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Evaluations diagnostiques moyenne section


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Bonjour,

Je vais avoir des moyennes sections pour la première fois à la rentrée et je me tourne vers vous pour savoir quelles évaluations diagnostiques vous prévoyez?

En langage j'imagine que ce sont à partir d'échanges informels (notamment lorsqu'on fait connaissance avec chaque enfant) surtout en début d'année, mais j'aimerais bien avoir quand même un cadre, une grille d'items par exemple!

Ensuite en numération je pensais vérifier leur connaissance des nombres de 1 à 3 car ma programmation prévoit un travail sur les nombres de 1 à 4 en période 1.

Je voudrais pouvoir avoir un regard à ce niveau-là mais je ne sais pas trop quels outils utiliser.

Merci d'avance pour votre aide!

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Notre collègue Moustache a conseillé sur un autre sujet un excellent livre sur l'évaluation en maternelle. Ce livre s'intitule : Maternelles sous contôle, les dangers d'une évaluation précoce. Il est édité chez Syros ( http://www.cahiers-pedagogiques.com/Maternelles-sous-controle-les-dangers-d-une-evaluation-precoce ou encore http://www.priceminister.com/offer/buy/528342/Sauvage-Odile-Maternelles-Sous-Controle-Les-Dangers-D-une-Evaluation-Precoce-Livre.html ).

Je suis en train de le lire. Quel dommage que la publicité concernant cet ouvrage n'ait pas été plus importante à la date de sa parution !

Ses auteurs, A. Sauvage et O. Sauvage-Déprez, avaient tout compris, dès le début de cette vague "évaluationniste"... J'en conseille la lecture à tous nos collègues qui se sentent un peu déstabilisés à l'idée de mettre en place, chez des élèves si jeunes, une pratique pédagogique basée sur le contrôle de compétences hiérarichisées en fonction de celles qui seront réclamées en élémentaire (lecture, écriture, comptage) et de compétences relevant du modelage du comportement de l'enfant en fonction d'une norme "scolaire" là aussi calquée sur celle d'usage en élémentaire et secondaire (compétence vérifiée lors d'un contrôle écrit sur table déconnecté de la vie de la classe).

Elles montrent comment cette évaluation permanente risque de "tuer" la nécessaire adaptation de la conduite de la classe aux enfants et comment l'observation bienveillante et constante des enfants en train d'apprendre et de progresser par eux-mêmes risque d'être abandonnée (l'ouvrage date de 1997) au profit d'une organisation rigoureuse organisée selon une progression unique à laquelle les enfants sont tenus de s'adapter au risque d'être sinon catégorisés comme "en échec scolaire" et traités alors comme des individus à rééduquer dont on différencierait de l'extérieur le parcours.

Leur analyse n'a été hélas pas écoutée et nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants pour ma part subissent tous ou presque ce contrôle de leurs acquis à dates fixes et le bachotage qui accompagne ce type de pédagogie.

Excusez-moi pour ce "coup de gu**le" matinal. J'essaierai d'être plus consensuel une prochaine fois. Qu'un modérateur supprime mon message si tout le monde s'accorde à le trouver trop virulent.

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Je comprend tout à fait votre point de vue. En tant que maman et enseignante (future enseignante, je prend mon poste en septembre), je pense que l'évaluation en maternelle est un sujet délicat. Je revois la maîtresse de mon fils en petite section me montrer ce gros point rouge sur le cahier d'éval en me disant que mon fils refusait de chanter "vous vous rendez compte, on la chante depuis le début de l'année et il ne la connaît pas!"... au final, mon fils m'a simplement dit "maman, je l'aime pas cette chanson, elle m'ennerve"... Travailler avec des maternelles c'est aussi travailler avec des enfants qui ne sont pas encore élève et la part d'affect est très importante.

Toutefois quand on arrive comme lauraline (et moi!) dans une classe qu'on ne connaît pas il me semble que cette evaluation diagnostique est nécessaire justement pour permettre de s'adapter au mieux aux enfants. Les évaluations diagnostiques ne demandent pas les mêmes éxigences que des évluations "normales". Il s'agit juste de mettre l'enfant dans une situation et voir comment il réagit. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, ça peut juste être une observation de leur comportement. Mais nous allons les mettre par la suite dans des situations d'apprentissage, mettre un gamin dans une situation qu'il ne pourra pas maîtriser serait le mettre en échec, mettre un gamin dans une situation trop "facile" ferait qu'il s'ennuierait, dans les 2 cas, leur vision de l'école en patirait. La difficulté en mater c'est de gérer les différences et le premier point c'est de connaître ces différences pour que NOUS nous adaptions.
:)

Lauraline, j'ai trouvé plusieurs sites, je ne suis pas sur mon ordi, je te les posterai dans l'aprem.

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http://tice33.ac-bordeaux.fr/ecolien/0331457e/RessourcesP%C3%A9dagogiques/AidePersonnalis%C3%A9e/Evaluationdiagnostique/tabid/5210/language/fr-FR/Default.aspx

sur ce site il n'y a pas tout de bon, déjà je pense que le travail sur fiche est à banir pour ce type d'éval. Après toi, tu fais comme tu veux! :)

http://www.ac-nice.fr/ia83/images/fichiers/maternelle/evaluations_ms.pdf

voilà!

pour ma part j'évaluerai le langage surtout et un peu les maths. Mais tout dans des activités et je proposerai plusieurs activités pour une même compétence. L'observation "de loin" peut aussi être intéressante!

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:D:D

Les évaluations diagnostiques, si elles restent raisonnables, ne sont pas négligeables et nous permettent de situer rapidement les enfants que nous ne connaissons pas en début d'année.

Là il n'est pas question de passer les enfants à la coupe réglementaire pour les transformer en pourcentages et autres numéros standardisés !!!

Quelques petites choses en signature;

MCD

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Juste une ou deux précisions... c'est la Souris (merci à elle) qui m'a fait découvrir le livre dont il est question plus haut.

J'ai eu l'occasion de l'exprimer à plusieurs reprises, je n'ai rien contre, bien au contraire, des évaluations diagnostiques qui permettent comme le rappelle encore la Souris, d'orienter le travail, de voir sur quel(s) domaine(s) on va mettre un peu plus l'accent par rapport à tel autre qui semble poser moins de soucis.

Tout en ayant en tête les particularismes de chacun, auxquels il faudra sans doute répondre.

Ce qui pose problème à bon nombre d'entre nous, même si c'est moins flagrant aujourd'hui, ce sont les évaluations qui ne servent qu'à stigmatiser les enfants (je schématise à outrance, car le sujet à été débattu maintes fois), les plus anciens se souviendront des tentatives passées sur les "fichage des mômes" et autres projets "gamin" qui nous semblaient, et personnellement me semble toujours à des lieux de l'idée que je me fais de l'école maternelle.

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Je ne m'attendais pas à une réponse aussi orientée et virulente en effet, mais j'entends tout à fait que ce sont sûrement les dérives observées qui vous font prendre position de la sorte.

Ayant eu une CLIS un an, puis des enfants de CP très très hétérogènes en milieu difficile, il va de soi que mon regard sera bienveillant, d'ailleurs j'ai aussi demandé un poste en mater parce qu'il me semble qu'il est plus facile de considérer l'élève ET l'enfant...(je peux me tromper, l'avenir me le dira)

Mais quand je parlais d'outils je parlais de critères permettant de guider mon observation (par exemple en langage, dans les échanges individuels, à quoi dois-je être vigilante, qu'est-ce qui doit m'interpeller etc).

A bon entendeur :blush:

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Peut-être naïf, mais je ne vois que passion dans cette discussion, point de virulence ;)

Pour compléter de manière plus pragmatique mon propos, en tout début d'année de MS, je fais ce genre d'évaluation :

http://jt44.free.fr/abc/dessine-bonhomme.pdf

les items en sont assez bateaux, mais la relation "duelle" avec l'enfant m'apporte bien d'autres infos que le résultat factuel de la fiche.

Y compris au niveau du langage.

Par ailleurs, pour "coller" au livret d'évaluation que l'équipe a mis en place, je me suis fait quelques docs. Utilisés surtout en fin d'année pour me faciliter le remplissage des fameux livrets, il m'arrive aussi de les utiliser à n'importe quel moment en cas de doute, ou si je veux affiner ma perception d'un enfant. (à demander par mail)

Concernant le langage, je m'appuie volontiers sur les grilles établies par Boisseau, sans forcément essayer de les remplir pour chaque enfant, elles sont un guide fort intéressant.

On les trouve assez facilement sur le net, dans son ouvrage "enseigner la langue orale", et éventuellement sur demande ;)

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Merci, le moustachu, la souris et papili

Grâce à vous, ce soir, je me sens un peu moins dinosaure! J'avoue, ces dernières années, je me suis souvent sentie en décalage avec mes collègues: multiplication des cahiers, primarisation des apprentissages, suppression des coins jeux, multiplication des fiches...

Bien sur qu'il faut faire le point sur les compétences de nos élèves, mais avec mesure.

Désolé si je continue le débat (et qu'à l'origine ce n'est pas le sujet!) mais tout ce dont tu fais mention, tu l'as constaté auprès de "jeunes" profs ou d'anciens? Pq je pense que le manque cruel de formation en maternelle y est pour beaucoup. En septembre j'ai une classe PS/MS avec pour formation 4H de CM et 2H de TD uniquement sur les GS... Avoir des gamins m'aident considérablement!

De plus, pas mal de mes futurs collègues sont contents d'être en mater car je cite "c'est facile et il n'y a pas de boulot à faire à la maison"... :scratch::ohmy: Peut etre que je m'y prend mal mais je prépare depuis un mois et je n'ai pas fini...

Bref, les coins jeux nous sont inconnus, les fiches sont des facilités, quant à la primarisation, on nous forme à penser comme ça en nous formant pour des élémentaires sans nous expliquer qu'en mater c'est "un autre monde". Il faut avoir des enfants ou avoir eu des contacts avec des gamins pour s'en rendre compte.

Je ne défend pas les profs qui arrivent avec 36 fiches et une programmation strict au jour par jour (non pq des fois il faut juste réfléchir un peu pour se rendre compte qu'enseigner à des CM et à des PS c'est "un poil" différent) mais pt etre que l'explication est là aussi...

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D'aussi loin que je me souvienne, la maternelle a toujours été la parente pauvre de la formation (sauf quelques exceptions).

La loi d'orientation de 89 qui fixait entre autres les cycles, n'a fait qu'empirer les choses, et dans le même temps (j'ai un doute sur la chronologie) les IEN maternelle et élémentaire ont fusionné. Nous avions souvent affaire à des IEN "primarisés" qui avait un peu de mal à saisir le vécu d'une classe de maternelle. Il y a eu des exceptions, je me souviens que lors de cette fusion d'IEN, nous avons conservé notre IEN de maternelle qui a eu aussi en charge l'élémentaire. Une énorme chance.

Il semblerait (je suis prudent, ce ne sont que des on-dits), que les nouveaux programmes qui devraient sortir en 2014 redonneraient à la GS toute sa place au sein de l'école maternelle et ici ou là on commence aussi à s'interroger de plus en plus sur cette course à l'évaluation qui bien souvent, n'a que des visées statistiques alors que ça pourrait être un outil formidable s'il était bien utilisé. Bref, des raisons quand même d'être optimiste.

Au sujet de tes nouveaux collègues, bof... l'herbe est toujours plus verte ailleurs, en général les avis changent quand on y a goûté ;)

Prends le temps de te reposer, il est important d'arriver en forme, préparer peut rassurer, mais en général, je parle pour moi, ça se déroule rarement comme je l'avais pensé. rarement une année identique, obligé de réajuster le tir en fonction de la classe, prendre le temps de se connaître...

Inconfortable peut-être, mais je n'échangerais pas ma place de maternelle ;)

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Cette fusion a bien eu lieu après 1989 mais de façon "perlée". Lorsqu'une IDEM (Inspectrice Départementale des Écoles Maternelles) partait à la retraite, elle n'était pas remplacée et les IDEN, devenus IEN, récupéraient les écoles maternelles de leur circonscription dans leur panier !

Il en a été de même pour les Conseillères Pédagogiques des Ecoles Maternelles qui ont disparu petit à petit, au fur et à mesure de leurs départs en retraite, et ont été parfois remplacés par les Conseillers Pédagogiques de "Primaire", comme on disait à l'époque (j'ai retrouvé le terme sous la plume de la directrice d'école maternelle qui a écrit le livre cité récemment), qui n'avaient jamais vu de petits, ni en classe, ni ailleurs !

Et en attendant, "ces dames" qui n'avaient plus vu de grands du CM2 depuis leurs années d'Ecole Normale parfois se retrouvaient à devoir conseiller de jeunes débutants sur l'apprentissage des fractions ou de la voie passive !

Ceci rappelé, je suis à nouveau d'accord avec notre collègue l'Ours en peluche. Une année scolaire ne se déroule jamais vraiment comme on l'avait prévue ! Ne préparez pas trop, prenez des forces et faites le plein de découvertes personnelles, vous aurez besoin de forme physique et d'insatiable curiosité pour réussir votre année de maternelle !

PS : J'avais entendu parler de 2015 pour les nouveaux programmes...

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