Timis Posté(e) 22 janvier 2013 Posté(e) 22 janvier 2013 Face à cette situation, j'ai tendance à beaucoup tourner en dérision (pas très sympa mais ça me soule aussi). Par exemple à ton élève qui te dit "maîtresse, samedi je suis allé à la piscine", j'arrêterai ce que je suis en train de faire (de toute façon quitte à être interrompue autant le moucher) je dirai un truc du style "super ! moi je voulais y aller, mais je n'ai pas pu, j'ai du d'abord me couper les ongles, mais je n'y arrivais pas trop, alors j'ai d'abord pris une douche pour les ramollir. Ensuite ça allait mieux j'ai pu les couper. Et puis du coup je me suis dit que c'était bête d'aller à la piscine juste après avoir pris une douche. Mais bon la prochaine fois, tu m'appelles quand tu y vas, comme ça on pourra peut être continuer la grammaire qu'on est censé faire en ce moment. C'est un chouette endroit la piscine pour faire de la grammaire, bien mieux qu'une salle de classe, tu ne trouves pas ?". Le tout accompagné d'un ton très cynique et d'un regard noir. Alors c'est pas très sympa, mais bon au bout d'un moment c'est gavant de répéter que ce n'est pas le moment. Si l'élève en question est du genre à répondre et est capable de ne pas comprendre qu'il ne faut pas répondre que si c'est un meilleur endroit, je fais appel au reste de la classe genre "Pour X il est trèèèès important de nous raconter sa journée de samedi au lieu de tous nous laisser travailler, ceux que ça intéressent pourront donc lui demander des tonnes de détails pas-sion-nants... mais à la récréation." Autre solution que j'ai employé deux fois avec des CM2 mais alors les deux fois ça a été radical. "Dis donc, je t'ai déjà dit 100 fois que la classe n'était pas le lieu pour raconter cela. Puisque tu continues à m'interrompre et ne pas écouter, c'est que tu dois penser que ce que tu dis est plus important que ce que je dis, donc je t'en prie, prends donc ma place. " Les deux fois l'élève a refusé, mais je vis jusqu'au bout, je lui colle ma craie dans les mains, lui dit de me laisser sa place. Je m'installe à son bureau et je lui dis de continuer le cours à ma place. Un des deux élèves (des zozos incroyables de je suis le centre du monde et très prétentieux à chaque fois) m'a dit "pardon maîtresse" et s'est rassis. L'autre a voulu être plus malin et a commencé à continuer de faire son intéressant. Je l'ai laissé faire, les autres l'ont regardé comme s'il était fou, du coup au bout d'une petite minute, il s'est arrêté net, a baissé la tête, et je suis venue le secourir. Encore une fois, je sais que c'est pas très sympa, mais je n'aurai pas fait ça avec n'importe quel élève. Et aucun de ces élèves n'a jamais recommencé à m'interrompre.
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