missmarpple Posté(e) 24 août 2013 Partager Posté(e) 24 août 2013 La rentrée approche à grands pas et ça y est le stress est de retour... Etant de nature stressée j'ai toujours appréhendé les rentrées en tant qu'élève et maintenant en tant qu'enseignante, c'est même pire maintenant que je suis la maîtresse... Dès qu'on approche la mi-août je panique à l'idée de ne pas être prête pour le jour J, j'ai du mal à dormir et bien sûr je me gâche la fin des vacances en me mettant une pression d'enfer... Et cette année, c'est encore pire. L'année dernière j'ai vécu ma pire année scolaire. J'ai eu dans ma classe un élève qui faisait des crises très violentes et souvent dirigées contre moi. A côté de ça, c'était un enfant très attachant et j'ai très mal vécu le fait de ne pas savoir l'aider, j'ai passé une bonne partie de l'année à me demander ce que j'avais fait/pas fait pour en arriver là, je me suis battue contre lui, contre moi sans arrêt. J'étais (je suis?) dans une culpabilité permanente vis à vis de moi, de lui, des autres élèves, des collègues... Je me suis mise à faire des crises d'angoisse, à venir à l'école avec une boule au ventre, je ne dormais plus et ne mangeais plus. Je me suis renseignée sur les modalités de démission tellement j'étais à bout... 4 de mes collègues m'ont énormément aidée toute l'année, elles ont toujours été là pour me soulager dans les jours les plus difficiles. 2 accidents de travail et 3 semaines d'arrêt plus tard, cette année interminable a fini par se terminer. Le soulagement! J'ai la chance de travailler dans une école loin d'être parfaite, mais que j'aime; avec des loulous souvent en grande difficulté, pas forcément faciles mais pas plus durs qu'ailleurs, qui s'émerveillent d'un rien; des parents pas toujours très présents ni agréables mais certains ont été de belles rencontres. Et surtout, j'ai quelques collègues en or! Avec tout ça, je devrais retourner travailler avec le sourire mais non. Il faut bien y aller dans quelques jours et rien que d'y penser je panique. Je sens cette grosse boule au ventre revenir quand j'essaye de commencer à préparer. J'ai recommencé à faire des cauchemars sur l'école. J'ai envie de faire plein de choses dans ma classe mais je n'arrive pas à m'y projeter autrement que dans l'échec comme l'année dernière. J'angoisse à l'idée de revivre une autre année comme celle là. Je sais bien que la situation est ridicule et que chaque année est différente mais je n'arrive pas à me raisonner. Je ne sais pas trop ce que je viens chercher ici mais peut être que des stressés de la rentrée pourront me dire comment ils font pour gérer. Merci. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
abcdefghij Posté(e) 24 août 2013 Partager Posté(e) 24 août 2013 Tcheck, Missmarple ! Je flippe cette année comme jamais, et je ne sais même pas pourquoi... Car je sais que je serai prête le jour J. C'est ma huitième année en ce2, alors je ne vois pas pourquoi je foirerais d'un seul coup. Sauf peut-être à vouloir trop mettre de trucs en place qui ne me correspondraient pas... Ceci dit, l'angoisse est incontrôlable. Je suis mal placée sans doute pour te donner un conseil, mais, le mieux, c'est de préparer à fond ta première journée, et de t'accorder encore quelques jours, ou demi journées de vacances, à faire des trucs qui n'ont rien à voir avec l'école. Et une fois dedans, ça va aller. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Sophely1 Posté(e) 24 août 2013 Partager Posté(e) 24 août 2013 Je comprends tes angoisses, j'en partage certaines (comme celle de me dire que je peux retomber dans les mêmes travers que l'année d'avant sans parvenir à trouver les solutions pour pallier tout ça...).Si tu fais des crises d'angoisse, que tu ne manges plus etc... peut-être serait-il bon de te tourner vers un professionnel de santé afin qu'il t'oriente vers une personne qui pourra t'aider à surmonter tout cela avant que ça ne devienne plus grave (dans des cas "extrêmes", ça peut mener à des dépressions, des burn-out)... Il vaut mieux prévenir que guérir. Je pense aussi que le fait même que tu te poses toutes ces questions, que tu te remettes en question, prouve que tu es une bonne personne et très certainement une bonne instit'. Des élèves très difficiles, on en rencontre tous au moins une fois dans sa carrière. La plupart du temps, ce n'est pas l'école ou l'instit qui les rend difficiles mais leur vécu... En classe, on fait ce que l'on peut avec ce que l'on a, et on essaie de faire de son mieux... Alors ne te culpabilise pas trop. Je pense qu'essayer de prévoir un max d'activités afin de te vider la tête est une très bonne idée! Un bon livre, un bon film, des sorties, des dîners... et le sport (comme défouloir!!!) peuvent être de bons palliatifs à tes angoisses.Ne te décourage pas! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Kikie Posté(e) 24 août 2013 Partager Posté(e) 24 août 2013 A te lire, on voit que tu ne veux que bien faire. Ton angoisse est peut-être liée à ces angoisses de l'enfance dont tu parles, ou alors/et aussi à un certain perfectionnisme ? Je pense comme Sophely que tu devrais partager ça avec un (bon) psy pour essayer de passer une année plus sereine. Mais comme le dis abcdefghi, l'angoisse est incontrôlable. J'appréhende moi aussi toujours la rentrée, notamment le fameux moment où on va à la rencontre des parents et des élèves et où on prend en charge le rang...Et ça n'est pas prêt de changer je pense ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Nadikaah Posté(e) 24 août 2013 Partager Posté(e) 24 août 2013 Je me reconnais dans beaucoup de choses que tu dis. Comme toi, je redoute les rentrées, je DETESTE le jour de la rentrée. Les parents qui regardent la jeunette (et accessoirement la nouvelle), les enfants qui essaient de juger comment je suis, le déroulement de cette journée "hors-norme", très différente à celles que je peux prévoir d'habitude. Comme toi, l'an dernier j'ai passé une année horrible. Non seulement ma maladie a pris une tournure différente me mettant à la fois KO et me faisant perdre toute confiance en moi, mais en plus, alors que c'était un niveau que j'aimais, j'ai eu un nouvel élève en novembre tout simplement HORRIBLE. Et comme j'étais malade, je le supportais moins que je ne l'aurais supporté une autre année et ca a accentué le fait que je me mette en arrêt de travail à chaque période tellement je n'en pouvais plus. Je te laisse imaginer mon état d'esprit à l'idée de cette reprise. Comme toi, j'ai fait des crises d'angoisse, des cauchemars, je suis toujours la tête prise avec ça. Sur 2 mois d'été, j'en ai passé plus d'un, 10 heures par jour à bosser pour l'école pour ne pas me faire submerger. Bref, tout ça pour dire que je prends de l'homéopathie depuis le début des vacances (pour te dire à quel point ça m'angoisse), du lundi au vendredi, ça change selon les jours et j'ai l'impression que je la prends un (tout) petit peu plus cool. Un coup de stress, hop, 2 gélules d'ignatia en plus. J'ai aussi acheté un livre conseillé ici sur ce forum "un merveilleux malheur" de Boris Cyrulnik. Bon je me suis trompée car pas vraiment approprié à mon cas (il parle surtout des enfants ayant eu une enfance difficile) mais on peut transposer et ça me permet de relativiser. Mais je sais que plus ça va approcher, plus ça va empirer. Mais je sais aussi que dès le lundi 9 septembre, ça ira mieux car ma semaine "routinière" sera en place. Bon courage, je sais que ce n'est pas facile. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
sylsuad Posté(e) 25 août 2013 Partager Posté(e) 25 août 2013 Cuivre a dit : "Par contre les cauchemars sur l'école j'en fais souvent, toujours des situations négatives, j'ai oublié de rendre tel document, j'ai des élèves qui me chahutent.." Je pense qu'on est nombreuses/nombreux à penser ça. C'est certainement parce qu'on aime notre métier et que l'on veut le meilleur pour nos élèves. Pour ma part, cela fait quelques jours que mes "cauchemars" ont commencé (en général, je commence à stresser après le 15 août). J'ai eu le même problème que toi il y a 2 ans avec un élève très violent et une hiérarchie qui ne m'a pas soutenue et a même retournée la situation contre moi. J'étais au bord de la dépression. J'ai demandé a changé d'école (afin de me séparer de la direction) et j'ai appris cette année que cet élève n'avait pas fait de progrès (bien au contraire) et qu'il est maintenant scolarisé à mi-temps. Depuis 2 ans, j'ai pris de la distance avec mon métier (même si j'y consacre encore beaucoup trop de temps) car j'ai pris conscience que ma famille et ma santé était prioritaire. J'ai mieux profité de mes vacances cette année car je sais que même si j'avais travaillé plus, je culpabiliserai de ne pas en avoir fait assez. Cette année, je culpabiliserai donc, mais je penserai en contrepartie au temps que j'ai consacré à mes enfants pendant que je ne préparai pas ma classe. Tu as beaucoup de points positifs dans ton école. Essaie de faire la balance avec les points négatifs et tu verras de quel côté ça penche. Effectivement, une petite aide d'un professionnel te serait peut-être bénéfique. En tout cas, si ton angoisse ne change pas après la rentrée, penses-y. Bon courage ! (Tu n'es pas seule. ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Mel(yMélo) Posté(e) 25 août 2013 Partager Posté(e) 25 août 2013 hello des petits trucs possibles : - du rescue en fleurs de bach (pharma ou magasin bio) - un groupe de parole/analyse de la pratique, AGSAS ( voir aussi là, dans la partie 2) et / ou un groupe pédagogique (Freinet, PI, GFEN, AGEEM, .... ) - voir un-e psy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
missmarpple Posté(e) 25 août 2013 Auteur Partager Posté(e) 25 août 2013 Merci pour vos gentils messages et vos encouragements :-) Sophely1, j'ai du arrêter le sport en cours d'année parce que je faisais de grosses chutes de tension mais c'est vrai que c'est un bon défouloir. A voir si je m'y remets à la rentrée. Sylsuad, j'ai eu la chance que ma directrice soutienne mes choix quand il y a eu des décisions à prendre avec le loulou même si elle n'était pas d'accord avec moi. Contrairement à ton élève, je pense que tout va vite rentrer dans l'ordre pour le mien. Je pense que c'est juste un enfant qui a "dysfonctionné" à un moment donné. Tu as réussi à prendre de la distance, bravo. C'est ce que me conseille mes collègues sauf que j'en suis bien incapable. Une d'elle me dit que je prends les choses trop à coeur et qu'il y a aussi peut-être trop d'affectif. C'est sûrement vrai, c'est aussi ce qui fait que je me fais grignoter par l'angoisse de mal faire. Quant à une aide, c'est aussi ce que pense mon médecin mais ça ne m'enchante pas. En fait, je ne me confie pas beaucoup, en général je garde les choses bien enfouies en moi. Lorsque je parle c'est souvent parce que j'ai l'impression d'exploser de l'intérieur et qu'il faut que ça sorte à ce moment précis. Alors, parler à quelqu'un que je ne connais pas, à un moment prévu à l'avance, je ne suis pas sûre que ce soit très productif pour moi. Mel(ymelo), je connais bien les fleurs de bach, c'est ce que je prenais au moment de mon inspection. Cette année j'ai pris pas mal d'homéopathie mais sans grand résultat... C'est quoi un e-psy? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
sylsuad Posté(e) 25 août 2013 Partager Posté(e) 25 août 2013 Quand je parlais de ma hiérachie, je parlais de l'ien. La directrice c'était moi avec beaucoup de travail supplémentaire c'est pourquoi j'ai voulu quitter la direction. Mes collègues, le maire, le personnel communal (cantine) me soutenaient, mais l'ien me rendait responsable alors que cet élève avait déjà des problèmes de comportement avant d'être dans ma classe. J'ai pris du recul, mais je reste tout de même très affectuée par cette année extrêmement difficile psychologiquement et nerveusement et par le manque de soutien de l'ien (quand il y a un problème cela ne peut pas venir de l'enfant ou de ses parents, cela ne peut venir que de l'enseignant qui doit se remettre en question). Garde espoir car certes il existe des problèmes, mais...à chaque problème...sa solution. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Nadikaah Posté(e) 25 août 2013 Partager Posté(e) 25 août 2013 Depuis 2 ans, j'ai pris de la distance avec mon métier (même si j'y consacre encore beaucoup trop de temps) car j'ai pris conscience que ma famille et ma santé était prioritaire. Tu vois, cette phrase m'interpelle car malheureusement, je la lis très souvent et c'est aussi ce qui m'est arrivé l'an dernier. Pourquoi faut-il que notre santé ou vie familiale en prenne un coup pour que l'on lève le pied ? Il faudrait vraiment arriver à prendre conscience de leur importance avant qu'il ne soit trop tard. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Mel(yMélo) Posté(e) 25 août 2013 Partager Posté(e) 25 août 2013 C'est quoi un e-psy? non, c'est un-e psy; c'est à dire UN ou UNE psy ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
missmarpple Posté(e) 25 août 2013 Auteur Partager Posté(e) 25 août 2013 C'est quoi un e-psy?non, c'est un-e psy; c'est à dire UN ou UNE psy ! Pfffffff, quelle nouille je fais! Dois-je en déduire que j'ai à nouveau besoin de vacances??? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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