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Où en est-on au sujet de la prime de 400 €


LMU22

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Désolée d'être aussi pessimiste ........

Moi non plus, je ne crois pas à un éventuel alignement avec le montant de l'ISOE du secondaire (1200 euros annuels).

On a pris l'habitude de nous sous payer par rapports aux autres catégories de profs, je pense que ça va continuer ainsi.

On nous rétorquera que si c'est la paye qui nous chiffonne, on n'a qu'à aller voir ailleurs .......

Oui mais en ce moment, les candidats ne se bousculent plus au portillon de l'EN comme ça a pu être le cas pendant des années. Peut-être cette donnée-là va-t-elle faire pencher la balance en notre faveur ?

>>Et nos conditions de travail iront en empirant, j'en suis persuadée : on va nous gonfler nos effectifs et on devra réussir le tour de force de mettre en place des parcours différenciés. Les IEN nous reprocheront, pour parvenir à mettre en place ces beaux préceptes, de ne pas mettre en place une savante et ingérable organisation au sein des écoles : décloisonnements à tout va, projet bidule ou machin etc ...... Encore du bla bla et des heures précieuses en organisation à s'arracher les cheveux.

J'espère avoir encore la force d'ici quelques temps, de bien mettre les choses à plat et de tout faire pour quitter le 1er degré.

Projet qui me taraude de plus en plus.

Faire toujours plus, avec toujours moins. Telle est l'équation impossible à résoudre pour les PE !!!

J'ai déjà commenvcé à me contenter de ce dont je suis capable et pas plus. Si mon IEN me brandit l'argument de la conscience professionnelle (déjà arrivé suite à mon refus de participer à un projet de crotte) ben je lui répond que la conscience pro ne remplit pas mon réservoir d'essence, ne nourrit pas mes enfants, et ne les habille pas non plus.

tant pis, je n'aurai jamais les palmes académiques. Flûte, moi qui en révait !!! :happy:

Pour vraiment répondre aux multiples exigences de la hiérarchie qui ne cessent de croître, et bien il vaut mieux être célibataire, en bonne santé, ne pas avoir de gosses jeunes, y passer ses week ends et une partie des vacances .....

J'exagère un peu, mais .... à voir ce que je vis, et bien pas tant que ça.

La paye n'est pas motivante, au bout de mes 15 ans d'ancienneté, et pourtant j'ai toujours évolué au grand choix et une fois au choix dans les échelons.

Et surtout, c'est devenu un métier où si tu veux être bien vu de la hiérarchie, il faut bosser et ne pas compter ses heures hors temps de service: préparation des multiples projets et gestion de l'administratif (photos, coop, etc .... je regrette je suis prof pas secrétaire).

Je ne sais pas comment font les mamans d'enfants jeunes pour tout gérer : moi c'est clair, je n'ai pas la force de faire le taff à 100% et gérer à fond chez moi (je ne peux jamais me décharger de mes enfants, je les ai 365j par an et 24/24 quand je ne bosse pas) donc bonjour la fatigue.

J'essaye de p^rendre des distances mais je continue à culpabiliser quand je n'arrive pas à aller à fond dans le travail.

Je pense que pour beaucoup, c'est pas une petite prime qui va changer grand chose, nos conditions de travail se sont trop dégradées.

Et je pense que je passerai par le burn out avant de changer de métier (j'ai quelques antécédents), car une fois de plus j'essayerai de me décarcasser au péril de ma santé

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Je ne sais pas comment font les mamans d'enfants jeunes pour tout gérer : moi c'est clair, je n'ai pas la force de faire le taff à 100% et gérer à fond chez moi (je ne peux jamais me décharger de mes enfants, je les ai 365j par an et 24/24 quand je ne bosse pas) donc bonjour la fatigue.

J'essaye de p^rendre des distances mais je continue à culpabiliser quand je n'arrive pas à aller à fond dans le travail.

Je pense que pour beaucoup, c'est pas une petite prime qui va changer grand chose, nos conditions de travail se sont trop dégradées.

Et je pense que je passerai par le burn out avant de changer de métier (j'ai quelques antécédents), car une fois de plus j'essayerai de me décarcasser au péril de ma santé

Je connais cette fatigue, des problèmes de tension toujours beaucoup trop basse, un bon burn out à mon actif.......

Il a fallu que je me fasse violence. Mais maintenant, lorsque je dis non à un truc impossible à caser dans mon emploi du temps, je ne culpabilise plus, je suis même devenue capable d'envoyer paître mes CP ou mon IEN pour cela.

Mes progressions de lecture en CP pourraient être mieux fichues ? Elles resteront comme elles sont, je ne peux plus faire plus. Mon médecin m'a prévenue : si je dépasse mes limites de fatigue, c'est l'arrêt longue maladie (je te passe les détails, hein).

Il faudra aller bosser une demie journée de plus par semaine ? OK, pas de problème. Mais mes préps seront encore plus simples qu'elles ne le sont déjà.

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En effet, même topo pour moi .....

Le coup du mercredi matin en plus du reste, c'est vraiment le bouquet :(

Mais c'est pas grave, ils s'en foutent si des titulaires prennent la porte, ici ils vont chercher les gens à Pôle emploi, les payent une misère et les jettent quand il n'y a plus besoin ....

On vit une triste période, et mon pessimisme en plein milieu des congés d'été devant ma pile de bouquin à potasser pour préparer ma rentrée m'y conforte.

Je m'inquiète de ce que je ressens, là .....

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ce que tu ressens est ressenti par beaucoup d'entre nous, je pense, mais c une révolte qui n'est pas entendue, ni relayée , ni défendue...

je me demande qd et si la cocotte explosera ....

qd à la culpabilité STOP ras le bol des pressions hiérarchiques "faites ceci, faites cela, faites en toujours plus et taisez vous : dans l'intérêt des enfants"

Leurs politiques sont elles , elles, dans l'intérêt des enfants ????????

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J'ai aussi ce pressentiment que bientôt, ou dans pas très longtemps, il va se passer quelque chose .... Trop de collègues en ont marre.

Quoi? Des grèves illimitées malgré nos charges qui elles, continuent de faire pression sur nous?

Il faut se sentir coude à coude et nombreux pour déclencher les choses.

Mais oui, fort pressentiment que cette dégradation ininterrompue dans le 1er degré ne va pas pouvoir continuer éternellement sans que personne ne réagisse.

On est considérés par tous comme des moins que rien, ce n'est plus tolérable :(

J'ai pas envie de reprendre, pourtant il le faudra .... dans cette école du 93 où il n'y a que des jeunes collègues au taquet, qui n'ont pas de limites dans leur temps de travail.

Moi, la mère de famille épuisée qui fait ce qu'elle peut, je me sens de plus en plus en marge.

Et j'ai bien du mal à supporter cela. Quand on se révolte dans cette profession, on est regardé de travers.

Bon, je crois que je pars dans des lamentations qui pourraient durer des heures, faut vraiment que je me ressaisisse :unsure:

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Alors je suis d'accord: on a un métier qui exige un temps de travail hors temps de service, nos effectifs gonflent, nos missions évoluent et s'alourdissent ....

Mais pas avec cette paye là !!!!!!

Je veux jouer le jeu jusqu'à un certain point mais pas avec cette paye là !!!!

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Désolée d'être aussi pessimiste ........

Moi non plus, je ne crois pas à un éventuel alignement avec le montant de l'ISOE du secondaire (1200 euros annuels).

On a pris l'habitude de nous sous payer par rapports aux autres catégories de profs, je pense que ça va continuer ainsi.

On nous rétorquera que si c'est la paye qui nous chiffonne, on n'a qu'à aller voir ailleurs .......

Oui mais en ce moment, les candidats ne se bousculent plus au portillon de l'EN comme ça a pu être le cas pendant des années. Peut-être cette donnée-là va-t-elle faire pencher la balance en notre faveur ?

>>>Et nos conditions de travail iront en empirant, j'en suis persuadée : on va nous gonfler nos effectifs et on devra réussir le tour de force de mettre en place des parcours différenciés. Les IEN nous reprocheront, pour parvenir à mettre en place ces beaux préceptes, de ne pas mettre en place une savante et ingérable organisation au sein des écoles : décloisonnements à tout va, projet bidule ou machin etc ...... Encore du bla bla et des heures précieuses en organisation à s'arracher les cheveux.

J'espère avoir encore la force d'ici quelques temps, de bien mettre les choses à plat et de tout faire pour quitter le 1er degré.

lockquote>

Projet qui me taraude de plus en plus.

>Faire toujours plus, avec toujours moins. Telle est l'équation impossible à résoudre pour les PE !!!

J'ai déjà commenvcé à me contenter de ce dont je suis capable et pas plus. Si mon IEN me brandit l'argument de la conscience professionnelle (déjà arrivé suite à mon refus de participer à un projet de crotte) ben je lui répond que la conscience pro ne remplit pas mon réservoir d'essence, ne nourrit pas mes enfants, et ne les habille pas non plus.

tant pis, je n'aurai jamais les palmes académiques. Flûte, moi qui en révait !!! :happy:

Pour vraiment répondre aux multiples exigences de la hiérarchie qui ne cessent de croître, et bien il vaut mieux être célibataire, en bonne santé, ne pas avoir de gosses jeunes, y passer ses week ends et une partie des vacances .....

J'exagère un peu, mais .... à voir ce que je vis, et bien pas tant que ça.

La paye n'est pas motivante, au bout de mes 15 ans d'ancienneté, et pourtant j'ai toujours évolué au grand choix et une fois au choix dans les échelons.

Et surtout, c'est devenu un métier où si tu veux être bien vu de la hiérarchie, il faut bosser et ne pas compter ses heures hors temps de service: préparation des multiples projets et gestion de l'administratif (photos, coop, etc .... je regrette je suis prof pas secrétaire).

Je ne sais pas comment font les mamans d'enfants jeunes pour tout gérer : moi c'est clair, je n'ai pas la force de faire le taff à 100% et gérer à fond chez moi (je ne peux jamais me décharger de mes enfants, je les ai 365j par an et 24/24 quand je ne bosse pas) donc bonjour la fatigue.

J'essaye de p^rendre des distances mais je continue à culpabiliser quand je n'arrive pas à aller à fond dans le travail.

Je pense que pour beaucoup, c'est pas une petite prime qui va changer grand chose, nos conditions de travail se sont trop dégradées.

Et je pense que je passerai par le burn out avant de changer de métier (j'ai quelques antécédents), car une fois de plus j'essayerai de me décarcasser au péril de ma santé

Oh mon double!!!! :heat: Bon j'exagère, cette année était plus cool, à 75% et les filles à 100% à l'école ;-)

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Tu vois Amélie , de mon côté , j'ai quitté une école où des plus anciens faisaient un boulot monstre ainsi que plein d'extras ...plus d'enfants à charge , de l'expérience ... Passage bien sûr au choix ou autre ... C'est plus facile que " notre " situation ( ici 18 ans de carrière et un enfant de 7 ans avec des soucis ) , et moi , même si on me dit que je fais du bon boulot, je me sens mal à l'aise, ai le sentiment de passer pour une fainéante .. Et comme je passe à l'ancienneté .... Donc je verrai dans ma nouvelle école si ce " paraître " est toujours présent ou alors faut que j'aille dans une école de campagne où on est seule , donc pas de comparaison sur l'investissement perso " visible " !

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Si tu as le choix a posteriori, il faut bouger .....

Ici, dans le 93, il n'y a que des écoles "usines à gaz" ..... Que des écoles mastodontes.

Tout le monde en fait des tonnes, et comme on accueille un public avec des problèmes sociaux, de la violence, et aussi des enfants non francophones, la hiérarchie attend de nous plus qu'ailleurs ....

C'est normal de s'investir pour les élèves, mais quand on est dans une commune qui n'octroie qu'un budget de misère, qu'on ne peut pas remplacer dignement une série de manuels, qu'on fait anglais sans appareil audio ou video, que les postes informatiques dans la salle info claquent les uns après les autres ......

Je viens de province où je disposais de conditions plus favorables, j'ai atterri ici dans mon malheur pour rapprochement de conjoint.

Alors quand on peut faire le comparatif, c'est là que le mental en prend un coup.

Perso, je reste convaincue que c'est un boulot devenu difficile à gérer quand on a des enfants en bas âge puisqu'on ramène pas mal de boulot à la maison. Et je racontais dans un autre post qu'ici les réunions se font de 18h à 21h et là encore avec un papa à la maison qui prend son service le soir, je n'arrive plus du tout à gérer.

D'ailleurs, cette rentrée je vais mettre les pieds dans le plat, et avertir l'IEN et les syndicats que tout le monde à l'école s'en fout que je n'arrive plus à gérer ces réunions tardives et personne pour les garder. En gros, on vote en CM pour dire si les reunions ont lieu le mercredi ou le soir, je suis la SEULE à demander pas le soir. Donc je n'ai plus qu'à fermer ma gueule. Je ne suis pas devenue PE pour rentrer chez moi à 22h .....

Si c'est mon ressenti, c'est parce que je ne peux pas confier de temps à autre mes enfants un week end ou plus. Et il y a des week end où je suis seule avec eux, donc pas une minute au calme pour me concentrer.

Reste à savoir si je tiendrai dans ce boulot jusqu'à ce que mes enfants me réclament moins d'énergie et de temps ..... Même si la paye n'est pas formidable, j'ai peur de passer un autre concours et de gagner encore moins: un crédit immo sur le dos, et deux enfants à élever sans petits cadeaux ou extras de la famille.

Bref, je tourne en rond, je ne parviens pas actuellement à trouver de solution plus vivable.

Le plus dur étant la fatigue au quotidien quand on a classe ..... Est ce qu'une meilleure paye nous ferait relativiser ? Déjà qu on aligne nos payent sur celles du secondaire, ça serait déjà une réelle justice ....

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Une meilleure paye permettrait d'avoir moins de choses à faire à la maison (ménage, repassage, etc). Peut être un peu plus de sérénité pour nous.... Et puis le fait d'avoir du mal à joindre les deux bouts (c'est mon cas), ça n'aide pas à être zen, à la maison comme au boulot. Et puis ça me permettrait de faire plaisir à mes gamines de temps en temps, or je n'y arrive plus vraiment, je rogne sur tous les budgets et ça reste dur.

Alors quand un CPC ou un IEN (pas forcément désagréables, hein) me parle de conscience professionnelle alors que j'en suis à 50 heures / semaine, ben désolée, c'est NIET. La conscience pro ne nourrit pas ni n'habille mes enfants, ne met pas d'essence dans mon réservoir, ne met pas de bois dans mon poêle.

Aller dans une école de campagne n'est pas forcément la solution, car le contact direct aux parents est aussi une grosse contrainte ("ben alors Mme Nao, vous ne faites pas de classe de mer ? c'est ranquille comme boulot !!!"..... "vous ne faites pas de petit cadeau en fin d'année à vos élèves ? pourtant y a des écoles où ça se fait !!!"). Que tes CP sachent tous lire en quelques mois, beaucoup s'en fichent. par contre, que tu ne fasses pas du glamour (des danses TF1 style en fin d'année) alors là on te taxera facilement de feignante. Pas tout le monde, non, mais quelques uns. Et je n'arrive plus à passer au-delà parce que financièrement, je surnage difficilement.

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J'ai été consternée de lire que tu faisais les réunions aussi tard !

En vous lisant , je repense aux instits d'antan qui bien souvent, étaient célibataires .... A croire que l'éducation nationale n'attend que cela ... Recruter des gens corvéables , qui auront alors plus de temps , ne demanderont pas de mutation , à qui on ne donnerai pas le supplément ( je plaisante car je touche ses fameux 1, 34 euros !!!! ) . Attention , je ne jette pas la pierre aux célibataires , que mes propos ne soient pas mal interprétés car certains ont des loisirs, des activités personnelles et ils ont bien raison .

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Eh oui, tous les conseils des maîtres se font de 18h à 21h : après que certains collègues aient fait l'étude de 17h à 18h ....

Ces majestés ne veulent pas revenir à l'école les mercredis alors on finit à pas d'heure.

Et comme je suis minoritaire pour dire que ça ne me convient pas (1 sur 15 LOL), je dois m'écraser.

Je sais que si cette histoire d'horaire farfelu remonte aux oreilles de l'IEN, elle risque de ne pas apprécier.

Mais dans ce cas là, je me mets toute l'école à dos.

Le pire est que, après renseignements pris, beaucoup d'écoles du département fonctionnent aussi comme cela (la région parisienne et les temps de transport, voilà la raison)

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