Je craque et c'est l'angoisse

[carrie62]

Je te conseillerais d'arrêter peut-être jusqu'aux grandes vacances!!! Certains me répondront que c'est peut-être trop long mais ce qui compte avant tout, c'est ta santé (physique et mentale) mais aussi le bien-être de ton bébé . Nous ne sommes pas des supers héros... Et si la famille ou l'EN ne font rien pour t'aider à "gérer" le problème alors tu n'as pas à sacrifier ta santé, ton bien-être et celui de ta famille...

De plus, les élèves sentent quand ça ne va pas et ton "numéro" risque d'en profiter encore plus. L'an dernier, à force d'avoir été dénigrée par ses parents, j'ai eu un élève qui en a profité et a joué au con: il se balançait sans cesse sur sa chaise, il ne faisait plus rien, ses notes s'en ressentaient et il me regardait d'un air de dire "cause toujours, tu m'intéresses".

et encore

[Nadikaah]

Quand il t'insupporte, mets le loin de ta vue, à l'écart du groupe avec un travail autre pour avoir un peu la paix.

J'ai un élève semblable (mais sans les insultes et ce n'est qu'un CP) et c'est ce que je fais pour tenir sinon je ne pourrai pas. Tu ne peux pas faire travailler un enfant qui ne veut pas travailler, ne va pas te détruire la santé pour un môme si difficile qui a le soutien du père.

[gigi38000]

+++++1

Pense à toi. Ton enfant ne doit pas pâtir de tes conditions de travail.

J'ai moi aussi craqué juste avant les vacances de printemps : cris d'animaux, insultes, gestes déplacés... J'ai fondu en larmes devant les collègues le vendredi à 16h30 et ai vidé mon sac. Mes collègues ayant aussi des cas particuliers, nous nous sommes défoulées un bon coup, ça a fait beaucoup de bien. Heureusement que c'était les vacances car si j'avais dû retourner en classe la semaine suivante, j'en aurais été incapable.

Si tu penses que cet élève est en souffrance, tu peux également faire une déclaration de situation préoccupante. Cela permettra peut-être de faire bouger les choses. Sinon, quand les parents ne veulent rien savoir, c'est à l'IEn de prendre ses responsabilités. Cette année, un élève de GS a été déscolarisé car devenait dangereux pour ses camarades et pour lui-même.

Malheureusement nous sommes souvent impuissants face à ces situations. Mais je trouve que tes collègues ne sont pas très solidaires. Chaque fois que je sens qu'un élève le pousse trop à bout, je l'envoie dans une autre classe et les collègues font pareil de leur côté.

Comme ce qui a été dit, note chaque fait marquant concernant l'élève et fais remonter régulièrement à l'IEN.

Mais surtout, n'aies aucun scrupule si tu ne peux plus assurer. Va voir ton médecin, arrête-toi s'il faut jusqu'à la fin de l'année. Surtout que ces enfants savent pointer là où ça fait mal. Donc ne prends pas le risque de craquer devant ta classe ou avec ton enfant.

Bon courage, je crois que tout enseignant est malheureusement au moins une fois dans sa carrière confronté à cette situation.

[ptitbouboucrpe]

Bonsoir

J'en ai reparlé aux collègues aujourd'hui et elles me l'on pris ce qui a permis à ma classe de souffler et aussi pour moi Elles ont vu que je n'en pouvait plus et chacune se propose de le prendre en le faisant tourner Merci à elles

J'ai déjà proposé de faire une information préoccupante mais le directeur m'a dit que ça servait à rien vu que on ne peut pas prouver les mauvais traitements (pas de maltraitance physique on le sait déjà)

Du coup je ne sais pas trop si je peux la faire quand meme et en plus je ne suis pas sure que ce soit la solution niveau ambiance d'équipe (pas besoin de ça en plus)

[aurelie1511]

Bonsoir

J'en ai reparlé aux collègues aujourd'hui et elles me l'on pris ce qui a permis à ma classe de souffler et aussi pour moi Elles ont vu que je n'en pouvait plus et chacune se propose de le prendre en le faisant tourner Merci à elles

J'ai déjà proposé de faire une information préoccupante mais le directeur m'a dit que ça servait à rien vu que on ne peut pas prouver les mauvais traitements (pas de maltraitance physique on le sait déjà)

Du coup je ne sais pas trop si je peux la faire quand meme et en plus je ne suis pas sure que ce soit la solution niveau ambiance d'équipe (pas besoin de ça en plus)

Et les informations préoccupantes ne sont pas que pour des maltraitances physiques... il s'agit d'informer qu'il y a des éléments préoccupants (qui nous préoccupent...) au sujet de l'enfant (c'était comme ça que je le présentais aux enseignants, aux parents...)

Quand j'étais directrice j'en ai fait pour bien d'autres choses que pour la maltraitance (même si celles là aussi)... malheureusement (ou heureusement ? pour les loulous)

[marikikou]

si troubles du comportement, l'enfant relève plus d'ITEP donc de soins... difficile de pouvoir l'aider s'il est maintenu dans une école à temps plein... c'est un peu un cercle vicieux...
Une info. préoccupante n'a pas pour but de prouver si il y a mauvais traitement ou non... juste expliquer ce que l'on observe... Normalement tu signales à ton IEN et c'est à lui de prendre la décision d'une info.préoccupante ou non...

Pour commencer, un courrier qui relate les faits, adressé à ton IEN peut être un bon début. Discuter avec la famille si c'est possible et voir s'ils sont déjà aidé ou suivi par un travailleur social qui lui peut relayer certaines info. également...

Bon courage

[galictia]

:wub:pour toi ptitbouboucrpe!

J'ai lu seulement le début et la fin du post, bravo d'avoir parlé aux collègues, il faut qu'ils te soulagent au maximum...en général les punis sont bien moins pénibles quand ils sont transférés chez les autres. C'est déjà ça, mais à mon avis il faudrait quand même (si ce n'est déjà fait) en parler à ton médecin pour mettre en place un traitement de prévention pour toi (je pense à peut-être du magnésium, quelque chose de doux comme de l'euphytose ou sédatif PC). Ménage-toi au maximum,

[ptitesand]

que te dire? je vis la même chose, j'ai eu l'impression de lire mon histoire à quelques différences : enfant plus jeune et sa vie de famille différente.nous avons fait une équipe éducative, on monte le dossier MDPH mais on ne sait pas quelle solution nous aurons l'an prochain...je plonge doucement : ambiance d'école qui a toujours été dure à vivre mais celle de la classe se dégrade avec cet enfant qui va de plus en plus mal entre ce qu'il a vécu et ce qu'il continue de vivre...

courage pense à toi et ta famile avant tout

[madavrine]

je ne ferai que dire comme les autres, pense à toi!

Petite anecdote, j'ai eu un cas similaire : 2 lascars identiques au tien mais sans les mots grossiers, plus petits donc ça change pas mal quand même et les 2 familles dans le déni.

La chance que j'ai eue cette année-là a été d'être à mi-temps: nous étions donc 2 à nous plaindre.

Ma collègue a voulu tenir, elle a fini en dépression (25 ans de carrière et de compétences).

Rien ni personne ne nous a soutenues...

Pour ma part, j'ai été arrêtée 2-3 fois pour maladie dont 1 pendant 10 jours; durant ces 10 jours, il y a eu 6 remplaçants (ils devenaient tous dingues et ne voulaient pas revenir)...bizarrement cela a fait écho à l'IEN... ( des choses ont été mises en place qui n'ont pas beaucoup servi vu qu'on n'avait pas le soutien des parents mais bon...)

Tout ça pour te dire que l'arrêt maladie a aussi du bon pour faire avancer les choses. Courage!

[Gribouillette]

Tout ça pour te dire que l'arrêt maladie a aussi du bon pour faire avancer les choses. Courage!

+ 1

Tant que tu tiens le coup, personne (inspection, RASED...) ne se bouge pour t'aider. Ils disent "Oh, elle s'en sort!" Mais une fois que tu es partie, qu'ils sont dans la panade, et que les remplaçants confirment que c'est juste l'horreur, bizarrement là on te propose des choses.

Et puis personnellement, ça m'avait fait beaucoup de bien de voir que les remplaçants ne s'en sortaient pas mieux que moi, et disaient que c'était une classe de monstres. Parce qu'on a beau savoir qu'on fait le max, on se remet toujours en question, mais non ce n'est pas de notre faute!

Courage!

[baltazar]

je confirme : n'attend pas de craquer. j'avais une classe de CE1 les après-midi (ambiance... récréation) avec 4 non lecteurs (dont 1 orpheline complètement traumatisée) + 4 "cas" (comiques, violents, insolents, etc) loin de chez moi + ZIL les matins ! des parents inconscients généralement...et peu de soutien : difficile quand on fait la route entre les écoles à l'heure du déjeuner de connaitre les collègues !

Deux ans avant, j'avais une classe de CE1 aussi avec une génération d'élèves qui posaient problème depuis la PS ! J'ai vu la collègue qui les a eu en CM2, même galère, même solitude malgré 25 ans d'anciennenté...

j'ai craqué un dimanche mi-juin, il y a déjà deux ans ! burn out, dépression, je n'arrive pas à récupérer. Et la secrétaire de l'IEN qui me dit "on sait bien les services que vous nous avez rendus" ! Eh oui, j'avais tenu pendant tout ce temps-là. Maintenant c'est mon mari qui craque, et je ne te parle pas de ce qu'on vécu mes enfants :-(

Donc stop !

[Franjoe]

Si tes collègues ne te soutiennent pas plus que cela, que les parents n'entendent rien, et que tu es dans cet état avant d'aller à l'école chaque matin, as-tu déjà pensé à t'arrêter quelques temps ?

Je trouve cela dommage que l'équipe ne soit pas plus derrière toi... Du coup à ta place cela m'inciterait à davantage penser à moi-même, à ma santé... à être un peu égoiste, comme eux.... donc à m'arrêter quelques temps...

Courage...

Euh... tout à fait d'accord. Je ne suis pas du tout du genre à m'arrêter pour un rien, ( journée d'absences cette année encore !) mais, vu le peu de soutien que tu as... et vu l'état de nervosité dans lequel tu es, tu devrais peut-être l'envisager. Cela t'évitera de péter les plombs.

Quand j'ai eu mon premier enfant, j'avais dans ma classe un affreux jojo, il me rendait dingue, je me demandais chaque jour ce qu'il allait inventer. Un soir, j'étais à bout, j'ai été méchante (pas violente hein) avec mon bébé, je lui ai crié dessus alors qu'il pleurait, mais lui, n'avait rien à voir dans tout ça ! Ce soir là, je me suis dit "plus jamais !" et à chaque fois que JOJO me rendait chèvre, je le filais à mes collègues, sans aucune gène.

Ne fais pas souffrir ton enfant à cause d'un élève affreux.