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Posté(e) (modifié)

Si je ne devais m'occuper de ce qui est en gras dans le com au-dessus, ce serait royal, je n'aurai quasiment rien à faire puisque ces tâches, certes pénibles, ne s'effectuent pas toute l'année.... C'est tout le reste qui devient démentiel et exponentiel.

Mais derrière le clin d'oeil de Marie Antoinette (supprimons la fonction de directeur) se cache justement tout ce reste chronophage et dangereux, si on devait lister toutes les responsabilités qui sont les nôtres.

Je voulais aussi corriger une erreur écrite plus haut : lors de l'invention des professeurs des écoles, on n'a pas crée un statut mais un corps intermédiaire, ce n'est pas tout à fait la même chose, puisqu'on ne redéfinissait pas des taches mais une grille indiciaire, histoire de s'aligner sur celle des professeurs certifiés (j'en vois qui rigolent au fond, oui, le prof certifié qui a mon ancienneté de services gagne plus que moi... et c'est là aussi le problème....soupirs...) Je rappelle d'ailleurs à l'aimable assistance que, au début de la cohabition PE-instits, ça n'a pas toujours été très gai, je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, mais perso, j'ai eu des collègues qui ne m'ont pas tout de suite adressé la parole parce que j'étais PE et eux instits... On a longtemps connu ça aussi avec le collège, mais à l'inverse, les profs du secondaire nous regardant de haut parce que nous "n'étions qu'instits dans le primaire".

Quoi qu'il en soit, à chaque fois qu'un truc nouveau est proposé à l'Ecole, ça coinde forcément quelque part, on crie au loup, on imagine les pires catastrophes, les syndicats s'en donnent bien entendu à coeur joie (je me rappelle les hurlements lorsqu'il y a eu les AVS et EVS, non, on n'en veut pas, pas de non-enseigants dans les classes, et au départ, ce n'était pas pour des raisons de précarité je précise... Aujourd'hui, les réactions ont bien changé, et ces emplois sont devenus indispensables, alors on se bat pour leur pérennité.)

Aujourd'hui, les directeurs en ont tellement marre de leurs charges de travail que, effectivement, certains défendent l'idée d'un statut, donc un truc nouveau, alors haro sur la baudet, non non non, pas de ça chez nous, on veut industrialiser l'Ecole, derrière chaque dirlo se cache un petit chef en puissance, et puis on peut très bien faire sans, ça a toujours été comme ça, l'Ecole de la République est en péril et que sais-je encore .... Sauf que dans le mot "toujours", il y a inertie, or, il me semble que la société et que l'Ecole ont changé ces dernières années, et pas vraiment dans le mieux : en d'autres termes, le monde bouge comme dirait la pub, alors il faudrait peut-être aussi que l'Ecole évolue (hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! je sens que je vais me faire tirer dessus à vue, vite, un gilet pare-balles !), pourquoi pas alors inventer ce statut de dirlo, défendu entre autre par le GDID ? Perso, je trouve intéressant l'évolution de l'attitude des trois syndicats les plus représentatifs de notre boulot (UNSA, SGEN et même Snuipp) à cet égard, en 10 ans, alors qu'au départ, tout le monde ne voulait absolument pas entendre parler de statut, le rapprochement est devenu effectif, les rencontres et discussions se sont multipliées, et voilà que cette semaine, l'UNSA lance une alerte sociale sur les conditions de travail des directeurs....

Résultat : le Ministère va effectivement ouvrir des négociations dès le 18 juin à ce sujet.

http://www.dirlo.fr//blog_interroge_par_le_gdid_sur_louverture_des_negociations_pour_les_directeurs_le_ministre_repond_a_son_president-322.html#billet

Et pour terminer, je précise que je pense effectivement que l'Ecole est en péril, mais pas à cause d'une éventuelle création de statut de directeurs...

Modifié par Polythene Pam
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Posté(e)

Quoi qu'il en soit, à chaque fois qu'un truc nouveau est proposé à l'Ecole, ça coinde forcément quelque part, on crie au loup, on imagine les pires catastrophes, les syndicats s'en donnent bien entendu à coeur joie (je me rappelle les hurlements lorsqu'il y a eu les AVS et EVS, non, on n'en veut pas, pas de non-enseigants dans les classes, et au départ, ce n'était pas pour des raisons de précarité je précise... Aujourd'hui, les réactions ont bien changé, et ces emplois sont devenus indispensables, alors on se bat pour leur pérennité.)

HS Heu franchement Polytheme, c'est quoi les changements positifs qui ont eu lieu ces dernières années? .

Les AVS et EVS ne seront pas pérennisées et elles permettent aussi de faire tout et n'importe quoi (souvent n'importe quoi d'ailleurs) en matière d'intégration low cost. On a déjà donné avec les aides éducateurs en matière d'emploi précaires..

Le passage dans le corps des PE s'est aussi avéré une belle arnaque sur le long terme et en ce qui concerne la merveilleuse "refondation", on sait très bien qu'on va encore morfler en terme de pouvoir d’achat et de conditions de travail.

On comprend que les collègues qui ont un peu de vécu dans la maison traînent des pieds. fin du HS

Sinon c'est intéressant que les syndicats se réveillent sur les problèmes des directeurs d'école.

Posté(e)

Il se trouve que, malgré l'absence de formation et de reconnaissance financière et institutionnelle, il existe des AVS et des EVS qui ont fait et font un boulot remarquable et qui souhaiteraient vivement poursuivre leur mission. Mais en l'absence de formation digne de ce nom et avec des salaires pourris, c'est sûr qu'il existe des gens qui font ce type de boulot qui ne sont pas du tout à leur place. On en revient toujours à la même chose : formation et reconnaissance, avec sous-sous suffisants.... J'ai sans doute du bol de travailler avec une AVS et une EVS en or, si elles devaient disparaitre du jour au lendemain, ce serait dramatique pour nous tous.

Avec la création du corps des PE, je suis bien d'accord pour dire que l'arnaque fut grande, surtout pour les instits qui sont devenus PE... Il n'empêche : malgré l'entourloupe, nous sommes sensés être sur un même pied d'égalité avec les collègues du collège et après plus de 20 ans d'existence, les vieux de la vieille comme moi peuvent au moins constater un apaisement avec les collègues du collège...

Mais la France est un vieux pays, l'Education Nationale est rigide, lourde à faire évoluer, moi aussi je comprends les collègues qui ont un peu vécu (et j'en fais partie....) et qui trainent des pieds. Il n'empêche : en lisant les uns et les autres sur ces forums, nous sommes tous d'accord pour dire que rien ne va plus et qu'il faut changer l'Ecole. J'ai eu un bref espoir l'an passé lorsque le nouveau ministre a parlé de refondation.... ben flop et puis plouf.... ce n'est pas une raison pour baisser les bras (et pourtant, j'arrive à un âge où je pourrai devenir aigrie et désespérée !), alors comme il faut bien commencer par quelque chose, je me réjouis vraiment des futures négociations entre le ministère et les syndiccats au sujet de la direction d'école....

Posté(e)

Je n'ai pas remis en cause le travail des AVS mais elles resteront précaires quoiqu'elles fassent et seront jetées éventuellement en milieu d'année scolaire quand leur contrat arrive à terme quelque soit leur investissement et leur efficacité. Leur faire miroiter la titularisation, comme on l'avait fait pour les aides éducateurs, est un leurre qui peut les ralentir dans leur recherche d'emploi. Ce n'est pas dans leur intérêt.

Perso, je baisse les bras (Peillon m'a achevé) avant de devenir aigri et je prépare la reconversion mais heureusement que tout le monde ne raisonne pas ainsi.

Posté(e)

Au Royaume-Uni, pays libéral par excellence, les AVS ont un statut, sont formés, reconnus et payés en conséquence.

Au Royaume-Uni toujours, chaque école a un secrétaire qui gère l'administratif, ce secrétaire a un statut, est formé, reconnu et payé en conséquence.

Ce qui arrive aux AVS et EVS en France est un véritable scandale, comme tant de choses.

Quant à la direction d'école, je reste persuadée que ce sujet est essentiel pour le fonctionnement futur des écoles. Reste à savoir ce qui viendra après les négociations. Si c'est pour nous donner l'aumone une fois encore, sans revoir toute la structure de l'Education Nationale, car bon nombre de difficultés viennent aussi de là, il n'y aura plus grand chose à espérer d'un tel gouvernement.

En ce qui me concerne, et si rien ne change, finir ma carrière à l'autre bout du monde sera ma sortie toute personnelle.

Posté(e)

Si je ne devais m'occuper de ce qui est en gras dans le com au-dessus, ce serait royal, je n'aurai quasiment rien à faire puisque ces tâches, certes pénibles, ne s'effectuent pas toute l'année.... C'est tout le reste qui devient démentiel et exponentiel.

Mais derrière le clin d'oeil de Marie Antoinette (supprimons la fonction de directeur) se cache justement tout ce reste chronophage et dangereux, si on devait lister toutes les responsabilités qui sont les nôtres.

certes mais je voulais juste souligner qu'il ne faut pas pousser mémé dans les orties, car sous entendre que les adjoints ne fichent rien me dérange un peu.

j'ai fait la direction par interim et merci bien, je refuse de prendre ce poste car je ne sais que trop tout ce que cela implique. ma directrice est aussi une amie et quand je la vois, et que je vois son boulot, je ne l'envie pas.

cependant elle délègue aussi, et je pense que c'est vraiment important que chacun est un rôle pour que l'école tourne, que chacun s’investisse sur certains points.

après on évitera jamais ni les petits chefaillon, ni les adjoints qui se déchargent pour tout! je connais les deux, à la fois dans mon école et alentour, l'un comme l'autre sont un pb.

Posté(e)

Perso, je n'ai jamais sous-entendu que les adjoints étaient des jean-foutres, pour autant, comme partout, hélas, il en existe des pénibles, tout comme il existe des directeurs qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas, ou encore des maître E ou G et autre psy à la science infuse, et que dire de certains CPC etc.... Comme dirait l'autre, les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait, on ne s'en débarrassera jamais tout à fait, et ce n'est pas un statut de directeur qui changera la konneriz humaine, nous sommes bien d'accord.

Là n'est pas la question.

Il s'agit juste de reconnaitre institutionnellement un boulot démentiel, je qualifie souvent ma tâche d'impossible.... Alors, j'ai souvent l'impression de tout faire mal, que ce soit mon boulot d'enseignante que mon boulot de dirlette, par manque de temps dû à une charge de travail délirante et aussi par manque de reconnaissance : responsable de tout et de tous en temps scolaire, il n'y a qu'une issue pour nous si rien ne change, c'est le burn-out (et j'en connais un tas à qui c'est arrivé).

Il n'y a pas de médecine du travail pour l'Education Nationale, je crois savoir pourquoi : trop dangereux pour l'institution.....

Posté(e)

on est bien d'accord alors ;)

Posté(e)

Avec la création du corps des PE, je suis bien d'accord pour dire que l'arnaque fut grande, surtout pour les instits qui sont devenus PE... Il n'empêche : malgré l'entourloupe, nous sommes sensés être sur un même pied d'égalité avec les collègues du collège et après plus de 20 ans d'existence, les vieux de la vieille comme moi peuvent au moins constater un apaisement avec les collègues du collège...

Tu plaisantes ?

Je n'ai rien constaté du tout, personnellement.

Un apaisement à propos de quoi ? Il y avait des problèmes, avant, qui n'existent plus ?

Pour revenir à nos moutons, en cette période de mouvement, on pourrait comparer le pourcentage de postes d'adjoints non pourvus après le 1er mouvement par rapport à celui des adjoints, l'ancienneté moyenne, ...

Dans la plupart des départements (on pourrait faire la liste ici), chaque année, il y a des dizaines de directions (et pas que des petites sans décharges, loin de là), qui deviennent vacantes alors que le sortant n'avait pas caché qu'il participait au mouvement.

Je connais des cas de directions d'écoles avec demi-décharges, pas forcément dans des quartiers difficiles, comme ça, dans lesquelles certains collègues en ont tant fait vivre à leur "chéfaillon", sans pour autant vouloir prendre la fonction, ils ne sont pas fous, qu'à force, elles n'ont pas trouvé preneur.

Ce qui est amusant, c'est quand un de ces fameux adjoints est contraint de faire fonction, car ils n'ont pas de "pigeon" dans l'équipe (une personne malléable, qui leur permettra de prendre toutes les décisions sans jamais en assumer les responsabilités, ni même souvent, le travail) !

Et souvent, il est bien plus "chéfaillon" que son prédécesseur, et il n'aurait pas accepté de lui le 10è de ce qu'il fait subir à ses collègues !

Après, j'ai connu, comme directrice, des adjoints adorables, qui ne passaient pas leur temps à tout contester et à voir le diable en moi !

C'est souvent le cas de ceux qui ont eu une autre vie, avant d'entrer à l'EN, et notamment, dans le privé, avec un vrai chef !

Posté(e)

Quoi qu'il en soit, à chaque fois qu'un truc nouveau est proposé à l'Ecole, ça coinde forcément quelque part, on crie au loup, on imagine les pires catastrophes, les syndicats s'en donnent bien entendu à coeur joie (je me rappelle les hurlements lorsqu'il y a eu les AVS et EVS, non, on n'en veut pas, pas de non-enseigants dans les classes, et au départ, ce n'était pas pour des raisons de précarité je précise... Aujourd'hui, les réactions ont bien changé, et ces emplois sont devenus indispensables, alors on se bat pour leur pérennité.)

Aujourd'hui, les directeurs en ont tellement marre de leurs charges de travail que, effectivement, certains défendent l'idée d'un statut, donc un truc nouveau, alors haro sur la baudet, non non non, pas de ça chez nous, on veut industrialiser l'Ecole, derrière chaque dirlo se cache un petit chef en puissance, et puis on peut très bien faire sans, ça a toujours été comme ça, l'Ecole de la République est en péril et que sais-je encore .... Sauf que dans le mot "toujours", il y a inertie, or, il me semble que la société et que l'Ecole ont changé ces dernières années, et pas vraiment dans le mieux : en d'autres termes, le monde bouge comme dirait la pub, alors il faudrait peut-être aussi que l'Ecole évolue (hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! je sens que je vais me faire tirer dessus à vue, vite, un gilet pare-balles !), pourquoi pas alors inventer ce statut de dirlo, défendu entre autre par le GDID ?

Et pour terminer, je précise que je pense effectivement que l'Ecole est en péril, mais pas à cause d'une éventuelle création de statut de directeurs...

A l'inverse, ce n'est pas parce que quelque chose est nouveau qu'il est génial!! Moi, ce qui m'énerve, c'est de se faire taxer d'immobiliste simplement parce qu'on pense que ce qui est proposé est moins bon qu'avant, ou parce que ce qu'on veut faire de l'école ne correspond pas à mon idée de l'Ecole de la République.

Quant aux syndicats qui hurlent aux loups, il y a quand même deux-trois petites choses où ils ont eu raison depuis 2002:

- l'AP qui a permis de démanteler les RASED (et c'est ce qui arrive)

- le refus des évaluations d'école avec le risque de se faire évaluer par parents et municipalités (et c'est arrivé en 2012 dans le 49)

- le risque de voir geler le point d'indice (et ça fait déjà 3 ans)

- au moment de la mise en place des PAI, PPMS..., le risque de voir le transfert de responsabilité de l'Etat sur le directeur d'école (et on sait ce que ça a donné)

Et j'ai encore de nombreux exemples (cf l'historique des résolutions, c'est assez édifiant du processus)... Mais bon, je fais partie d'un syndicat qui ne doit pas te plaire.

Et pour terminer, je précise que je pense effectivement que l'Ecole est en péril, mais pas à cause d'une éventuelle création de statut de directeurs...

C'est certain. Par contre le statut de directeur d'école sera là pour avancer plus loin dans la création des E2P... qui ressortent dans tous les rapports plus ou moins récents (et pas ceux des syndicats!!) Nier qu'on veut s'orienter vers ça, c'est se mettre des œillères. Cela va-t-il "soigner" l'école? Je ne crois pas, cela va même accentuer les inégalités, déjà énormes.

Je finis juste sur la considération des profs du secondaire par une anecdote: cette année, première réunion CM2-6ème: "on se demande ce qu'ils font en primaire, vu leur niveau". Je précise que grâce à l'enquête iseran (pour une fois qu'elle sert à quelque chose), je sais que nous avons les meilleurs résultats de la circo... Bref, tout est dit.

Posté(e)

Tu plaisantes ?

Je n'ai rien constaté du tout, personnellement.

Un apaisement à propos de quoi ? Il y avait des problèmes, avant, qui n'existent plus ?

Alors il s'agit hélas d'un apaisement local.... J'ai en mémoire les propos d'une prof de français qui, il y a 10 ans, avait dit à une réunion de parents d'élèves "les enfants ne savent pas écrire parce qu'à l'école élémentaire, on ne fait que des QCM"... Fort heureusement, les moeurs, locales donc, ont un tantinet évolué.

Mais bon, si les élèves sont nuls, c'est encore et toujours la faute de celui qui les avaient dans la classe précédente, on a du mal, effectivement, à sortir de ça.

C'est souvent le cas de ceux qui ont eu une autre vie, avant d'entrer à l'EN, et notamment, dans le privé, avec un vrai chef !

Absolument, et ça pourrait d'ailleurs être un nouveau sujet de topic, "avez-vous eu une vie autre que estampillée Education Nationale ?"

Avant que je n'arrive dans l'école où je dirlette, une adjointe avait réussi à monter une partie de l'équipe contre la directrice de l'époque et avait même suggéré à l'IEN de la nommer (sic) directrice à la place de celle qui avait été nommée.... Quand je vois l'engin aujourd'hui, je me dis que, ouf, heureusement qu'elle est restée adjointe, comme chefaillon, elle aurait eu le premier prix !

Quant aux syndicats qui hurlent aux loups, il y a quand même deux-trois petites choses où ils ont eu raison depuis 2002:

- l'AP qui a permis de démanteler les RASED (et c'est ce qui arrive)

- le refus des évaluations d'école avec le risque de se faire évaluer par parents et municipalités (et c'est arrivé en 2012 dans le 49)

- le risque de voir geler le point d'indice (et ça fait déjà 3 ans)

- au moment de la mise en place des PAI, PPMS..., le risque de voir le transfert de responsabilité de l'Etat sur le directeur d'école (et on sait ce que ça a donné)

Et j'ai encore de nombreux exemples (cf l'historique des résolutions, c'est assez édifiant du processus)...

Mais je suis bien d'accord avec ça, mais ce qui m'agace moi, c'est le refus de tout changement, quel qu'il soit. Il y a des inventions pour soi-disant aider les élèves qui s'avèrent désolants, qui ne servent à rien d'autre qu'à mettre en avant une soi-disant volonté ministérielle de lutter contre l'échec scolaire :effectivement, l'AP, le LPC, les PPRE, les compétences, les évaluations nationales (cette année, personne ne les fait passer chez nous, soulagement...), BE, Affolnet, tout ça c'est de la daube, inutile et chronophage, je crois l'avoir assez dit ici. Quant aux responsabilités des directeurs, nous sommes bien d'accord, sans parler du gel du point d'indice, véritable scandale.

Mais je me souviens aussi des hurlements concernant les aide-éducateurs, AVS et autres EVS, parce que, sic, on ne voulait pas de non-enseigants dans les écoles (alors qu'il y a les ATSEM à la maternelle, mais bon....). Aujourd'hui, les syndicats défendent ces emplois, demandent leur pérennisation et franchement, je m'en réjouis. Comme quoi, on a évolué, et c'est plutôt intéressant.

Mais bon, je fais partie d'un syndicat qui ne doit pas te plaire.

Les syndicats sont essentiels, heureusement qu'ils sont là. Mais hélas, les idéologies ayant la vie dure, et les appareils étant ce qu'ils sont, ils ont perdu de leur efficacité, surtout depuis l'éclatement de la FEN il y a plus de 20 ans. Toujours moins de syndiqués, pour un tas de raisons, en vrac, on n'y voit plus clair, il y a encore et toujours, du clientélisme, il est difficile de faire entendre un discours un peu différent et/ou inovant au sein même d'un syndicat, parce que ça sort de la ligne. Il n'y a pas d'unité, y a qu'à voir comment ça se passe à chaque appel à la grève, certains appellent, d'autres pas, ou alors localement, résultat, ça ne fonctionne pas.

La seule expérience d'un seul syndicat pour l'Ecole en France a eu lieu sous la France de Vichy... C'est sûr que ça refroidit un tantinet, mais bon, les Allemands par exemple, ont su rebondir là-dessus et s'il y a peu de conflits sociaux là-bas, ce n'est pas parce que les syndicats sont soumis au pouvoir, c'est parce que, d'une part, il y a toujours un vrai dialogue social et d'autre part, il n'y a qu'un seul syndicat par branche. C'est pareil dans les pays scandinaves, et les évolutions sont bien plus rapides qu'ici.

@Mayre, je ne sais pas de quel syndicat tu es et je m'en fiche un peu (au GDID, il y a des individualités virulentes qui crachent constamment sur tel ou tel syndicat, mais il y a aussi des individus syndiqués qui crachent aussi sur le GDID. Je ne fais pas partie de ces gens-là, tout ça me consterne en fait, mais il s'agit d'individus, pas d'une généralité). Il est normal de défendre sa ligne, mais je suis assez désemparée lorsqu'il s'agit de défendre des idées, des revendications. La grève, par exemple, telle que nous la faisons montre ses limites, j'avais bien aimé la grève administrative des directeurs (que je n'ai faite qu'une année en tant que dirlette, puisqu'après, il y a le fameux protocole qui accordait une augmentation d'indemnité pour les dirlos), j'aime assez l'idée de piquet de grève, on est à l'école mais on ne fait pas classe (sauf que, s'il y a des élèves, et qu'on ne leur fait pas la classe, nous sommes, selon notre code du travail, en faute professionnelle), bref, j'aimerais vraiment qu'on arrive à trouver un truc qui alerte l'opinion sur nos conditions de travail et les pressions hiérarchiques constantes.

Les grèves perlées ont montré leurs limites, mais les grèves qui durent sont devenues impossibles pour des raisons matérielles évidentes. Je me souviens des grèves en 2003 contre la future loi Fillon sur les retraites, certains collègues ont fait 3 semaines de grève pour rien. Certains ont mis des années à se remplumer....

J'ai longtemps été syndiquée, mais je ne m'y retrouve plus.

J'ai toujours voté, mais je sais que la prochaine fois, je glisserai un bulletin blanc dans l'urne.

En d'autres termes, si je n'étais pas d'un naturel optimiste, j'aurais rendu mon tablier de prof depuis longtemps pour aller trader sur une île défiscalisée.

Je suis révoltée, indignée lorsque je vois ce qu'un pays comme la France fait de son Ecole, autrefois fleuron et gloire nationale. C'est une honte, un scandale. Il faudrait tout balayer et tout reconstruire. C'est pourquoi le terme de refondation m'avait bien plu.... Plus dure fut la chute....

Alors, mon optimisme fut ravivé lorsque j'ai entendu l'UNSA parler d'alerte sociale concernant les directeurs....

Posté(e)

Je finis juste sur la considération des profs du secondaire par une anecdote: cette année, première réunion CM2-6ème: "on se demande ce qu'ils font en primaire, vu leur niveau". Je précise que grâce à l'enquête iseran (pour une fois qu'elle sert à quelque chose), je sais que nous avons les meilleurs résultats de la circo... Bref, tout est dit.

Chez nous, c'est systématique (hormis peut-être en ECLAIR, où il y a un semblant de travail ensemble) lors des réunions CM2-6è qui ont lieu selon les années et les IEN, sur notre temps personnel le soir, de classe SANS REMPLAÇANTS, ou bien à la place d'une animation pédagogique.

J'enfonce le clou en écrivant que les PLC sont toujours payés en heure supp, et que s'ils avaient cours à ce moment-là, ceux-ci sont annulés et non reportés.

Le prof de Français, quand les PE de CM2 tentent d'expliquer où en sont leurs élèves : "De toutes façons, on refera tout !".

(Et nos anciens élèves, l'année d'après, viennent effectivement nous voir en nous disant que la 6è, c'est trop facile, car ils revoient tout et ... n'ont presque jamais de devoirs !")

Le prof de Maths, à propos des fractions : "Autant ne rien faire, car vu comme c'est enseigné au primaire, ils n'ont rien compris en arrivant en 6è !"

Le prof d'Anglais : "C'est fou, mais ils sont incapables d'écrire les mots courants correctement !".

Alors que nous devons plutôt travailler l'oral.

Le prof de Sciences :"Ce n'est quand même pas sorcier de faire des séances intelligentes avec des manipulations !".

Sans égard sur notre formation, le manque de budget pour acheter du matériel et bien souvent, des locaux inadaptés.

Et le principal de conclure en s'adressant à l'IEN : "Ça serait bien que vous exigiez des PE qu'ils lisent les programmes du collège, afin d'amener leurs élèves au niveau qui convient !".

Et évidemment, l'IEN ne lui répond pas : "Et les PLC, vous les obligez à lire les programmes du primaire, pour pouvoir les accueillir plus efficacement ?". :devil:

Et évidemment, ils abrègent quand les collègues de CM2 veulent parler de leurs élèves, leurs difficultés, de leurs souhaits pour faire les classes de 6è l'année d'après :

"C'est nous qui feront les classes ! En plus des tableaux obligatoires, faites-nous en un autre avec des notes, et un topo sur le comportement !".

:angry::angry:

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