tina3513 Posté(e) 27 août 2013 Posté(e) 27 août 2013 Pour ma part, je suis victime de mon apparence (Je suis petite, mince et j'ai une petite voix) donc pour les parents, je suis la maîtresse gentille... Donc, dès le début, c'est fermeté, pas trop de sourire et explication des règles de la classe, mes règles à moi, celles qui ne sont pas négociables. Donc dès le 1er jour, dans le couloir avant de rentrer en classe, je pose les jalons : On se range correctement contre le mur et on se taît. Ca peut paraître un peu militaire mais je pense que c'est nécéssaire de canaliser l'excitation de la rentrée. Ensuite, en classe, je les laisse se mettre assis où ils veulent et rapidement, je leur explique : une fois qu'on rentre en classe, on s'assoit et on se taît : la classe est notre lieu de travail donc les discussions, on les laisse dans la cour. Pour le rangement du matériel, je vérifie avec eux et on fait ça à ma façon. Par contre, il ne faut pas être trop sévère... Il y a quelques temps, j'ai commencé avec une classe après 2 années très dures, quand j'ai fait pleurer un élève juste en le regardant sévèrement car il discutait dès la première semaine d'école, je me suis dit qu'il fallait que je me détende. Ce qui est aussi important pour moi, c'est de respecter ses élèves. Moi je suis grande, très rondelette avec un visage très expressif, je suis très théatrale en classe (je passe du calme au cri en deux secondes chrono et inversement), et je suis aussi cataloguée la gentille de l'école. Mon problème, c'est qu'au bout d'un moment je baisse les bras et que je ne retiens pas les bétises que font les élèves. (je n'ai pas osé écrire que je ne suis pas rancunière parce que je pense que ce n'est pas tout à fait la même chose). Il suffit qu'un élève est fait un truc bien alors qu'il m'a pourri le reste de la journée pour que je pense qu'il est bien. Il faut que j'arrête ce positivisme excessif. Pour cela, cette année, je fais faire le bilan du comportement chaque semaine à faire signer par les parents.
Invité Posté(e) 27 août 2013 Posté(e) 27 août 2013 Mon problème, c'est qu'au bout d'un moment je baisse les bras et que je ne retiens pas les bétises que font les élèves. Il te suffit d'avoir un système (fleurs du comportement, avertissements, permis à points ... peu importe) où tu "sanctionnes" la bêtise immédiatement. Ainsi, tu n'as pas à te souvenir car c'est noté !
Didix87 Posté(e) 28 août 2013 Auteur Posté(e) 28 août 2013 Merci pour vos conseils Pour ma part, après 3 ans de fleur de comportement, j'ai laissé tomber ! je ne me sentais plus à l'aise avec ce système que je trouvais trop flou. Je me suis mise au permis à points qui me correspond mieux. Je trouve ça plus clair: c'est telle bêtise retire tant de points et c'est tout ! Je pense même cette année faire une sorte de grand tableau avec des scratch. Chaque enfant aura une ligne avec des étiquettes de 1 à 10 et quand il perdra des points, on retirera les étiquettes en partant de 10. A la fin de la semaine, ce sera plus facile pour voir la note de conduite. En plus, ça fera travailler le calcul mental et la numération Je ne sais pas si c'est très clair car pas facile à expliquer mais je pense que je vais tester
calia Posté(e) 28 août 2013 Posté(e) 28 août 2013 Je n'aime pas trop les systèmes où on affiche le comportement des élèves. Et je trouve que les lier aux droits n'est pas toujours approprié (par exemple, pas le droit d'aller à l'ordi parce que j'ai parlé sans lever le doigt, quel rapport? C'est juste un exemple). Je préfère les sanctions directes : - si c'est grave (frapper, insulter, casser...), c'est sanction immédiate : privation de récré - si c'est des manquements au règlement de classe (bavarder, parler sans lever le doigt, se déplacer quand ce n'est pas permis...), c'est un avertissement puis sanction (isolé à une table ou privation d'une partie de récré). Cette année pour matérialiser les avertissements, j'ai imprimé les "stop" trouvé sur ... je ne sais plus quel blog.... , à poser directement sur la table de l'élève concerné. - si c'est un mauvais comportement par rapport à un droit (ne pas ranger les activités de délestage, faire une bêtise aux toilettes...), l'élève perd le droit pour la semaine.
mariielle Posté(e) 28 août 2013 Posté(e) 28 août 2013 Je viens de lire tous les post très attentivement et un truc m'échappe : j'ai l'impression qu'il y a "une peur" de l'élève ! "Peur" qu'x. ou y. retourne la classe.... Pour moi, ce sont des "momes" qui doivent rester assis des journées entières à écouter un adulte, alors forcement, à un moment donné... Il doit y avoir de notre part une certaine tolérance, du moins pour des comportements dits "normaux" ( un gamin soupire, se tortille sur sa chaise, rêve un peu ...) et surtout une justice : certains enfants ne peuvent pas, n'arrivent pas : à rester assis, à lever le doigt avant que l' idée s'en aille.... Personnellement, j'ai besoin de connaître les élèves avant d'instaurer quoi que ce soit. Il n'y a pas de formule magique pour avoir de l'autorité. Il faut juste savoir où est sa place ( aussi bien l'adulte que l'enfant ) Mes propos peuvent surprendre, j'ajoute que je suis en SEGPA ( et oui, drogue, mob volée, bastons, insultes ....) et je n'ai jamais instauré un cadre ( fleur de comportement, sanction / points ou non ...). Les mots clés : l'écoute, le respect, l'exigence. Et puis ma foi, quand un "loulou" dépasse les bornes il a une bonne "gueulante" adressée à lui seul ( et non à faire subir à toute la classe ! ). Pour les TDC ( troubles du comportement) : il y a un protocole particulier individuel. Soyez vous-même, les gamins vous apprécieront que mieux !
Didix87 Posté(e) 28 août 2013 Auteur Posté(e) 28 août 2013 Je suis d'accord avec toi sur le principe que c'est difficile pour un enfant de rester assis à écouter. Je ne pense pas avoir peur de mes élèves ce n'est pas ça. J'ai lancé ce post car je veux me préserver un peu. J'ai toujours un moment dans l'année où je suis à bout de nerfs, je n'ai plus envie d'aller à l'école parce que j'ai mal "géré" l'ambiance de ma classe et que c'est ultra fatigant et stressant. Je sais qu'en plus les gens de mon entourage en pâtissent quand je rentre. Toutes les personnes qui ont pu venir me visiter ont dit que j'avais une bonne relation avec mes élèves, que je suis bienveillante et qu'il y a un climat de confiance. Je suis contente de ces commentaires positifs ! Mais je voudrais éviter certaines choses comme le bruit permanent; les élèves qui se lèvent et qui en passant piquent quelque chose sur la table du copain ou en profitent pour papoter. Ce sont des exemples comme ça qui me viennent rapidement. Je ne veux pas faire de mes élèves des élèves modèles qui ne bougent pas une oreille mais je veux pouvoir avoir des moments très carrés et d'autres un peu plus relâchés sans pour autant me sentir complètement débordée. J'espère que je suis assez claire
calia Posté(e) 28 août 2013 Posté(e) 28 août 2013 Je ne suis pas d'accord avec toi mariielle. Pour la plupart, nous construisons nos emplois du temps, nos classes et nos séances de manière à respecter les besoins de bouger et de s'exprimer des élèves. Et dans ce que nous décrivont ici, il ne s'agit pas de "tomber" sur le premier qui ouvre la bouche. Le cadre, c'est les règles de la classe. Quand un élève les transgresse, il y a différentes façons de le reprendre, chacun choisit la sienne, mais il faut que l'élève soit repris, sinon il n' a aucune raison de ne pas recommencer. Un élève qui parle à voix haute en classe une fois, c'est pas grave. Un élève qui parle souvent à voix haute en classe, c'est gênant. Plusieurs élèves qui parlent souvent à voix haute en classe, c'est insupportable. Donc d'accord ils ont besoin de s'exprimer, mais pas n'importe quand, ni n'importe comment, parce qu'ils sont 25.
mariielle Posté(e) 28 août 2013 Posté(e) 28 août 2013 Didix87, tu as raison, il faut te préserver, tu ne peux pas "être à bout de nerfs", ce n'est pas bon pour ta santé ni même pour tes élèves qui y voient ( même inconsciemment ) un état de faiblesse. Nous avons en SEGPA des "incontournables" ( souvent pour raison de sécurité malheureusement ) mais je pense que tu peux les appliquer aussi en classe "ordinaire" : - interdiction de se déplacer ( mets-le en place très vite d'après ce que j'ai lu) - éviter les placements d'élèves en cercle, par 4.... revenir aux bonnes vieilles rangées. ( par 1 est l'idéal pour des classes difficiles ) - un papier à mettre à la poubelle, tu anticipes et c'est toi qui portes la corbeille vers l'élève. - un élève te coupe la parole, parle à haute voix à un camarade, tu vas vers lui et tu fais classe "rien que pour lui" ( tu t'assois sur une chaise sous son nez) et tu t'adresses à lui seul. ( en fin de séance ce sera à lui de faire la synthèse et tu le féliciteras pour sa bonne mémoire). - un élève est fortement agité, agressif, injurieux...., tu te penches vers lui et tu dis : "je vois que tu ne vas pas bien aujourd'hui, ça peut arriver à tout le monde, je vais te donner ton travail et tu iras le faire à la table du fond, ...". Isole-le rapidement.( coupure sociale avec ses camarades). Evite de demander de l'aide à un collègue, tu perds ta crédibilité ( sauf si il y a danger bien sûr ) - ne jamais "toucher" un élève ( main sur l'épaule, tapoter la tête...) : les élèves "remuants" sont souvent encore dans l'affectif ou veulent protéger leur "bulle". ( ou ont un vécu pas chouette) - N'hésite pas à arrêter le cours ( "vous parlez, vous n'écoutez rien, alors j'arrête " et tu t'assois et fais autre chose pendant au moins 30 min avec un regard "noir") - ne jamais "hurler", ni même crier ( certains gamins ont malheureusement ce mode de fonctionnement à la maison, et en classe, ils veulent autre chose ) - Féliciter plus que sanctionner. - éviter les temps morts : travail en plus, récompensé. - se mettre très vite au travail écrit, quitte à allonger la phase de synthèse en fin de séance . - n'interroger que les élèves qui ne lèvent pas le doigt, ils rentrent alors en compétition ( tous en même temps = bruit) et remettre un ordre au débat ( rangée par rangée), en général ils apprécient et percoivent la règle du "lever de doigt" avec un autre point de vue que celui "pour demander quelque chose" à l'adulte. Ma liste pourrait être encore plus longue, mais elle est ensuite trop spécifique aux comportements déviants. En tout cas : COURAGE
mariielle Posté(e) 29 août 2013 Posté(e) 29 août 2013 Quand un élève pourrit le groupe ( répondre, danser et autre... ) si tu le donnes à une collègue, il risque de pourrir là-bas aussi ! non ? Personnellemnt, je lui enleverais ce qu'il aime : l'EPS, la récré... ( avec l'accord des parents et ta direction ) de façon à lui monter que toi aussi tu peux le pourrir. 2 ou 3 fois, je pense qu'il va comprendre, non ?
catalinachic Posté(e) 29 août 2013 Posté(e) 29 août 2013 Quand un élève pourrit le groupe ( répondre, danser et autre... ) si tu le donnes à une collègue, il risque de pourrir là-bas aussi ! non ? Personnellemnt, je lui enleverais ce qu'il aime : l'EPS, la récré... ( avec l'accord des parents et ta direction ) de façon à lui monter que toi aussi tu peux le pourrir. 2 ou 3 fois, je pense qu'il va comprendre, non ? ça dépend, mon gugusse de l'année dernière, il était serviable au possible quand on l'envoyait dans les petites classes, et le priver de récré et d'EPS ça ne lui faisait ni chaud ni froid je crois même que ça l'arrangeait. Ses parents étaient dépassés aussi car ils n'arrivaient pas à trouver quoi que ce soit qui ait un impact sur lui.
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