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Posté(e)

Bonjour

Je viens vers vous car je m'interroge au sujet d'un de mes élèves (CE2), à qui il arrive parfois de dire des choses qui finissent par m'alerter : est-ce que j'ai raison de m'inquiéter ou est-ce moi qui prend les choses trop à coeur ?

Voilà un peu ce que j'ai relevé :

- quand je leur demande d'écrire un texte ou une phrase en rédaction, il y a toujours un mort dans son histoire.

- l'autre jour il me dit "je suis le policier de la classe et si quelqu'un fait quelque chose je l'arrête". Comme il est tout petit, je lui répond en riant "ah, et si c'est un adulte, tu fais quoi ?" Là, il réfléchit sérieusement puis répond "je sors un couteau et je le frappe avec".

- ce n'est pas la première fois qu'il parle de couteau et de frapper les gens avec

- hier, il me sort, comme ça, sans prévenir "tu sais maîtresse, des fois j'ai envie de frapper quelqu'un...de le massacrer..."

Du reste, c'est un enfant très gentil, serviable, très intelligent et qui s'investit beaucoup dans la classe, avec une très grande envie de réussir. La maman m'a dit qu'elle avait eu quelques soucis quand il était plus jeune car il était trop actif ; c'est vrai qu'il a besoin de bouger beaucoup, dans la classe je le laisse parfois se lever ou se mettre debout pour écrire.

Qu'en pensez-vous ?

Merci !

Posté(e)

As-tu encore un psychologue scolaire ?

Posté(e)

Je pense que s'il est venu te parler de ces pulsions de violence, c'est une forme d'appel à l'aide, et que tu devrais effectivement l'entendre. Ca mériterait au moins d'en parler à la psy scolaire.

Posté(e)

Je dirais comme Lexdra et Archilecture : préviens la psychologue scolaire. J'ai eu un élève qui tenait des propos très étranges et finalement, j'ai bien fait d'en parler à la psy ... :(

Posté(e)

Merci pour vos réponses.

Nous avons une psychologue scolaire mais elle est très rarement présente à l'école : j'attends enore qu'elle vienne tester un autre de mes élèves (j'ai fait la demande en septembre...). Une de mes collègues a récupéré un élève qui semble présenter des troubles autistiques et elle attend toujours que la psy vienne le voir.

Mais bon, si je la vois, je vais lui en parler quand même.

En attendant, comme cette aide ne sera pas immédiate, que me conseillez-vous de faire ?

Le problème aussi est que cet élève vient très souvent me parler, de lui-même, mais quand j'essaie de lui poser des questions, il se ferme complètement... Donc j'ai peur que, si je vais lui parler, déjà il ne me dise rien, mais qu'en plus il ne vienne même plus me voir de lui-même...

Peut-être pourrais-je organiser dans la classe un débat sur la violence ? Ou une production d'écrits orientée sur ce sujet ?

Je ne sais pas, et je veux vraiment aider cet élève.

Merci !

Posté(e)

A mon avis, il ne faut pas que tu attendes que la psy "passe par là", mais que tu fasses une demande, éventuellement par écrit pour "poser" les choses.

En attendant, suggérer à la famille de consulter dans le privé ? Ou bien, si vous avez un maître ou une maîtresse G, ils sont aussi sur le versant "personnalité" et sont habilités à recevoir les enfants de manière individuelle...

Pour l'idée de la production écrite, j'avoue que je ne suis pas tellement pour, ça risque d'être difficile à gérer. Une œuvre littéraire qui aborde le sujet ? Attends, CE2, comme ça, rien ne me vient, il faudrait que je réfléchisse.

Posté(e)

Tu n'attends pas de croiser la psy, si tu as son numéro de téléphone portable tu la rappelles en disant que c'est urgent. Elle fera un tir groupé avec vos autres élèves. Il faut parfois savoir être très insistant malheureusement.

Pour la rencontre avec le psy il va falloir une autorisation des parents car elle va le voir en situation duelle. Il va falloir aborder le sujet avec ses parents (tu apprendras peut-être des choses). Un conseil dédramatise le mot "psy" car beaucoup de parents refusent tellement la profession leur fait peur. Généralement je leur dis que c'est avant tout une enseignante qui est là pour nous aider à trouver des solutions.

J'ai une élève il y a quelques années qui avait des propos parfois violents et des envies violentes alors qu'elle était calme globalement. Après discussion on s'est aperçu que c'était du à la perte de sa petite sœur (morte née). Elle en voulait au monde entier comme sa maman.

En attendant je ne ferai pas de débat en classe. S'il se ferme comme une huître lorsqu'il est avec toi, je ne pense pas qu'il s'ouvrira plus devant les autres.

Je mettrai sur papier les propos recueillis au fur et à mesure et je fatiguerai la psychologue scolaire :p

Posté(e)

Et les parents? Sont-ils disponibles à l'écoute? Peut-être connaissent-ils déjà le problème de leur enfant et pourront-ils l'expliquer? Parfois les parents s'imaginent que leur enfant ne reproduit pas ce qu'ils font à la maison?

Peut-être regarde-t-il des films ou joue-t-il à des jeux qui ne correspondent pas à son âge et reproduit-il verbalement ce qu'il voit?

Sinon et de toute façon, tu dois alerter la psy et pourquoi pas le médecin scolaire. Si tu vois un réel danger parle à ton directeur de faire une alerte pour pour information préoccupante. En tout cas, ne laisse pas les choses trainées en te disant la psy n'est jamais là. Fais des courriers écrits pour laisser des traces. Si tu ne peux rien faire pour aider ce petit, fais en sorte qu'on ne te reproche pas un jour de n'avoir rien tenter

Posté(e)

J'avoue que vos réponses éclairent la situation de façon plus inquiétante que je me l'étais représenté... En venant ici je me demandais si j'avais raison de m'inquiéter ou si je me montais la tête pour rien : nous sommes dans une école difficile, dans un milieu très pauvre, nous croisons souvent des cas de maltraitance, de négligence, de violence... beaucoup d'élèves de cette école sont en grande difficulté scolaire.... Bref, avec mon petit élève et ses quelques malheureuses phrases, j'aurais un peu l'impression d'alerter la psy "pour rien" par rapport aux autres cas qu'elle a à gérer.

Pourtant, je ne trouve pas ces propos normaux et vous me confirmez qu'il faut bien faire quelque chose. J'avoue que ça me fait quand même peur car, mis à part les phrases que j'ai relevées dans mon premier post, c'est un élève très gentil et qui n'a jamais de problème : j'aurais l'impression de lui faire du tort en alertant tout le monde ainsi...

Vous avez compris, je suis assez perdue, d'ailleurs cela doit se ressentir dans mes propos décousus - j'ai du mal à m'exprimer...

Que pensez-vous si :

- je commence par essayer quand même de parler à cet élève, l'air de rien, en orientant simplement une conversation qu'il aura avec moi (vu qu'il vient me parler 15 fois par jour...) et non pas en le "convoquant" pour venir me parler, car c'est dans ces cas là qu'il se ferme ; j'essaie de creuser un peu d'où lui viennent ces idées, comment cela se passe à la maison, avec les grands frères, les parents, est-ce qu'effectivement il regarde des films ou joue à des jeux...

- si je n'arrive pas à tirer quoi que ce soit ce cette conversation, je demande aux parents de venir (ils sont très à l'écoute) et je leur fais part de mes inquiétudes, en essayant de creuser de la même manière,

- si rien de tout ça ne me parait concluant, j'appelle la psy et là ça devient plus "officiel"

Qu'en dites-vous ?

Merci en tout cas !

Posté(e)

Bonjour,

je commencerai par en parler avec les parents, leur exposer les faits (ou plus exactement les paroles) qui t'alertent. Si le dialogue est facile, tu sauras peut-être si c'est pareil à la maison, si les parents ont une "explication" à ce comportement. Je me contenterai d'accueillir la parole de l'enfant (et d'en garder trace) mais je ne chercherai pas à creuser (je ne crois pas que ce soit de notre ressort).

Et j'informerai ensuite le maître G et le psy scolaire.

Posté(e)

Parles-en dès maintenant aux parents, de toute manière, tu auras besoin de leur accord pour qu'il soit vu par la psychologue scolaire. :) Si mon fils tenait de tels propos à l'école, j'aimerais vivement en être informée. :blush:

Posté(e)

Je pense que j'informerais la psy par écrit en passant par le bureau de l'IEN (tu ne dois pas rester seule face à ton questionnement cela pourrait t'être reproché si il y avait un incident)

Les propos de l'enfant peuvent traduire des "choses" vues à la télé et mal digérées ou un malaise plus important, nous n'avons pas la formation pour discerner correctement, ni pour conduire un entretien psy avec un enfant. Je me garderais de l'interroger plus, je noterais simplement ses propos le plus fidèlement possible et les dates et heures.

Si les parents sont ouverts à une prise en charge les orienter vers un CMP CMPP, une consultation pédo psy serait une démarche qui aiderait l'enfant mais aussi les parents.

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