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PES au bord de la démission


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Posté(e)

Chacun sa façon d appréhender la chose, c est ce que j écrivais. On parle bien des remplacements à la journée.

Mais vu qu apparemment dans certaines académies ils ne distinguent plus les zil des brigades (on en avait parlé dans d autres posts) il faut faire attention à ce qu on demande si on ne se sent pas d assurer ces postes... C est tout.

Posté(e)

A chaque fois quand je leur dis qu'avec leur barême de T1 elles auront soit du spécialisé, soit la classe unique au fin fond du département elles me regardent et me disent "ah non je ne peux pas, j'ai un enfant/un copain/un mari/ma famille... je ne peux pas partir loin". Sauf qu'on leur demandera pas leur avis. Je crois que quand on prépare le concours on ne pense pas assez à l'après.

Juste un petit aparté sur ce qui est en gras : trouves-tu normal qu'un (jeune) enseignant, sans aucune spécialisation et débutant (ou pas dans le métier), soit placé sur un poste spécialisé car l'EN manque de personnel dans cette branche, car personne n'est intéressé par ce poste ?

Personnellement non. On voit ce que cela donne, notamment avec PDA (en plus du fractionné).

Oh non certainement pas ! En T1 j'ai été nommée d'office dans un impro. J'avais 23 ans, mes "élèves" entre 18 et 21 et ça s'est mal passé, sans surprise... Mes collègues m'avaient tellement dit de ne surtout pas demander un poste qui ne me plaisait pas au mouvement, sans savoir qu'il existait des nominations d'office sr les postes les plus difficiles du département...

C'est parce que je n'étais pas assez renseignée que maintenant je mets en garde les stagiaires !

donc tu as demandé quoi au mouvement? donc on ne peut echapper à ces nominations d'office? segpa and Co?

Posté(e)

Non on ne peut pas échapper à ces nominations d'office, chaque année il y en a dans mon département. Ce sont les postes que personnes ne veut. Ils prennent les personnes qui ont le barème le plus petit (=ceux qui sortent de leur année de formation) et les dispatchent au hasard sur ces postes.

Posté(e)

Il reste toujours l'ITEP chez nous...

  • 2 semaines plus tard...
  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Je suis en grande détresse cette année, et pourtant je ne suis pas du genre à me laisser abattre. Mais j'avoue qu'on nous en demande énormément, et on peut parfois perdre pied face à la masse de travail demandé. Personnellement, j'ai été affecté dans une classe à double niveau, et je ne m'en sors pas, mes rapports de visite transpirent l'incompétence!! Pourtant je trime, j'essaye plein de choses, je tatonne mais mes pauvres élèves sont des cobayes, car rien n'est clair pour eux, je change mille fois de méthode, de façons de faire car je me cherche... je plaind les mômes et les parents.

Le retour de la formation a encore des preuves à faire! Nous mettre un an dans une classe n'est pas efficace, car nous prenons (pour certains) des mauvaises habitudes dès le début de l'année, la formation vient nous donner des billes bien trop tard, les PEMF ont trop de stagiaires à suivre, ne savent plus comment nous aider (surtout qu'on leur demande de venir donner des cours à la fac maintenant!!). Bref, c'est mal fichu, tout ce schmilblik n'est pas pensé au travers de l'enfant, il n'est plus le centre.

J'ai quitté l'administration pour faire ce métier, et au final je passe plus de temps devant mon PC que devant les mômes (avec grilles, éval, et fiches à remplir en permanence). C'est infernal et c'est aliénant. Ce métier va manquer de candidats, de plus en plus, et rapidement.

Malgré cela, j'aime être devant les enfants, j'adore leur apprendre des choses, et les voir évoluer. C'est le système autour qui me fera arrêter, car je sais déjà que je ne ferai pas ce métier toute ma vie, j'ai bien trop peur d'y laisser ma vie personnelle, et ma santé mentale!!

Une PES un peu démoralisée!

Posté(e)

Chacun sa façon d appréhender la chose, c est ce que j écrivais. On parle bien des remplacements à la journée.

Mais vu qu apparemment dans certaines académies ils ne distinguent plus les zil des brigades (on en avait parlé dans d autres posts) il faut faire attention à ce qu on demande si on ne se sent pas d assurer ces postes... C est tout.

Chez nous, c'est le cas : ZIL = brigade.

Eh bien je te rejoins titepoule : c'est tout sauf reposant.

Je dirais en tant que "vieille" remplaçante (7 ans), que pour moi, ce poste est d'abord cool si on n'a pas des rempla impossibles, puis démotivant, puis USANT. On s'use à être "détaché" des élèves tout en en ayant la responsabilité pleine et entière durant les heures de classe. On s'use à changer de boulot/élèves/collègues/écoles/contextes tous les jours, ou tous les trimestres, ou tous les ans. Je dirais, c'est le poste "coup de vent", "cul entre 2 chaises" et "sans collègues fixes". Et petit à petit, ben, j'ai tout simplement l'impression d'avoir désappris le métier (de prof hein, pas de remplaçante, car pour ce qui est de l'impro, là je peux dire que je suis championne maintenant, et c'est même ce qui me plaît le plus). Je dois sans cesse me remettre dans le bain. Je ne peux pas capitaliser des préps, ou des expériences péda conduites sur la durée (plusieurs années).

Remplaçant c'est pas mal pour s'extirper d'un contexte pourri, pour 1 an, 2 ans, voire 3 ans. Mais quand on sait comme moi qu'on y est bloqué pour de nombreuses années encore vu l'impossibilité du mouvement, ça a de quoi déprimer.

+ 1000000000000 !

Je ne changerais pas un mot à ce que tu as écrit. Moi aussi, j'ai tout désappris (en 8 ans de remplacement), j'en sais moins maintenant que de nombreux PES qui arrivent, et SURTOUT, bien plus grave j'ai perdu toute motivation.

Donc faire très très attention avec les postes de remplaçants.

Posté(e)

Je suis toujours à mi temps en TPS PS dans la même école. La CPC et la directrice trouvent que je me suis beaucoup améliorée et que j'ai une posture professionnelle. Au début je reprenais espoir mais depuis quelques semaines j'ai l'impression de ressombrer. Je passe mon long week-end à essayer de me remettre de ma courte semaine et à préparer la semaine suivante. Depuis janvier j'attrape tout ce qui passe dans la classe, je viens de passer deux semaines clouée au lit parce qu'un élève m'a refilé la grippe.
Je ne sais pas si c'est la fatigue ou cette foutue administration qui me tape sur les nerfs, ce que je peux dire c'est que je suis épuisée physiquement et nerveusement alors que je ne travaille que deux jours et demi dans la semaine. La perspective de reprendre à temps plein m'angoisse au plus haut point.
J'arrive à gérer la classe, il n'y a plus de crises d'angoisse, mais je me sens blasée. Lorsque j'arrive à l'école je n'ai qu'un hâte : rentrer chez moi. Pourtant je suis dans une école qui n'est pas loin de chez moi, je travaille avec les collègues, les élèves sont sympas à part quelques uns un peu dur mais que j'arrive à recadrer... Je devrais être heureuse mais non. J'ai l'impression que je ne me détacherai jamais de ce burn out, comme on dit "chat échaudé craint l'eau froide".

Posté(e)

Non sushi, tu es juste en train d apprendre à mettre de la distance dans ton rapport au métier.

C est un travail sur le long terme, il faut des années pour apprendre à être plus efficace que perfectionniste.

Posté(e)

Sushicat, j'ai repris en septembre.

Il m'a fallu juin, juillet, août de coupure et je commence juste à ré-éprouver du plaisir à être en classe (même pas à enseigner) depuis 1 mois...

Patience!

Posté(e)

C'est long de se remettre de tout ça et puis on se sent tellement seul... Les gens ne comprennent pas. Depuis que j'ai repris je suis plutôt dans le moment présent car l'avenir me fait peur... Quand je vois que je ressors épuisée après 2 jours et demi de classe je me dis "qu'est-ce que ça va être à temps plein?". Je me demande comment je vais faire pour réussir à supporter ça toute ma vie.
Est-ce que quelqu'un ici à déjà lu ou jeté un oeil au livre "souffrir d'enseigner, faut-il rester ou partir"? J'hésite à l'acheter...

Posté(e)

Chacun sa façon d appréhender la chose, c est ce que j écrivais. On parle bien des remplacements à la journée.

Mais vu qu apparemment dans certaines académies ils ne distinguent plus les zil des brigades (on en avait parlé dans d autres posts) il faut faire attention à ce qu on demande si on ne se sent pas d assurer ces postes... C est tout.

Chez nous, c'est le cas : ZIL = brigade.

Eh bien je te rejoins titepoule : c'est tout sauf reposant.

Je dirais en tant que "vieille" remplaçante (7 ans), que pour moi, ce poste est d'abord cool si on n'a pas des rempla impossibles, puis démotivant, puis USANT. On s'use à être "détaché" des élèves tout en en ayant la responsabilité pleine et entière durant les heures de classe. On s'use à changer de boulot/élèves/collègues/écoles/contextes tous les jours, ou tous les trimestres, ou tous les ans. Je dirais, c'est le poste "coup de vent", "cul entre 2 chaises" et "sans collègues fixes". Et petit à petit, ben, j'ai tout simplement l'impression d'avoir désappris le métier (de prof hein, pas de remplaçante, car pour ce qui est de l'impro, là je peux dire que je suis championne maintenant, et c'est même ce qui me plaît le plus). Je dois sans cesse me remettre dans le bain. Je ne peux pas capitaliser des préps, ou des expériences péda conduites sur la durée (plusieurs années).

Remplaçant c'est pas mal pour s'extirper d'un contexte pourri, pour 1 an, 2 ans, voire 3 ans. Mais quand on sait comme moi qu'on y est bloqué pour de nombreuses années encore vu l'impossibilité du mouvement, ça a de quoi déprimer.

+ 1000000000000 !

Je ne changerais pas un mot à ce que tu as écrit. Moi aussi, j'ai tout désappris (en 8 ans de remplacement), j'en sais moins maintenant que de nombreux PES qui arrivent, et SURTOUT, bien plus grave j'ai perdu toute motivation.

Donc faire très très attention avec les postes de remplaçants.

Alors moi je suis quand même un peu en désaccord avec ce qui est dit.

Je suis ZIL depuis 6 ans maintenant (j'ai commencé ZIL et n'ai jamais eu de classe à l'année), pour les vacances sans penser à la classe, les soirées sans penser au lendemain, voir des dizaines de niveaux, des centaines, des milliers d'élèves, ne pas (toujours) faire les livrets, et j'en passe.

Personnellement je ne me vois pas faire classe avec les mêmes élèves une année durant, j'ai l'impression que les avoir peu de temps me fait donner le meilleur de moi-même sans lassitude.

Pour ce qui est de désapprendre le métier, franchement je ne comprends pas, on côtoie tellement de fonctionnements, de pédagogies, de professeurs différents que je pense en savoir beaucoup sur ce qui marche et ce qui ne marche pas.

Pour finir le poste de remplaçant ça use sûrement, mais au niveau autorité et gestion de classe ça fait la main.

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