assistante sociale

[Tinsel]

Bonsoir

J'ai reçu le coup de téléphone de l'assistante sociale de secteur qui a reçu un signalement anonyme sur une famille de mon école. Elle a téléphoné à la maman qui refuse de la rencontrer prétextant qu'elle déménageait aujourd'hui (en fait elle partira courant juillet), mais la mère a accepté que l'assistante sociale rencontre les maîtresses.

Bref nous avons RDV demain à 16h30 avec l'assistante sociale.

Je n'ai jamais été dans cette situation. Avez vous des conseils, de choses à dire ou pas.

C'est effectivement une maman qui a besoin d'aide, elle nous l'a souvent dit, nous lui avons donné les infos nécessaires pour se faire aider, avoir un éducateur... mais elle n'a rien fait. Là l'assistante sociale compte quand même ouvrir le dossier et le transmettre ensuite à la collègue de leur nouveau lieu de résidence.

Je précise que les enfants sont gentils à l'école, mais infectes avec leur mère. Si on ne parle que du comportement en classe, on n'a rien à dire...

[Tinsel]

Ah non bien sûr, je n'aurais pas pensé à raconter des choses qu'on m'a dites. Mais par exemple est-ce que je peux me permettre de dire que les gamins trainent seuls sur la place du village jusqu'à 22h en semaine? Ou que la maman m'a dit qu'ils tapaient dans les murs et s'échapaient par la fenêtre quand elle refuse une sortie?

[biscottinne]

Le conseil que l'on m'a déjà donné (et confirmé par mon IEN) : ne jamais répondre à un enquêteur social, avocat ou autre... Suite à un signalement, je ne sais pas, ça dépend du type de procédure j'imagine (il y a des situations où l'on n'a pas le droit de ne pas répondre).

Appelle ton IEN et/ou l'assistante sociale de l'IA, il te diront quelle attitude avoir, tu dois te faire "chapeauter" et par ta hiérarchie. Ne rien faire sans leur feu vert... Si tu penses que les enfants sont en danger, peux être que tu rédiges ton propre signalement par le biais le l'EN?

Bon courage

[Tinsel]

Non je n'ai pas fait de signalement, c'est un choix.

Pas bête d'appeler l'inspection en effet, maintenant que tu le dis c'est vrai qu'on ne doit répondre qu'aux juges, pas aux autres!!

[la maîtresse des petits]

De toutes les façons, il ne se passera rien! Je suis désabusée par toutes ces pseudo-interventants.

On est réellement désarmés: si la maman ne coopère pas, rien ne se passera. Elle n'a déjà pas le temps de recevoir l'assistance sociale, ça commence mal.

Courage.

Tu peux dire que la situation t'inquiète mais n'en dit pas trop: des faits précis.

[Goëllette]

Quand j'étais directrice, je rencontrais régulièrement l'assistante sociale du secteur, et on faisait le tour des élèves suivis. Et c'est elle qui relayait aux différents éducateurs !

Que du factuel, que du bienveillant, pour aider, sauf que pour les familles qui essaient de nous tromper, le fait que les différents partenaires se rencontrent est primordial !

Par contre, il ne faut JAMAIS donner d'informations confidentielles au téléphone, surtout quand ce n'est pas nous qui appelons.

[Didoudidoula]

Quand j'étais directrice, je rencontrais régulièrement l'assistante sociale du secteur, et on faisait le tour des élèves suivis. Et c'est elle qui relayait aux différents éducateurs !

Que du factuel, que du bienveillant, pour aider, sauf que pour les familles qui essaient de nous tromper, le fait que les différents partenaires se rencontrent est primordial !

Par contre, il ne faut JAMAIS donner d'informations confidentielles au téléphone, surtout quand ce n'est pas nous qui appelons.

Je plussoie

Et cette année, quand j'ai du faire un double signalement, elle m'a bien soutenue et aidée par la suite.

[enzof]

Pour moi dans la même situation (recherche d'informations suite à un signalement), j'ai eu une assistante sociale au téléphone. Un avertissement: sache que tout ce que tu dis sera noté et lu aux parents. Elle ne m'avait pas prévenue et j'ai vu le père débarquer dans mon bureau pour demander des explications. Je lui avais parlé comme à une collègue, de mes inquiétudes, de certaines choses qui m'interpelaient. Quand je l'ai rappelée ensuite pour lui dire ma surprise, elle m'a répondu que c'était la marche à suivre, que tout ce qu'ils avaient pu avoir comme renseignements était lu aux parents. Cela m'a servi de leçon, et maintenant je ne dis que les faits, qui se passent à l'école.

[dada]

Il y a deux types d'enquêtes sociales suite à des signalements, celle faite par l'ASE et celle faite à la demande de la justice.

Dans les deux cas se contenter de donner les faits ( si tu as vu les enfants dans le village à 22h c'est un fait que TU as vu) .

[Tinsel]

Bien... J'espère qu'elle posera des questions et que je pourrai me contenter d'y répondre... Je me serais bien vu lui parler comme à une collègue, dans le but d'aider cette famille (qui ne risque pas grand chose, ils ont besoin d'aide mais pas de placer les enfants, il n'y a pas de violences par exemple).

Nous sommes une école de 2 classes, ma collègue et moi avons chacun un frère dans notre classe. Faut-il que ma collègue soit présente en tant que maîtresse ou est-ce qu'il faut juste la directrice?

[Polythene Pam]

Les faits, seulement les faits, il faut rester neutre. Le piege, c'est si on te demande ton ressenti... ce qui induit une opinion.... et là, il faut faire une pirouette et continuer a ne s'en tenir qu'aux faits. Les travailleurs sociaux, c'est moi qui les sollicite de temps a autre, et puis lorsque j'organise une équipe éducative, je demande toujours si la famille est suivie par une AS. Dans le cas d'une AMEO, donc a la demande d'un juge pour enfant, un éducateur PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) peut être amené a venir a l'école pour obtenir des compléments d'infos.

Les infos doivent rester neutres et concises, et ce n'est pas que la directrice qui répond : si 3 enfants sont concernés, les 3 enseignants peuvent apporter des témoignages importants.

[azerty]

Pour moi dans la même situation (recherche d'informations suite à un signalement), j'ai eu une assistante sociale au téléphone. Un avertissement: sache que tout ce que tu dis sera noté et lu aux parents. Elle ne m'avait pas prévenue et j'ai vu le père débarquer dans mon bureau pour demander des explications. Je lui avais parlé comme à une collègue, de mes inquiétudes, de certaines choses qui m'interpelaient. Quand je l'ai rappelée ensuite pour lui dire ma surprise, elle m'a répondu que c'était la marche à suivre, que tout ce qu'ils avaient pu avoir comme renseignements était lu aux parents. Cela m'a servi de leçon, et maintenant je ne dis que les faits, qui se passent à l'école.

Idem, après avoir échangé avec l'assistante sociale à propos d'un de mes éleves, je me suis permise de la recontacter plusieurs semaines plus tard pour reparler de l'enfant. En effet, celui-ci , dés qu'il voyait son père arriver le soir pour le chercher, disait haut et fort qu'il ne voulait pas rentrer avec son père " oh non pas lui! " au bout de plusieurs fois ça m'a inquiété ( l'enfant était en attente de placement) je voulais donc savoir où ça en était car le comportement de mon élève empirait.

Le lundi qui suit, le père vient me parler et me demande pourquoi j'ai appelé l'AS plutôt que de lui dire à lui que son fils ne voulait pas rentrer avec lui. Merci l'AS !! Surtout vu la baraque !! Ma collègue , qui était à côté, a cru que j'allais m'en prendre une tellement il est arrivé sur moi sans ménagement.