boubiz Posté(e) 11 septembre 2013 Partager Posté(e) 11 septembre 2013 Remarque, tu me diras, (attention, ironie): avec la refondation, des PE parisiens "amoureux" de leur métier, ça va se faire rare!! Et sans ironie aucune: Perso, je préfèrerais un reportage sur les conditions d'exercices réelles des PE: semaine de 43h minimum, mutations impossibles, manque de remplaçants, recours à des vacataires, gel des salaires, comparaison temps de travail et rémunérations des enseignants européens (avec l'Allemagne, peut-être? ), manque d'établissements spécialisés et d'enseignants spécialisés faute de moyens pour les envoyer en formation, manque de formation tout court, d'ailleurs (ou mention du fait que la formation ne soit pas nationale au vu de la loi LRU), transfert des responsabilités relevant d'ingénieurs sécurité sur les directeurs, mouvement parfois inique pour certains PE... L'amour du métier, on est nombreux ici à l'avoir malgré tout, et c'est ça le plus extra-ordinaire! (Punaise, c'est sûr, je ne serai pas prise!! En même temps, je ne suis pas parisienne CQFD) Dans la même idée pourquoi ne pas montrer la vie d'une PE ayant démarré sa carrière il y a 7 ans, pleine d'amour pour son métier et qui se retrouve aujourd'hui SDF. Comme des milliers de ses collègues, le système privilégiant le recrutement de nouveaux enseignants au détriment de la mobilité des anciens et appliquant des règles obscures, elle n'a pas eu sa mutation pour le département dans lequel elle vit. Elle se retrouve donc dans un fourgon de 4m², sur les parkings des écoles ou les délaissées de routes, sans eau courante ni électricité. Brigade départementale dans le 3è plus grand département en superficie, elle sillonne les routes pour se rendre dans les écoles et remplacer au pied lever les enseignants absents, alors que d'autres de ses collègues ont des remplacements long... combien de temps pourra-t-elle continuer à exercer dans ces conditions, à l'approche de l'hiver, enceinte ? J'arrête là parce que ça, ça n'intéresse personne. et bien pour exercer dans ces conditions, je n'aurai aucun scrupule à me mettre en arrêt... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
--anonyme-- Posté(e) 11 septembre 2013 Partager Posté(e) 11 septembre 2013 C'est triste ce que tu dis là, Tess... C'est de toi dont tu parles ? Oui c'est de moi dont je parle... et encore ça n'est qu'une partie du tableau, je passe sur le contexte de ma "non mutation". J'espère n'avoir choqué personne, mais je ne veux pas taire la réalité du métier. Ce n'est pas l'image que j'en avais, on ne nous montre pas ces aspects-là quand "on signe" ni dans les documentaires sur le métier (pas ceux que j'ai vu en tout cas). Alors je n'aurai aucun scrupule, en effet Boubiz, pour m'arrêter quand ce sera le moment : pour l'instant, étant en pleine forme, la météo étant encore clémente, je continue de raconter mon histoire dans les écoles où je passe. Pas pour qu'on s'apitoie mais pour que les gens (enseignants, élus, parents, citoyens) prennent conscience que quelque chose dans le système a déraillé, car je ne suis malheureusement pas la seule à avoir une situation aussi tordue. Et je profite quand même heureusement de bon moments avec les élèves, ce qui me rappelle pourquoi j'ai voulu être instit et pourquoi je continue à exercer ce métier. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
azerty86000 Posté(e) 11 septembre 2013 Partager Posté(e) 11 septembre 2013 Tess, juste et beaucoup de courage pour toi ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
missnina Posté(e) 11 septembre 2013 Partager Posté(e) 11 septembre 2013 C'est triste ce que tu dis là, Tess... C'est de toi dont tu parles ? Oui c'est de moi dont je parle... et encore ça n'est qu'une partie du tableau, je passe sur le contexte de ma "non mutation". J'espère n'avoir choqué personne, mais je ne veux pas taire la réalité du métier. Ce n'est pas l'image que j'en avais, on ne nous montre pas ces aspects-là quand "on signe" ni dans les documentaires sur le métier (pas ceux que j'ai vu en tout cas). Alors je n'aurai aucun scrupule, en effet Boubiz, pour m'arrêter quand ce sera le moment : pour l'instant, étant en pleine forme, la météo étant encore clémente, je continue de raconter mon histoire dans les écoles où je passe. Pas pour qu'on s'apitoie mais pour que les gens (enseignants, élus, parents, citoyens) prennent conscience que quelque chose dans le système a déraillé, car je ne suis malheureusement pas la seule à avoir une situation aussi tordue. Et je profite quand même heureusement de bon moments avec les élèves, ce qui me rappelle pourquoi j'ai voulu être instit et pourquoi je continue à exercer ce métier. Tu devrais profiter de cet appel à témoignage et raconter ton histoire à la journaliste de France 5, ça aura peut-être un écho qui sait! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Lolita Posté(e) 11 septembre 2013 Partager Posté(e) 11 septembre 2013 C'est exactement ce que je me disais ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
--anonyme-- Posté(e) 11 septembre 2013 Partager Posté(e) 11 septembre 2013 Tu devrais profiter de cet appel à témoignage et raconter ton histoire à la journaliste de France 5, ça aura peut-être un écho qui sait! C'est fait mais comme c'est le genre de chose que les futurs profs ne doivent pas entendre ça risque de ne pas coller au thème :devil:et puis c'est la pampa ici, pas Paris Tess, juste et beaucoup de courage pour toi ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Kiwichick Posté(e) 12 septembre 2013 Partager Posté(e) 12 septembre 2013 Et un enseignant en burn-out, c'est intéressant, non ? C'est de plus en plus courant...C'est clair ! Bon par contre, personne n'a calé sur le côté "passionné par son métier", à part Mra ? Ca me débecte un peu comme phrase, parce que des gens passionnés par leur boulot j'en ai cotoyé, mais au bout d'un moment le boulot les a sacrément usés. Donc faut savoir ce qu'ils veulent un truc complétement bisounours, genre le T1 plein d'illusions, ou la nana qui gère hyper bien (mais qui ne vit que par et pour le boulot) ou les gens que je vois le plus, complètement usés par l'administratif +++, les nombreuses aberrations administratives etc..... Mais qui restent car malgré tout ils l'aiment encore ce boulot fichtrement ingrat. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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