HappyPomme Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient. Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques. La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles. Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents. Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans. Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire. Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise. Et tu ne laisserais même pas un petite chance au PES en question ? Je te trouve bien dure, là. + 1 ...
amandinedine Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient. Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques. La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles. Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents. Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans. Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire. Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise. Et tu ne laisserais même pas un petite chance au PES en question ? Je te trouve bien dure, là. + 1 ... +1000! Si les parents avaient été comme toi lors de ton annee de pes, je pense que tu aurais très mal vécu les choses ! Étant dans le métier, tu devrais avoir un discours autre que celui de certains parents ignorants. .
Goëllette Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 Logiquement, quand même, vous êtes sensés avoir le Bac, donc maîtriser parfaitement l'orthographe de base, la grammaire, la conjugaison, le calcul, ... Là, tu retardes un peu. A ce tarif, autant dire la même chose du Certif' ! Ah oui, j'oubliais la baisse régulière des programmes depuis 1995 (avec le summum en 2002) et les 80% d'une classe d'âge au Bac ... C'est malheureusement un peu plus ancien que ça encore. Les effets des réformes des années 70 ont commencé à se faire sentir au fil des années 80, avec une dégradation progressive qui s'est salement accélérée dans les années 2000. L'évolution la plus récente, me semble-t-il, porte moins sur le niveau proprement dit des bacheliers, mais sur leur perception de ce niveau. Avec l'explosion des mentions — y compris des mentions "Très Bien", voire des « moyennes » supérieures à 20/20 — on se retrouve avec des étudiants auxquels on a toujours dit qu'ils étaient très bons et qui ne comprennent pas qu'on critique leurs compétences de base. 1995, c'est le moment où la baisse a été la plus criante depuis le début de ma carrière. D'ailleurs, quand tu retrouves des reprofiches de 1990, tu te rends compte de tout ce qui ne se fait plus, tant au niveau des connaissances que dans la rigueur et la quantité de travail demandé ! Je n'ai pas compris ton allusion au certif.
Kity.K Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 Pour ce qu'on a dit sur les connaissances de base c'est un peu tout le système scolaire qu'il faudrait revoir. La grammaire par exemple j'en ai fait très peu au collège, les dictées pareil... Pour moi ça n'a pas été un souci vu que je suis une littéraire mais pour les autres on ne peut pas vraiment dire que c'est de leur faute. Les maths ça n'a jamais été ma tasse de thé, je n'en avais plus après la première et comme j'étais en L les maths c'était vraiment des trucs très légers... Le jour du bac je me suis dit qu'ils devaient vraiment nous prendre pour des attardés ---> type de question : quel est le nombre qui est a l'intersection de la colonne x et la ligne y et que signifie t il? (véridique)... Pour un bac de maths je trouve vraiment ça aberrant!Après voilà chacun fait comme il veut... Moi je ne savais pas ce qui m'attendait avant d'entrer à l'IUFM je ne savais pas s'il y aurait une sélection ou pas donc j'ai fait en sorte de me remettre à niveau.En tout cas je suis rarement tombée sur des stagiaires à côté de la plaque, ceux qui l'étaient n'ont pas été reçus de toute manière... Maintenant je parle de mon académie qui est apparemment une des plus exigeantes, je peux vous dire qu'on avait pas intérêt à faire de grosses fautes d'orthographe. Je peux comprendre que ce soit un problème dans les académies où les masters/concours sont quasiment donnés, sans oublier leur bonne idée d'aller recruter des gens sans formation pour faire les remplaçants -_- Je ne connais pas trop la nouvelle formation mais il me semble que les PES sont à mi-temps classe/formation et je trouve ça pas trop mal. Pour la PE2 je n'ai pas connu, je ne sais pas trop comment ça se passait.
Goëllette Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 mauvaise manip... (suite donc...) ...beaucoup à apprendre en effet, mais je ne pense pas être nulle au point de faire des dégats auprès des élèves, pas plus que certains titulaires blasés par leur métier en tout cas!! Je pense que ce n'est pas le propos des différents intervenants. Il s'agit plutôt d'expliquer la désillusion des jeunes PE qui provoque leur mal être.
Argon Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 1995, c'est le moment où la baisse a été la plus criante depuis le début de ma carrière. Ca dépend un peu des niveaux considérés. Pour moi, j'en étais resté à celui des postulants — c'est probablement le même diagnostic, l'effet des programmes du primaire de 1995 se faisant sentir une dizaine d'années plus tard sur le concours... Je n'ai pas compris ton allusion au certif. De mon temps, à la fin des années 70, le bac suffisait pour s'inscrire à l'école normale. Mais au début du siècle, le certificat d'études primaires faisait l'affaire. Et on ne l'avait pas sans une très bonne orthographe et une maîtrise décente des problèmes de robinets...
Goëllette Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 On est d'accord. Je me souviens de la stupéfaction de mes collègues lors de la parution des programmes de 1995. Presque un an de classe de primaire qui passait à la trappe !
Kity.K Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 Je me permets de faire une petite parenthèse concernant le blog que j'ai crée avec une autre stagiaire ---> http://kityk.canalblog.com/ Nous aimerions trouver des personnes qui pourraient nous faire part de leur expérience, tout le monde est bienvenu : burn out, dépression, comment vous vous en êtes sortis, débutants, confirmés, les coulisses du métier, vos coups de gueule, vos coups de coeur, vos premiers pas dans le métier, et même les raisons pour lesquelles vous continuez et aimez ce métier. Si cela vous intéresse vous pourriez même devenir auteur, nous vous transmettrons les identifiants du blog après avoir fait un peu connaissance. Le but du blog n'est pas de dire que l'éducation nationale est mauvaise mais juste de parler de la réalité du métier,du vécu de chacun, des choses qui sont souvent passées sous silence et de pouvoir conseiller et redonner espoir aux personnes qui se sentent démunies comme nous tentons déjà de le faire sur ce forum.Si vous avez également des idées, ouvrages, documents, témoignages, articles, sites... intéressants à partager nous sommes également preneuses. Si vous êtes intéressés il suffit de cliquer sur la rubrique "nous contacter", vous pouvez aussi nous écrire directement à l'adresse suivante :kitysammy@gmail.com Ne vous inquiétez pas, tous les témoignages resteront anonymes (sauf si vous souhaitez les signer, dans le cas des anonymes nous préciserons bien sûr que les témoignages et participations ne viennent pas de nous mais de vous), nous respecterons ce que vous avez écrit et vous pourrez nous demander de les modifier ou supprimer si vous le souhaitez. Pour finir, n'hésitez pas à noter les articles et nous donner vos avis, qu'ils soient positifs ou négatifs, c'est important pour nous et toujours intéressant d'avoir plusieurs points de vue, c'est ce qui nous aide aussi à construire le blog. Merci à tous, fin de ma petite parenthèse
Hyuga42 Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient. Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques. La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles. Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents. Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans. Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire. Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise. Et tu ne laisserais même pas un petite chance au PES en question ? Je te trouve bien dure, là. + 1 ...Vue la difficulté d organiser une garde périscolaire plus le fait qu'un élève de maternelle à besoin d un cadre établi, je ne vais pas m amuser à changer mon enfant d école en cours d année juste pour laisser sa chance à un PES sauf si les modalités de formation s améliorent considérablement d ici là.La formation des enseignants n a pas à se faire sur le dos des enfants. Quant à être une consommatrice d école, ce type de parents ne serait pas apparu s il n'y avait pas eu un relâchement général dans l exigence des apprentissages et la tolérance de certains comportements. Relâchement voulu politiquement. J'ai fait toute ma scolarité à l école publique, mes parents faisaient totalement confiance à l école publique. Quand on s intéresse à l organisation et aux résultats du système, on commence à penser autrement. Je n ai jamais prétendu me mêler des projets des collègues qui leur sont propres. Mais je ne confierai pas mon enfant à un collègue non formé ou ayant des lacunes scolaires graves. De toute façon, tous les pe que j'ai côtoyés sont très bien informés de ce qui se passe dans l école de leur enfant. Et bizarrement, j'ai rarement vu des collègues travaillant dans des écoles difficiles y mettre leurs enfants. Par contre, j'ai vu un certain nombre de collègues travaillant dans des écoles de beaux quartiers faire des demandes de dérogation. Sans compter ceux (y compris des PEMF) qui mettent leurs enfants dans le collège privé et font la promotion du collège de secteur devant leurs CM2...
sam1982 Posté(e) 23 mars 2015 Posté(e) 23 mars 2015 Je rebondis sur les propos de Kitty: avoir ces témoignages serait d'autant plus de preuves que nous ne sommes pas seuls dans cette galère et que malgré le fait qu'on veuille nous faire croire que nous sommes de pauvres incompétents, ces témoignages qui ont bien souvent de grandes similitudes nous aident à comprendre que non, nous sommes pas le problème mais que c'est eux, l'institution qui fonctionne mal. Croyez-moi, lorsque Kitty et moi avons relaté notre expériences et surtout tout notre galère et notre angoisse, cela nous a énormément aidé;Il pourrait en être de même pour vous.
benoit10 Posté(e) 25 mars 2015 Posté(e) 25 mars 2015 On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient. Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques. La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles. Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents. Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans. Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire. Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise. Et tu ne laisserais même pas un petite chance au PES en question ? Je te trouve bien dure, là. + 1 ...Vue la difficulté d organiser une garde périscolaire plus le fait qu'un élève de maternelle à besoin d un cadre établi, je ne vais pas m amuser à changer mon enfant d école en cours d année juste pour laisser sa chance à un PES sauf si les modalités de formation s améliorent considérablement d ici là.La formation des enseignants n a pas à se faire sur le dos des enfants. Quant à être une consommatrice d école, ce type de parents ne serait pas apparu s il n'y avait pas eu un relâchement général dans l exigence des apprentissages et la tolérance de certains comportements. Relâchement voulu politiquement. J'ai fait toute ma scolarité à l école publique, mes parents faisaient totalement confiance à l école publique. Quand on s intéresse à l organisation et aux résultats du système, on commence à penser autrement. Je n ai jamais prétendu me mêler des projets des collègues qui leur sont propres. Mais je ne confierai pas mon enfant à un collègue non formé ou ayant des lacunes scolaires graves. De toute façon, tous les pe que j'ai côtoyés sont très bien informés de ce qui se passe dans l école de leur enfant. Et bizarrement, j'ai rarement vu des collègues travaillant dans des écoles difficiles y mettre leurs enfants. Par contre, j'ai vu un certain nombre de collègues travaillant dans des écoles de beaux quartiers faire des demandes de dérogation. Sans compter ceux (y compris des PEMF) qui mettent leurs enfants dans le collège privé et font la promotion du collège de secteur devant leurs CM2... Entièrement d'accord. Il y a un moment, il faut prendre ses responsabilités. Nous nous plaignons de la formation des professeurs des écoles mais à notre tour nous formons mal les élèves car nous n'avons pas eu une bonne formation. C'est un cercle vicieux. Nous sommes tout autant responsables. C'est pour cela que l'on travaille jusqu'a 3h du mat pour essayer de compenser. Libre à vous de vous faire exploiter en bossant jusqu' à 3h du mat et en étant sous payés. Mais il y a un moment ou il faut dire stop. Tout le problème est : Quand faut-il dire stop ? et Peut-on dire stop ? Réponses à la 1ere question : Quand on travaille jusqu'a 3h du mat et que l'on voit que cela ne suffit pas Quand on ne dort plus la nuit Quand notre santé en pâti Quand on a honte d'enseigner car on ne se sent pas légitime car on ne sait pas comment faire et que l'on ne sait pas quoi dire aux parents et que l'on se sent abandonné ! Moi j'ai dit STOP pour les raisons citées ci-dessus. En plus me faire surexploiter sans reconnaissance, NON MERCI. Nous sommes responsables de dire "stop" mais pas coupables car on a eu une mauvaise formation. La coupable c'est l'éducation nationale.
Nao Posté(e) 25 mars 2015 Posté(e) 25 mars 2015 On a haussé la formation au niveau mastère mais tout le monde l obtient. Le concours d entrée à l IUFM faisait souvent office de remise à niveau en français et mathématiques. La semaine dernière mon conjoint avait dans sa classe une EAp sciences de l éducation en l3 qui ne savait ni poser une division ni tracer des droites parallèles. Certes le bas salaire n attire pas les candidats de qualité mais dévaluer à ce point le niveau des futurs enseignants est une catastrophe à cours terme. Nous sommes assez sujets à critique sans donner des armes aux parents. Entre nous, si j apprends dans trois ans que mon fils doit avoir une pes comme enseignante ( c est le cas depuis la réforme chaque année), je ferai pression pour qu'on le change de classe. Et si on me le refuse, je je mettrai dans le privé du village où l équipe pédagogique est stable depuis dix ans. Je ne remets pas en cause la bonne volonté de la plupart des pes mais je refuse de prendre le risque de le confier à une personne non formée et ayant de lourdes lacunes sur les bases. En tant que pes, j étais loin d être brillante pedagogiquement mais mon niveau scolaire est quand même suffisant pour enseigner en primaire. Je connais beaucoup de collègues qui évitent certaines écoles pour leurs enfants et les classes de pes. Cela prouve l étendue de leur malaise. Et tu ne laisserais même pas un petite chance au PES en question ? Je te trouve bien dure, là. + 1 ...Vue la difficulté d organiser une garde périscolaire plus le fait qu'un élève de maternelle à besoin d un cadre établi, je ne vais pas m amuser à changer mon enfant d école en cours d année juste pour laisser sa chance à un PES sauf si les modalités de formation s améliorent considérablement d ici là.La formation des enseignants n a pas à se faire sur le dos des enfants. Quant à être une consommatrice d école, ce type de parents ne serait pas apparu s il n'y avait pas eu un relâchement général dans l exigence des apprentissages et la tolérance de certains comportements. Relâchement voulu politiquement. J'ai fait toute ma scolarité à l école publique, mes parents faisaient totalement confiance à l école publique. Quand on s intéresse à l organisation et aux résultats du système, on commence à penser autrement. Je n ai jamais prétendu me mêler des projets des collègues qui leur sont propres. Mais je ne confierai pas mon enfant à un collègue non formé ou ayant des lacunes scolaires graves. De toute façon, tous les pe que j'ai côtoyés sont très bien informés de ce qui se passe dans l école de leur enfant. Et bizarrement, j'ai rarement vu des collègues travaillant dans des écoles difficiles y mettre leurs enfants. Par contre, j'ai vu un certain nombre de collègues travaillant dans des écoles de beaux quartiers faire des demandes de dérogation. Sans compter ceux (y compris des PEMF) qui mettent leurs enfants dans le collège privé et font la promotion du collège de secteur devant leurs CM2... Entièrement d'accord. Il y a un moment, il faut prendre ses responsabilités. Nous nous plaignons de la formation des professeurs des écoles mais à notre tour nous formons mal les élèves car nous n'avons pas eu une bonne formation. C'est un cercle vicieux. Nous sommes tout autant responsables. C'est pour cela que l'on travaille jusqu'a 3h du mat pour essayer de compenser. Libre à vous de vous faire exploiter en bossant jusqu' à 3h du mat et en étant sous payés. Mais il y a un moment ou il faut dire stop. Tout le problème est : Quand faut-il dire stop ? et Peut-on dire stop ? Réponses à la 1ere question : Quand on travaille jusqu'a 3h du mat et que l'on voit que cela ne suffit pas Quand on ne dort plus la nuit Quand notre santé en pâti Quand on a honte d'enseigner car on ne se sent pas légitime car on ne sait pas comment faire et que l'on ne sait pas quoi dire aux parents et que l'on se sent abandonné ! Moi j'ai dit STOP pour les raisons citées ci-dessus. En plus me faire surexploiter sans reconnaissance, NON MERCI. Nous sommes responsables de dire "stop". Je comprends tout à fait le ras le bol que tu décris (j'y suis passée aussi il y a euh... longtemps maintenant) mais j'avais besoin de travailler, de gagner ma vie, quoi.... Moi j'ai pris le pli de dire clairement non à des CPC qui avaient des exigences de dingue, je me suis faite casser. Pas virée, non, mais on m'a enquiquinée comme c'est pas permis : visites à n'importe quel moment de personnes qui avaient décidé avant même de me voir que mon travail était nul, demande de rapports, de bilan autour de projets idiots que je n'avais ni montés ni menés en classe, rapports de visites incendiaires avec les fameux "points négatifs" qui étaient erronés.... j'en passe. Mais je suis une pure tête de lard, je ne m'en suis jamais laissée compter. J'ai demandé de l'aide aux représentants du personnel, ces personnes m'ont écoutée, conseillée, soutenue. Ils m'ont fait comprendre que face à une hiérarchie aveugle, il ne faut jamais être seul. Dire stop, c'est aussi accepter de demander de l'aide.
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