auléric Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on ne peut pas commencer à 8h30 pétante d'un claquement de doigts et qu'il faut 10-15 min pour que la classe se mette en route... ce qui me gêne c'est que ces 10 minutes de 8h20 à 8h30 sont BENEVOLES!!! et là je dis non... mais ce n'est pas forcément un choix mais une exigence de l'IEN pour nous ...et on s'estime heureux d'avoir réussi à préserver 13h20 d'un système identique ! (pourvoukéçadoure). En revanche , je refuse de me lancer dans quoique ce soit avant 30. faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Je ne comprends pas comment l'accueil peut être organisé en classe en élémentaire. Qui est au portail et dans la cour pendant ce temps là si le directeur ou la directrice ne sont pas déchargés? J'ai vu cet accueil uniquement en école d'application avec un directeur entièrement déchargé. Comment faites-vous? 2 maitres au portail (1 pour veiller aux entrées, 1 dans la cour pour s'assurer que les élèves vont bien en classe) les élèves de leur classe soit vont en classe surveillés par le maitre de la classe d'à côté soit restent dans la cour (je faisais ainsi car nous étions les 2 maitresses mitoyennes de surveillance le même jour ) En revanche nous avons les classes en étage et moi je croise les doigts pour n'avoir aucun souci de chahut ou chute dans les escaliers à ces moments là .
immi Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Je pinaille, zazou, je pinaille Bien sur Polythène Pam, il ne faut pas faire cet accueil n'importe comment, c'est ce que je disais plus haut. Il faut un enseignant à la grille ou l'entrée, comme c'est le cas en cas d'accueil dans la cour. On a été tellement maltraité qu'on en vient à pinailler sur des choses qui sont à mon sens secondaires, et qui peuvent jeter un discrédit supplémentaire aux yeux du quidam sur les enseignants, alors qu'il pense déjà qu'on n'en fout pas une ramée. Dans beaucoup de professions, telle ou telle mission n'est pas rémunérée, telle ou telle responsabilité est trop lourde par rapport à la tâche ou au salaire. Alors si les enseignants descendent dans la rue pour les 10 mns de service qu'ils ne font pas tous les jours... le peu de soutien, s'il y en a, qu'on a actuellement risque de disparaître. Qu'on se batte pour alléger les effectifs en classe, pour qu'on ne nous impose pas des matières qu'on ne peut enseigner et qu'on nous permette d'avoir des intervenants qualifiés, pour qu'on ne nous foute pas hors de nos classe à la fin de la classe pour accueillir les TAP, pour qu'on nous rende un RASED digne de ce nom, pour qu'on crée des postes de psy sco et autres partenaires,pour qu'on soit soutenu par notre hiérarchie, qu'on nous paie à la hauteur de notre travail, pour qu'on nous paie des heures supplémentaires (halte à l'argument de l'annualisation du temps de travail), pour qu'on arrête les fermetures de classes à tout va, les suppressions de postes... et j'en passe... oui ! Mais qu'on fasse un patacaisse pour 10 mns que beaucoup d'enseignants prennent en retard ou parfois même ne font pas... je comprends que certains nous prennent pour des branquignoles.
Polythene Pam Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Ben les infirmières rigoleraient parce que, pour elles, c'est encore pire que pour nous..... C'est malheureux à dire, mais le nombre d'heures sup non payées de nos copines est consternant..... Mais effectivement, comme nous, elles ne peuvent pas dire, "ah ben c'est l'heure Madame Michu/Kevin, je ne peux pas changer votre pompe à morphine/tu dois rentrer chez toi maintenant même si tes parents ne sont pas là et que tu n'as pas les clés de ta maison et puis de toutes façons, ta maison est à 6 km de l'école, vous comprenez/tu comprends, j'ai fini mon service à 17h, c'est écrit comme ça dans mes obligations de service hein" En fait, ce qui serait bien, c'est que tous ces collaborateurs dans les ministères et tous les hauts fonctionnaires du mammouth qui eux, ont des primes de résultat (et on se demande bien lesquels) de plusieurs milliers d'euros, viennent un peu voir sur le champs de bataille, dans les écoles ou à l'hôpital, comment le tout fonctionne. Ben c'est pas demain la veille ! Les ceusses de là-haut savent bien que, ce qui porte le tout, c'est la p.... de conscience professionnelle ......
immi Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Et pour te répondre sans pinailler, Zazou, je préfère être dans ma classe au calme avec mes élèves qui se préparent à travailler plutôt que sous la pluie à la grille à régler les premiers bobos et les chamailleries, ou refaire les lacets déjà défaits et dégoulinants.
immi Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Les ceusses de là-haut savent bien que, ce qui porte le tout, c'est la p.... de conscience professionnelle ...... Présente à tel point qu'on en oublie à quel point on peut prendre plaisir à exercer notre métier.
Melle Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Et pour te répondre sans pinailler, Zazou, je préfère être dans ma classe au calme avec mes élèves qui se préparent à travailler plutôt que sous la pluie à la grille à régler les premiers bobos et les chamailleries, ou refaire les lacets déjà défaits et dégoulinants. +1!
zazou19 Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Qu'on se batte pour alléger les effectifs en classe, pour qu'on ne nous impose pas des matières qu'on ne peut enseigner et qu'on nous permette d'avoir des intervenants qualifiés, pour qu'on ne nous foute pas hors de nos classe à la fin de la classe pour accueillir les TAP, pour qu'on nous rende un RASED digne de ce nom, pour qu'on crée des postes de psy sco et autres partenaires,pour qu'on soit soutenu par notre hiérarchie, qu'on nous paie à la hauteur de notre travail, pour qu'on nous paie des heures supplémentaires (halte à l'argument de l'annualisation du temps de travail), pour qu'on arrête les fermetures de classes à tout va, les suppressions de postes... et j'en passe... oui ! si on obtient tout ça, alors je serai sans doute moins regardante à me rajouter 10 min de classe supplémentaire gratos... ;-)
cuivre Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Malheureusement on n'aura rien de tout ce que tu proposes immi, nos batailles à chaque fois sont peines perdues, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi on n'arrive jamais à obtenir ce qu'on veut, manque de cohésion, manque de force, trop disciplinés...... Je vends des cordes pas chères si vous voulez, résistante en matière végétale 100% bio.. je dis ça, je dis rien mais notre job est devenu tellement démoralisant, fatigant et usant qu'on est amené à ne plus rien vouloir lâcher. Mais nous sommes tellement fatigués qu'on lâche sans se rendre compte!
bulle2 Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Je rejoins les paroles de Dajta postées au début du fil. Si vous voulez compter tout, il ne faut pas oublier que les 10 minutes de "bénévolat" (qui font bien partie de nos obligations de services et qui n'ont rien à voir avec le statut d'instituteur ou de professeur des écoles) ne sont pas assurées chaque jour par tous, comme ne sont pas assurées par tous les minutes de récréation, pour mémo 15 minutes pas demi-journée en élémentaire et jusqu'à 30 minutes en maternelle. Si on admet que ce temps de service est assuré par 1 enseignant (instituteur ou professeur des écoles) sur deux en moyenne et calcul fait pour l'élémentaire, nous arrivons à quoi : - 20 minutes de bénévolat par jour divisé par deux soit 10 minutes par jour en moyenne - 30 minutes de récréation par jour divisé par 2 soit 15 minutes par jour en moyenne Le différentiel n'est pas à notre avantage... oui, nous devons 5 minutes par jour à notre employeur... soit 20 minutes par semaines (25 pour ceux qui travaillent à 4,5 jours). Je ne parle pas de la pause pipi (vous n'avez pas des périodes de travail de 4H00 continues il me semble, à moins que vous ne comptiez les minutes nécessaires à préparer votre café ou votre thé que vous prendrez le temps de déguster sur votre temps de travail), des heures de CM qui parfois ne sont pas faites (sans compter les heures d'APC qui sauteront comme ce fut le cas des heures d'AP), etc. Ce raisonnement juste pour dire que vouloir argumenter et se lamenter sur des comptes d’apothicaires peut facilement être retourné contre vous... (...) Je ne pense pas qu'en pinaillant sur ces minutes d'accueil on fera avancer nos conditions de travail, et encore moins nos élèves. Il y a des combats plus importants à mener à mes yeux. Franchement, je ne cours pas après les services de récrés (je préfère souffler en buvant un café). On pourrait aussi nous imposer d'être de surveillance à chaque récréation, puisque nous sommes responsables de nos élèves. Nombre de salariés arrivent sur leur lieu de travail avant la prise de service. Pour un personnel médical en milieu hospitalier, par exemple, il faut pouvoir se changer avant de prendre son poste. J'ai des amies infirmières, je ne les ai jamais entendu se plaindre de ce genre de chose. Et pourtant, elles pourraient arriver à l'heure pile et n'entrer dans leur service qu'après avoir passé blouse, pantalon et chaussures, disant qu'elles perdent 5 ou 10 mns devant leur casier à s'habiller. Elles doivent aussi prendre connaissance du service, faire le relai avec les collègues. Quand elles font des soins à un patient, elles ne le laissent pas en plan pour partir parce qu'il est 20h et qu'elles ont fini leurs garde. Elles terminent les soins. Et quand ledit patient a besoin de parler, elles savent même rester encore sans demander à être payées en heure sup' et ne crient pas au bénévolat. Il y a bien d'autres professions dans ce cas. A force d'être malmenés, on pinaille sur tout et n'importe quoi. Le risque c'est de passer à côté de l'essentiel et de perdre les batailles importantes. Ces 108h ont fait beaucoup de mal aux enseignants, c'est terrifiant. Le résultat des grèves de 2002 aussi. Ce qui me révolte, ce n'est pas 20 mns par jour. Ce qui me révolte, c'est la manière dont les instits (pardon, professeurs des écoles) sont infantilisés, et plus que tout, la manière dont ils se laissent infantiliser. 'Toute façon, maîtresse, c'est pas ma faute si ça va pas. C'est la faute à Kévin et Brandon aux syndicats. Il serait grand temps que la profession se réveille et grandisse un peu si on veut un jour améliorer nos conditions de travail et sauver l'école. Comment ? Je ne sais pas, comme tous, j'y pense. Mais pas en chourinant dans notre coin pour 10 minutes, ça me semble évident. Mais il n'y a pas de badgeuse dans les hôpitaux ?
elpissou Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 En revanche nous avons les classes en étage et moi je croise les doigts pour n'avoir aucun souci de chahut ou chute dans les escaliers à ces moments là . Et que dit votre IEN de cette responsabilité ?
immi Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Dans certains, oui, probablement, Bulle. Selon la loin le temps d'habillage doit même être compris dans le temps de service. Mais la loi n'est pas appliquée partout. Selon les textes, on est payés 24h + 108, dans la réalité, on fait 40 mns de plus par jour, voire plus quand les parents sont en retard. On a même un petit tableau à remplir sensé pointer nos heures. Et là, j'ai grave la flemme d'aller chercher toutes les "injustices" qui existent dans tous les corps de métiers, service public ou non.
marelleh Posté(e) 19 janvier 2014 Posté(e) 19 janvier 2014 Je rejoins les paroles de Dajta postées au début du fil. Si vous voulez compter tout, il ne faut pas oublier que les 10 minutes de "bénévolat" (qui font bien partie de nos obligations de services et qui n'ont rien à voir avec le statut d'instituteur ou de professeur des écoles) ne sont pas assurées chaque jour par tous, comme ne sont pas assurées par tous les minutes de récréation, pour mémo 15 minutes pas demi-journée en élémentaire et jusqu'à 30 minutes en maternelle. Si on admet que ce temps de service est assuré par 1 enseignant (instituteur ou professeur des écoles) sur deux en moyenne et calcul fait pour l'élémentaire, nous arrivons à quoi : - 20 minutes de bénévolat par jour divisé par deux soit 10 minutes par jour en moyenne - 30 minutes de récréation par jour divisé par 2 soit 15 minutes par jour en moyenne Le différentiel n'est pas à notre avantage... oui, nous devons 5 minutes par jour à notre employeur... soit 20 minutes par semaines (25 pour ceux qui travaillent à 4,5 jours). Je ne parle pas de la pause pipi (vous n'avez pas des périodes de travail de 4H00 continues il me semble, à moins que vous ne comptiez les minutes nécessaires à préparer votre café ou votre thé que vous prendrez le temps de déguster sur votre temps de travail), des heures de CM qui parfois ne sont pas faites (sans compter les heures d'APC qui sauteront comme ce fut le cas des heures d'AP), etc. Ce raisonnement juste pour dire que vouloir argumenter et se lamenter sur des comptes d’apothicaires peut facilement être retourné contre vous... (...) Je ne pense pas qu'en pinaillant sur ces minutes d'accueil on fera avancer nos conditions de travail, et encore moins nos élèves. Il y a des combats plus importants à mener à mes yeux. Franchement, je ne cours pas après les services de récrés (je préfère souffler en buvant un café). On pourrait aussi nous imposer d'être de surveillance à chaque récréation, puisque nous sommes responsables de nos élèves. Nombre de salariés arrivent sur leur lieu de travail avant la prise de service. Pour un personnel médical en milieu hospitalier, par exemple, il faut pouvoir se changer avant de prendre son poste. J'ai des amies infirmières, je ne les ai jamais entendu se plaindre de ce genre de chose. Et pourtant, elles pourraient arriver à l'heure pile et n'entrer dans leur service qu'après avoir passé blouse, pantalon et chaussures, disant qu'elles perdent 5 ou 10 mns devant leur casier à s'habiller. Elles doivent aussi prendre connaissance du service, faire le relai avec les collègues. Quand elles font des soins à un patient, elles ne le laissent pas en plan pour partir parce qu'il est 20h et qu'elles ont fini leurs garde. Elles terminent les soins. Et quand ledit patient a besoin de parler, elles savent même rester encore sans demander à être payées en heure sup' et ne crient pas au bénévolat. Il y a bien d'autres professions dans ce cas. A force d'être malmenés, on pinaille sur tout et n'importe quoi. Le risque c'est de passer à côté de l'essentiel et de perdre les batailles importantes. Ces 108h ont fait beaucoup de mal aux enseignants, c'est terrifiant. Le résultat des grèves de 2002 aussi. Ce qui me révolte, ce n'est pas 20 mns par jour. Ce qui me révolte, c'est la manière dont les instits (pardon, professeurs des écoles) sont infantilisés, et plus que tout, la manière dont ils se laissent infantiliser. 'Toute façon, maîtresse, c'est pas ma faute si ça va pas. C'est la faute à Kévin et Brandon aux syndicats. Il serait grand temps que la profession se réveille et grandisse un peu si on veut un jour améliorer nos conditions de travail et sauver l'école. Comment ? Je ne sais pas, comme tous, j'y pense. Mais pas en chourinant dans notre coin pour 10 minutes, ça me semble évident. Mais il n'y a pas de badgeuse dans les hôpitaux ? Oui il y a des badgeuses dans les hôpitaux, et les heures supplémentaires sont soit rendues (quand cela est possible vu le sous-effectif) soit placées sur un compte épargne temps (les infirmières pourront se faire racheter ces heures ou bien les cumuler et partir plus tôt à la retraite). je ne pense pas que l'on puisse envier leurs conditions de travail mais au moins le temps qu'elles y passent est compté (et pour ce qui est des transmissions entre les équipes, c'est sur le temps de travail, on ne leur demande pas d'arriver plus tôt pour se tenir informer!)
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