poste fléché Et je n'aime pas enseigner l'anglais tout simplement parce que objectivement à 30 élèves en LV soit on fait de l'occupationnel (impossible de se trouver dans tous les groupes pour vérifier la prononciation, soit on fait à la Elie Kakou. Je ne comprends même pas qu'on puisse aimer l'anglais et aimer l'enseigner dans ces conditions A mes débuts une emploi jeune prenait la moitié du groupe en informatique et là j'avoue à 15 c'était du bonheur.. mais là On est d'accord aussi. Et il faut envisager non pas seulement une réduction des effectifs mais des dispositifs permettant certes un meilleur apprentissage de l'anglais mais aussi l'oralisation à l'école maternelle, l'informatique... Des disciplines qui réclament des petits groupes. Il faut donc généraliser le + de maîtres que de classe afin de venir en aide aux élèves en difficulté mais aussi aborder des matières comme les langues vivantes. Mais je ne suis pas certain que ce soit les enseignants des classes surchargées qui rechignent le plus à faire de l'anglais...
cyrille1 Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Pourquoi a-t-on autant de mal à enseigner l'anglais à l'oral ? Parce que nous l'avons essentiellement appris à l'écrit, grammaire, textes écrits (conversations, textes littéraires....) et très peu à l'oral. Au collège et au lycée, je n'ai jamais eu de vrais situations de communication : se présenter, demander son chemin, parler à un guichetier, à un boulanger, dire ce que l'on aime et de le justifier,.... Chaque année, il y avait une seule fois un document audio et ce jour là, j'étais totalement largué, je n'identifiais pas les mots, ne savais pas où les couper. Je ne peux pas soutenir une conversation en anglais puisque je n'ai pas appris à le faire.
Pablo Posté(e) 8 mai 2013 Posté(e) 8 mai 2013 Pourquoi a-t-on autant de mal à enseigner l'anglais à l'oral ? Parce que nous l'avons essentiellement appris à l'écrit, grammaire, textes écrits (conversations, textes littéraires....) et très peu à l'oral. Au collège et au lycée, je n'ai jamais eu de vrais situations de communication : se présenter, demander son chemin, parler à un guichetier, à un boulanger, dire ce que l'on aime et de le justifier,.... Chaque année, il y avait une seule fois un document audio et ce jour là, j'étais totalement largué, je n'identifiais pas les mots, ne savais pas où les couper. Je ne peux pas soutenir une conversation en anglais puisque je n'ai pas appris à le faire. il y a de ça aussi.. seule l'immersion totale finalement permet de remédier à nos lacunes en la matière
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