Maoria Posté(e) 25 février 2016 Posté(e) 25 février 2016 Pourquoi cette prise alimentaire serait elle du grignotage ? Dans notre école (nous sommes à l'étranger je précise) les élèves peuvent apporter une collation (je trouve ce mot bien plus adapté car il est intégré comme un repas dans les repas globaux de la journée) pour la récréation s'ils le veulent. Certains c'est sûr ont des biscuits ou des choses traditionnelles comme une compote mais d'autres apportent des collations santé comme des carottes coupées, des fruits (entiers comme une pomme ou des clémentines ou coupés dans des tup avec ananas, fraises ... Certains ont par exemple du raisin et du fromage, les légumes en morceaux). Mes élèves ont 6 ans et gèrent seuls leur collation. Bon certes le repas du midi est plus léger mais je trouve qu'au lieu de diaboliser une prise alimentaire (qui soit dit en passant est de plus en plus recommandée par les nutritionniste en accompagnement d'un allègement général des repas) il faut montrer aux enfants qu'il est possible de manger autre chose que des cookies ou des tartines de Nutella s'ils ont faim en dehors des heures "traditionnelles" de repas français. (Et ne me dites pas que c'est parce que je suis en Amérique du Nord car je n'ai jamais vu autant de personnes ici faire attention à leur alimentation et faire du sport régulièrement que depuis que je suis ici ! Les parents amènent régulièrement des légumes ou des fruits quand il s'agit de participer à un goûter commun)
pedro9940 Posté(e) 25 février 2016 Posté(e) 25 février 2016 Bonjour Ce sujet va être aussi à l'ordre du jour de notre 2ème CE. Les classes maternelles participent à l'opération "fruit à la récré" financée intégralement par la mairie: http://eduscol.education.fr/cid49557/un-fruit-pour-recre.html . Tous les fruits sont pelés mais quand on lit actuellement tout ce qui est dit sur les pesticides (je vous conseille "Pesticides: révélations sur un scandale français"), on se demande si on ne participe pas à un empoisonnement organisé. Cela dit pour commenter des topics anciens , le goûter n'est pas au programme et on n'a pas besoin du CE pour le supprimer ou l'instaurer. Par ailleurs chose incroyable, il est souhaitable que les enfants - comme les adultes - aient faim lorsqu'il s'assoient à table. Les gaspillage alimentaire dans les cantines est édifiant.
ZeBoss Posté(e) 25 février 2016 Posté(e) 25 février 2016 Pourquoi cette prise alimentaire serait elle du grignotage ? Bon certes le repas du midi est plus léger mais je trouve qu'au lieu de diaboliser une prise alimentaire (qui soit dit en passant est de plus en plus recommandée par les nutritionniste en accompagnement d'un allègement général des repas) il faut montrer aux enfants qu'il est possible de manger autre chose que des cookies ou des tartines de Nutella s'ils ont faim en dehors des heures "traditionnelles" de repas français. AVIS de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à la collation matinale à l’école, du 23 janvier 2004. Morceaux choisis : "Les habitudes alimentaires acquises au cours de l’enfance et de l’adolescence ont une influence majeure sur les comportements ultérieurs. Ces habitudes se construisent, pour leur grande part, dans le cadre familial, l’école venant en complément. " Cependant, on assiste depuis quelques décennies à une déstructuration du rythme alimentaire dans le milieu scolaire, notamment à l’école maternelle, avec l’instauration d’un véritable moment de prise alimentaire supplémentaire baptisé « collation », « dix-heures » ou « petit-goûter », essentiellement constitué de lait et d’autres aliments plus caloriques (gâteaux, biscuits, chocolat, etc.). " "Deux études montrent que la proportion d’enfants en âge scolaire ne prenant pas de petit déjeuner à la maison est inférieure à 10 % (7 % d’après l’étude INCA pour les 3-5 ans et 8,2 % d’après une étude marseillaise portant sur des enfants de grande section de maternelle). Ainsi, la collation telle que proposée actuellement à toute la classe ne permet pas de prendre en compte la diversité des situations particulières des enfants. Dans tous les cas, une individualisation de la collation de 10 heures nécessiterait le choix de critères pour la sélection des enfants bénéficiaires (comme par exemple l’absence de petit déjeuner ou l’indice de masse corporelle de l’enfant), ce qui risquerait d’entraîner une ségrégation au sein de la classe. " "En outre, l’enquête INCA montre que la prise d’une collation matinale n’a pas d’incidence sur une éventuelle réduction des apports caloriques du petit-déjeuner et des repas suivants (déjeuner et goûter). En revanche, elle entraîne une augmentation significative de l’apport calorique journalier d’environ 4 %." "Une croyance largement répandue indique qu’il existe une hypoglycémie en fin de matinée, responsable d’une diminution de la performance scolaire, que la collation du matin permettrait de contrecarrer. En réalité, ce « coup de barre de fin de matinée » n’est qu’un moment de fatigue et n’est pas la conséquence d’une hypoglycémie. " "La collation du matin à l’école, de par sa composition, son horaire, son caractère systématique et indifférencié, n’est pas justifiée et ne constitue pas une réponse adaptée à l’absence de petit déjeuner. Le souci de pallier l’insuffisance des apports matinaux observée chez une minorité d’enfants aboutit à un déséquilibre de l’alimentation et à une modification des rythmes alimentaires de la totalité des écoliers et cette prise alimentaire supplémentaire est à l’origine d’un excès calorique qui ne peut que favoriser l’augmentation de la prévalence de l’obésité constatée depuis 30 ans chez les enfants d’âge scolaire en France." "La distribution de lait n’est pas justifiée : d’une part, il n’existe pas d’insuffisance d’apport calcique au sein de la population concernée par la collation du matin, d’autre part, les collations à base de lait représentent une part trop importante de la ration calorique journalière." ... Le lien vers le document complet : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2003sa0281.pdf Le lien vers une fiche synthétique : https://www.anses.fr/fr/system/files/PASER-Fi-CollationMat.pdf L'AFSSA, devenue ANSES, est un établissement public d'évaluation des risques, notamment dans le domaine de l'alimentation.
Maoria Posté(e) 25 février 2016 Posté(e) 25 février 2016 Pourquoi cette prise alimentaire serait elle du grignotage ? Bon certes le repas du midi est plus léger mais je trouve qu'au lieu de diaboliser une prise alimentaire (qui soit dit en passant est de plus en plus recommandée par les nutritionniste en accompagnement d'un allègement général des repas) il faut montrer aux enfants qu'il est possible de manger autre chose que des cookies ou des tartines de Nutella s'ils ont faim en dehors des heures "traditionnelles" de repas français. AVIS de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à la collation matinale à l’école, du 23 janvier 2004. Morceaux choisis :"Les habitudes alimentaires acquises au cours de l’enfance et de l’adolescence ont une influence majeure sur les comportements ultérieurs. Ces habitudes se construisent, pour leur grande part, dans le cadre familial, l’école venant en complément. " Cependant, on assiste depuis quelques décennies à une déstructuration du rythme alimentaire dans le milieu scolaire, notamment à l’école maternelle, avec l’instauration d’un véritable moment de prise alimentaire supplémentaire baptisé « collation », « dix-heures » ou « petit-goûter », essentiellement constitué de lait et d’autres aliments plus caloriques (gâteaux, biscuits, chocolat, etc.). " "Deux études montrent que la proportion d’enfants en âge scolaire ne prenant pas de petit déjeuner à la maison est inférieure à 10 % (7 % d’après l’étude INCA pour les 3-5 ans et 8,2 % d’après une étude marseillaise portant sur des enfants de grande section de maternelle). Ainsi, la collation telle que proposée actuellement à toute la classe ne permet pas de prendre en compte la diversité des situations particulières des enfants. Dans tous les cas, une individualisation de la collation de 10 heures nécessiterait le choix de critères pour la sélection des enfants bénéficiaires (comme par exemple l’absence de petit déjeuner ou l’indice de masse corporelle de l’enfant), ce qui risquerait d’entraîner une ségrégation au sein de la classe. " "En outre, l’enquête INCA montre que la prise d’une collation matinale n’a pas d’incidence sur une éventuelle réduction des apports caloriques du petit-déjeuner et des repas suivants (déjeuner et goûter). En revanche, elle entraîne une augmentation significative de l’apport calorique journalier d’environ 4 %." "Une croyance largement répandue indique qu’il existe une hypoglycémie en fin de matinée, responsable d’une diminution de la performance scolaire, que la collation du matin permettrait de contrecarrer. En réalité, ce « coup de barre de fin de matinée » n’est qu’un moment de fatigue et n’est pas la conséquence d’une hypoglycémie. " "La collation du matin à l’école, de par sa composition, son horaire, son caractère systématique et indifférencié, n’est pas justifiée et ne constitue pas une réponse adaptée à l’absence de petit déjeuner. Le souci de pallier l’insuffisance des apports matinaux observée chez une minorité d’enfants aboutit à un déséquilibre de l’alimentation et à une modification des rythmes alimentaires de la totalité des écoliers et cette prise alimentaire supplémentaire est à l’origine d’un excès calorique qui ne peut que favoriser l’augmentation de la prévalence de l’obésité constatée depuis 30 ans chez les enfants d’âge scolaire en France." "La distribution de lait n’est pas justifiée : d’une part, il n’existe pas d’insuffisance d’apport calcique au sein de la population concernée par la collation du matin, d’autre part, les collations à base de lait représentent une part trop importante de la ration calorique journalière." ... Le lien vers le document complet : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2003sa0281.pdf Le lien vers une fiche synthétique : https://www.anses.fr/fr/system/files/PASER-Fi-CollationMat.pdf L'AFSSA, devenue ANSES, est un établissement public d'évaluation des risques, notamment dans le domaine de l'alimentation. OMG merci de ton éclaircissement. C'est sûr que je ne sais pas lire ni n'est au courant de ce document ;-) Mais toi par contre tu ne sembles savoir lire qu'en diagonale, ou ce qui t'arrange ;-)
lamaicresse Posté(e) 25 février 2016 Posté(e) 25 février 2016 depuis la réforme des rythmes scolaires, mes élèves de maternelle, qui ont classe le matin de 8h20 à 12h, et mangent à 13h ( deuxième service de cantine) ont une collation proposée à 9h50, parce que sans c'est très long! ceux qui n'ont pas faim/ne sont pas tentés, ne mangent pas, les autres mangent selon les jours, une petite tartine sucrée ou salée/un petit gateau/ 1/2 gros fruit ou un petit fruit et tout se passe bien et non, le but des instit n'est pas de rendre tous les élèves obèses et déréglés à l'âge adulte.....et puis franchement l'atsem est bien plus utile en classe que quand elle pèle les pommes/fait les tartines...
SYLVIANE Posté(e) 7 mars 2016 Posté(e) 7 mars 2016 dans mon école on a supprimé depuis quelques année le gouter aussi bien en maternelle qu'en élémentaire.A une maman qui râlait, j'avais demandé "le mercredi, le samedi et le dimanche, à la maison vous donnez un gouter à 10h?" sa réponse:" non, j'ai autre chose à faire, mais vous vous êtes payée pour ça!" Je lui ai dit que je recommencerai le gouter quand elle m'aurait trouvé le texte qui disait que mon travail était de nourrir les enfants. j'attends encore!! et elle, elle râle toujours (mais c'est une maman qui trouve à redire sur tout.) les enfants eux, n'ont jamais réclamé à manger et le repas du midi se passe mieux .
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