mayre Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Moi je pense que les 5 matinées de classes sont un mieux pour les élèves (je ne parle pas du périsco...). Ce qui ne m'empêche pas de penser que je vais y perdre en qualité de vie et que donc cette réforme mériterait une compensation importante. J'étais contre cette réforme pour cette raison. Mais plus j'entends tout et n'importe quoi pour justifier le fait d'être contre la réforme, moins je me reconnais dans ces revendications et plus j'ai envie d'être pour! FO est pour l'abrogation des decrets Peillon et Darcos, ça signifie revenir à 26h devant élèves sur 4,5 jours. Pour moi, ça, ça serait un recul dans mes conditions de travail! On aurait moins de réunion, bien sûr, mais : - les réunions, c'est sur des horaires relativement flexibles, elles sont placées quand ça arrange la majorité. La semaine de 4,5 jours, c'était tous les samedis matins occupés. Ce que tu dis n'est pas tout à fait vrai: on pouvait placer, autrefois, les RIS, les anims pédagogiques, les CM sur un temps pris sur le samedi (qui devenait libéré). Rien n'empêche de le refaire, et de limiter les réunions à leur essentiel.
ColdTurkey Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 C'est "marrant" : - quand quelqu'un dit que vous (c'est un vous pas vraiment ciblé, j'ai pas retenu les pseudos) refusez cette refondation parce que vous voulez garder votre mercredi et ne pas renoncer àvotre confort perso, vous hurlez que non, pas du tout, c'est juste pour les enfants que cette réforme est aberrante. - mais quand quelqu'un qui est pour la réforme essaye de parler de bien-être des élèves, vous hurlez que les syndicats n'ont pas à s'occuper de ça, mais doivent uniquement s'occuper des conditions de travail... A un moment, faut assumer... Calia, le problème n'est pas que le mercredi matin. Ce mercredi matin passerait probablement très bien si chacun, tant dans son fonctionnement personnel que dans celui des enfants, avait le sentiment que ce changement était une amélioration. J'ai demandé ici maintes fois que les pro semaines de 4.5 jours m'indiquent les vrais avantages de cette réforme et j'attends toujours. Le problème n'est pas le mercredi matin et encore moins le confort mais bien quel est l'intérêt de dépenser autant d'argent et d'énergie pour un résultat aussi médiocre. Perso, je hurle que cette réforme est aberrante pour tout le monde : enfants, parents, communes, secteur associatif et enseignants. Et pourtant, l'idée de base, je la trouvais plutôt sympathique. Je me souviens aussi des manifestations où nombreux étaient ceux qui n'avaient rien contre l'idée de passer à la semaine de 4.5 jours à l'unique condition que cela soit positif. Cela ne l'est pas et cela donne surtout le sentiment que l'on se moque de nous. De plus, cela a encore augmenté le fossé entre la base et les dirigeants, et entre les syndicats majoritaires et les enseignants. Notre métier poursuit sa dégradation. Et c'est là aussi très grave. Alors j'assume pleinement mes propos. Mais prouve-moi que tout cela c'est pour le bien être des élèves et qu'effectivement les élèves seront accueillis dans de meilleurs conditions. Et prouve-moi que des enseignants en difficulté permettront d'améliorer ce bien-être. Les exemples affluent pour montrer le contraire. C'est même pire, dans des communes qui ne sont même pas passées à la semaine de 4.5 jours, je peux assister à des phénomènes troublants comme des mairies imposant l'utilisation des classes par le périscolaire avec espace dédié dans la classe et possibilité d'utiliser le matériel de la classe (papier, peinture et autres). Oui, nous avançons, mais pas dans le bon sens à mon humble avis.
nola Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Moi je pense que les 5 matinées de classes sont un mieux pour les élèves (je ne parle pas du périsco...). Ce qui ne m'empêche pas de penser que je vais y perdre en qualité de vie et que donc cette réforme mériterait une compensation importante. J'étais contre cette réforme pour cette raison. Mais plus j'entends tout et n'importe quoi pour justifier le fait d'être contre la réforme, moins je me reconnais dans ces revendications et plus j'ai envie d'être pour! FO est pour l'abrogation des decrets Peillon et Darcos, ça signifie revenir à 26h devant élèves sur 4,5 jours. Pour moi, ça, ça serait un recul dans mes conditions de travail! On aurait moins de réunion, bien sûr, mais : - les réunions, c'est sur des horaires relativement flexibles, elles sont placées quand ça arrange la majorité. La semaine de 4,5 jours, c'était tous les samedis matins occupés. - les réunions ne sont pas toutes vécues comme une contrainte abominable par tous. Quand on aime bosser en équipe, heures de réunion ou pas, on le fait. On peut actuellement compter ces heures dans les heures dues globalement. En revenant à l'ancien système, ça veut dire faire ça sur son temps perso. - il faut arrêter d'avoir peur des IEN. Les heures de concertation, on en fait ce qu'on veut. Il y a des tas de choses qu'on peut faire passer dessus, même si l'IEN a dit que c'était pas bien (notamment les réunions avec les différents partenaires : mairies, assos de parents, associations locales...). Ceux qui respectent scrupuleusement tous les desiderata parfois farfelus de leurs IEN, grand bien leur fasse! Tout ça pour dire que les heures de concertations dans les différentes écoles où je suis passée ont toujours été des heures utiles. Nous sommes donc d'accord. Un retour à l'ancien système ou un statu quo me conviendrait très bien (je ne suis pas syndiqué à FO). Désolé mais les collègues les plus fragiles vont morfler encore plus niveau santé et finances pour un résultat nul pour les élèves (voire pire dans certains cas). En période de hausse des cotisations, gel du point d'indice, mouvement bloqué entraînant des temps de trajet rallongés pendant des années parfois, c'est inacceptable. Et le discours mielleux du ministère (les profs sont formidables) est une circonstance agravante, je trouve, mais ça c'est une réaction personnelle je l'admets. Pose la casquette de PE, prends celle d'élu local. C'est totalement ingérable dans beaucoup de communes et, une fois de plus, l'état pond de magnifiques textes et demande aux élus locaux d'en assumer les conséquences financières, tout en poursuivant les transferts de compétences sans augmentation des dotations. Et devine qui va morfler le plus? Hé oui: les plus fragiles là aussi. Il a même fallu se battre pour obtenir un délai d'un an (et c'est bien court). Ces fous furieux voulaient nous l'imposer dès maintenant. Conclusion: derrière les beaux discours, cette réforme ne combattra pas les inégalités territoriales. Les prochaines municipales augmenteront probablement le nombre de municipalités d'extrême-droite. Bon courage aux collègues exerçant dans ces communes. Quant aux élèves, les plus privilégiés seront aussi les mieux dotés, encore et toujours. Je ne vois donc aucune raison de soutenir cette réforme.
Goëllette Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 J'ai beaucoup moins à perdre personnellement que mes élèves, me levant chaque matin tôt, week-end y compris, et pouvant personnellement déplacer mes loisirs et rendez-vous du mercredi matin. Donc lorsque je parle du n'importe quoi de la réforme, je n'évoque que l'intérêt des enfants. (Mon inconfort venant du fait que travailler avec des élèves fatigués est ... fatiguant !)
matelot Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Moi je pense que les 5 matinées de classes sont un mieux pour les élèves (je ne parle pas du périsco...). Ce qui ne m'empêche pas de penser que je vais y perdre en qualité de vie et que donc cette réforme mériterait une compensation importante. J'étais contre cette réforme pour cette raison. Mais plus j'entends tout et n'importe quoi pour justifier le fait d'être contre la réforme, moins je me reconnais dans ces revendications et plus j'ai envie d'être pour! FO est pour l'abrogation des decrets Peillon et Darcos, ça signifie revenir à 26h devant élèves sur 4,5 jours. Pour moi, ça, ça serait un recul dans mes conditions de travail! On aurait moins de réunion, bien sûr, mais : - les réunions, c'est sur des horaires relativement flexibles, elles sont placées quand ça arrange la majorité. La semaine de 4,5 jours, c'était tous les samedis matins occupés. - les réunions ne sont pas toutes vécues comme une contrainte abominable par tous. Quand on aime bosser en équipe, heures de réunion ou pas, on le fait. On peut actuellement compter ces heures dans les heures dues globalement. En revenant à l'ancien système, ça veut dire faire ça sur son temps perso. - il faut arrêter d'avoir peur des IEN. Les heures de concertation, on en fait ce qu'on veut. Il y a des tas de choses qu'on peut faire passer dessus, même si l'IEN a dit que c'était pas bien (notamment les réunions avec les différents partenaires : mairies, assos de parents, associations locales...). Ceux qui respectent scrupuleusement tous les desiderata parfois farfelus de leurs IEN, grand bien leur fasse! Tout ça pour dire que les heures de concertations dans les différentes écoles où je suis passée ont toujours été des heures utiles. Nous sommes donc d'accord. Un retour à l'ancien système ou un statu quo me conviendrait très bien (je ne suis pas syndiqué à FO). Désolé mais les collègues les plus fragiles vont morfler encore plus niveau santé et finances pour un résultat nul pour les élèves (voire pire dans certains cas). En période de hausse des cotisations, gel du point d'indice, mouvement bloqué entraînant des temps de trajet rallongés pendant des années parfois, c'est inacceptable. Et le discours mielleux du ministère (les profs sont formidables) est une circonstance agravante, je trouve, mais ça c'est une réaction personnelle je l'admets. Bravo, moi je l'assume et je ne ferai strictement rien pour sauver cette réforme, même si le bien des enfants doit en pâtir...je suis dans le privé mais notre ddec veut qu'on passe à 4.5 alors que les mairies ne nous donneront pas un kopec puisque nous ne sommes pas concernés par cette réforme! Pose la casquette de PE, prends celle d'élu local. C'est totalement ingérable dans beaucoup de communes et, une fois de plus, l'état pond de magnifiques textes et demande aux élus locaux d'en assumer les conséquences financières, tout en poursuivant les transferts de compétences sans augmentation des dotations. Et devine qui va morfler le plus? Hé oui: les plus fragiles là aussi. Il a même fallu se battre pour obtenir un délai d'un an (et c'est bien court). Ces fous furieux voulaient nous l'imposer dès maintenant. Tu te trompes dsl...quelques mois après cette réforme, le gouvernement a annoncé la BAISSE des crédits de fonctionnement aux collectivités locales!... Conclusion: derrière les beaux discours, cette réforme ne combattra pas les inégalités territoriales. Les prochaines municipales augmenteront probablement le nombre de municipalités d'extrême-droite. Bon courage aux collègues exerçant dans ces communes. Quant aux élèves, les plus privilégiés seront aussi les mieux dotés, encore et toujours. Je ne vois donc aucune raison de soutenir cette réforme.
elpissou Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Effet pervers auquel je ne pense qu'aujourd'hui : avant les enfants qui faisaient des activités type musique, sport au sein des structures municipales côtoyaient des enfants de tous les quartiers. Aujourd'hui, faute de place, de temps, ils sont sensés faire ce genre d'activités pendant le temps péri scolaire. Ils le font tous (la fameuse égalité chère à notre ministre!) mais ils le font entre eux... Dans une ville comme la mienne où les quartiers sont très marqués, ça veut dire qu'ils ne rencontreront des enfants d'autres milieux que le leur qu'au collège (et encore, c'est compter sans la fuite vers le privé des populations "privilégiées")
ColdTurkey Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Effet pervers auquel je ne pense qu'aujourd'hui : avant les enfants qui faisaient des activités type musique, sport au sein des structures municipales côtoyaient des enfants de tous les quartiers. Aujourd'hui, faute de place, de temps, ils sont sensés faire ce genre d'activités pendant le temps péri scolaire. Ils le font tous (la fameuse égalité chère à notre ministre!) mais ils le font entre eux... Dans une ville comme la mienne où les quartiers sont très marqués, ça veut dire qu'ils ne rencontreront des enfants d'autres milieux que le leur qu'au collège (et encore, c'est compter sans la fuite vers le privé des populations "privilégiées") Nous en revenons toujours au même point : cette réforme n'a pas été correctement réfléchie. Inquiétons-nous, ils réfléchissent de la même manière aux programmes; la seule différence étant qu'ils veulent faire semblant de nous consulter! Que faire ? Et avec qui (puisqu'il ne faut pas compter sur l'appui des syndicats majoritaires) ?
claire14 Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Tweet du SNUipp Paris : Face à la colère des enseignants et des agents de la Ville, AG et réunions intersyndicales dans tous les arrondissements dès lundi
Goëllette Posté(e) 19 septembre 2013 Posté(e) 19 septembre 2013 Tweet du SNUipp Paris : Face à la colère des enseignants et des agents de la Ville, AG et réunions intersyndicales dans tous les arrondissements dès lundi Vont pas attendre le 12 février cette année ?
mayre Posté(e) 20 septembre 2013 Posté(e) 20 septembre 2013 Le Snuipp Paris a localement pris ses responsabilités, et, "curieusement" , l'unité syndicale y a très bien fonctionné. Je ne pense pas qu'il faille tancer cette section, dont j'ai trouvé l'attitude très courageuse face à leurs "consignes".
nola Posté(e) 20 septembre 2013 Posté(e) 20 septembre 2013 Un peu de baume au coeur de ceux qui se sont mouillés en février dernier et qui se sont fait cracher dessus par nos amis des journaux bien-pensants: http://www.acrimed.org/article4140.html Bon, pour les excuses, ça viendra peut-être plus tard, mais c'est déjà un progrès. Allo, M. Cédeille?
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