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PES au bord de la démission


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Posté(e)

A chaque fois quand je leur dis qu'avec leur barême de T1 elles auront soit du spécialisé, soit la classe unique au fin fond du département elles me regardent et me disent "ah non je ne peux pas, j'ai un enfant/un copain/un mari/ma famille... je ne peux pas partir loin". Sauf qu'on leur demandera pas leur avis. Je crois que quand on prépare le concours on ne pense pas assez à l'après.

Juste un petit aparté sur ce qui est en gras : trouves-tu normal qu'un (jeune) enseignant, sans aucune spécialisation et débutant (ou pas dans le métier), soit placé sur un poste spécialisé car l'EN manque de personnel dans cette branche, car personne n'est intéressé par ce poste ?

Personnellement non. On voit ce que cela donne, notamment avec PDA (en plus du fractionné).

Oh non certainement pas ! En T1 j'ai été nommée d'office dans un impro. J'avais 23 ans, mes "élèves" entre 18 et 21 et ça s'est mal passé, sans surprise... Mes collègues m'avaient tellement dit de ne surtout pas demander un poste qui ne me plaisait pas au mouvement, sans savoir qu'il existait des nominations d'office sr les postes les plus difficiles du département...

C'est parce que je n'étais pas assez renseignée que maintenant je mets en garde les stagiaires !

Le problème aussi, c'est le manque de formation alors qu'il y a une forte demande pour ces filières. Seulement, encore une fois pour faire des économies, ils préfèrent mettre des TR qui n'auront pas la prime plutôt que former des gens (ça coûte de l'argent) et leur donner la prime (ça coûte encore de l'argent). Donc ils envoient des personnes, sans formation, encore jeunes et donc qui n'osent pas trop râler.

Je connais une personne qui enseignait en SEGPA depuis quelques années, chaque fois en ayant le poste à titre provisoire car elle n'avait pas le CAPASH. Elle demande donc à passer le CAPASH, on vient voir son boulot et là, on lui dit "non pas possible"... C'est quand même dingue je trouve.

Posté(e)

Ma mère fut instit dans les années 60, recrutée au bac, concours d'entrée et 2 ans de formation payée, et en alternance donc.

Elle a reçu une formation cohérente et structurée.

Quand ces gens là sortaient des Ecoles Normales, ils avaient des billes .....

J'ai revu certains de ses cours, c'était très concret.

Ca m'a fait mal de comparer ça à mes cours d'IUFM qui furent en très grande majorité tout à fait inopérants.

J'ai passé des années à tâtonner pour enseigner correctement.

Et par prudence je suis restée sur du cycle 3, je n'ai jamais estimé être capable d'être une bonne maîtresse de cycle 2, je n'ai pas reçu la formation nécessaire.

Petite parenthèse Amélie :

Je te lis souvent, et je me demande si tu ne pourrais pas envisager de sauter le pas. Je suis d'accord, la formation sur l'apprentissage de la lecture n'a pas été suffisante... mais crois-moi, après quelques lectures, quelques recherches et les bons outils, c'est tout à fait à notre portée.

Je trouve le cycle 2 en effet plus "technique" mais aussi plus répétitif quand tu as acquis les bons outils. Je n'irai pas par quatre chemins : je bosse moins en cycle 2. Et j'ai l'impression de voir concrètement le résultat de mes efforts, ce qui ne gâche rien.

Pour ma part, je trouve le rapport à cette classe d'âge plus facile : la discipline peut poser problème évidemment, mais ce ne sont pas les mêmes conflits usants que tu peux avoir avec un pré-ado irrespectueux.

Posté(e)

Ma mère fut instit dans les années 60, recrutée au bac, concours d'entrée et 2 ans de formation payée, et en alternance donc.

Elle a reçu une formation cohérente et structurée.

Quand ces gens là sortaient des Ecoles Normales, ils avaient des billes .....

J'ai revu certains de ses cours, c'était très concret.

Ca m'a fait mal de comparer ça à mes cours d'IUFM qui furent en très grande majorité tout à fait inopérants.

J'ai passé des années à tâtonner pour enseigner correctement.

Et par prudence je suis restée sur du cycle 3, je n'ai jamais estimé être capable d'être une bonne maîtresse de cycle 2, je n'ai pas reçu la formation nécessaire.

Petite parenthèse Amélie :

Je te lis souvent, et je me demande si tu ne pourrais pas envisager de sauter le pas. Je suis d'accord, la formation sur l'apprentissage de la lecture n'a pas été suffisante... mais crois-moi, après quelques lectures, quelques recherches et les bons outils, c'est tout à fait à notre portée.

Je trouve le cycle 2 en effet plus "technique" mais aussi plus répétitif quand tu as acquis les bons outils. Je n'irai pas par quatre chemins : je bosse moins en cycle 2. Et j'ai l'impression de voir concrètement le résultat de mes efforts, ce qui ne gâche rien.

Pour ma part, je trouve le rapport à cette classe d'âge plus facile : la discipline peut poser problème évidemment, mais ce ne sont pas les mêmes conflits usants que tu peux avoir avec un pré-ado irrespectueux.

Je vais penser sérieusement à ce que tu me dis.

Ce qui me fait peur avec un cycle 2, c'est que j'ai l'impression que le soir, il faut préparer minutieusement pour le lendemain : photocopies, modèles etc ......

J'avoue qu'avec un CM2, je suis les manuels et les guides du maîtres, et meme si mes progressions sont ficelées, j'y vais en free style, et les élèves progressent correctement.

Je fais meme le cahier journal au fur et à mesure de la journée.

Le soir, je n'arrive plus du tout à bosser chez moi.

Je ne pense pas que je pourrais me payer ce luxe avec des cycles 2 où il faut une rigueur dans la prep infaillible.

Dis moi si je me trompe.

Le revers est que oui, les cm2, c'est usant nerveusement

Posté(e)

J'ai eu des CM1 (bon c'est vrai que ce n'est pas tout à fait pareil qu'avoir des CM2) et j'ai eu des CP et il n'y pas photo, je trouve que c'est plus "facile" les CP. Si tu prépares tout bien à l'avance (pendant l'été, j'avais bossé comme une dingue tous les matins, j'avais préparé mes affichages, mes exo à donner, mes fiches sons, l'écriture que j'allais donner tous les jours, les mots dictés, bref tout), ça roule tout seul.

Il y a des mines sur Internet concernant la lecture, les corrections vont très vite, préparer l'écriture est un peu plus long certes mais j'aimais beaucoup ce moment là.

Et puis, ils sont encore "bébés" et sont contents pour tout ce que tu peux proposer.

Enfin, comme l'a dit quelqu'un plus haut, tu vois les progrès au fur et au mesure tant au niveau du comportement qu'au niveau de la lecture et c'est quand même très gratifiant.

Posté(e)

Logiquement, les CM donnent davantage de travail de correction à la maison ...

Posté(e)

Pour avoir fait tous les niveaux en élémentaire , je ne suis pas d'accord : les petits, c'est ch.....

Il y a encore trop de "bébés" avec qui il est impossible d'avancer et de rendre à la raison. Les gommes massacrées, les rigolades intempestives, la discipline! C'est un combat de tous les instants et certains ne sont pas prêts dans leur tête à un changement. Je renonce avec certains, sauf en soutien, mais le groupe les transforme en élèves inadaptés. A force de s'épuiser dessus, ça finit par rentrer, mais il faudra encore quelques mois, et c'est Bibi qui écope du pire. :heat:

Posté(e)

Il y a encore trop de "bébés" avec qui il est impossible d'avancer et de rendre à la raison.

Extra ! :tongue:

Posté(e)

Mais j'ai aussi l'impression que les anciens galéraient moins longtemps qu'actuellement. Ici, ça se compte en une dizaine d'années pour avoir une chance d'avoir sa classe.On

On avait une classe si on choisissait l'école dont personne ne voulait.

Posté(e)

Ma mère fut instit dans les années 60, recrutée au bac, concours d'entrée et 2 ans de formation payée, et en alternance donc.

Elle a reçu une formation cohérente et structurée.

Quand ces gens là sortaient des Ecoles Normales, ils avaient des billes .....

J'ai revu certains de ses cours, c'était très concret.

Ca m'a fait mal de comparer ça à mes cours d'IUFM qui furent en très grande majorité tout à fait inopérants.

J'ai passé des années à tâtonner pour enseigner correctement.

Et par prudence je suis restée sur du cycle 3, je n'ai jamais estimé être capable d'être une bonne maîtresse de cycle 2, je n'ai pas reçu la formation nécessaire.

Petite parenthèse Amélie :

Je te lis souvent, et je me demande si tu ne pourrais pas envisager de sauter le pas. Je suis d'accord, la formation sur l'apprentissage de la lecture n'a pas été suffisante... mais crois-moi, après quelques lectures, quelques recherches et les bons outils, c'est tout à fait à notre portée.

Je trouve le cycle 2 en effet plus "technique" mais aussi plus répétitif quand tu as acquis les bons outils. Je n'irai pas par quatre chemins : je bosse moins en cycle 2. Et j'ai l'impression de voir concrètement le résultat de mes efforts, ce qui ne gâche rien.

Pour ma part, je trouve le rapport à cette classe d'âge plus facile : la discipline peut poser problème évidemment, mais ce ne sont pas les mêmes conflits usants que tu peux avoir avec un pré-ado irrespectueux.

Je vais penser sérieusement à ce que tu me dis.

Ce qui me fait peur avec un cycle 2, c'est que j'ai l'impression que le soir, il faut préparer minutieusement pour le lendemain : photocopies, modèles etc ......

J'avoue qu'avec un CM2, je suis les manuels et les guides du maîtres, et meme si mes progressions sont ficelées, j'y vais en free style, et les élèves progressent correctement.

Je fais meme le cahier journal au fur et à mesure de la journée.

Le soir, je n'arrive plus du tout à bosser chez moi.

Je ne pense pas que je pourrais me payer ce luxe avec des cycles 2 où il faut une rigueur dans la prep infaillible.

Dis moi si je me trompe.

Le revers est que oui, les cm2, c'est usant nerveusement

Penses-tu! Il n'y a qu'à suivre le guide du maître et c'est répétitif, c'est d'ailleurs pour cette raison que les élèves progressent, même le plus indiscipliné finit par comprendre ce qu'il faut faire.

Posté(e) (modifié)

Comme je me vois dans ce que tu dis... J'ai fondu en larmes pas plus tard que hier, justement parce que je n'en peux plus de devoir tout le temps penser, manger, dormir, rêver ECOLE... Et puis à côté il y a la fac, on nous presse comme des citrons, on doit faire nos preuves sur des trucs qui serviront jamais dans nos écoles... On est dans nos petits souliers on se sent pas bien, presque tout le temps car la CULPABILITE nous ronge, personnellement dès que je prends une journée pour ne RIEN faire, ou accessoirement m'occuper de ma baraque, et de mes papiers (accessoirement, aussi donner signe de vie à ma famille et à mes amis...) j'en paye les pots cassés le lendemain et le surledemain. Je suis en retard sur tout, je ne sais pas faire correctement une séquence, je suis paumée, je change de méthode tous les 4 matins...

Mais je crois que la clé c'est de se dire "je DOIS prendre du recul et RELATIVISER"...

Je n'en peux plus, je suis comme toi, mais je suis sûre que c'est passager, et si ça dure trop, je changerai de métier! Mais je te conseille d'être patiente encore, attends un peu avant de démissionner, tu pourrais manquer des choses. Attends encore de voir si vraiment ça ne te plait pas, il y a plein de moyens de reconversions au sein même de l'éducation, ou dans le privé (syndicats, administration, édition, prof dans les prisons, passerelles pour être éducateurs). COURAGE à toi, tu n'es pas seule, et je comprends ce que tu vis cette année, je suis comme toi, il faut être courageuse, et parfois faire en dilettante quand t'en peux plus, c'est pas la fin du monde. Je t'envoie des ondes positives!

Modifié par maitepes
Posté(e)

Je ne suis pas certaine qu'il faut voir dans le fait de devenir syndicaliste une possible "reconversion" au sein de l'EN...

Posté(e)

Comme je me vois dans ce que tu dis... J'ai fondu en larmes pas plus tard que hier, justement parce que je n'en peux plus de devoir tout le temps penser, manger, dormir, rêver ECOLE... Et puis à côté il y a la fac, on nous presse comme des citrons, on doit faire nos preuves sur des trucs qui serviront jamais dans nos écoles... On est dans nos petits souliers on se sent pas bien, presque tout le temps car la CULPABILITE nous ronge, personnellement dès que je prends une journée pour ne RIEN faire, ou accessoirement m'occuper de ma baraque, et de mes papiers (accessoirement, aussi donner signe de vie à ma famille et à mes amis...) j'en paye les pots cassés le lendemain et le surledemain. Je suis en retard sur tout, je ne sais pas faire correctement une séquence, je suis paumée, je change de méthode tous les 4 matins...

Mais je crois que la clé c'est de se dire "je DOIS prendre du recul et RELATIVISER"...

Je n'en peux plus, je suis comme toi, mais je suis sûre que c'est passager, et si ça dure trop, je changerai de métier! Mais je te conseille d'être patiente encore, attends un peu avant de démissionner, tu pourrais manquer des choses. Attends encore de voir si vraiment ça ne te plait pas, il y a plein de moyens de reconversions au sein même de l'éducation, ou dans le privé (syndicats, administration, édition, prof dans les prisons, passerelles pour être éducateurs). COURAGE à toi, tu n'es pas seule, et je comprends ce que tu vis cette année, je suis comme toi, il faut être courageuse, et parfois faire en dilettante quand t'en peux plus, c'est pas la fin du monde. Je t'envoie des ondes positives!

Quelle souffrance! Pour avoir bien connu ca et savoir comment notre administration nous maltraite (mon médecin à prononcé le mot harcèlement), je ne peux te donner qu'un conseil.

Tiens le choc jusqu'en juin pour être titularisee.

Une fois titulaire, il sera beaucoup plus facile l année d après de se projeter dans une éventuelle reconversion.

Et pour avoir moins de travail, prends un poste de remplaçante. Cela te permettra de souffler et de prendre du recul.

En te souhaitant bien du courage.

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