mayre Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Mais je suis d'accord qu'il faut revoir les conditions et les moyens, je l'ai dit plus haut! Par contre, quand je parle de l'occasion de charger la mule, c'est au moment de la définition de celui-ci qu'il y a des risques. Et là, la protection du "métier" , ben... (qui pour moi reste une fonction, certes bien différente de celle pour laquelle j'ai passé le concours, mais je me refuse à me définir d'abord directrice: je suis d'abord enseignante, chargée (bien trop) de la direction...) Je n'exécute les ordres de la hiérarchie que quand ceux-ci respectent les textes (et ce n'est pas toujours le cas dans les autres circos - heureusement mon ien est en or!), les délires communaux sont vite renvoyés où il se doit (bon, mon maire ne m'aime pas, surtout parce qu'il ne peut rien me reprocher). Sans statut, il défoule sa colère ailleurs (mon ien en or) et revient vers moi la queue entre les jambes. Avec statut et entière responsabilité, je crois qu'il me ferait c**ier tous les jours... Chacun a son opinion, mais c'est en se nourrissant des différences, comme le disait un intervenant plus haut sur ce fil, que l'on se nourrit et que l'on progresse, certainement pas en restant campé sur ses positions.. (ça, je suis d'accord, c'est moi qui ai dit ça! )
Polythene Pam Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Moi aussi je me définis d'abord comme enseignante, sauf que je dirlette une école de 10 classes et que j'ai l'immense chance hahaha d'avoir une demi-décharge, ce qui n'est pas de trop, surtout pour une école comme la nôtre située dans une zone un peu compliquée. Les conseils de maîtres sont de moins en moins des lieux d'échanges et de projets pédagogiques, ce qui nous désole tous, parce que la paperasse envahit tout. Donc, hélas, mes fonctions de directrice sont en train de prendre le dessus sur tout le reste. C'est justement ça qui neva pas. Nous sommes des pédagogues avant tout, il n'est absolument pas normal que nous nous fassions submerger par les inutilites administratives. C'est pour cela qu'il est vraiment temps de redéfinir notre mission qui doit avant tout être pédagogique. Plusieurs pages avant, j'avais écrit que j'avais suggéré a l'IEN de me décharger complètement pour faire de moi le fameux maître surnuméraire dont il est question pour la refondation. A partir de là, je me suis faite agresser par notre pittbull de service, mais bon, je me repositionne par rapport a cette idée : être pédagogue, participer a des ateliers de remediation dans le cadre de groupes de besoin, enseigner l'anglais ou quoi que ce soit d'autre, a hauteur de ma décharge, bref, inventer un truc nouveau en France, mais qui existe ailleurs, cela pourrait être une idée comme une autre. Quoi qu'il en soit, un cadre est nécessaire et effectivement, pour préserver l'école de la République telle que nous la souhaitons tous, le directeur doit rester un enseignant avant tout, mais avec moins de contraintes, de tableaux chronophages et davantage de marge de manoeuvre vis a vis de la hiérarchie et de la commune. Bref, j'en reviens a mon propos : un cadre bien défini. Comme j'utilise une tablette et que je ne maîtrise pas bien, il manque, entre autres, beaucoup d'accents a ma modeste contribution.
ColdTurkey Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Que d'excitation! Au risque de me répéter, est-ce que c'est un problème majeur des écoles? Est-ce une priorité pour donner aux élèves ce dont ils ont besoin? N'est-ce pas plutôt à l'Education Nationale de modifier certains de ces fonctionnements pour rendre le travail des directeurs et des écoles plus simple? Et enfin, trouvez-vous vraiment le fonctionnement des collèges qui ont un "directeur" beaucoup plus performant que celui des écoles? La solution d'un nouveau statut me semble répondre à un mauvais angle d'analyse. Il part du principe que l'on accepte la dérive administrative de l'éducation nationale qui se fait au détriment des élèves et des personnels.
mayre Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Encore une fois tout à fait d'accord avec toi, ColdTurkey... Il y a des choses à faire en amont avant d'en arriver au statut.
montagny Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Que d'excitation! Au risque de me répéter, est-ce que c'est un problème majeur des écoles? Est-ce une priorité pour donner aux élèves ce dont ils ont besoin? N'est-ce pas plutôt à l'Education Nationale de modifier certains de ces fonctionnements pour rendre le travail des directeurs et des écoles plus simple? Et enfin, trouvez-vous vraiment le fonctionnement des collèges qui ont un "directeur" beaucoup plus performant que celui des écoles? La solution d'un nouveau statut me semble répondre à un mauvais angle d'analyse. Il part du principe que l'on accepte la dérive administrative de l'éducation nationale qui se fait au détriment des élèves et des personnels. Ok mais là tu défends une idéologie de l'école, que je respecte, alors que nous cherchons à défendre et protéger des collègues directeurs. A quel moment l'idéologie peut-elle se permettre de s'affirmer au détriment des conditions de travail des collègues? Les représentants syndicaux doivent-ils consédérer , comme le disait bien Coluche, que les adjoints sont plus égaux que les directeurs ?
Goëllette Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Encore une fois tout à fait d'accord avec toi, ColdTurkey... Il y a des choses à faire en amont avant d'en arriver au statut. Le problème, c'est que ce que tu écris est ce qu'opposent au statut presque tous les syndicats et que ... rien n'est fait, c'est même de pire en pire ! Et personnellement, je n'ai rien contre la dérive administrative, car c'est loin d'être la dérive la plus dangereuse. Très franchement, je ne comprends pas du tout pourquoi vous vous opposez au statut non hiérarchique ni à la création d'un nouveau corps, à supposer que ce soit obligatoire, et les nouvelles charges hypothétiquement engendrées, les directeurs les subissent déjà, sans même avoir de statut, donc c'est, à mon avis, une fausse excuse pour s'opposer au statut.
dameoiselle Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Mayre, merci d'avoir réussi à dire avec tact ce que je n'arrivais à formuler qu'avec colère et que je gardais donc pour moi.
mayre Posté(e) 2 juin 2013 Posté(e) 2 juin 2013 Encore une fois tout à fait d'accord avec toi, ColdTurkey... Il y a des choses à faire en amont avant d'en arriver au statut. Le problème, c'est que ce que tu écris est ce qu'opposent au statut presque tous les syndicats et que ... rien n'est fait, c'est même de pire en pire ! Et personnellement, je n'ai rien contre la dérive administrative, car c'est loin d'être la dérive la plus dangereuse. Très franchement, je ne comprends pas du tout pourquoi vous vous opposez au statut non hiérarchique ni à la création d'un nouveau corps, à supposer que ce soit obligatoire, et les nouvelles charges hypothétiquement engendrées, les directeurs les subissent déjà, sans même avoir de statut, donc c'est, à mon avis, une fausse excuse pour s'opposer au statut. C'est à ce que nous subissons (je suis encore dirlette, et non déchargée syndicale, puisque ça t'a tenu à coeur il y a quelques pages) qu'il faut s'attaquer, et non réclamer un statut qui justifierait les charges énormes qui pèsent sur nous. Notre Ecole est en train de se perdre dans des méandres administratives et d'en oublier le principal: le bien des élèves, et le nôtre aussi, intimement liés quoiqu'il arrive! Je ne veux pas m'opposer à mes collègues directeurs, je ne veux pas les contrarier, je voudrais juste qu'on dise enfin que nous avons besoin de reconnaissance pour tout le travail accompli, mais qu'on reconnaisse aussi qu'on n'a pas à supporter des responsabilités qui ne sont pas les nôtres! A mon sens, c'est le transfert de compétences qui devient insupportable, l'absence de réaction de l'administration face à des situations inacceptables qui devient insupportable, l'insuffisance de temps de décharge qui devient insupportable. Mais bon, je conçois que je ne sois réduite qu'à l'appartenance à un syndicat (ce que sous-entend le vous, il me semble, mais je peux me tromper), cependant, ce sont avant tout mes convictions profondes, celles dont j'ai fait le constat dès la T1, lâchée sur la direction avec des collègues ultra-exigeants... Cela dit, je partage quasiment toutes les revendications de mon syndicat sur les directeurs, et nous nous battons pour qu'elles aboutissent.
Goëllette Posté(e) 3 juin 2013 Posté(e) 3 juin 2013 L'allusion à la décharge ne t'était pas destinée, si tu me relis, et dans le "vous", je mets évidemment dans le sac tous les syndicats anti ou pas pro statut (pour ne pas faire de stigmatisation) car ça fait 15 ans qu'ils servent les mêmes arguments et que rien n'avance ou plutôt, on recule sur le sujet. Les responsabilités, le travail, vous les avez déjà, et ça empire sans statut, donc je ne comprends pas bien ce qu'un statut non hiérarchique pourrait vous donner en plus de ce côté-là.
mayre Posté(e) 3 juin 2013 Posté(e) 3 juin 2013 En fait, je pense que ça pourrait être encore pire, et j'ai peur qu'un statut invite à coller de nouvelles choses aux directeurs. Je pense que les syndicats et associations de directeurs n'ont pas assez de poids pour influer sur les négociations sur ledit statut, et que donc, on se mettrait en difficulté dans la phase de construction de ce statut. Mais, tu sais, honnêtement, je préfèrerais me tromper.
ColdTurkey Posté(e) 3 juin 2013 Posté(e) 3 juin 2013 Tout à fait en accord avec Mayre. Dans le passé, le statut de professeur des écoles devait nous assurer un avenir meilleur. J'attends toujours. De plus lorsque je vois ce que font certains syndicats (semaine de 4 jours mal préparée, "revalorisation", ...), je suis inquiet lorsque l'on me parle de nouveau statut. Je ne fais plus confiance ni à mon administration, ni à mes syndicats. Et, d'une manière dramatique, il me semble que ce sentiment est partagé avec de nombreux autres PE.
nola Posté(e) 3 juin 2013 Posté(e) 3 juin 2013 Dans le passé, le statut de professeur des écoles devait nous assurer un avenir meilleur. J'attends toujours. De plus lorsque je vois ce que font certains syndicats (semaine de 4 jours mal préparée, "revalorisation", ...), je suis inquiet lorsque l'on me parle de nouveau statut. Je ne fais plus confiance ni à mon administration, ni à mes syndicats. Et, d'une manière dramatique, il me semble que ce sentiment est partagé avec de nombreux autres PE. +1000 J'ajouterai les intégrations "à l'arrach'", l'approbation de la dispersion des programmes ainsi que de leur alourdissement, le copinage avec des fédérations de parents d'élèves bien clientes et l'évaluationnite aigüe dont le dernier avatar (LPC) est carrément indigeste (pour rester poli). Fin du HS Les directeurs sont officiellement en grève administrative depuis... un baille. Leur situation s'est dégradée et les collègues adjoints acceptent de moins en moins d'efforts bénévoles, ce qui est normal mais n'améliore pas l'ambiance dans les écoles. On va dans le mur et avec Peillon, on accélère. La discussion est intéressante et je ne demande qu'à être convaincu (je le suis presque) par un statut non hiérarchique des directeurs mais on peut en effet craindre le pire, sachant que les collègues ont beaucoup de mal à se mobiliser pour peser sur des négociations qui concernent toute la profession, alors se mobiliser pour les directeurs... Pour préciser: ceux qui sont favorables à ce statut, quelle seraient pour vous les nouvelles responsabiltés de ces directeurs "à statut"? Quid de la responsabilité des IEN?
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant