HappyPomme Posté(e) 27 février 2014 Posté(e) 27 février 2014 Bonjour, En P4, je vais travailler en littérature "la villa d'en face" donc le genre policier. J'aimerais travailler sur ce texte (compréhension) et sur le genre policier en général mais j'ai du mal à savoir comment articuler tout ça. J'ai trois créneaux de lecture (entre 30 et 45 min selon les séances) + 1 de production d'écrit par semaine. Est-ce que je travaille "la villa d'en face" d'abord et ensuite, on met ça en perspective avec le genre policier ou est-ce que je mène tout en parallèle (mais dans ce cas, comment ?) ? Tu peux lire le texte, travailler dessus (oral et écrit) et mettre en avant les caractéristiques du genre policier au fur et à mesure. Je n'ai pas travaillé la villa d'en face avec des CE2 mais avec un autre policier ils avaient une carte d'enquête à compléter au fil de la lecture : relever les indices, faire des hypothèses, etc, un peu à la cluedo en fait! La carte d'enquête ressemblait à quoi ? Chapitre 1 ; qui sont les personnages ? Que savons-nous ? Que pouvons-nous en déduire ? Idem pour chaque chapitre ? Ils savaient dès le départ qu'il s'agissait d'un roman policier ? Exemple ici, le rapport d'enquêteur : http://leremuemeningesdelise.eklablog.com/les-enquetes-policieres-au-cycle-3-a26644983
Chamallow44 Posté(e) 27 février 2014 Posté(e) 27 février 2014 Je ne la retrouve pas... Je chercherai pendant les vacances si je peux remettre la main dessus! J'avais des CE1, je crois que les mots "roman policier" étaient écrit sur le livre (Le détective Malinou), mais surtout ils comprennent vite. Pour la carte, en gros, on ne notait pas le numéro de chapitre, on relevait les indices et les événements importants : l'arrivée de la cliente chez le détective, le nom de cette cliente, celui du détective chargée de l'enquête, le nom de la victime, sa description physique (on complétait au fur et à mesure de la lecture), les indices (cage renversée, poils de chat, ...). Après je n'ai pas fait relevé les caractéristiques du genre, en CE1, je trouve ça tôt. C'est plutôt intuitif! A la fin du roman un nouvel animal disparaît, ils ont inventé l'enquête et c'est surtout là qu'on a bien rappelé qu'il fallait une victime, un criminel, etc.
HappyPomme Posté(e) 27 février 2014 Posté(e) 27 février 2014 D'accord merci. C'est un peu ce que je pensais faire. Je pensais à une grande affiche collective où on noterait les personnages en présence, ce qu'on savait d'eux, les indices, les événements marquants... Et qu'on reprendrait à chaque chapitre pour la compléter. Avec à côté, un travail de compréhension sur le texte.
HappyPomme Posté(e) 12 mars 2014 Posté(e) 12 mars 2014 L'attitude d'un élève m'interroge. Je débute, je manque de repères là, je crois. Il a redoublé son CE1, là maintenant il est dans ma classe en CE2. J'ai l'impression qu'il n'apprend pas ses leçons, qu'en classe il s'en fiche complètement (enfin, pas toujours). Mais souvent, il fait la moue, impossible de lui parler sans qu'il ne s'énerve. Il peut être insolent avec moi et blessant avec ses camarades (qui ne comprennent pas non plus son attitude en classe...). Il a besoin d'aide. Et j'ai l'impression que parfois, il vient la chercher cette aide... pour mieux s'en détourner et se fermer dès que j'essaye. Il veut de l'aide tout en la refusant finalement. Il en devient agressif. J'ai déjà essayé de parler avec lui : il se ferme complètement. Je me suis déjà fâchée aussi : ça le calme niveau insolence mais ça ne change pas grand chose à son travail. J'ai essayé de l'aider pendant des entrainements/évaluations : il se ferme, boude et se bloque. Bref, j'ai du mal à lier contact avec lui. Donc pour l'aider, dur dur... Comme si je marchais sur un fil en recherche d'équilibre pour éviter ses réactions non productives. Je suis un peu perdue là...
--anonyme-- Posté(e) 13 mars 2014 Posté(e) 13 mars 2014 As-tu déjà rencontré les parents ? En as-tu parlé au psy scolaire ? Que dit son ancienne maitresse de CE1 ?
Tinychris Posté(e) 13 mars 2014 Posté(e) 13 mars 2014 Pomme, j'ai eu l'an dernier un élève avec le même comportement. A bout de force et d'idées j'ai appelé à l'aide la psy scolaire, elle soupçonne une dépression. J'aurais dû commencer par là... Il y a des choses qui sont au delà de nos compétences et de nos possibilités. Demande au plus vite de l'aide autour de toi (réseau si tu as la chance d'en avoir, rencontrer les parents, voir si eux-mêmes ont ces soucis). Pour rire un peu :
HappyPomme Posté(e) 13 mars 2014 Posté(e) 13 mars 2014 Merci de vos réponses. Alors les collègues me disent qu'il ne se comporte pas toujours comme ça. La collègue qui l'avait l'année dernière avait cependant parfois du mal à le comprendre également.Au niveau des parents, on ne voit jamais le père. Quant à la mère, j'ai déjà essayé de lui parler mais les parents n'étant pas français, je crois bien qu'elle n'a pas dû comprendre grand chose de ce que je lui racontais... (le mieux que j'ai eu pratiquement comme réaction, c'est un hochement de tête, mais pas de mot articulé). Aujourd'hui, j'ai dû me fâcher sévère dès 9h. Au final, il s'est bien comporté le reste de la journée. En fin de matinée, je lui ai dit qu'il devait se faire confiance à l'école, qu'il avait des connaissances... Et en fin d'après-midi, un petit miracle ! En anglais, on a fait un jeu de bataille navale pour travailler les nombres et l'alphabet. J'ai joué avec un des élèves parce qu'il était tout seul (après être passée dans les rangs vérifier que les élèves parlaient bien en anglais, of course). Quand les premières parties ont été finies, les élèves ont joué avec un autre camarade. Et là, mon terrible est venu me voir et m'a demandé si je voulais bien jouer avec lui. Youhou !! (et en plus, j'ai gagné et il ne l'a même pas mal pris ^^). Bref, son humeur est fluctuante, ses envies de se mettre au travail aussi. Pas facile à gérer tout ça... Je n'avais pas pensé à la psy sco, je vais y réfléchir.
HappyPomme Posté(e) 15 mars 2014 Posté(e) 15 mars 2014 J'en ai parlé à mon directeur. On va voir ce qu'on va faire, mais il avait l'air de dire que la psysco, ça pourrait être un début oui (et puis sinon, évoquer son cas en conseil des maitres/cycle pour voir comment l'aider au mieux et le diriger vers ce qui lui conviendra le mieux).
loumaro Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Tu n'as pas ses coordonnées? Ici et vu le nombre de cas que j'ai eu les dernières années, j'ai le mail de la psy dans mes contacts depuis un moment. En cas de doute (et ton "cas" en serait certainement un), je fais un petit topo, je l'envoie à la psy (copie au reste du réseau d'aide + demande d'aide au RASED (formulaire type officiel), même si aucune aide réelle disponible (manque total de personnes et de temps)). A la psy ensuite de donner son avis sur les suites éventuelles à donner...(et je suis couverte, on ne pourra me dire que je n'ai rien fait* ni surtout que personne n'était au courant!!!) *précaution toute récente... A la base je veux surtout aider l'enfant, mais comme il m'est arrivé de me voir "reprocher" certaines aides apportées (comme étant non adaptées ou insuffisantes ou...) je finis presque par ne plus prendre d'initiative toute seule.
HappyPomme Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Beh justement, j'ai du mal à l'aider. J'avoue que je ne suis pas totalement au point sur la différenciation. Parce que bon, mon précoce qui déteste écrire ok : je lui simplifie la tâche niveau écriture pour qu'il fasse malgré tout les exos demandés (ou on passe un contrat, il se met au défi d'écrire tant de lignes de la poésie ou de la leçon et je lui donne le reste en photocopie). Bref, je gère. Mon autre redoublant qui aurait un énorme besoin d'orthophonie mais que toutes ses enseignantes de CP; CE1, CE1 bis et moi-même nous sommes cassées les dents auprès des parents pour qu'ils réagissent, en EDL je m'adapte aussi : notamment pour les dictées quotidiennes où il a une dictée à trous pour lui éviter d'avoir à tout écrire et limiter les risques de découpage des mots malheureux ( ex : des sai les ves. Comprendre "des élèves"... véridique). En production d'écrit, idem, je lui en demande moins (et c'est déjà quasi indéchiffrable). Mais le bonhomme dont je parle plus haut, je ne sais pas comment l'aider. Surtout que je pense qu'il n'a pas tant de difficultés que ça. Il en a en math, certes. Pas pour tout, d'ailleurs, il y a des choses qu'il comprend bien (en tout cas, à l'ardoise. Passer au cahier du jour et ça ne va plus). Dans les autres matières, ça va. Je vois surtout soit un sacré manque de confiance en lui et ses capacités, soit une démotivation assez frappante, soit un mélange des deux. Le tout donnant donc lieu à une agressivité latente. Mais comme déjà dit, ça dépend vraiment des moments, il peut être très bien aussi à un moment donné et très agressif l'heure d'après (et encore, parfois il suffit de bien moins de temps).
boubiz Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Vu ce que tu dis, il y a sûr et certain un problème d'un point de vue de son sentiment de compétence: il réussit sur l'ardoise --> l'ardoise ne laisse pas de trace, si il se trompe, cela ne restera pas il ne réussit pas sur cahier --> ça laisse une trace et attend un jugement de ta part. Même si le jugement est fait sur le travail,il peut le prendre pour lui du fait d'un manque de confiance en soi. Le tout combiné certainement à d'autres problèmes, il développe une agressivité. Si le problème vient de là, tu peux peut être travailler sur l'estime de soi: - en parlant des intelligences multiples et en lui faisant faire le test - en faisant des exercices de théâtre - en le mettant en valeur en tant que tuteur sur ses points forts. Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit: il faut que vous en parliez en équipe et l'intervention de la psy serait judicieuse pour être sûr de ne pas passer à côté d'un souci plus profond encore.
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