petitelaura Posté(e) 16 juin 2013 Auteur Posté(e) 16 juin 2013 je n'envoie en segpa que des gamins qui ont de l'autonomie, des parents ou professionnels qui les suivent derrière... le pb chez nous c'est que ces jeunes si je les envoie en ulis, l'ulis les met en segpa l'année d'après pour libérer des places en ulis.... pffffff
soli Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 C'est un peu le même genre vers chez moi. Des gamins que je ne voyais pas en segpa, orientés en ulis et là, j'apprends qu'ils iront certainement en segpa après 2 ans d'ulis ...
barbotinne Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Il vaut mieux envoyer en 6e, avec tous les profs qui se récrient dès le début, et bougent assez pour que le principal s'y mette et trouve une solution. Voilà. Je suis désolée, mais c'est ça, si tu veux qu'ils aillent en IM, ben il faut que les profs de collège fassent pression sur le principal qui fera pression sur qui de droit...
sagebooker Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 J'ai déjà largement revu a la baisse mes exigences pour dire SEGPA .... car je sais que la segpa est plus facile d'acces niveau place que l'ULIS ou l'IME C'est à ce passage que je réagissais, sans remettre en rien en cause ta façon de bosser, hein Il se trouve qu'on a de deux à quatre élèves venant de CLIS dans chacune de nos classes de Segpa, et que bien qu'il s'est agi de premiers choix pour eux avec leur instit de CLIS, on est quand même obligés de demander une réorientation en cours de scolarité chez nous (2e ou 3e trimestre de 5e), avec des solutions qui n'existent pas du tout (il est chez vous, c'est moins pire qu'ailleurs...), et qui donc mettent l'élève en échec en segpa (en général en atelier et soit en maths, soit en français, autant dire les deux tiers de la semaine, toute l'année) pendant plus de deux ans encore, avec ce que cela génère de souffrances au quotidien, et de dommages aussi pour l'image de soi. Deux exemples actuels me viennent à l'esprit : "celui-là est un peu limite, mais il vient de faire un gros effort en apprenant vraiment à lire, il mérite bien d'essayer la segpa", côté Wisc, effectivement QI juste à la limite pour être admis en Segpa, et côté quotidien en Segpa, ben... un élève qui n'est pas à sa place, qui n'arrive pas à suivre, pour qui on adapte, mais au point qu'il ne pourra donc pas briguer le CFG (sympa pour lui, de bosser les années à venir sans viser le diplôme que préparent les autres), pas s'en sortir en atelier non plus, sauf à adapter tellement qu'il ne pourra pas faire les stages autrement qu'en milieu protégé, donc pas la même chose que les autres, une fois de plus. Et pour finir, ah ben oui, il a appris à déchiffrer. Mais il déchiffre tous les mots, sans en comprendre plus d'un ou deux dans une phrase... pauvre gamin. Et si vraiment on réussit à le faire aller quelque part après la 3e, il n'aura sans doute pas son CAP... continuons à le casser. Autre exemple : un élève qui a sans doute une dyspraxie, qui n'a pas été détectée, qui n'est donc pas prise en compte, mais sortie de CLIS avec "un peu bizarre, pas toujours concentré, mais niveau de lecture qui est bon pour la segpa"... exact. En fait, en compréhension fine, il est plus fin que tous les autres (à se demander ce qu'il fait en segpa d'ailleurs), mais pour le reste, il est à la ramasse en maths (pas possible d'acquérir la numération, ou de poser un stylo contre une règle), et cette année en 3e, pas moyen pour lui de faire quoi que ce soit de ce qui est enseigné en atelier professionnel: il est en physiquement (?) incapable... voilà deux ans qu'on tire sonnettes d'alarme et toutes les ficelles possibles pour trouver une solution, il n'y en a pas. Voilà un môme qui passe deux jours par semaine à sortir du bus scolaire pour aller direct à l'infirmerie, et qui se rend malade désormais de venir au collège. Ce môme là, côté collège, il y a longtemps que les parents auraient été assez poussés pour que ça avance, et que les collègues auraient crié au loup assez forts. Aujourd'hui, on a "ben, il n'existe rien, pour les élèves comme lui, il est sans doute mieux chez vous". A côté de ça, j'en vois deux autres qui vont super bien, c'était la bonne orientation après la CLIS, mais ils sont sans troubles, et autonomes (je parle d'autonomie en général, pas devant une feuille de papier, je ne sais pas si j'ai été très claire) : on peut les laisser se débrouiller trois semaines chez un patron, comme stagiaire en maçonnerie ou en service de restauration (je pense spécifiquement à ces deux élèves), on peut les envoyer gérer leurs dossiers à l'administration, on peut les envoyer en autonomie en salle info, avancer leurs dossiers ou faire des recherches, etc. Tout ça pour dire que je n'ai rien contre les élèves venant de CLIS en segpa, mais pas dans n'importe quelle condition, qui risquerait de les mettre plus à mal qu'autre chose. J'espère avoir été plus claire
petitelaura Posté(e) 16 juin 2013 Auteur Posté(e) 16 juin 2013 mais dans mon département je ne peux pas demander 6è ordinaire! lors de l'ess avec les services de soin on ne peut pas dire cela ils sont en situation de handicap, le bilan psy appui la segpa... on est dans l'impasse vraiment! eux que j'envoie en segpa savent lire et comprendre, tout ce qui est étude de la langue est difficile.... ils ont un niveau ce2 j'essaie franchement de faire au mieux pour eux, mais entre ce qu'on veut et ce qu'on peut malheureusement que vaut il mieux dire ulis alors qu'il est limite segpa, le garder un an de plus en clis car pas de place et au bout d'un an aller en ulis qui ne débouche sur pas grand chose non plus ou tenter la segpa qu'il soit au collège avec des gamins de son âge ou presque pour ces enfants c'est le monde a l'envers, on raisonne au "moins pire"
sagebooker Posté(e) 17 juin 2013 Posté(e) 17 juin 2013 et pareil du coup pour les élèves en difficulté qui ne trouvent plus de place en segpa... l'enseignante référente, la première année, disait toujours "je préfère placer un de mes CLIS en segpa où il est encore "protégé", un segpa se débrouillera toujours mieux en ordinaire qu'un CLIS", résultat, la cata pour tous... rhalala Je ne pense pas qu'ici non plus, on puisse les faire passer en 6e, ce sont toujours soit des refus d'IME par les parents, et l'enfant ne relevant pas d'ULIS, il se retrouve en 6e ordinaire, soit des manques de place partout, et un âge trop limite pour la CLIS, mais ce n'est pas non plus si fréquent, cette arrivée en 6e...
Liebe Posté(e) 19 juin 2013 Posté(e) 19 juin 2013 Je suis sidérée par ce que je lis. Comme l'a dit Laura, j'ai commencé l'année à 14, finalement 13 car un élève a été placé en urgence. Une CLIS ouvre près de chez moi donc 5 départs pour là-bas (c'est leur secteur), 2 départs en ULIS et un déménagement. Et pourtant mon enseignant référent m'a dit que j'aurai entre 12 et 14 élèves (les listes ne sont malheureusement pas encore sorties) Cette année j'ai 2 elèves qui relèvent de l'IME qui est totalement bouché et 2 de l'hôpital de jour mais le plus proche est à une heure de route donc on oublie. Chez nous, les élèves de CLIS vont en ULIS ou IME la SEGPA est très très rare, on nous demande unbon niveau CE2. L'an prochain, j'aurai une élève sortante donc qui devra aller en ULIS sauf qu'elle a une notification en IME (mais pas de place avant 2-3 ans) et je ne la vois vraiment pas en ULIS...
petitelaura Posté(e) 19 juin 2013 Auteur Posté(e) 19 juin 2013 pfff je viens d'apprendre que je récupère la liste d'attente de la clis a 25 km de la mienne qui n'a que 2 départs et 10 demandes... ca s'ajoute a la mienne et en modifie l'ordre en fonction de l'âge.... sur ce on m'a aussi annoncé a 12 jours des vacances que les avs co AED en clis sont supprimé a la rentrée a profit de CUI!!!!!! j'en peux plus, on est pas entendu, pas concerté... nous ne sommes que des pantins qui sont dictés par des personnes ne connaissant rien de rien au terrain!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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