nagdum Posté(e) 11 septembre 2013 Posté(e) 11 septembre 2013 A ceux qui utilisent ce "manuel" : J'ai vu que Lutin Bazar va le mettre en place cette année, j'ai lu la fiche de lecture de Mecarson... mais je n'arrive toujours pas à voir comment le mettre en place en classe (CP). Suite à l'évaluation diagnostique, est-ce qu'il faut faire un travail sous forme d'atelier en regroupant les élèves selon leur niveau de représentation du problème ou alors les séances sont menées en classe entière ? Pouvez-vous m'expliquer cette phrase (séquence 1/séance 1/déroulement phase 1): "Les binômes (dans les groupes homogènes) sont formés de façon hétérogène pour qu'un tutorat s'instaure entre les deux élèves pour l'appropriation du problème" :scratch: :scratch: Merci.
vieuxmatheux Posté(e) 16 septembre 2013 Posté(e) 16 septembre 2013 Je ne peux pas répondre à ta question… si le groupe est homogène, je ne vois pas comment constituer à l'intérieur des binômes hétérogènes. Ceci dit, il y a à mon avis beaucoup plus inquiétant : d'abord, quand le titre d'une leçon est "recherche des états dans le cas de problèmes de type ec+E & ec-E " j'ai une petite voix intérieure qui me dit "attention, charabia", et une forte tendance à fuir, ce qui je l'avoue est sans doute excessif. Plus sérieusement, je suis très sceptique sur tout ce qui se publie actuellement et qui s'appuie sur la classification de Vergnaud. Cette classification n'a jamais été destinée à être enseignée aux élèves, il s'agissait (dans les années 80) de montrer aux enseignants que la question était beaucoup plus complexe que l'idée qu'on s'en faisait alors souvent (en caricaturant à peine : les problèmes d'addition c'est facile, ceux de soustraction sont plus difficiles). Penser que les enfants vont apprendre à résoudre des problèmes en repérant les 14 cas de la classification me semble un contre sens… D'une autre façon, on retourne aux excès d'il y a 10 ou 15 ans sur les énoncés de problèmes (on repère les données utiles et inutiles, etc) : comme on n'a pas de certitude sur la façon d'enseigner l'art de résoudre des problèmes, on prend dans la recherche ou la littérature pédagogique un aspect important et intéressant (pour les adultes) et on l'enseigne aux élèves. En l'occurence, ça me semble aller même à l'encontre des intentions de Vergnaud (mais il est d'un accès difficile et il se peut que je n'aie pas bien compris ce que j'ai lu). A mon avis, sa classification avait surtout pour but de montrer aux adultes que dans l'esprit des élèves des situations mathématiquement proches pouvaient apparaître comme très différentes… mais dans l'intention d'aider les élèves à simplifier leur vision des problèmes et non de les maintenir dans une vision morcelée. Trouver ce qu'il y avait avant connaissant ce qu'il reste et ce qu'on a enlevé, ou trouver ce qu'il y a à la fin connaissant ce qu'il y avait au début et ce qu'on a ajouté relève d'un point de vue mathématique d'une seule situation : la réunion de deux ensembles disjoints (on connait le nombre de chaque ensemble et on cherche celui de la réunion). Chercher à automatiser la reconnaissance et la résolution de ces deux catégories, est à mon avis une erreur, il faudrait au contraire viser à montrer ce qu'elles ont en commun, ( à l'aide de schémas, en racontant l'histoire dans un autre ordre, en inventant une suite : que se passe-t-il si on remet ce qu'on a enlevé…). Je signale à ce propos que si la chronologie a une grande importance dans la perception spontanée des problèmes par les élèves, elle n'en a pas du point de vue mathématique.
nagdum Posté(e) 16 septembre 2013 Auteur Posté(e) 16 septembre 2013 Je partage ton avis sur le cloisonnement des problèmes. Je pensais utiliser cet outil, sans en respecter l'organisation en séquences et en proposant aussi d'autres types de problèmes (distribution et partage qui ne sont pas abordés). J'aurais voulu m'inspirer de l'organisation des séances, mais malheureusement, je n'arrive pas à me projeter ! Je pense que je vais reprendre mon ancien fonctionnement : des groupes de niveaux basés sur mes évals en compréhension (ceux qui ne comprennent pas un texte en français sont souvent ceux qui ne comprennent pas les énoncés des problèmes).
vieuxmatheux Posté(e) 17 septembre 2013 Posté(e) 17 septembre 2013 Pour ceux qui ont du mal à lire, mais aussi pour les autres, je pense qu'en CP surtout mais encore en CE1, il serait intéressant de poser les problèmes à partir d'un matériel vraiment présent, sur lequel on peut vérifier la réponse, et non à partir d'un texte. Quelques exemples ici : http://primaths.fr/outils%20cycle%202/problemes.html Dans l'ouvrage dont tu parles, il est souvent question de valider avec le matériel, mais si on regarde de près, dans bien des cas ce n'est pas possible. Par exemple, on a compté des jetons dans une enveloppe, le maître en ajoute d'autres, on compte combien il y en a en tout et on cherche combien le maître en a rajouté. Comme tous les jetons sont de la même couleur, comment repérer ceux que le maître a ajoutés ? Pour vérifier, il faut donc faire une reconstruction mentale du type "pour trouver ceux que le maître a ajoutés, je commence par enlever ceux qui étaient là au début", reconstruction qui est presque aussi difficile que la résolution du problème, ce n'est pas une validation convaincante pour les élèves les plus fragiles.
nagdum Posté(e) 17 septembre 2013 Auteur Posté(e) 17 septembre 2013 J'évalue la compréhension à l'oral. Le critère n'est pas lecteur ou non lecteur, mais "compreneur"/"non compreneur". (Certains élèves décodent mais ne comprennent pas (même à l'oral, qu'il s'agisse d'un texte littéraire ou d'un problème de math) et inversement : certains élèves comprennent bien (ce qu'ils entendent) mais ne savent pas décoder). Je prends note de ta remarque pour la validation avec le matériel. Par pur aspect pratique pour moi (validation visuelle plus rapide), lorsque je fais des situations d'ajout comme celle que tu décris, j'utilise toujours des jetons de couleurs différentes... je continuerai ainsi pour les plus fragiles, mais je pourrai peut-être pousser un peu plus loin avec les autres en utilisant des jetons de même couleur. J'ai déjà utilisé les situations proposées sur ton site les années précédentes ! Je pensais que l'ouvrage que j'ai acheté me permettrais d'avoir un "manuel" de référence, mais ça ne semble pas être le bon choix ! Je vais continuer d'utiliser les situations déjà éprouvées les années précédentes et glaner des nouveautés sur le net.
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