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Problème relationnel avec ma directrice


Elendil91

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J'en connais une fameuse directrice de ce genre elle a bousillé la vie de ma famille toute entière

Marche arrière toute !!!!

Mise à l'eau en sous-marin et hop hop on fuit !

Facile à dire mais salutaire.

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Ce sujet me parle car je suis au bord de la dépression , refusant de m'arrêter , j'ai décidé d'en parler , je vais donc demander un RDV à mon ien , mais c'est très dur à envisager ...

Mes deux premières années se sont passées avec des équipes respectueuses, tout n'était pas rose mais on s'entendait très très bien , je suis du genre conciliante et avenante

Là , je ne fais que subir , des décisions prises sans aucune considération pour ma position , statut de BD ? , pourtant je suis sur la classe depuis la rentrée , je ne m'entends plus avec personne , si je dis quelque chose , on me prête ensuite des propos que je n'ai pas tenus , auxquels je n'aurais même pas pensé .... Je ne parle plus à la directrice que devant témoins .... C'est très très difficile à vivre ...j'ai envisagé sérieusement la démission ...heureusement que j'ai croisé des profs formidables , que je les fréquente encore , ils m'aident à tenir , me confortent dans mon envie d'enseigner , dans le fait que je suis à ma place dans l'enseignement , y compris les CPC qui me suivaient en PES

Certains profs sont tellement sûrs d'avoir raison, même quand ils ne suivent pas du tout les programmes, travaillent à l'économie , ils ont une bonne raison ... Ça me dégoûte .... Ça donne une mauvaise image de la profession, ça nuit à tous les autres , si nombreux , qui se donnent à fond avec pour seul objectif , aider leurs élèves

Désolée pour le pavé mais j'avais besoin d'exprimer un petit peu ce que j'ai de si lourd sur le cœur

Ce qui est curieux, c'est notre propension à ruminer les mauvaises rencontres alors qu'on devrait se souvenir des bonnes. Parce qu'il y en a !!

Je pense à : X, B, J, C... Enfin, je pourrais faire l'alphabet. Tiens, c'est décidé, la prochaine fois, je pense à mon alphabet et j'y range toutes les belles rencontres.

Courage !

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On les rumine car je vois aussi que ce sont des leçons de vie, des expériences. Le tout est de bien analyser ce qui s'est passé pour que ça ne se reproduise pas.

Ca nous a blessé, ça nous a marqué dans le mauvais sens, il est normal que l'on en ait toujours gros sur la patate. Moi ça a failli briser mon couple !

Pour autant, je n'oublie pas mes rayons de soleil des années passées. Je suis même allée leur faire un coucou la semaine dernière durant mon arrêt. Gros besoin de retourner dans une école qui roule avec des gens adorables. Me rappeler que ça existe, le voir de mes propres yeux...

Espérer qu'à la fin de ce TP, il y en aura un autre et que ça ne pourra pas être pire.

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Lulubelle, je vais essayer de partager le fruit d'une réflexion (et aussi, peut-être, une lueur d'espoir), puisque j'ai également vécu "l'enfer relationnel" dans une équipe, il y a de cela maintenant 6 ans.

- plus le travail est difficile, plus les acteurs se serrent les coudes;

- or, la bonne entente dans un groupe passe souvent (tout le temps ?) par le choix d'un bouc émissaire;

- une personne enjouée, indépendante, bien dans ses pompes, dans sa vie personnelle et dans son taf (comme tu semblais l'être), qui a de bonnes relations, en général, avec les élèves et les parents, devient, paradoxalement, et quand il n'y a personne d'autre pour assumer ce rôle, celle à abattre;

- les autres se persuadent qu'elle a quelque chose qui cloche (j'insiste bien sur son caractère "indépendant" : elle ne semble pas avoir besoin de ses collègues pour vivre), à tel point que tous les coups sont permis, tous les reproches sont possibles;

- tout cela est d'abord diffus, puisque l'on s'arrange pour la mettre de côté des conversations et projets communs, et en cela, il est très difficile d'en référer à la hiérarchie, car c'est nous, le canard boiteux de l'équipe;

- on peut finir par s'en persuader aussi : "mais qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que j'ai fait pour être le centre de tant de haine ?"; on peut tenter de se remettre en cause, de renouer, mais c'est trop tard (et c'est souvent dévastateur et inutile), car la pérennité de l'équipe repose sur ce conflit, et que l'on te prête de mauvaises intentions dès que tu ouvres la bouche;

- et puis, on comprend : une sombre histoire de mouvement, une collègue à titre provisoire qui convoite ta place, habile manipulatrice qui a réussi à mettre l'équipe de son côté, à grand coup de charme, de chocolats, d'invitations, de pleurs par ta faute ("Ouuuin, c'est elle, la méchante, qui a le poste !")... une collègue qui se victimise à tes dépens...

Casse-toi de là, il y va de ton intégrité. Laisse-les dans leur mesquinerie, et tu constateras de loin que cette équipe si soudée se délitera très vite, et se bouffera le nez.

Depuis, je suis dans une école réputée difficile, mais où je suis bien, où le Directeur est génial (c'est-à-dire humain, investi, souhaitant par dessus tout que son école fonctionne malgré les tempêtes) et je n'en bougerai pour rien au monde.

Tu m'ôtes les conseils du bout des doigts !!!

Super bien résumé. Dingue comme on retrouve les mêmes scénars.

La parade c'est être très discret, devant un harcèlement qui se met en place, se tenir à graaaande distance, quand je détecte, je fais comprendre "ce type de relation ne m'intéresse pas". Enfin, c'est le fonctionnement que j'ai trouvé. Il me convient, à chacun de trouver le sien.

Mais je viens vous lire sur le forum, c'est ahurissant tout ce que j'y retrouve de vécu et aussi peu de soutien dans l'équipe, sauf sur ce forum.

Bouleversant et qui me rend perplexe sur le fonctionnement humain.

Je trouve du réconfort ici, en cas de besoin. C'est grave docteur ?

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Ce sujet me parle car je suis au bord de la dépression , refusant de m'arrêter , j'ai décidé d'en parler , je vais donc demander un RDV à mon ien , mais c'est très dur à envisager ...

Mes deux premières années se sont passées avec des équipes respectueuses, tout n'était pas rose mais on s'entendait très très bien , je suis du genre conciliante et avenante

Là , je ne fais que subir , des décisions prises sans aucune considération pour ma position , statut de BD ? , pourtant je suis sur la classe depuis la rentrée , je ne m'entends plus avec personne , si je dis quelque chose , on me prête ensuite des propos que je n'ai pas tenus , auxquels je n'aurais même pas pensé .... Je ne parle plus à la directrice que devant témoins .... C'est très très difficile à vivre ...j'ai envisagé sérieusement la démission ...heureusement que j'ai croisé des profs formidables , que je les fréquente encore , ils m'aident à tenir , me confortent dans mon envie d'enseigner , dans le fait que je suis à ma place dans l'enseignement , y compris les CPC qui me suivaient en PES

Certains profs sont tellement sûrs d'avoir raison, même quand ils ne suivent pas du tout les programmes, travaillent à l'économie , ils ont une bonne raison ... Ça me dégoûte .... Ça donne une mauvaise image de la profession, ça nuit à tous les autres , si nombreux , qui se donnent à fond avec pour seul objectif , aider leurs élèves

Désolée pour le pavé mais j'avais besoin d'exprimer un petit peu ce que j'ai de si lourd sur le cœur

Ce qui est curieux, c'est notre propension à ruminer les mauvaises rencontres alors qu'on devrait se souvenir des bonnes. Parce qu'il y en a !!

Je pense à : X, B, J, C... Enfin, je pourrais faire l'alphabet. Tiens, c'est décidé, la prochaine fois, je pense à mon alphabet et j'y range toutes les belles rencontres.

Courage !

Ce qui m'a aidée à tenir , ce sont justement ces profs formidables que j'ai rencontrés , oh, ils n'étaient pas parfaits tout comme je ne le suis pas , mais ils sont ce genre de personnes à qui je confierais mes enfants les yeux fermés ...

J'ai réussi à ne pas m'arrêter

J'ai pu changer d'école ....

Je me raccrochais aussi à ma famille .... Avoir un équilibre et un soutien aide beaucoup !!!

Bon courage à ceux qui souffrent que ce soit au boulot ou à la maison

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J'ai réussi à ne pas m'arrêter

Voilà ce qui actuellement me pose souci.

J'ai tenu, tenu, tenu, au delà de toute mes limites car on a cette vision toujours négative de l'arrêt, à laquelle la société contribue largement (ces profs, tous des feignants et en plus, toujours en arrêt !). On se sent coupable de craquer, on se sent coupable pour nos élèves...

Au final j'aurais dû m'arrêter bien avant, écouter mes signaux d'alerte corporels, je n'aurais pas eu tous ces problèmes de santé dont je n'arrive pas à me sortir.

Ce n'est pas une preuve de faiblesse de s'arrêter, bien au contraire ! Je l'ai seulement compris hier chez la psy, ça !

Pour échapper au harcèlement, je serais aussi d'avis de mettre de la distance mais comment faire quand c'est une personne avec laquelle tu travailles et que, même si tu fais tout pour la croiser le moins possible, elle vient, elle, te chercher ? (dans ta classe, à la photocopieuse, même aux toilettes ??)

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(Oui, il y a plein de gens bienveillants, ici, et aussi dans les écoles... Heureusement ! Mais on ne ressort pas indemne d'une telle expérience, on est ensuite très souvent sur ses gardes, et on perd en spontanéité : même dans une équipe sympa, on se méfie, on ne se confie pas... On s'est fait avoir une fois, en toute confiance, donc pas deux.)

Bon, je vais être assez directe, mais une seule chose peut faire fléchir les harceleurs : la peur.

Reste le comment.

Comment leur/lui faire comprendre que ce manège va trop loin, et que, peut-être, on va se défendre, en parler, contre attaquer (même sans le faire, juste le suggérer, montrer que cette éventualité est possible) ?

Perso, c'est quand j'ai craqué en récré, que j'ai refusé de retourner immédiatement en classe (ce qui ne me ressemblait pas), et que je les ai laissé garder mes élèves dans la cour de longues minutes, que j'ai vu dans les yeux d'un collègue une lueur de peur : et si elle allait se plaindre à la hiérarchie ? Si elle portait plainte - notre si douce abcd ? Et qu'il est devenu tout sucre et tout miel, un instant.

J'ai peut-être rêvé, hein.

N'empêche. La culpabilité peut aussi changer de camp.

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Effectivement, la mienne a bien flippé quand j'ai reçu mon avis d'inspection. Je la décharge et rien n'est dans les clous dans sa classe. Dommage, je suis en arrêt maladie, je n'ai pas vu sa semaine de flippette !! :)

Au final mon inspection est reportée mais je me tâte à lui faire un retour de ce qu'elle m'a fait endurer en disant que l'inspectrice peut revenir observer d'ici la fin de l'année ! :devil:

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Lulubelle, je vais essayer de partager le fruit d'une réflexion (et aussi, peut-être, une lueur d'espoir), puisque j'ai également vécu "l'enfer relationnel" dans une équipe, il y a de cela maintenant 6 ans.

- plus le travail est difficile, plus les acteurs se serrent les coudes;

- or, la bonne entente dans un groupe passe souvent (tout le temps ?) par le choix d'un bouc émissaire;

- une personne enjouée, indépendante, bien dans ses pompes, dans sa vie personnelle et dans son taf (comme tu semblais l'être), qui a de bonnes relations, en général, avec les élèves et les parents, devient, paradoxalement, et quand il n'y a personne d'autre pour assumer ce rôle, celle à abattre;

- les autres se persuadent qu'elle a quelque chose qui cloche (j'insiste bien sur son caractère "indépendant" : elle ne semble pas avoir besoin de ses collègues pour vivre), à tel point que tous les coups sont permis, tous les reproches sont possibles;

- tout cela est d'abord diffus, puisque l'on s'arrange pour la mettre de côté des conversations et projets communs, et en cela, il est très difficile d'en référer à la hiérarchie, car c'est nous, le canard boiteux de l'équipe;

- on peut finir par s'en persuader aussi : "mais qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que j'ai fait pour être le centre de tant de haine ?"; on peut tenter de se remettre en cause, de renouer, mais c'est trop tard (et c'est souvent dévastateur et inutile), car la pérennité de l'équipe repose sur ce conflit, et que l'on te prête de mauvaises intentions dès que tu ouvres la bouche;

- et puis, on comprend : une sombre histoire de mouvement, une collègue à titre provisoire qui convoite ta place, habile manipulatrice qui a réussi à mettre l'équipe de son côté, à grand coup de charme, de chocolats, d'invitations, de pleurs par ta faute ("Ouuuin, c'est elle, la méchante, qui a le poste !")... une collègue qui se victimise à tes dépens...

Casse-toi de là, il y va de ton intégrité. Laisse-les dans leur mesquinerie, et tu constateras de loin que cette équipe si soudée se délitera très vite, et se bouffera le nez.

Depuis, je suis dans une école réputée difficile, mais où je suis bien, où le Directeur est génial (c'est-à-dire humain, investi, souhaitant par dessus tout que son école fonctionne malgré les tempêtes) et je n'en bougerai pour rien au monde.

Tu m'ôtes les conseils du bout des doigts !!!

Super bien résumé. Dingue comme on retrouve les mêmes scénars.

La parade c'est être très discret, devant un harcèlement qui se met en place, se tenir à graaaande distance, quand je détecte, je fais comprendre "ce type de relation ne m'intéresse pas". Enfin, c'est le fonctionnement que j'ai trouvé. Il me convient, à chacun de trouver le sien.

Mais je viens vous lire sur le forum, c'est ahurissant tout ce que j'y retrouve de vécu et aussi peu de soutien dans l'équipe, sauf sur ce forum.

Bouleversant et qui me rend perplexe sur le fonctionnement humain.

Je trouve du réconfort ici, en cas de besoin. C'est grave docteur ?

C'est exactement ce qu'on apprend en psycho et qui se vérifie tout le temps.

Je me méfie des écoles soit-disant idéales (ça n'a rien à voir avec simplement se serrer les coudes), car quand on gratte, en trouve un collègue qui en bave un maximum.

Certains en prennent leur parti, se conformant au rôle, d'autres non.

Le problème, dans les cas de harcèlement, c'est que c'est également à cause des collègues qui se mettent à l'écart et ne prennent pas parti, que ça continue.

Si les collègues en question, au contraire, tapaient du poing sur la table en exprimant publiquement leur désaccord sur l'attitude des harceleurs, ceux-ci seraient moins nuisibles.

Il faut se mettre dans la peau du collègue qui en bave. Mais ça, c'est dur dans notre profession !

C'est tellement vrai aussi !

Effectivement, la mienne a bien flippé quand j'ai reçu mon avis d'inspection. Je la décharge et rien n'est dans les clous dans sa classe. Dommage, je suis en arrêt maladie, je n'ai pas vu sa semaine de flippette !! :)

Au final mon inspection est reportée mais je me tâte à lui faire un retour de ce qu'elle m'a fait endurer en disant que l'inspectrice peut revenir observer d'ici la fin de l'année ! :devil:

Es-tu sûre de reconnaître la classe à ton retour ? :heat:

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J'ai réussi à ne pas m'arrêter

Voilà ce qui actuellement me pose souci.

J'ai tenu, tenu, tenu, au delà de toute mes limites car on a cette vision toujours négative de l'arrêt, à laquelle la société contribue largement (ces profs, tous des feignants et en plus, toujours en arrêt !). On se sent coupable de craquer, on se sent coupable pour nos élèves...

Au final j'aurais dû m'arrêter bien avant, écouter mes signaux d'alerte corporels, je n'aurais pas eu tous ces problèmes de santé dont je n'arrive pas à me sortir.

Ce n'est pas une preuve de faiblesse de s'arrêter, bien au contraire ! Je l'ai seulement compris hier chez la psy, ça !

Pour échapper au harcèlement, je serais aussi d'avis de mettre de la distance mais comment faire quand c'est une personne avec laquelle tu travailles et que, même si tu fais tout pour la croiser le moins possible, elle vient, elle, te chercher ? (dans ta classe, à la photocopieuse, même aux toilettes ??)

Je ne voulais pas m'arrêter car j'ai déjà fait une grosse dépression , et étant hyperactive , je sais que l'arrêt ne pouvait que le faire sombrer ... Je ne juge évidemment pas les personnes qui s'arrêtent pour dépression ...pour avoir travaillé en psychiatrie , je peux vous dire que c'est une maladie gravissime et contrairement aux idées reçues qui n'a rien à voir avec la force de caractère ou la volonté ...

Je souhaite bon courage à toutes les personnes qui souffrent quelles qu'en soient les raisons

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C'est ça, contre attaquer, taper du poing... héhéhé

Ce midi elle pleurait des CE2 qu'on lui avait refourgués, ma collègue et moi (et encore, il étaient pire en CE et on a survécu)... on l'a regardé, et en choeur, on lui a répondu: ça te servira d'entrainement, l'année prochaine ce sera pire, quand à l'année suivante, ce sera l'apocalypse... Elle chercherait à changer de niveau, on sait tous pourquoi... du coup, certains sont venu me voir et me disent... dis, tu crois qu'un CE1/CE2 bien pourri ça lui plairait à la baronne? Je suis restée neutre, je ne veux pas rentrer dans ce jeu... je ne ferai pas d'elle le bouc émissaire de l'équipe... mais à force de pousser, de provoquer, de tout me mettre sur el dos, elle a du franchir une ligne qu'il ne fallait pas franchir.... le seuil de tolérance de l'équipe a explosé..... et la voila à son tour victime de piques. Et je resterai en dehors...;

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Lulubelle, je vais essayer de partager le fruit d'une réflexion (et aussi, peut-être, une lueur d'espoir), puisque j'ai également vécu "l'enfer relationnel" dans une équipe, il y a de cela maintenant 6 ans.

- plus le travail est difficile, plus les acteurs se serrent les coudes;

- or, la bonne entente dans un groupe passe souvent (tout le temps ?) par le choix d'un bouc émissaire;

- une personne enjouée, indépendante, bien dans ses pompes, dans sa vie personnelle et dans son taf (comme tu semblais l'être), qui a de bonnes relations, en général, avec les élèves et les parents, devient, paradoxalement, et quand il n'y a personne d'autre pour assumer ce rôle, celle à abattre;

- les autres se persuadent qu'elle a quelque chose qui cloche (j'insiste bien sur son caractère "indépendant" : elle ne semble pas avoir besoin de ses collègues pour vivre), à tel point que tous les coups sont permis, tous les reproches sont possibles;

- tout cela est d'abord diffus, puisque l'on s'arrange pour la mettre de côté des conversations et projets communs, et en cela, il est très difficile d'en référer à la hiérarchie, car c'est nous, le canard boiteux de l'équipe;

- on peut finir par s'en persuader aussi : "mais qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que j'ai fait pour être le centre de tant de haine ?"; on peut tenter de se remettre en cause, de renouer, mais c'est trop tard (et c'est souvent dévastateur et inutile), car la pérennité de l'équipe repose sur ce conflit, et que l'on te prête de mauvaises intentions dès que tu ouvres la bouche;

- et puis, on comprend : une sombre histoire de mouvement, une collègue à titre provisoire qui convoite ta place, habile manipulatrice qui a réussi à mettre l'équipe de son côté, à grand coup de charme, de chocolats, d'invitations, de pleurs par ta faute ("Ouuuin, c'est elle, la méchante, qui a le poste !")... une collègue qui se victimise à tes dépens...

Casse-toi de là, il y va de ton intégrité. Laisse-les dans leur mesquinerie, et tu constateras de loin que cette équipe si soudée se délitera très vite, et se bouffera le nez.

Depuis, je suis dans une école réputée difficile, mais où je suis bien, où le Directeur est génial (c'est-à-dire humain, investi, souhaitant par dessus tout que son école fonctionne malgré les tempêtes) et je n'en bougerai pour rien au monde.

Tu m'ôtes les conseils du bout des doigts !!!

Super bien résumé. Dingue comme on retrouve les mêmes scénars.

La parade c'est être très discret, devant un harcèlement qui se met en place, se tenir à graaaande distance, quand je détecte, je fais comprendre "ce type de relation ne m'intéresse pas". Enfin, c'est le fonctionnement que j'ai trouvé. Il me convient, à chacun de trouver le sien.

Mais je viens vous lire sur le forum, c'est ahurissant tout ce que j'y retrouve de vécu et aussi peu de soutien dans l'équipe, sauf sur ce forum.

Bouleversant et qui me rend perplexe sur le fonctionnement humain.

Je trouve du réconfort ici, en cas de besoin. C'est grave docteur ?

C'est exactement ce qu'on apprend en psycho et qui se vérifie tout le temps.

Je me méfie des écoles soit-disant idéales (ça n'a rien à voir avec simplement se serrer les coudes), car quand on gratte, en trouve un collègue qui en bave un maximum.

Certains en prennent leur parti, se conformant au rôle, d'autres non.

Le problème, dans les cas de harcèlement, c'est que c'est également à cause des collègues qui se mettent à l'écart et ne prennent pas parti, que ça continue.

Si les collègues en question, au contraire, tapaient du poing sur la table en exprimant publiquement leur désaccord sur l'attitude des harceleurs, ceux-ci seraient moins nuisibles.

Il faut se mettre dans la peau du collègue qui en bave. Mais ça, c'est dur dans notre profession !

C'est tellement vrai aussi !

Effectivement, la mienne a bien flippé quand j'ai reçu mon avis d'inspection. Je la décharge et rien n'est dans les clous dans sa classe. Dommage, je suis en arrêt maladie, je n'ai pas vu sa semaine de flippette !! :)

Au final mon inspection est reportée mais je me tâte à lui faire un retour de ce qu'elle m'a fait endurer en disant que l'inspectrice peut revenir observer d'ici la fin de l'année ! :devil:

Es-tu sûre de reconnaître la classe à ton retour ? :heat:

Voici un site conçu pour protéger les élèves.

Mais bon... un peu d'adaptation, et ça marche aussi pour les adultes:

http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/quest-ce-que-le-harcelement/

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