#7 Regroupons nous ! Ne soyons pas les dindons de la refondation

[tijona]

Alors comment expliquez vous que les enseignants qui selon vous ont été si bien consultés soient autant en désaccord à l'heure actuelle avec la reforme ?

[thalie83]

heu la loi sur le mariage pour tous concerne pas une profession et donc les conditions de travail des gens!

là oui ça touche notre emploi et dans n'importe quelle entreprise on se concerte, plus ou moins ok mais y'a des négociations entre la base, les syndicats et le patron...

donc oui ça me parait normal que ça existe!!!

[abel27]

Bonjour,

d'accord pour les commentaires sur les contenus mais je suis toujours étonnée lorsque j'entends des commentaires du type: "On ne fera pas la refondation sans les enseignants et encore moins contre eux", "Les enseignants n'ont pas été consultés", etc...

Mais lorsque le gouvernement propose une loi, au hasard par exemple "le mariage pour tous", on ne demande pas à chaque français ce qu'il en pense, on ne fait pas un référendum tous les dimanches. Lorsque le gouvernement propose un changement de la loi, il s'adresse aux élus du peuple, aux députés; aux sénateurs, et il en discute avec eux. Ca s'appelle une démocratie indirecte, ou représentative et c'est le régime politique qu'en France nous avons choisi.

Certes, sauf que, sous prétexte qu'on ne demande pas leur avis aux français pour tout, on ne doit pas écouter ceux qui sont concernés.

Mon boulanger ne sera pas forcément très compétent en matière d'école et comme il n'a pas d'enfant, j'estime qu'il n'a pas à être consulté.

Par contre, refuser d'écouter les enseignants de terrain m'apparaît plus comme un acte méprisant qu'un acte démocratique.

"La concertation sur les rythmes scolaires a été lancée dès 2010 par Luc Chatel. Tables rondes, colloques, rapports, consultation organisée par les syndicats de l'ensemble des enseignants. En arrivant rue de Grenelle, Vincent Peillon qui souhaitait boucler ce dossier au plus vite, a finalement opté pour une concertation plus longue, de juin à octobre, laquelle a donné lieu à un rapport, accueilli favorablement par les syndicats. Cette

large consultation a été suivie d'une négociation de près de trois mois (d'octobre à décembre 2012) avec les organisations syndicales." (L'express 21/01/2013)

Comment peut-on dire aujourd'hui que les enseignants n'ont pas été consultés? Les élus du personnel ont été consultés, et ce pendant des mois. Le projet de refondation a donc été fait avec les enseignants.

La démocratie ce n'est pas être d'accord avec l'avis de tout le monde, c'est donner à chacun les moyens d'exprimer son avis.

Les enseignants ont eu des mois pour exprimer le leur, maintenant on arrête un peu de revenir toujours sur les même thèmes et on se met au boulot!

Et donc, qu'en a t-il résulté ? J'ai de gros doutes sur les résultats tirés de cette pseudo consultation puisqu'il n'y a aucune étude, rien... Et on voit bien que si les enseignants ont été consultés, les lobbys du tourisme, eux, ont réussi à imposer le calendrier pour les vacances d'hiver, et les fédérations de parents ont obtenu l'école-garderie.

Sinon, le "on se met au boulot", on y est déjà au boulot. Et un peu trop. Il faut arrêter de tirer sur la corde. On a eu des mois pour exprimer notre mécontentement, on l'a fait et ça n'a rien donné. Donc, comme ça n'a rien donné, on doit se taire... Quelle bonne idée ! "Allez, les pe, ça suffit, vous avez fait votre petite crise, maintenant, il faut retourner à vos conditions de travail dégradées."

Ps. Juste un petit rappel au cas ou cela ne suffirait pas en matière de démocratie directe et indirecte, l'été et l’automne dernier, sur le site du ministère, toutes les semaines, une question était posée à la population concernant la refondation de l'école. J'y suis allée toutes les semaines et j'ai voté... Et vous?

Cette consultation ne pouvait-elle pas faire l'objet d'une journée banalisée comme ça a été demandée par des syndicats ? Non, bien sûr, il fallait encore que ce soit en dehors de nos heures de service (et en plus pendant nos vacances...). Gros foutage de gueule.

[cyrille1]

Avoir mon avis sur internet mélangé à d'autres dignes du café du commerce, je ne suis pas d'accord.

J'aurais préféré une journée banalisée où on discute réellement des rythmes scolaires.

Les syndicats étaient d'accord pour la réforme (bon à part FO). C'est la base qui ne l'a pas été et c'est pour ça que cela coince aujourd'hui.

Si on avait été réellement consulté lors d'une journée banalisée, nous en serions peut-être pas là aujourd'hui.

[tijona]

Oui enfin des Ris pour expliquer les projets de réforme il y en a eu dans tous les départements et il n'y avait pas foule qd même !

Donc maintenant tout le monde râle contre les syndicats corrompus qui ont tout accepté !

Ici ceux qui sont venus au RIS savaient à quoi s'attendre et surs qu'ils ont renvoyé les questionnaires et répnodu sur le net pour donner leur avis si ils n'étaient pas d'accord .

Facile de se réveiller après .. Combien d'entre vous ont alerté les syndicats pour leur demander ce qu'ils allaient porter comme mandat par rapport à cette réforme ?

Et à l'heure actuelle , combien savent quels sont justement les mandats portés par les différents syndicats en les appelant, les confrontant à tout ça, lisant les textes des différents syndicats et tendances avec tout ce qui se fait pour lutter ?

[dada]

Consultés oui je suis d'accord, la concertation a eu lieu , le seul problème c'est que tout était ficelé avant la consultation....

Après sur la démocratie indirect je suis d'accord, de toute façon, nous voyons bien qu'il n'y aura jamais consensus, il faut bien que quelqu'un tranche mais à ce moment là il faut faire comme Sarko dire plus d'école le samedi et basta pas de discussions...

Là on veut nous faire croire que ... Mais en réalité non, rien, les enseignants se sont exprimés sur éduscol ( pas toutes les semaines pour ma part parce que j'étais en vacances ben oui ça m'arrive de vraiment en prendre ... ) mais j'estime qu'une journée banalisée pour que l'on puisse s'exprimer en équipe cela aurait vraiment pu se faire mais c'était sans doute trop dangereux, nous aurions pu exprimer notre désaccord, nous aurions pu proposer des choses qui ne rentraient pas dans le modèle déjà prêt...

Bref je n'appelle pas cela une consultation, j'appelle cela de la poudre aux yeux...et malheureusement ce n'est pas la première fois qu'on nous fait ce coup là, je me souviens d'un projet de programme pour lequel nous nous sommes exprimés en équipe justement et nous avons appris qq temps plus tard qu'ils étaient sous presse avant mm la journée banalisée donc....

[Lady Oscar]

idem dans mon département

Pour info, je suis dans un département où l'enseignement privé est très présent, lors de la réunion des directeurs avec l'IEN, celle-ci nous a dit que l'enseignement privé avait participé à toutes les réunions avec la DASEN et avait dit qu'il se calerait sur l'enseignement public.

Lors de la réunion avec le maire de ma ville, les directeurs du privé ont bien dit que pour le moment il restait sur les décisions de la DDEC mais que dans l'enseignement privé ce sont chaque chef d'établissement ( directeur) qui prenait les décisions donc qu'ils verraient avec les parents et leurs équipes en fonction des décisions municipales...

[abcdefghij]

(...)

La démocratie ce n'est pas être d'accord avec l'avis de tout le monde, c'est donner à chacun les moyens d'exprimer son avis.

Les enseignants ont eu des mois pour exprimer le leur, maintenant on arrête un peu de revenir toujours sur les même thèmes et on se met au boulot!

C'est-à-dire ?

[mayre]

Bonjour,

d'accord pour les commentaires sur les contenus mais je suis toujours étonnée lorsque j'entends des commentaires du type: "On ne fera pas la refondation sans les enseignants et encore moins contre eux", "Les enseignants n'ont pas été consultés", etc...

Mais lorsque le gouvernement propose une loi, au hasard par exemple "le mariage pour tous", on ne demande pas à chaque français ce qu'il en pense, on ne fait pas un référendum tous les dimanches. Lorsque le gouvernement propose un changement de la loi, il s'adresse aux élus du peuple, aux députés; aux sénateurs, et il en discute avec eux. Ca s'appelle une démocratie indirecte, ou représentative et c'est le régime politique qu'en France nous avons choisi.

"La concertation sur les rythmes scolaires a été lancée dès 2010 par Luc Chatel. Tables rondes, colloques, rapports, consultation organisée par les syndicats de l'ensemble des enseignants. En arrivant rue de Grenelle, Vincent Peillon qui souhaitait boucler ce dossier au plus vite, a finalement opté pour une concertation plus longue, de juin à octobre, laquelle a donné lieu à un rapport, accueilli favorablement par les syndicats. Cette

large consultation a été suivie d'une négociation de près de trois mois (d'octobre à décembre 2012) avec les organisations syndicales." (L'express 21/01/2013)

Comment peut-on dire aujourd'hui que les enseignants n'ont pas été consultés? Les élus du personnel ont été consultés, et ce pendant des mois. Le projet de refondation a donc été fait avec les enseignants.

La démocratie ce n'est pas être d'accord avec l'avis de tout le monde, c'est donner à chacun les moyens d'exprimer son avis.

Les enseignants ont eu des mois pour exprimer le leur, maintenant on arrête un peu de revenir toujours sur les même thèmes et on se met au boulot!

Ps. Juste un petit rappel au cas ou cela ne suffirait pas en matière de démocratie directe et indirecte, l'été et l’automne dernier, sur le site du ministère, toutes les semaines, une question était posée à la population concernant la refondation de l'école. J'y suis allée toutes les semaines et j'ai voté... Et vous?

Ah, le petit cours de démocratie, ça me fait bien rire!

Alors, déjà:la démocratie indirecte de la dernière majorité a mis en place la concertation avec des partenaires sociaux "représentatifs" (dépassant un certain nombre de voix). Ces partenaires sont sensés représenter les salariés. Là, première hypocrisie, Chatel a aussi écouté sur les rythmes scolaires: les syndicats du tourisme, les représentants des différentes religions, les représentants des collectivités territoriales, le MEDEF, le représentant du CIO, dans les membres de la commission, on trouve des responsables du transport.... et quand même des associations de parents d'élèves et des syndicats représentant 40% du personnel... On reviendra pour la représentativité des salariés.

D'autre part, rien à voir avec le mariage pour tous, dont je me réjouis. Avec le mariage pour tous, il ne me semble pas qu'on touche à des conditions de travail...

Parlons maintenant de la concertation Peillon. Il n'y avait pas de "vote", c'était des questions ouvertes sur lesquelles n'importe qui pouvait répondre. Je suis donc étonnée que tu aies "voté". De plus, c'était très fastidieux de s'y coller chaque semaine, et pendant les vacances (quel hasard, tout de même....). Une journée banalisée avec Conseil des maîtres et remontée, c'est tellement dur à organiser que c'est ce que certains proposent de faire pour... mettre en oeuvre les nouveaux rythmes!!!. Enfin, mes contributions n'ont jamais été publiées... De quoi dissuader, non?

Les élus du personnel ont été "consultés" avec un cadre déjà posé, et quasiment indiscutable. Ce qui a conduit à une pétition dès août 2012. Bref, tu peux dire qu'on a été consultés, je te dirai oui, mais en tant que citoyen, au même titre que le péquin du coin, et non en tant que professionnel. Et ça, quoique tu en dises, c'est choquant.

Alors, comme je ne me suis jamais arrêtée de me mettre au boulot, je vais continuer à travailler pour mes élèves, et à me dresser contre ce projet de loi et ce décret, ne t'en déplaise.

[sylvielise]

On pouvait voter sur le site du ministère ?

J'y suis allée et je n'ai pas vu qu'on pouvait voter (j'ai dû aller trop vite).

Ce que j'ai vu c'est qu'on pouvait s'exprimer en envoyant un message mais que tous les messages ne seraient pas publiés.

J'ai laissé tomber car j'appelle ça du "bla bla bla".

Le ministère a trouvé l'argent pour que nos parents d'élèves aient une jolie petite feuille expliquant la refondation.

Pourquoi pas un questionnaire pour nous, dépouillé par une agence indépendante (comme l'a fait le snuipp) ?

Une journée banalisée, je n'y crois pas : je me souviens les programmes 2008 : on avait eu un samedi libéré pour se concerter.

Pas de cases à cocher, du bla bla bla à rédiger.

Pendant qu'on se "concertait", en s'arrachant les cheveux pour répondre à leurs questions impossibles, le facteur a apporté des spécimens : des "Picbille" CP entre autres, avec écrit en gros "conforme aux nouveaux programmes 2008".

Ambiance....

Qui lirait ce que toutes les écoles de France pourraient pondre hein ? Personne ! ça va direct à la poubelle ce genre de truc !

Et on estampille ça "concertation".

Le site du ministère, c'est pareil !

De plus, nous n'avions pas toutes les infos (sur le périsco, l'ap, la place des communes...) quand nous pouvions répondre en ligne.

Foutage de g***** !

[nanou69]

Une journée banalisée, je n'y crois pas : je me souviens les programmes 2008 : on avait eu un samedi libéré pour se concerter.

Pas de cases à cocher, du bla bla bla à rédiger.

Pendant qu'on se "concertait", en s'arrachant les cheveux pour répondre à leurs questions impossibles, le facteur a apporté des spécimens : des "Picbille" CP entre autres, avec écrit en gros "conforme aux nouveaux programmes 2008".

Ambiance....

C'est ce que j'allais répondre, la seule différence c'est que nous, nous l'avons fait un vendredi. Un de mes amis travaillant dans l'éddition m'avait envoyé (pied de nez) des exemplaires de manuels au moins 15 jours avant.

Consultation, quelle blague...Je suis naïve, mais je n'en suis pas encore arrivée au point d'y croire

[cyrille1]

Des RIS, ce n'est pas ce que j'appelle une consultation, surtout si on y explique la réforme. Des remarques,des questions sur le site du ministère où tout le monde donne son avis n'est pas une consultation.

Pour moi une vraie consultation, c'est une réunion avec tous les enseignants d'une école où on donne son avis.

Après tout remonte aux inspections, puis au rectorat et enfin au ministère.

C'est parce que la réforme ne concerne pas uniquement nos conditions de travail qu'il fallait organiser une journée ou une demie-journée banalisée où chacun pouvait s'exprimer.

Pourquoi pas non plus demander aux organisations syndicales et uniquement à elles leurs avis sur les futurs programmes ?