catherine40 Posté(e) 6 juin 2013 Posté(e) 6 juin 2013 Nous sommes en pleine discussion et réflexion autour de la création d'une classe externalisée de l'IME dans un EREA proche. Nous nous posons beaucoup de questions, notamment au niveau des temps de concertation avec les professionnels de l'EREA, des temps d'inclusion dans les classes, dans les ateliers professionnels... Merci de faire partager vos expériences.
debs Posté(e) 8 juin 2013 Posté(e) 8 juin 2013 J'ai fait un remplacement dans une classe externalisée d'un IME sur une école primaire. Les élèves avaient 2,5 jours de classe à l'école, avec une séance d'EPS avec la classe de CLIS, une heure de chorale avec tous les autres élèves de l'école, un projet de sortie pédagogique de fin d'année avec les CE2 et la CLIS de l'école. C'était l'occasion de décloisonner en histoire géo, en arts visuels et en français je crois (en adaptant bien entendu le niveau pour les enfants concernés). Ces élèves passaient le reste de la semaine à l'IME dans les ateliers éducatifs. Une éducatrice spécialisée intervenait avec moi en classe les après-midis (en gros) et était rattachée à l'IME à l'atelier éducatif de ces enfants là, plus d'autres. Un projet entre la classe externalisée et l'atelier éducatif (donc avec les autres enfants qui ne venaient pas à l'IME) a donné lieu à une belle production d'arts plastiques. La concertation se faisait quand on le pouvait, assez souvent puisque nous étions souvent ensemble avec cette personne. Après, des réunions de "bilan" avaient lieu une fois la semaine, pour parler de cas d'enfants, de difficultés, d'avancées, de reculades, etc... Les enfants étaient choisis en fonction de leur comportement en progrès, et leur présumée capacité à s'adapter d'une certaine façon en milieu ordinaire. Pas plus de 6 élèves dans cette classe. Voilà ce que je peux en dire sur l'organisation globale!
catherine40 Posté(e) 8 juin 2013 Auteur Posté(e) 8 juin 2013 Merci Debs de ta réponse. Notre projet est évidemment différent mais c'est intéressant d'avoir des visions larges des projets déjà mis en place. J'aime bien ce que tu dis des profils des enfants concernés par ce dispositif, ça me paraît essentiel.
ninik Posté(e) 13 janvier 2015 Posté(e) 13 janvier 2015 Bonsoir, je fais remonter le post car ce soir, nous avons eu une réunion sur la création d'une classe externalisée... Au départ le directeur partait sur une classe au collège...mais on a aussi émis l'hypothèse d'une classe externalisée dans un Lycée pro ou dans un EREA car nous sommes un IMPRO et accueillons des élèves âgés de 14 à 20 ans. Le directeur aimerait qu'un enseignant parte donc au collège ou lycée ou EREA avec 12 élèves. Je fais 24h devant élèves. Catherine40 : As-tu réussi à mettre en place ce dispositif ? Comment cela se passe? J'espère avoir des réponses car je me pose beaucoup de questions :-)
onaya Posté(e) 10 juin 2015 Posté(e) 10 juin 2015 Je remonte le post...des infos concernant les classes externalisées en EREA, LP ou CFA ? nous nous questionnons aussi autour de cette question
catherine40 Posté(e) 8 août 2018 Auteur Posté(e) 8 août 2018 Je peux revenir maintenant sur ces 3 années en classe externalisée dans un EREA. Depuis, j'ai quitté le poste mais pas en raison de difficultés liées au poste. Bien au contraire. J'ai trouvé ce dispositif très enrichissant et très porteur en terme de projet pour les jeunes. En effet, chaque année, 2, 3 et 4 jeunes ont pu intégrer l'EREA à temps plein pour obtenir une formation qualifiante. Avec des réussites différentes bien sur, mais n'est ce pas le lot de tous les élèves ? Ce type de poste est très exigeant en terme de relation avec les 2 établissements. Comme au départ l'équipe n'était pas super favorable au projet, j'ai pas mal ramé. Mais franchement ça valait le coup. D'autre part, l'IME a aussi modifié la prise en charge de ces jeunes scolarisés à temps plein à l'EREA à la suite de l'année en classe externalisée. Le suivi se fait hors les murs, externalisé aussi. J'espère que ce dispositif durera parce que même si beaucoup de ces jeunes, y compris les diplômés, seront employés en ESAT, l'intégration dans la société du travail me semble facilitée. Le seul regret que je peux avoir, c'est de ne pas avoir pu répondre à la demande d'un jeune qui souhaitait suivre les enseignements pratiques (ateliers) et technologiques mais pas les enseignements généraux. Il voulait juste valider sa pratique professionnelle. Mais les profs sont encore très frileux et pour eux, un CAP est un tout... C'est dommage que l'éducation nationale ne puisse pas se caler sur les RAE/VAE des dispositifs "Différents et Compétents". On voit les limites de la grande maison...
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