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Posté(e)

J'aurais aimé répondre à ton questionnaire, mais la 2e question pose déjà problème... On ne peut mettre qu'un seul niveau, pourtant beaucoup de PE ont 2 voire 3 niveaux... ;)

Posté(e)

Gigi, je te remercie pour cette remarque pertinente, j'ai fait la modification nécessaire et renouvelé le lien.

Posté(e)

C'est fait. Aurons-nous un retour ?

Posté(e)

Jolimie, je te remercie pour ton message. Je ferai une synthèse et je donnerai mes conclusions du mémoire.

  • 2 semaines plus tard...
  • 3 mois plus tard...
Posté(e)

Bonjour à tous,

Tout d'abord, je souhaite renouveler mes remerciements les plus chaleureux à tous mes collègues qui ont répondu à mon questionnaire dans le cadre de mon mémoire : "L'usage du film historique en histoire en cycle 3 : une aide à la création d'images mentales?".

Je vous fais part de mes conclusions :

Les recherches et les travaux menés lors de ce mémoire m’ont permis de répondre à certaines de mes interrogations quant à l’utilisation restreinte du film de fiction en histoire par les enseignants.

En effet, le lien entre le cinéma et l’histoire a été longtemps malmené par la communauté scientifique, ne reconnaissant pas l’intérêt de l’image comme source historique à part entière. Il a fallu attendre les années 90 pour que ce médium soit définitivement reconnu et que les historiens ainsi que les enseignants commencent à se l’approprier. Pourtant, à ce jour, j’ai pu constaté que peu d’enseignants utilise l’image animée dans leur séquence d’apprentissage en histoire.

Pour de multiples raisons, le film de fiction est encore considéré comme un support inférieur à un document écrit ou iconographique. Le film est un objet d’étude dont il est difficile de comprendre toutes les subtilités et les richesses, faute de méthodologie claire pour apprendre à décrypter son contenu. L’usage du film demande également aux professeurs, un travail conséquent de préparation, tant dans le visionnage que dans la construction de la séquence et du questionnement destiné aux élèves. De même que les corps enseignant est très régulièrement confronté à des contraintes matérielles et juridiques, au sein des établissements, décourageant ainsi toute initiative (temps restreint, absence de matériel adapté, achat des supports). Par ailleurs, l’image au même titre qu’un texte de lecture, demande une méthodologie et un apprentissage particulier en soi. Culturellement, en France, l’écrit prend une place considérable dans les apprentissages des élèves. Ainsi l’apprentissage de la lecture d’images est fortement réduite voire quasi-inexistante. Or, enseigner avec l’image animée, demande une formation solide de la part des enseignants et des élèves. Elle ne devrait pas se réduire uniquement à l’enseignement de l’histoire des arts, dont le volume horaire est restreint, voire pas dispensé. Mais l’usage de l’image animée devrait s’inscrire de manière transversale dans toute les disciplines et être enseignée au même titre que la lecture des textes. Contemporains d’une société de l’image, l’imaginaire collectif pense que tous, nous pouvons comprendre, lire et interpréter les images dont on est abreuvé au quotidien. Constat qui se révèle totalement faux. L’image demande du temps, du recul, de l’analyse afin de pouvoir la critiquer et en saisir les tenants et les aboutissants.

Quel est alors l’intérêt d’utiliser le film de fiction en histoire dans le cadre d’une séquence d’apprentissage ? Trop longtemps, l’histoire a été enseignée de manière transmissive, le professeur déversait une somme de connaissances et de dates indigestes pour n’importe quel apprenant. L’élève éprouvait des difficultés de compréhension dans l’enchaînement des événements de leurs causes et de leurs conséquences ainsi que dans l’acquisition des repères spatio-temporels. La didactique de l’histoire a ensuite évolué en proposant des corpus documentaires, composés de sources écrites ou iconographiques, qui ne sont pas toujours exploitables et à la portée de l’élève. Bien qu’il y ait eu des progrès dans la problématisation des questions que soulevait la période étudiée, l’apprenant demeure toujours dans des difficultés de compréhension et de représentation des événements.

C’est pourquoi, j’ai souhaité utiliser le film de fiction avec les élèves afin de leur proposer une autre alternative dans l’enseignement de l’histoire et les aider à dépasser les obstacles liés à la discipline. J’ai tout de suite perçu un grand intérêt pour le sujet débattu et cela a développé une certaine curiosité et un plaisir lors des différentes séances. De la même manière que les élèves manifestent des difficultés de compréhension en lecture, ces mêmes difficultés se répètent dans d’autres champs disciplinaires. Alors j’avais engagé un travail sur les images mentales dans la compréhension des textes et je souhaitais l’appliquer en histoire à l’aide du film de fiction.

L’expérience que j’ai pu mené avec les deux classes de CM2, a mis en évidence de bien meilleurs résultats dans la restitution des connaissances lorsqu’un travail sur l’imagerie mentale était engagé à l’aide d’un film. En effet, l’imagerie mentale s’inscrit dans un processus et une mise en projet de l’élève dans ses apprentissages améliorant la perception, la compréhension et la mémorisation de l’objet étudié. Toutefois, je n’ai qu’un début d’explication des opérations engagées dans le processus d’apprentissage en utilisant l’imagerie mentale en histoire à partir d’images animées.

Avec le recul et la réflexion, je n’envisagerai plus de la même manière la construction de mes séquences d’histoire avec un film. Bien en amont, il serait nécessaire de consacrer du temps à la formation à la lecture d’images et à l’acquisition du vocabulaire propre au cinéma. Je ferai une diffusion fractionnée du film en choisissant les séquences les plus marquantes et n’excédant pas plus de 10 minutes. La concentration des élèves ne peut pas aller au-delà de ce temps, sinon il s’installe une certaine lassitude et une perte importante d’informations. De même que je ne changerai les modalités d’exploitation du film par rapport aux documents. Je prendrai l’option du visionnage et de l’interrogation immédiate de la source historique amenant vers le débat. Enfin, la trace écrite ne sera plus proposée par moi-même mais j’inviterai les élèves à la construire à partir des connaissances nouvellement découvertes et acquises.

Pour conclure, il serait intéressant d’utiliser le film de fiction, d’archive ou documentaire au-delà du champ disciplinaire de l’histoire et de l’appliquer aux sciences, à la littérature, à la géographie etc. Ainsi il pourrait être vérifié si l’image animée est un médium qui correspond strictement à l’histoire ou quelles seraient les problématiques propres aux autres disciplines avec l’usage du film, de même que les effets sur les processus d’apprentissage des élèves.

La soutenance s'est bien déroulé et j'ai obtenu 14/20, un travail qualifié "d'ambitieux".

Je demeure à votre disposition pour toutes vos questions et demandes de conseils.

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