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PES au bord de la démission


Sushikat

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C'est sûr que vu comme ça... Je pensais pas qu'on était tombé aussi bas... Et dire qu'à côté ils harcèlent les stagiaires et certains titulaires, l'éducation nationale est vraiment en train de devenir n'importe quoi. J'en suis à me dire qu'ils ne vont pas tarder à donner le concours à tout le monde vu qu'il y a de moins en moins de personnes à vouloir faire ce métier et que ça commence à bien les embêter.

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Mais je rejoins les précédents commentaires sur le fait que j'ai croisé cette année des master contractuels plus motivés par le statut de fonctionnaire que par le métier. Sans compter pour certains des lacunes en orthographe monstrueuses qu'on ne voyait pas à l IUFM il y a quelques années et une désinvolture dans la tenue de la classe. Je pense qu'avec ces futures recrues, l école française est bien mal partie.

Dans mon école, on a déjà vu passer 4 contractuels via Pôle Emploi avec zéro expérience dans la gestion de groupes d'enfants (non, on en est même pas à parler d'enseignement...). Et 3 sur 4 font ce métier "en attendant" "pour bouffer" sans aucune vélléité de passer le concours. Tous ont d'immenses lacunes en culture générale de base : on ne parle même pas de pédagogie là mais de nommer les planètes du système solaire ou de savoir ce qu'est l'écriture cursive. Et aucun n'avait idée du boulot demandé en enseignant en primaire (deux sont tombés des nues quand on leur a dit que oui il faut surveiller les récréations, que oui il faut préparer la classe en dehors des 24h devant les élèves, que non on ne peut pas laisser sa classe à 9h pour faire ses photocopies, etc etc.)

Résultat c'est le bocson dans leurs classes et ça demande du boulot (et du temps) à l'équipe pour redresser la barre, c'est du désapprentissage chez les élèves (quand ce n'est pas de la mise en danger dans le pire des cas) et ça demande du boulot (et du temps) à l'équipe pour former les vacataires qui veulent bien nous écouter.

Mais l'EN préfère encore ces recrues-là qu'annoncer aux parents qu'il n'y aura plus d'enseignant jusqu'à la fin de l'année faute de personnel disponible (et volontaire) pour venir dans notre belle ZEP. Car chacun sait que nos parents de ZEP ne feront pas, eux, courrier sur courrier au DASEN s'ils tombent sur un pseudo-enseignant qui n'enseigne rien et met en danger leurs enfants. C'est une honte, mais une réalité.

Nous, on en est au point où on se dit que mieux vaut personne... quitte à répartir les élèves jusqu'à la fin de l'année.

Si c'est ça l'avenir de l'EN, c'est effectivement à désespérer. En tout cas, année horribilis ici.

Je ne sais pas dans quelle académie tu es petitloir mais si cela se diffuse en dehors de ka région parisienne où on recrute n importe qui, c est très inquiétant.

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Le problème de la désillusion vient surtout du fait que l'on n'est pas suffisamment bien formés pour affronter la réalité du terrain. On est mal informé sur les réalités du métier (à croire qu'on cherche à nous cacher des choses histoire de pouvoir recruter), les cours sont très théoriques, on a peu de stages (enfin peut-être plus avec la nouvelle formation je ne sais pas), et on se retrouve limite parachuté en classe du jour au lendemain sans aide réelle.

C'est une partie du problème, mais pas seulement.

Je pense qu'avant tout ça, il y a l'image du métier qui est fausse, donc les concours attirent des personnes pour de mauvaises raisons.

Mais également, ce que sanctionne le concours favorise ces personnes par rapport à d'autres moins "intellectuelles" mais qui ont la vocation.

Il me semble qu'un concours bien plus centré sur les connaissances de base requises pour enseigner en primaire, et des oraux beaucoup plus destinés à tester la motivation, permettrait moins de désillusion.

J'ai trouvé cela criant quand il y avait des PE1 en stage d'observation dans les écoles (donc avant le concours).

Souvent, les personnes qui ME semblaient le plus faites pour le métier n'étaient pas forcément celles qui avaient le plus de chances de réussir le concours (dixit les PEMF) et inversement, et c'est encore plus regrettable, des personnes qui me semblaient clairement non faites pour le métier réussissaient le concours car elles avaient "le bagage" pour, et savaient bachoter pour cela, trouver les bons mots.

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Pour l'histoire du concours on en revient encore au manque de pratique. Quand j'ai passé le concours je m'attendais à être interrogée sur mes motivations et ça n'a pas été le cas. Ce que je trouve encore plus drôle c'est qu'on reconnaisse que la formation et le concours n'ont "rien à voir" avec le terrain mais qu'on ne fasse pas en sorte de changer tout cela.
Le problème qu'il y a eu aussi avec ma formation (la masterisation), c'est qu'il n'y avait plus de sélection pour entrer à l'IUFM, on arrivait avec des cursus différents, des niveaux différents... Il a fallu refaire une remise à niveau pour tout le monde au niveau des savoirs, résultat ça laissait moins de place à la pratique.
Je ne sais pas quelle serait la meilleure manière de faire, s'il faudrait rétablir une sélection ou non... Peut-être qu'un entretien pour tester la motivation de chacun ne serait pas une mauvaise idée. MAIS BON on y est pas arrivé vu qu'ils sont en train de faire les fonds de tiroirs pour trouver des remplaçants!

Après moi par rapport à mon expérience, je le redis, ceux qui ont été reçu le méritaient vraiment mais je sais que certains l'ont eu tout simplement parce qu'ils ont eu la chance de tomber sur les rares sujets qu'ils avaient bossé.

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Il est quand même fou de devoir "remettre à niveau" des étudiants ayant un Master ... pour enseigner en primaire !

L'orthographe, la grammaire, la conjugaison, le calcul, la numération de base, ..., ils devraient les maîtriser, en principe, avec ce niveau d'études, non ?

On devrait juste leur apprendre à apprendre, leur faire connaître les principaux textes de la fonction publique qu'ils vont devoir respecter, leur apprendre le fonctionnement des écoles, à mener une rencontre avec les parents, le rapport entre les différentes personnes avec lesquelles ils vont être amenés à travailler, ..., tout cela accompagné d'u peu de psychologie.

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On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient.

Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques.

La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles.

Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents.

Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans.

Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire.

Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise.

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Le problème de la désillusion vient surtout du fait que l'on n'est pas suffisamment bien formés pour affronter la réalité du terrain. On est mal informé sur les réalités du métier (à croire qu'on cherche à nous cacher des choses histoire de pouvoir recruter), les cours sont très théoriques, on a peu de stages (enfin peut-être plus avec la nouvelle formation je ne sais pas), et on se retrouve limite parachuté en classe du jour au lendemain sans aide réelle.

Moi ce n'est pas le métier en lui même qui me fait péter les plombs,même si j'avoue que je n'irai pas dire aujourd'hui que c'est le grand amour entre moi et la classe mais ça n'a pas toujours été le cas... Mon problème c'est que j'ai été lobotomisée à l'IUFM, à être un bon petit soldat, à faire des fiches de prép, fiches séquence etc hyper détaillées, à monter des supers projets bien tordus, alors qu'au final ce n'est pas applicable sur le terrain à moins d'y passer ses jours et ses nuits! En appliquant ce que j'ai appris à l'IUFM je me suis retrouvée noyée sous une masse de boulot infernale, je devais en plus apprendre à bien tenir les rênes de la classe (puisque ça on ne nous l'apprend pas et qu'on n'a pas eu assez de pratique!), jongler avec les responsabilités, suivis et évaluations des élèves, l'administration complètement aberrante, les formateurs qui nous mettent la pression et nous disent tout et son contraire... On a beau avoir la vocation, on a de quoi être découragés et désillusionnés quand on ramasse tout ça dans la figure. Ceux qui arrive à couper et prendre du recul tiennent, ceux qui comme moi sont perfectionnistes et manquent de confiance en eux se prennent les pieds dans le tapis. Enfin, ce n'est que mon avis...

+1000. Mais je rejoins les précédents commentaires sur le fait que j'ai croisé cette année des master contractuels plus motivés par le statut de fonctionnaire que par le métier. Sans compter pour certains des lacunes en orthographe monstrueuses qu'on ne voyait pas à l IUFM il y a quelques années et une désinvolture dans la tenue de la classe. Je pense qu'avec ces futures recrues, l école française est bien mal partie.

Ceci dit, je suis certaine qu'un grand marché de l éducation voulu par nos sociétés libérales est en train de se dessiner en France avec l approbation tacite de nos politiciens de gauche comme de droite. Pour ceux qui oseront sortir du système de l éducation nationale, il va avoir beaucoup d argent à se faire... Acadomia et ses confrères ont déjà concu une offre pour la classe moyenne.

Ah bon, ben pour le beaucoup d'argent à se faire, il faudra m'expliquer.... parce que les organismes de soutien dont tu parles, je me suis renseignée, paient environ 10 ou 11E de l'heure quand tu enseignes à des élèves d'âge primaire ! :yahoo: !!!!!!!!!!!!!!

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Il est quand même fou de devoir "remettre à niveau" des étudiants ayant un Master ... pour enseigner en primaire !

L'orthographe, la grammaire, la conjugaison, le calcul, la numération de base, ..., ils devraient les maîtriser, en principe, avec ce niveau d'études, non ?

On devrait juste leur apprendre à apprendre, leur faire connaître les principaux textes de la fonction publique qu'ils vont devoir respecter, leur apprendre le fonctionnement des écoles, à mener une rencontre avec les parents, le rapport entre les différentes personnes avec lesquelles ils vont être amenés à travailler, ..., tout cela accompagné d'u peu de psychologie.

Ben le truc c'est qu'on a tous des cursus différents et qu'il n'y a plus de concours d'entrée, résultat tout le monde arrive avec des lacunes différentes donc il faut tout reprendre. Pour ma part ce qui m'a posé des soucis ce sont les maths par exemple, ayant un cursus littéraire j'ai passé le bac de maths en 1ere! Par contre j'avais pris toutes les options "remise à niveau" à la fac ce qui m'a beaucoup aidée... Mais bon c'est pas avec 2h de maths dans un amphi de 70 personnes qu'on peut faire des miracles.

C'est ce qui a fait de ma formation "master" une sorte de "fourre tout" car on avait des cours de remise à niveau mais aussi les autres choses que tu cites, la préparation du mémoire, des rapports de stage, du brevet informatique... Ca fait beaucoup de contenu sur une semaine et deux années. Les cours d'histoire par exemple était une véritable horreur, on passait 2h à gratter à en avoir mal aux mains parce qu'il fallait aller vite, il fallait boucler la période sur les 2h et pas de temps pour déborder ou poser des questions.

J'ai toujours été studieuse mais franchement la deuxième année quand j'ai vu qu'ils avaient décidé de nous remettre ça, qu'on repartait encore sur des répétitions de choses qu'on avait déjà vues l'année d'avant ou qu'on aurait quand même dû maîtriser à ce moment-là, j'ai décidé d'aller qu'aux cours que je jugeais utile et de sécher le reste pour préparer le concours en solo... J'ai du sécher la moitié du dernier semestre et j'ai eu 15... C'est dire à quel point leurs cours sont utiles, j'en ai appris plus dans les livres que sur ma chaise à l'IUFM. Tout a été bâclé avec cette masterisation.

Pour ce qui est de mener une rencontre avec les parents, s'occuper des élèves qui ont des troubles (les repérer + les connaitre + savoir comment s'adapter à ces troubles), l'autorité (qu'on a appris grâce à Freud, Platon, et co... on va loin avec ça), les évaluations... on a dû avoir 4h de cours là-dessus sur tout le master.

Pour ce qui est de la psycho on a eu pas mal de cours, et pour les histoire de fonction publique, fonctionnement de l'école, partenaires... on était bien obligé de le savoir vu que c'est une des épreuves du concours... Mais encore une fois ça restait superficiel et on nous faisait avaler tout ça à coup de lance pierre.

Je dis pas que tout était nul, loin de là, mais même nos formateurs se sont sentis démunis face à cette réforme car eux aussi étaient obligés de courir après leur programme et se retrouvaient à gérer des étudiants qui avaient de grosses lacunes.

On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient.

Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques.

La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles.

Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents.

Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans.

Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire.

Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise.

Le master (encore une fois "de mon temps" car maintenant j'en sais rien) était donné je trouve oui... Ceux qui ne sont pas passés avaient de grosses lacunes, mais de bons glandeurs ont réussi à l'obtenir sans trop se fatiguer... Par contre ils se sont tous plantés dès les épreuves écrites du concours et le reste de la sélection a bien été faite aux oraux. Quand j'ai passé le concours, si je me souviens bien, il fallait avoir au moins 13 ou 14 de moyenne pour être sur liste principale. Le souci c'est que ceux qui savent qu'ils vont avoir du mal à l'avoir vont tenter leur chance ailleurs : ceux qui galéraient dans ma promo ou s'étaient plantés plus d'une fois au concours avaient choisi de partir sur Créteil ou Versailles (je confonds toujours les deux désolée je ne sais plus) où là il suffisait apparemment d'avoir 8 pour passer.

Je ne sais pas comment je réagirai si mon enfant avait un stagiaire comme enseignant, je pense qu'il ne faut pas oublier que quelque soit le métier on galère au début et qu'on a tous dû commencer un jour. Il y a des stagiaires qui sont très bien aussi! En maternelle je n'irais pas râler parce bon... ils ne vont pas louper leur bac s'ils ont eu une année moyenne (sauf pour la GS là oui c'est un peu plus embêtant pour la préparation au CP), et du moment que la sécurité est garantie... Après en élémentaire je ne sais pas, c'est sûr que si la personne fait n'importe quoi ça risque de poser des soucis, mais je suis pour qu'on laisse leur chance aux stagiaires. Et puis il y a aussi des titulaires qui sont mauvais, désolée de le dire... Je pense qu'on a tous connu des profs qui faisaient des cours catastrophiques que leurs collègues devaient rattraper l'année suivante. A choisir je préfère encore un stagiaire qui va peut-être galérer mais sera investi dans ce qu'il fait.

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Il est quand même fou de devoir "remettre à niveau" des étudiants ayant un Master ... pour enseigner en primaire !

L'orthographe, la grammaire, la conjugaison, le calcul, la numération de base, ..., ils devraient les maîtriser, en principe, avec ce niveau d'études, non ?

On devrait juste leur apprendre à apprendre, leur faire connaître les principaux textes de la fonction publique qu'ils vont devoir respecter, leur apprendre le fonctionnement des écoles, à mener une rencontre avec les parents, le rapport entre les différentes personnes avec lesquelles ils vont être amenés à travailler, ..., tout cela accompagné d'u peu de psychologie.

Ben le truc c'est qu'on a tous des cursus différents et qu'il n'y a plus de concours d'entrée, résultat tout le monde arrive avec des lacunes différentes donc il faut tout reprendre. Pour ma part ce qui m'a posé des soucis ce sont les maths par exemple, ayant un cursus littéraire j'ai passé le bac de maths en 1ere! Par contre j'avais pris toutes les options "remise à niveau" à la fac ce qui m'a beaucoup aidée... Mais bon c'est pas avec 2h de maths dans un amphi de 70 personnes qu'on peut faire des miracles.

C'est ce qui a fait de ma formation "master" une sorte de "fourre tout" car on avait des cours de remise à niveau mais aussi les autres choses que tu cites, la préparation du mémoire, des rapports de stage, du brevet informatique... Ca fait beaucoup de contenu sur une semaine et deux années. Les cours d'histoire par exemple était une véritable horreur, on passait 2h à gratter à en avoir mal aux mains parce qu'il fallait aller vite, il fallait boucler la période sur les 2h et pas de temps pour déborder ou poser des questions.

J'ai toujours été studieuse mais franchement la deuxième année quand j'ai vu qu'ils avaient décidé de nous remettre ça, qu'on repartait encore sur des répétitions de choses qu'on avait déjà vues l'année d'avant ou qu'on aurait quand même dû maîtriser à ce moment-là, j'ai décidé d'aller qu'aux cours que je jugeais utile et de sécher le reste pour préparer le concours en solo... J'ai du sécher la moitié du dernier semestre et j'ai eu 15... C'est dire à quel point leurs cours sont utiles, j'en ai appris plus dans les livres que sur ma chaise à l'IUFM. Tout a été bâclé avec cette masterisation.

Pour ce qui est de mener une rencontre avec les parents, s'occuper des élèves qui ont des troubles (les repérer + les connaitre + savoir comment s'adapter à ces troubles), l'autorité (qu'on a appris grâce à Freud, Platon, et co... on va loin avec ça), les évaluations... on a dû avoir 4h de cours là-dessus sur tout le master.

Pour ce qui est de la psycho on a eu pas mal de cours, et pour les histoire de fonction publique, fonctionnement de l'école, partenaires... on était bien obligé de le savoir vu que c'est une des épreuves du concours... Mais encore une fois ça restait superficiel et on nous faisait avaler tout ça à coup de lance pierre.

Je dis pas que tout était nul, loin de là, mais même nos formateurs se sont sentis démunis face à cette réforme car eux aussi étaient obligés de courir après leur programme et se retrouvaient à gérer des étudiants qui avaient de grosses lacunes.

Logiquement, quand même, vous êtes sensés avoir le Bac, donc maîtriser parfaitement l'orthographe de base, la grammaire, la conjugaison, le calcul, ...

Ah oui, j'oubliais la baisse régulière des programmes depuis 1995 (avec le summum en 2002) et les 80% d'une classe d'âge au Bac ...

Quant à la psycho ou à la connaissance du droit de la fonction publique, des textes, on ne devrait pas mettre ça au concours mais l'enseigner à l'Espé.

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Logiquement, quand même, vous êtes sensés avoir le Bac, donc maîtriser parfaitement l'orthographe de base, la grammaire, la conjugaison, le calcul, ...

Là, tu retardes un peu. A ce tarif, autant dire la même chose du Certif' !

Ah oui, j'oubliais la baisse régulière des programmes depuis 1995 (avec le summum en 2002) et les 80% d'une classe d'âge au Bac ...

C'est malheureusement un peu plus ancien que ça encore. Les effets des réformes des années 70 ont commencé à se faire sentir au fil des années 80, avec une dégradation progressive qui s'est salement accélérée dans les années 2000.

L'évolution la plus récente, me semble-t-il, porte moins sur le niveau proprement dit des bacheliers, mais sur leur perception de ce niveau. Avec l'explosion des mentions — y compris des mentions "Très Bien", voire des « moyennes » supérieures à 20/20 — on se retrouve avec des étudiants auxquels on a toujours dit qu'ils étaient très bons et qui ne comprennent pas qu'on critique leurs compétences de base.

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Moi ce n'est pas le métier en lui même qui me fait péter les plombs,même si j'avoue que je n'irai pas dire aujourd'hui que c'est le grand amour entre moi et la classe mais ça n'a pas toujours été le cas... Mon problème c'est que j'ai été lobotomisée à l'IUFM, à être un bon petit soldat, à faire des fiches de prép, fiches séquence etc hyper détaillées, à monter des supers projets bien tordus, alors qu'au final ce n'est pas applicable sur le terrain à moins d'y passer ses jours et ses nuits! En appliquant ce que j'ai appris à l'IUFM je me suis retrouvée noyée sous une masse de boulot infernale, je devais en plus apprendre à bien tenir les rênes de la classe (puisque ça on ne nous l'apprend pas et qu'on n'a pas eu assez de pratique!), jongler avec les responsabilités, suivis et évaluations des élèves, l'administration complètement aberrante, les formateurs qui nous mettent la pression et nous disent tout et son contraire... On a beau avoir la vocation, on a de quoi être découragés et désillusionnés quand on ramasse tout ça dans la figure. Ceux qui arrive à couper et prendre du recul tiennent, ceux qui comme moi sont perfectionnistes et manquent de confiance en eux se prennent les pieds dans le tapis. Enfin, ce n'est que mon avis...

+1000. Mais je rejoins les précédents commentaires sur le fait que j'ai croisé cette année des master contractuels plus motivés par le statut de fonctionnaire que par le métier. Sans compter pour certains des lacunes en orthographe monstrueuses qu'on ne voyait pas à l IUFM il y a quelques années et une désinvolture dans la tenue de la classe. Je pense qu'avec ces futures recrues, l école française est bien mal partie.

Ceci dit, je suis certaine qu'un grand marché de l éducation voulu par nos sociétés libérales est en train de se dessiner en France avec l approbation tacite de nos politiciens de gauche comme de droite. Pour ceux qui oseront sortir du système de l éducation nationale, il va avoir beaucoup d argent à se faire... Acadomia et ses confrères ont déjà concu une offre pour la classe moyenne.

Ah bon, ben pour le beaucoup d'argent à se faire, il faudra m'expliquer.... parce que les organismes de soutien dont tu parles, je me suis renseignée, paient environ 10 ou 11E de l'heure quand tu enseignes à des élèves d'âge primaire ! :yahoo: !!!!!!!!!!!!!!

Je ne parle pas des cours d aide aux devoirs payés une misère.

Je parle d enseignants qui montent leurs boîte sur le modèle acadomia, recrutent souvent leurs propres élèves dans des stages de remise à niveau.

Ce n est pas le prof pion de base qui se fait de l argent mais celui qui gère la structure. Beaucoup de profs du secondaire se regroupent dans ce type d entreprise avec l autorisation du rectorat.

Personnellement, je suis une ancienne admissible au capes, je suis capable d enseigner le français (où la demande est importante) et l histoire géo jusqu'au bac plus tout le programme du primaire. Si aujourd'hui j avais la possibilité d intégrer ce type de structure, je tenterai l expérience pour voir autre chose que l EN et être correctement rémunérée.

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