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8h20-8h30 et 13h20-13h30 : non à 20 minutes quotidiennes de bénévolat


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Je crois qu'un prof de collège tomberait des nues en lisant tout ça... notamment le passage sur les 1-2 lignes à écrire pour les appréciations. Quand on sait qu'ils doivent rentrer les notes eux-mêmes avec des logiciels où les parents peuvent les consulter via le net et que s'ils tardent un peu trop, ça râle.

Quand on sait qu'on leur demande de rattraper les heures de cours qu'ils n'ont pas effectuées alors qu'ils étaient en sortie avec une classe de 8h à 18h...

Bref, ça fait très café du commerce toute cette discussion. :getlost: :getlost: :getlost:

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Même si je suis PE, je travaille en collège comme Sarri. Il ne s' agit pas de faire cafe du commerce, mais je peux parler de ce que je vois. Rentrer les notes dans un logiciel, ce n'est pas le bout du monde (j'ai la meme demande en segpa)surtout quand on sait qu'il y a rarement plus de 5 notes par trimestre(dans mon cas plutôt 20). De la même manière, les appréciations dépassent très rarement 2 lignes....... mais surtout, tout cela est payé. C'est tout simplement la définition de l'isoe (que je ne touche pas). En ce qui concerne les heures pour rattraper les sorties, je n'ai jamais vu cela.

Mais au delà de cela, le vrai problème, c'est qu'à mon sens, il y a autant de boulot de preparation et de correction en primaire qu'en collège pour 1 heure de cours. Or, les profs de collège ont 16h30 effectives de cours contre 24 pour les profs du primaire. Le taux d'encadrement dans un collège est 4 fois plus important que dans le primaire. Le salaire est 20 % ssuperieur. Tout cela avec le même diplôme.

La différence de traitement entre le premier et le second degré est énorme et profondément injuste.

Posté(e)

Je crois qu'un prof de collège tomberait des nues en lisant tout ça... notamment le passage sur les 1-2 lignes à écrire pour les appréciations. Quand on sait qu'ils doivent rentrer les notes eux-mêmes avec des logiciels où les parents peuvent les consulter via le net et que s'ils tardent un peu trop, ça râle.

Quand on sait qu'on leur demande de rattraper les heures de cours qu'ils n'ont pas effectuées alors qu'ils étaient en sortie avec une classe de 8h à 18h...

Bref, ça fait très café du commerce toute cette discussion. :getlost: :getlost: :getlost:

Non, ce n'est pas café du commerce.

J'ai été maître-aux en collège avant PE, et la charge des responsabilité, comme ça a été très bien expliqué ci-dessus, est partagée. J'étais très jeune et pourtant, des parents toujours respectueux - ce qui n'est pas toujours le cas avec les jeunes collègues PE.

etc

Et le coup des rattrapages de sorties, on peut en trouver aussi chez les PE (voir quelques pages avant).

Bref, je pense que l'on est dans notre droit en rêvant un alignement salarial, car notre travail n'est absolument pas moindre.

Posté(e)

Au sujet des 1 ou deux lignes d'appréciations :

J'ai été maitre-aux aussi, en des temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. J'ai des potes profs. Je ne dénigre pas leur boulot, loin s'en faut (j'ai été prof au collège et en lycée pro. J'ai choisi d'aller en primaire en connaissance de cause... Leur boulot, je n'en veux plus !). Je dis juste que, à nous, on nous demande de remplir des pages de livrets que personne ne lit, et au collège, on se contente de ces qqs lignes. J'ai connu les prémices de l'informatisation des bulletins au collège. J'ai pratiqué. Cela n'a rien à voir avec nos remplissages de lignes, cases, compétences et autre fadaise illisible pour le commun des mortels et qui nous prennent un temps infini.

Les parents en savent-ils plus sur leur enfant en essayant de déchiffrer les compétences ???? Je ne le crois pas.

Concernant les heures de cours à rattraper : je ne sais pas très bien dans quel contexte les profs de collège doivent rattraper les heures de cours, cela demande une explication. En attendant, leur formation continue se fait, non pas le mercredi sans les élèves, mais en temps de classe (et ils ne sont pas remplacés le cas échéant, ce qui fait râler les parents, à juste titre, mais à qui la faute, si ce n'est celle de l'institution....). Doivent-ils alors rattraper les heures de cours non-effectuées ? Je n'ai pas de réponse, si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne.....

Je reprécise, puisque certain me prête, pour changer, des propos qui ne sont pas justes : je n'ai rien contre les profs de collège, leur boulot, je n'en veux pas, mais il est clair que les différences de traitement, de responsabilités, de salaire, de tâches entre les certifiés et les PE ne devraient plus exister depuis 1989.

Or, que constatons-nous concrètement ????

Je souhaiterais juste un alignement, positif, en faveur de tous, pas au détriment des collègues du secondaire.

J'en ai surtout marre de la toute puissance (et toute nuisance) de certains IEN qui se prennent pour des êtres tout-puissants : ils sont eux aussi responsables de notre mal-être, de notre culpabilisation à outrance.... Aucun IPR ne se permet ce que nos hyènes se permettent.

Posté(e)

Ce que je voulais dire, c'est que ça me fait penser aux discussions que la plupart des gens ont sur les PE sans vraiment savoir.

Pour ce que je vois autour de moi, des connaissances profs, je n'envie pas particulièrement leur boulot.

Posté(e)

Il ne s' agit pas de ragots de 2nd main, mais d'expériences vécues. Pour la plupart, nous n'avons pas choisi d'être PE par défaut, mais le prix a payer pour assumer ce choix est beaucoup trop lourd (en terme de moyens d'enseignement, de qualité de structure, de quantité de travail et de différence de paye).

Posté(e)

Ce que je voulais dire, c'est que ça me fait penser aux discussions que la plupart des gens ont sur les PE sans vraiment savoir.

Pour ce que je vois autour de moi, des connaissances profs, je n'envie pas particulièrement leur boulot.

Je te propose un truc tout simple, au prochain mouvement prends un poste en Segpa et on se donne rendez-vous ici dans un an. Je prends le pari que tu trouveras nos ragots extrêmement mesurés.

Polythene a tout à fait raison sur le temps de formation continue, celle-ci se fait sur le temps de cours et les élèves sont en permanence. De par mon statut ultra batard de PE enseignant dans le 2nd degré, j'ai le droit de participer aux stages FIL proposés dans mon établissement. Je me limite à 4 jours par an (sur mon temps de travail) mais je pourrais facilement en faire 6 ou 8 si je le désirais, je serai même mieux vu encore par mon principal qui nous incite fermement à y participer... Tu sais ce qu'il est advenu de la formation continue dans le 1er degré. Attention, je n'aborderais pas ici la qualité de ces formations sur lequel j'ai un avis extrêmement critique... c'est un autre sujet.

Une des conséquences du dénigrement salarial et sociétal de notre métier de PE c'est le niveau de recrutement. Ceci est tabou mais très réel. Plus nous serons déconsidérés, moins nous verrons arriver des gens de haut niveau avec toutes les conséquences que cela entraîne. Dans une vision à long terme de notre société, Il est indispensable de rendre notre métier attractif et ambitieux.

Posté(e)

De quelle ambition parlons-nous? Je pense qu'en reculant le recrutement à bac plus trente, on a fermé la porte à toute une catégorie de potentiels candidats qui venaient de milieux modestes et avaient ainsi la chance de pouvoir devenir cadres. Les études reviennent très cher, trop cher, et je n'aurais sans doute pas les moyens vu mon niveau social de repasser le concours. J'ai effectué ma maitrise tout en étant PE2...

Par contre je te rejoins Sarri, sur ton analyse des profs du second degré des difficultés des élèves; ils déculpabilisent en général plus facilement...Encore que les enseignants amenés à travailler même contre leur gré, avec nos élèves de SEGPA ont entièrement revisité leur pédagogie car ils ne souhaitaient pas mettre les élèves en échec, et se retrouver eux aussi en échec.

abel27 souhaite juste nous alerter sur la difficulté à enseigner en collège, que l'on soit en SEGPA ou non...Et que finalement l'enseignement traverse une crise qui touche tous les degrés: on est tous dans la même galère.

Dans mon ancien collège, l'ambiance était délétère: finalement en étant en SEGPA, nous étions un peu des électrons libres et le principal n'aimait pas cela: pas de note administrative, la possibilité de refuser certaines réunions qu'il tentait de nous faire croire obligatoires... pour que je dégage, il a fallu s'attaquer à des choses que je ne raconterai pas ici.

En plus étant enseignant du premier degré, j'ai pu participer au mouvement et partir...Ce que beaucoup de mes collègues de collège, PLP ou PLC n'ont pas pu faire: moins d'offres: c'est mathématique.

Posté(e)

Comme l'éducation est tout sauf nationale, je peux dire que les amis profs de collège que j'ai me semblent loin des descriptions que vous en faîtes, mais on sait que certains départements sont plus ou moins touchés par la hiérarchie. Peu de formations pour ces amis et surtout pas sur le temps de cours, mais il faut reconnaître qu'ils s'épargnent nos fameuses anims pédas.

Après, qu'ils n'aient qu'une vague idée de ce qu'on fait en primaire, ça, c'est un peu plus vrai.

Je continue à penser que ce genre de comparaisons ne nous sert pas.

Au niveau de recrutement, ce qui me fait peur, c'est de voir arriver cette cohorte d'étudiants qui sont tous passés par ces "sciences de l'éducation" et qui n'ont pas de billes pour tenir une classe, faire une activité, mener une séquence, bref, enseigner réellement.

Nous, on venait d'un peu partout et c'était ça qui était intéressant, autant à l'iufm que dans les salles de maîtres, que d'avoir un tel ayant fait anglais, l'autre histoire, un tel maths... etc.

Le formatage dès le bac me laisse à penser qu'on va avoir des enseignants tous calqués sur le même modèle.

Posté(e)

Peu de formations pour ces amis et surtout pas sur le temps de cours, mais il faut reconnaître qu'ils s'épargnent nos fameuses anims pédas.

Ce que tu dis là est totalement faux. Tous les collèges organisent des stages FIL, après libre à chacun d'y participer ou pas. Dans mon établissement, nous avons environ 8 à 10 jours de stages FIL organisés tous les ans. Ces stages sont demandés par le chef d'établissement et font généralement suite aux demandes des équipes enseignantes. Certains profs participent à tous, d'autres à aucun...

Attention, je n'ai jamais dit que les PLC ne font pas correctement le boulot qu'on leur demande, ce n'est pas à moi d'en juger. Je constate simplement qu'enseigner dans le second degré est plus confortable sur de très nombreux points qu'enseigner dans le 1er degré. Je vais même te faire un aveu, je trouve mon travail de PE en SEGPA beaucoup plus confortable que celui d'un PE à l'école primaire car je bénéficie de tous ces bonus (à l'exception du temps de travail et du salaire bien sûr) qu'offre le second degré...

Posté(e)

Alors ici on est 2 classes dans l école .... Donc forcément on est toutes les 2 dans nos classes a 8h20 et dans la cour a 13h20 ....

Donc en effet a l année ça en fait du temps en plus ....

Mais si un enfant a un accident dans la classe ou dans la cou entre 8h20 et 8h30 ! Ou même nous ??? Que se passe t il légalement ??

Ensuite en effet certaines personnes ne sont de servir que 1 fois par semaine !!! Se pose alors le problème du travail en fonction des écoles !!! Dans une grande école on a pas les mêmes poses que dans une petite école '

Ensuite avec mes collègues on a toutes des cours a multiniveaux très chargés ( petite école) on pense souvent a nos collègues d autres écoles quand elles ont la classes a préparer pour leur Cp ! Elles ont fini leur travail mais nous on doit encore le préparer pour les gs ou les ce1 !!

Donc finalement Bp plus de travail non ???

Posté(e)

Les inégalités de traitement, de travail, de responsabilités, on les retrouve à tous les niveaux : il me semble que le boulot d'un prof de français de lycée est à des années lumière du taf de son collègue prof de musique de collège.

Pour avoir officié en classe unique, seule avec des mouflets toute la journée, je peux effectivement affirmer que les responsabilités sont énormes dans ce cas de figure, entre se trouver nez à nez avec un papa qui voulait reprendre contact avec son fils et lui demander de quitter l'école, laissant les élèves seuls dans la classe, soigner dans la classe un élève qui s'est ouvert le genou pendant que les autres sont tout seuls dans la cour, éconduire un cycliste entré dans la cour pour aller se soulager dans les wc de l'école, autoriser les élèves à se laver les mains dans l'évier de la garderie située au premier, avec un escalier en bois glissant de 100 ans d'âge, rester entre midi et deux à attendre des parents toujours en retard, quitter la classe 10 fois par jour pour réparer ceci ou vérifier cela.....

Un métier aux multiples facettes.

Et je ne parle pas même pas des établissements en ZEP....

Le système est ainsi fait (pas de reconnaissance, salaire pourri) que les enseignants les plus chevronnés choisissent les coins tranquilles (et ils ont bien raison !) et les p'tits jeunes galèrent de postes provisoires en CLIS non choisies.

Pour les profs du secondaires, c'est pareil, sauf que, effectivement, leurs mutations sont bien plus compliquées (c'est, parait-il, pour maintenir une certaine cohésion dans les équipes.... ben si on se retrouve dans un collège merdique avec un principal pénible, je ne vois pas très bien la cohésion). En attendant, si on donne le choix entre Henry IV et un collège de Saint Denis dans le 93, c'est vite vu, non ?

Je n'ai jamais dénigré le boulot des profs de collège, je mets juste le doigt sur des choses que je ne trouve, perso, pas logiques : pourquoi 18 heures pour les uns (prof de musique de collège et prof de français de lycée compris...) et plus pour les autres (sans parler des agrégés, mais ça, c'est encore un autre problème...) ? Pourquoi des responsabilités ++++ en primaire et aucune hors la classe pour les autres ? Pourquoi n'y-a-t-il pas de surveillants dans les écoles primaires par exemple ? Pourquoi, en tant que directrice, j'ai toutes les responsabilités de la Terre et aucune marge de manœuvre, puisqu'il y a une hyène qui rode à chaque instant et une mairie gestionnaire et propriétaire des locaux qui fait la pluie et le beau temps ? Pourquoi ces 108 heures saucissonnées ? Pourquoi des AP hors temps scolaire, AP bien souvent sans intérêt ? Pourquoi des livrets de compétences, des attestations de savoir-nager, de B2i, d'anglais, de sécurité routière dont personne n'a que faire ?

Pourquoi cette infantilisation permanente ?

Pas de reconnaissance (ah si, un jour, notre hyène nous a dit, "vous avez la reconnaissance des parents". Tout le monde a hurlé de rire...), on peut faire 1000 choses formidables, au moindre écart, tout le monde nous tombe dessus, pas de pognon, je me demande vraiment pourquoi nous acceptons encore de travailler dans de telles conditions au royaume d'Ubu.

ubu-roi.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=RC2N4kLGsZ8

Version sympa d'une chanson d'Annegarn...

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