Enseignants qui refusent leur poste et se font mettre en arrêt...

[Maoria]

Et puis des fois le fait de ne pas avoir d'enfant dépend de notre statut : lorsque j'étais BD en Frce et que j'apprenais le samedi que j'étais le lundi à 2h00 de chez moi (car l'IA se gardait bien de nous appeler pour les postes pourris et nous envoyait un courrier) avec un mari certes présent mais avec des horaires fluctuants .... comment peut-on envisager une vie de famille ainsi (et je ne Parle pas de d'éloignement et la fatigue physique et morale et font que la machine peut "gripper" pour concevoir un bébé).

On se retrouve coincés des années comme ça ...

Tiens pour revenir au sujet du post cette discussion me fait penser à une "collègue" qui a eu la chance de tomber enceinte quand elle le voulait, c'est à dire en PE2 "comme ça en plus -elle- aura un bon poste au mouvement"

[poupoulemarie]

C'est vrai qu'en discuter sur ce forum fait prendre consience de certaines choses aussi auxquelles on ne pense pas. Je trouve ça au contraire sain d'en débattre et de "crever" certains abcès pour en parler plus sereinement le moment venu avec des collègues en face à face.

Evidemment, tout est discutable tant que les arguments sont valables. Mais le fait d'avoir des enfants ne peut pas peser dans la balance à mon sens. Cela relève du choix d'en avoir et pas tout le temps de ne pas en avoir, je sais de quoi je parle. C'est pour moi de la dicrimination.

Et puis tu peux ne pas avoir d'enfant mais avoir une soeur handicapée dont tu t'occupes, des parents agés, malade, alzeimer... que sais-je? Tu peux aussi avoir une santé nerveuse moins bonne que tes collègues. Bref, en dehors des cas médicaux reconnus par les médecins, rien ne devrait compter dans le mouvement...

Pour les points ZEP : Ayant travaillé en ZEP plusieurs années, je trouve que certaines écoles non ZEP sont parfois plus dures à vivre que des ZEP. Evidemment, ce n'est pas tjs le cas. Là encore, l'appréciation est subjective, dépend des classes, enfant, famille, équipe... Difficile de dire si l'attribution de points est justifié!

[cht54]

Je ne suis pas d'accord avec toi, poupoulemarie. Le fait d'avoir des enfants et un conjoint indisponible la plupart du temps (pas choisi lui non plus) fait que tu as des contraintes quand même différentes que si tu es sans enfants et (que ce soit un choix ou non) et que toi à penser. c'est normal que l'administration en tienne compte pour faciliter la vie des parents sous peine de devoir payer des remplacements coûteux.

Je sais que je vais m'attirer les foudres de certains mais je trouve que c'est quand même plus facile de gérer quand on n'a que soit à qui penser (le conjoint est un adulte qui se gère lui aussi tout seul comme un grand, normalement!)

[Esther67]

Moi j'ai une proposition innovante : on pourrait avoir le droit de choisir la période "galère". Mettons qu'il faille 6 ou 7 années pas forcément idéales sur des postes que personne (ou presque) ne veut : fractionné, ZEP, rural,.... Et bien certains préfèreraient avoir cette période de galère en début de car jeune / célibataire / sans enfants /...

Et puis d'autres, plus tard quand les enfants sont grands, mais aussi avec plus d'expérience.

Où ne pas faire toute la période d'un coup.

Bon, je sais que je suis utopique, mais on peut toujours imaginer et rêver !!

C'est beau

Je passe mon tour, j'ai pas de gosses et j'ai pris avec satisfaction un poste "rural" dont personne ne voulait! lol! Et j'y resterais sans doute si j'ai quelques marmots ne faisant pas leurs nuits un jour

Ah mais oui ! Il y a des gens qui aiment ce que la majorité n'aiment pas !! (moi je suis aussi dans l'extra-rural, et ça me plait bien, c'est "juste" trop loin de chez moi...).

[Goëllette]

Avoir ou pas des enfants, les deux, c'est un choix, ou en tous cas un état de fait. On doit assumer, et on ne doit pas avoir à assumer le choix ou l'état des autres.

Donc, si on reprend les "raisons" de priorité sur les postes qui ont été énumérées avant et qu'on les joint à ton argument ... on peut aussi considérer qu'être handicapé est un état de fait (pas un choix ...), et que pour le coup, les autres n'ont pas à assumer cet état de fait ?

Donc cette personne handicapée, on peut lui filer un poste merdique à 1h30 de chez elle sans problème et sans état d'âme ???

Bonjour la solidarité, la compassion, la tolérance et l'humanité alors ...

Bref

Mais oui, je persiste. La vie est faite de choix, que l'on doit assumer.

Tu choisis d'avoir, ou pas (parfois tu n'en as pas alors que tu en voudrais, hélas), mais quand tu choisis d'en avoir, tu sais qu'ils représenteront aussi des contraintes.

A ma génération, nous attendions d'être fixés sur notre sort avant de mettre des bébés en route. La vie a changé, vous rentrez dans la vie active après nous, mais quand vous faites le choix de concevoir un enfant, vous devez envisager également tout ce qui va avec.

Je ne vois vraiment pas le rapport avec la personne handicapée qui travaille à une heure trente de chez elle.

Le grand problème de la nouvelle génération, je me répète par rapport à d'autres sujets dont l'origine est la même, c'est qu'elle n'accepte plus d'attendre, comme nous l'avons fait à la même ancienneté, et d'accepter les règles de l'ancienneté, seules justes, puisque tout le monde y passera un jour.

Au début de ma carrière, j'ai fait le choix de rester vivre dans le coin de département qui me convenait. J'ai donc attendu 8 ans avant d'avoir ma classe et j'ai fait beaucoup de route, avec des horaires très étendus. C'était mon choix, je l'ai assumé.

J'aurais pu choisir de déménager et d'aller habiter dans le coin où il y avait davantage de postes, et j'aurais eu ma classe dès la première année.

Je travaille maintenant depuis un bon moment dans un des coins mal aimés de mon département et franchement, j'ai vu évoluer en mal l'attitude des jeunes collègues qui sont nommés par chez moi et qui font tout pour ne pas assumer leur classe, alors que la plupart du temps, ils pourraient emménager près de leur lieu de travail, à des conditions financières bien plus intéressantes que là où ils restent. (Je précise que j'ai vu la situation générale évoluer en mal, mais qu'il y a fort heureusement aussi beaucoup de jeunes collègues qui prennent le bon côté des choses et leur mal en patience.)

Je suis d'accord avec Mayre pour dire que ces dernières années, la situation s'est aggravée à cause des pertes de postes, des postes réservés, des postes fléchés, et ... de la hausse considérable des stratagèmes pour détourner l'ancienneté.

Pour finir, je pense qu'il y a une différence entre une personne qui craque, momentanément, une fois, parce que sa situation est difficile, et celles qui refusent à tout prix de faire un minimum pour s'adapter, parce qu'elles ont décidé qu'elles voulaient rester habiter où ça leur plait, sans accepter les contraintes inhérentes à leur choix. Que ces personnes qui craquent et doivent s'arrêter ne se sentent pas concernées. C'est évident.

[abel27]

Avoir ou pas des enfants, les deux, c'est un choix, ou en tous cas un état de fait. On doit assumer, et on ne doit pas avoir à assumer le choix ou l'état des autres.

Donc, si on reprend les "raisons" de priorité sur les postes qui ont été énumérées avant et qu'on les joint à ton argument ... on peut aussi considérer qu'être handicapé est un état de fait (pas un choix ...), et que pour le coup, les autres n'ont pas à assumer cet état de fait ?

Donc cette personne handicapée, on peut lui filer un poste merdique à 1h30 de chez elle sans problème et sans état d'âme ???

Bonjour la solidarité, la compassion, la tolérance et l'humanité alors ...

Bref

Mais oui, je persiste. La vie est faite de choix, que l'on doit assumer.

Tu choisis d'avoir, ou pas (parfois tu n'en as pas alors que tu en voudrais, hélas), mais quand tu choisis d'en avoir, tu sais qu'ils représenteront aussi des contraintes.

A ma génération, nous attendions d'être fixés sur notre sort avant de mettre des bébés en route. La vie a changé, vous rentrez dans la vie active après nous, mais quand vous faites le choix de concevoir un enfant, vous devez envisager également tout ce qui va avec.

Le grand problème de la nouvelle génération, je me répète par rapport à d'autres sujets dont l'origine est la même, c'est qu'elle n'accepte plus d'attendre, comme nous l'avons fait à la même ancienneté, et d'accepter les règles de l'ancienneté, seules justes, puisque tout le monde y passera un jour.

De mon temps... enfin, bref, juste pour signaler que des collègues se tapent plusieurs années de galère dans l'EN avant de mettre le bébé en route et que quand il est là, un peu d'humanité ne serait pas un mal.

Dans mon département, cette ambiance difficile est due à un changement des règles du mouvement ces dernières années qui fait qu'une mère de 3 enfants passe après une femme pacsée/mariée et sans enfant.

Mais si ça, c'est normal alors...

[aurorah]

Euh...dites donc, ceux qui râlent ! Ou êtes vous affectés ? Loin de chez vous ? Sur des postes difficiles ? Pour avoir bien connu les postes "merdiques" (et oui ! Y en a ) et être aujourd'hui sur un poste plus calme, je me permets vraiment de mesurer l'ampleur de la difficulté d'un poste galère...je ne les jugerai pas avec autant de dureté finalement...

[mayre]

enfin, bref, juste pour signaler que des collègues se tapent plusieurs années de galère dans l'EN avant de mettre le bébé en route et que quand il est là, un peu d'humanité ne serait pas un mal.

Dans mon département, cette ambiance difficile est due à un changement des règles du mouvement ces dernières années qui fait qu'une mère de 3 enfants passe après une femme pacsée/mariée et sans enfant.

Mais si ça, c'est normal alors...

Si la femme pacsée/mariée qui n'a pas d'enfants (soit dit en passant, on ne sait pas pourquoi) a exercé en ZEP bien difficile pendant des années ou en rural très défavorisé, a plus de barème sur une base professionnelle (ancienneté et points pour la difficulté du poste), non, ça ne me choque pas.

Mais, honnêtement, je n'interviendrais plus, car le concours de "celui qui en bave le plus" me gave profondément. Chacun a ses difficultés, on ne fait pas un métier facile, et la vie perso de chacun n'a pas à être jugée. Il y a des points donnés par l'assistante sociale quand on est vraiment en galère. Chacun son boulot, le mien n'étant pas de déterminer qui en ch*e le plus.

[Pablo]

De mon temps... enfin, bref, juste pour signaler que des collègues se tapent plusieurs années de galère dans l'EN avant de mettre le bébé en route et que quand il est là, un peu d'humanité ne serait pas un mal.

Dans mon département, cette ambiance difficile est due à un changement des règles du mouvement ces dernières années qui fait qu'une mère de 3 enfants passe après une femme pacsée/mariée et sans enfant.

Mais si ça, c'est normal alors...

Selon les règles du mouvement chez moi une maman de 1 bachelier passe avant celle qui est enceinte et va accoucher dans 2 mois.. et aura donc un nouveau né à la rentrée.... si on veut chercher les injustices ....

[mumu043]

J'ai survolé... Vous parlez des règles du mouvement ? Il me semble que dans le département où je bosse, seule l'ancienneté compte pour les affectations donc ni les enfants, ni la note...

[mra]

Mais, honnêtement, je n'interviendrais plus, car le concours de "celui qui en bave le plus" me gave profondément. Chacun a ses difficultés, on ne fait pas un métier facile, et la vie perso de chacun n'a pas à être jugée. Il y a des points donnés par l'assistante sociale quand on est vraiment en galère. Chacun son boulot, le mien n'étant pas de déterminer qui en ch*e le plus.

Ah ben t'as fini par comprendre.

J'ajoute aussi que c'est pas à nous de juger les absences des autres, quant aux dysfonctionnements ils sont locaux, on peut toujours en référer aux syndicats. Moi aussi j'ai vu des situations que j'ai trouvées dégueus mais c'est le risque de tout fonctionnement démocratique.

Il y a des choix, de barèmes, de tout ça, y'a un moment faut bien trancher, les règles sont faites pour être discutées aussi.

J'ai été énormément jugée sur mes absences l'année dernière, j'ai même eu des vérifications. C'est insultant.

Ma grand-mère me disait: "Regarde pas dans l'assiette du voisin, elle a peut-être l'air d'être bien pleine mais si ça se trouve c'est périmé depuis 15 jours...Pis t'as quekchose, non?"

Faut pas envier la vie des autres: ion n'en connait JAMAIS la réalité.

[mayre]

Mais, honnêtement, je n'interviendrais plus, car le concours de "celui qui en bave le plus" me gave profondément. Chacun a ses difficultés, on ne fait pas un métier facile, et la vie perso de chacun n'a pas à être jugée. Il y a des points donnés par l'assistante sociale quand on est vraiment en galère. Chacun son boulot, le mien n'étant pas de déterminer qui en ch*e le plus.

Ah ben t'as fini par comprendre.

J'ajoute aussi que c'est pas à nous de juger les absences des autres, quant aux dysfonctionnements ils sont locaux, on peut toujours en référer aux syndicats. Moi aussi j'ai vu des situations que j'ai trouvées dégueus mais c'est le risque de tout fonctionnement démocratique.

Il y a des choix, de barèmes, de tout ça, y'a un moment faut bien trancher, les règles sont faites pour être discutées aussi.

J'ai été énormément jugée sur mes absences l'année dernière, j'ai même eu des vérifications. C'est insultant.

T'as jamais remarqué que j'avais du mal à lâcher l'affaire?

J'espère que tu es mieux où tu es que ta fin d'année dernière (j'avais sous-mariné activement, mais tout était dit...)