Frédo45 Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Bien entendu que le statut du directeur est le préalable à l'autonomie des établissements. Maintenant, il est clair que nombreux la souhaitent. Pas moi. Et quand je vois les publications du GDID, je suis très inquiet parce qu'on y va tout droit...
Polythene Pam Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 En terme de pédagogie, je préfère le dialogue et l'humilité pour convaincre, plutôt que l'injonction. L'adhésion, quand elle est basée sur la bienveillance, l'analyse et la critique constructive, quand on donne à voir ce que l'on fait et ce sur quoi on doute, me semble bien plus efficace que quand elle relève d'une obligation hiérarchique. Mais je partage tout à fait cet avis, c'est pourquoi d'ailleurs je souhaite juste avoir une reconnaissance de mon travail, on l'appellera statut (berk, quel gros mot !) par exemple. Il n'y a pas que l'aspect pédagogique qui induit un vrai travail d'équipe, à titre d'exemple, hier, nous avons crée en catastrophe une "cellule de crise" en partenariat avec le périscolaire afin de protéger deux petites filles à la sortie de l'école, évitant ainsi un psychodrame familial et surtout, un appel à la maréchaussée. Tous les adjoints et le périscolaire, et moi-même bien entendu, nous avons été solidaires et soulagés à la fin ! Je n'ai pas envie d'être le supérieur de mes adjoints. J'aimerais juste pouvoir m'exprimer sereinement par exemple, lorsque le responsable du péri- et de l'extra-scolaire veut imposer la réquisition de 4 salles de classes car il y a un projet de centre de loisirs dans l'école.... Comme je ne suis qu'une fonction, qu'on me rappelle tous les jours que je ne suis pas propriétaire des lieux et que, finalement, je n'ai qu'à la boucler, je ne dois mon salut qu'à ma grande gueule et à ma connaissance des textes (et encore, j'en ai à apprendre, à ce sujet !), expliquant au gugusse qui se prend pour le roi du pétrole que'il faudrait peut-être aussi qu'il pense à l'aspect sécurité, chose qu'il ignore superbement, en lui donnant quelques exemples concrets. Le summum, ça a été lorsqu'il m'a dit qu'il prévoyait des travaux à l'école, sans doute la dernière semaine de classe.... avec des camions-bennes dans la cour, de la poussière, des gravats et j'en passe. Je lui ai aimablement fait remarquer que j'étais responsable des personnes en temps scolaire que je m'opposais à ça, et que de toutes façons, j'allais en référer à ma hiérarchie (dont je connais pertinemment la position : surtout pas de travaux en temps scolaire). Bref : on nous prend de haut à tous les niveaux parce que nous ne sommes pas grand-chose. C'est ça qui me débèquete. ET en plus, on veut me faire porter d'autres responsabilités (comme si je n'en avais pas assez) en me reprochant le fait, autre exemple, que mes adjointes de CM2 n'ont pas terminé leurs dossiers d'entrée en 6è... On marche sur la tête, et tout ça, c'est parce que rien n'est clairement défini dans notre mission et que c'est bien pratique d'avoir un punching ball pour que tout le monde se défoule.... et j'avais oublié les parents procéduriers, mes préférés.... Je ferai remarquer à l'aimable assistance que tous les exemples cités plus hauts n'ont rien à voir avec le travail administratif, autre aspect pénible et exponentiel, mais finalement, assez reposant si je n'avais que ça à faire. Las....
mayre Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Polythene, je suis d'accord avec toi, mais je n'en tire pas les mêmes conclusions: une redéfinition des rôles et missions du directeur est très certainement nécessaire. Mais cela n'est pas égal à "statut". Ce qui me fait peur dans le fait de réclamer un statut, c'est qu'en échange on "charge" encore un peu plus la barque.
Frédo45 Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 En terme de pédagogie, je préfère le dialogue et l'humilité pour convaincre, plutôt que l'injonction. L'adhésion, quand elle est basée sur la bienveillance, l'analyse et la critique constructive, quand on donne à voir ce que l'on fait et ce sur quoi on doute, me semble bien plus efficace que quand elle relève d'une obligation hiérarchique. Mais je partage tout à fait cet avis, c'est pourquoi d'ailleurs je souhaite juste avoir une reconnaissance de mon travail, on l'appellera statut (berk, quel gros mot !) par exemple. Il n'y a pas que l'aspect pédagogique qui induit un vrai travail d'équipe, à titre d'exemple, hier, nous avons crée en catastrophe une "cellule de crise" en partenariat avec le périscolaire afin de protéger deux petites filles à la sortie de l'école, évitant ainsi un psychodrame familial et surtout, un appel à la maréchaussée. Tous les adjoints et le périscolaire, et moi-même bien entendu, nous avons été solidaires et soulagés à la fin ! Je n'ai pas envie d'être le supérieur de mes adjoints. J'aimerais juste pouvoir m'exprimer sereinement par exemple, lorsque le responsable du péri- et de l'extra-scolaire veut imposer la réquisition de 4 salles de classes car il y a un projet de centre de loisirs dans l'école.... Comme je ne suis qu'une fonction, qu'on me rappelle tous les jours que je ne suis pas propriétaire des lieux et que, finalement, je n'ai qu'à la boucler, je ne dois mon salut qu'à ma grande gueule et à ma connaissance des textes (et encore, j'en ai à apprendre, à ce sujet !), expliquant au gugusse qui se prend pour le roi du pétrole que'il faudrait peut-être aussi qu'il pense à l'aspect sécurité, chose qu'il ignore superbement, en lui donnant quelques exemples concrets. Le summum, ça a été lorsqu'il m'a dit qu'il prévoyait des travaux à l'école, sans doute la dernière semaine de classe.... avec des camions-bennes dans la cour, de la poussière, des gravats et j'en passe. Je lui ai aimablement fait remarquer que j'étais responsable des personnes en temps scolaire que je m'opposais à ça, et que de toutes façons, j'allais en référer à ma hiérarchie (dont je connais pertinemment la position : surtout pas de travaux en temps scolaire). Bref : on nous prend de haut à tous les niveaux parce que nous ne sommes pas grand-chose. C'est ça qui me débèquete. ET en plus, on veut me faire porter d'autres responsabilités (comme si je n'en avais pas assez) en me reprochant le fait, autre exemple, que mes adjointes de CM2 n'ont pas terminé leurs dossiers d'entrée en 6è... On marche sur la tête, et tout ça, c'est parce que rien n'est clairement défini dans notre mission et que c'est bien pratique d'avoir un punching ball pour que tout le monde se défoule.... et j'avais oublié les parents procéduriers, mes préférés.... Je ferai remarquer à l'aimable assistance que tous les exemples cités plus hauts n'ont rien à voir avec le travail administratif, autre aspect pénible et exponentiel, mais finalement, assez reposant si je n'avais que ça à faire. Las.... Et le statut va changer quelque chose, bien sûr... Tu deviendras propriétaire des locaux d'un coup d'un seul... Et tout ce que tu décris, les adjoints le subissent tout autant que toi... Mais bon, ça c'est le degré zéro de l'argumentation apparemment...
Polythene Pam Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Tu deviendras propriétaire des locaux d'un coup d'un seul... Et tout ce que tu décris, les adjoints le subissent tout autant que toi... Oui, c'est ça, je veux devenir propriétaire des locaux, c'est mon rêve... Il a tout compris, le Fredo45, c'est tout à fait ce que je voulais dire ! Je suis démasquée... Non, vraiment, c'est désolant. Et non, les adjoints ne subissent pas cela autant que moi, parce que le véritable responsable des locaux et de son utilisation, c'est Bibi (relis tes classiques, mon grand, un petit rafraichissement est nécessaire). Et puis, l'interlocuteur de la mairie, en chair et en os, ce n'est pas le conseil des maîtres. J'imagine bien mes 13 collègues (je compte les décharges, aussi ) présents à chaque fois qu'il faut discuter de quelquechose, répondre au téléphone, c'est sûr, on fait tous la même chose. Mais bon, ça c'est le degré zéro de l'argumentation apparemment... Pour ça, on est bien d'accord.
Polythene Pam Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 @ Mayre, je réponds cordialement, je sais faire aussi : je comprends très bien les rétiscences, j'ai eu des discussions à ce sujet avec mes adjoints aussi, un statut peut faire peur, pour un tas de raisons (peur du "petit chef, crainte de devoir travailler au quotidien avec son supérieur direct, mais je l'ai répété suffidamment, perso, je n'ai aucune envie d'évaluer mes collègues !) Le directeur d'école est le seul acteur de l'Education National à ne pas avoir de reconnaissance institutionnelle. C'est à partir de ce constat et quand je vois les tonnes de trucs à faire plus les responsabilités, que depuis des années, je fais effectivement partie de ceux qui revendiquent cette reconnaissance, voilà tout. Après, on peut effectivement discuter du contenu de cette reconnaissance, mais ce qui est vraiment pénible, c'est le déni de certains concernant la spécificité du métier (car c'est un métier) de directeur, on en a encore la preuve au-dessus. C'est tout simplement méprisant. Je suis enseignante, c'est mon métier de base. Mais aujourd'hui, quand on me demande ce que je fais, je dis que j'ai deux métiers, je suis prof et directrice, ben oui. Mais de l'un, on on ne peut pas me dégager, de l'autre, oui. Une reconnaissance. C'est ça que je mets derrière le mot statut.
Frédo45 Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Tu deviendras propriétaire des locaux d'un coup d'un seul... Et tout ce que tu décris, les adjoints le subissent tout autant que toi... Oui, c'est ça, je veux devenir propriétaire des locaux, c'est mon rêve... Il a tout compris, le Fredo45, c'est tout à fait ce que je voulais dire ! Je suis démasquée... Non, vraiment, c'est désolant. Et non, les adjoints ne subissent pas cela autant que moi, parce que le véritable responsable des locaux et de son utilisation, c'est Bibi (relis tes classiques, mon grand, un petit rafraichissement est nécessaire). Et puis, l'interlocuteur de la mairie, en chair et en os, ce n'est pas le conseil des maîtres. J'imagine bien mes 13 collègues (je compte les décharges, aussi ) présents à chaque fois qu'il faut discuter de quelquechose, répondre au téléphone, c'est sûr, on fait tous la même chose. Comme je ne suis qu'une fonction, qu'on me rappelle tous les jours que je ne suis pas propriétaire des lieux et que, finalement, je n'ai qu'à la boucler, je ne dois mon salut qu'à ma grande gueule et à ma connaissance des textes (et encore, j'en ai à apprendre, à ce sujet !), Ce n'est pas moi qui le dis, c'est toi ! On te rappelle tous les jours que tu n'es pas propriétaire des locaux. Crois-tu qu'avec un statut, on ne te fera plus cette remarque ? Bien sûr que non ! Tes arguments sont vides de sens... C'est ça le degré zéro de l'argumentation. Tu dis n'importe quoi ! De même, tu n'es pas responsable des locaux. Ca aussi, tu ne le comprends pas. Tu te donnes des missions qu'on ne t'as jamais donnée. Et après, bien sûr, fort de ces nouvelles missions auto-attribuées, tu réclames un statut.
Frédo45 Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Polythene, je suis d'accord avec toi, mais je n'en tire pas les mêmes conclusions: une redéfinition des rôles et missions du directeur est très certainement nécessaire. Mais cela n'est pas égal à "statut". Ce qui me fait peur dans le fait de réclamer un statut, c'est qu'en échange on "charge" encore un peu plus la barque. En gros, il y a deux postures. Soit on réclame un statut et on justifie ainsi l'alourdissement des tâches du directeur, soit on réclame un allègement de la charge de travail des directeurs. Personnellement, je suis favorable à la deuxième solution car au-delà des directeurs, la surcharge concerne pour certains documents tous les enseignants (PPRE, PPMS, fiche des 108 heures, base-élèves, affelnet, LPC...). De plus, le statut, au-delà de la position hiérarchique qu'il engagera forcément (car c'est la volonté des politiques), va entraîner une territorialisation de façon bien plus dangereuse que les PEdT. Je rappelle qu'il y avait un projet de réforme des directions dans les cartons de l'ancien gouvernement, où les directeurs n'auraient plus été nommés mais bel et bien choisi sur entretien avec comme "jury", les enseignants, les communes et les parents. En allant vers le statut, on va vers cela et vers l'autonomie des établissements dont on sait les ravages qu'elle occasionne en termes d'égalité dans le supérieur notamment.
montagny Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Quelques petits rappels à notre snoopy de service qui ne sait pas de quoi il parle ; alors je cite les textes : 1- La commune est propriétaire des locaux scolaires: elle en assure la construction, l'extension, l'entretien, l'équipement et le fonctionnement.L'ensemble des locaux scolaires est confié au directeur de l'école, responsable de la sécurité des personnes et des biens. 2- L'entretien des locauxIl est à la charge de la commune. Le texte définissant les fonctions de directeur d'école indique que « le directeur organise le travail des personnels communaux en service à l'école, qui, pendant leur service dans les locaux scolaires, sont placés sous sa responsabilité » 3- La sécuritéL'entretien des installations de sécurité (boîtiers d'alarme, sirènes, panneau des consignes, éclairage de secours, ...) est à la charge des communes, mais c'est le directeur qui est le mieux placé pour vérifier leur état de fonctionnement, notamment au cours des exercices d'évacuation. Il faut envoyer un compte rendu de l'exercice (durée d'évacuation, classes et personnels présents, problèmes rencontrés) à l'IEN et au maire. 4- Qui concourt à l'élaboration et la mise en œuvre du PPRE ?Le conseil de cycle qui fait le point sur la progression des élèves est l'instance où sont suivis et peuvent être organisés les PPRE. Les aides sont mises en œuvre par une équipe pédagogique dont le premier acteur est le maître de la classe. Peuvent aussi apporter leur concours à la mise en œuvre des PPRE : les enseignants spécialisés du RASED, le cas échéant les maîtres supplémentaires. Le directeur d'école, garant de la pertinence du dispositif, prend en charge, avec l'enseignant de la classe, les relations avec la famille. 5- le PPMS Dans chaque école, le directeur d'école, dans le cadre du conseil des maîtres, doit élaborer un plan particulier de mise en sûreté (PPMS) qui sera présenté au conseil d'école. BO HS n° 3 du 30 mai 2002. 6- Base élèves : seul le directeur y a accès LPC : L'importation des élèves se fait automatiquement depuis Base Élèves (aucune saisie manuelle n'est possible). Cela induit la nécessité d'avoir une Base Élèves à jour. Si ce n'est pas le cas, contactez-nous. Actuellement, un seul accès est possible pour le directeur via sa clé OTP A part cela, les adjoints sont responsables au même titre que le directeur???? Monsieur je sais tout devrait vérifier avant de causer ; la posture idéologique a ses limites...le connaissance des textes ! Pour le statut, avant que l'on nous impose quelque chose, jutsement , c'est à nous de proposer un statut non hiérarchique qui donne une reconnaissance et des moyens supplémentaires pour que chaque dirlo puisse faire son boulot sereinement. Car si nous refusons en bloc, cela se passera comme pour d'autres évolutions : les syndicats ditony non, un grève par ci, une grève par là et puis le gouvernement imposera quelque chose à sa sauce. Proposons des évolutions en rapport avec notre quotidien et arrêtons la posture du non systématique et gangrénant. Il ne faut pas oublier le faible taux de représentativité des syndicats enseignants (voir le taux de participation aux dernières élections pro !). L'Education nationale avait la particularité d'enregistrer un fort taux de mobilisation aux élections professionnelles. Elle ne l'a plus : les résultats du vote au comité technique ministériel (CTM), connus dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 octobre, sont marqués par une chute, historique, de la participation : 38,54 % de votants, contre plus de 61 % en 2008.Et pas la peine de se la raconter en disant que ce sont les conditions de ces élections qui font que...
Jolimie Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Personnellement, je suis favorable à la deuxième solution car au-delà des directeurs, la surcharge concerne pour certains documents tous les enseignants (PPRE, PPMS, fiche des 108 heures, base-élèves, affelnet, LPC...). Tu rigoles ? Base-élèves et affelnet du ressort de tous les enseignants ? L'enquête Iseran aussi sans doute ? T'as vu jouer ça où ? Budgétairement parlant les écoles dépendent déjà des mairies et l'adjoint aux affaires scolaires est souvent plus présent que l'IEN au conseil d'école. Et bien sûr que si le directeur est responsable de la sécurité et des locaux. Et tu racontes n'importe quoi en te raccrochant à des vues de l'esprit. Lis les textes sur les responsabilités des directeurs.
dameoiselle Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 Si les arguments sont intéressants, le ton est insupportable. Pourriez-vous s'il vous plaît vous reprendre un peu que nous puissions suivre ce fil ?
Polythene Pam Posté(e) 1 juin 2013 Posté(e) 1 juin 2013 J'aime beaucoup les raccourcis et les interprétations. C'est dramatique d'être aussi borné que Fredo45, de toutes façons, pas la peine de continuer à ferrailler, il a toujours raison visiblement. Passe ton chemin, manant, ou je te ferai fouetter par mes sbires ! Je me drape dans ma cape régalienne portée par mes sujets, pardon, mes adjoints, et je m'en vais de ce pas conquérir l'école pour en faire ma possession. La cour de récréation sera mon jardin, j'y ferai installer des fontaines. Quand je pense que sur d'autres forums, je me suis faite traiter de gauchiste nostalgique, ici, c'est tout juste si je ne suis pas qualifiée de grand supot du capital et du libéralisme tout puissant... Soupirs. Les esprits étroits n'ont pas de couleur, ils existent partout et dans les tous les domaines.
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