abcdefghij Posté(e) 12 mai 2013 Posté(e) 12 mai 2013 Bonjour J'aime beaucoup ce poème (L'école), notamment les deux vers : l'école était au bord du monde l'école était au bord du temps qui me donnent littéralement le frisson ( ). J'ai pourtant du mal à les comprendre. Comment interpréter ces 2 vers ? Merci. L’école était au bord du monde, L’école était au bord du temps. Au dedans, c’était plein de rondes ; Au dehors, plein de pigeons blancs. On y racontait des histoires Si merveilleuses qu’aujourd’hui, Dès que je commence à y croire, Je ne sais plus bien où j’en suis. Des fleurs y grimpaient aux fenêtres Comme on n’en trouve nulle part, Et, dans la cour gonflée de hêtres, Il pleuvait de l’or en miroirs. Sur les tableaux d’un noir profond, Voguaient de grandes majuscules Où, de l’aube au soir, nous glissions Vers de nouvelles péninsules. L’école était au bord du monde, L’école était au bord du temps. Ah ! que ne suis-je encor dedans Pour voir, au dehors, les colombes ! Maurice CARÊME (1899 - 1978)
boubiz Posté(e) 12 mai 2013 Posté(e) 12 mai 2013 Je ne la connaissais pas elle est magnifique! Mais pour l'interprétation... Je réfléchis encore
boubiz Posté(e) 12 mai 2013 Posté(e) 12 mai 2013 Je reviens vers toi... En fait, quand je le lis, j'y vois l'école comme une espèce de "paradis" perdu... et comme le paradis elle est au bord du monde (à la fois partout et nul part) et au bord du temps (elle est intemporelle) car elle réside dans la mémoire.
Just_Summer Posté(e) 12 mai 2013 Posté(e) 12 mai 2013 Très belle poésie en effet! Ah ce Maurice... Pour le "au bord du monde" je dirais que l'ecole permet d'apprendre ce qu'est le monde et qu'en sortant de celle-ci on s'apprête à l'arpenter. "Au bord du temps" peut-être parce qu'elle est un endroit sous forme de petite parenthèse dans notre vie. Un endroit en dehors de l'espace-temps. Mais j'aime bien l'interprétation de boubiz aussi.
abcdefghij Posté(e) 12 mai 2013 Auteur Posté(e) 12 mai 2013 Merci pour vos précieux éclairages. Ils m'ont fait prendre conscience de ce qui me trouble dans ce poème. C'est l'expression "au bord" : l'idée d'une chute possible, d'un vertige. On est venu au monde, mais là, on va bientôt y tomber. Et puis l'immense nostalgie de se trouver à côté du Monde (qui ne va pas toujours très fort), et non dedans. Et à côté du temps qui passe, qui file - et dont l'enfance n'a pas une conscience aussi aigue.
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