nola Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 En tout cas, par ici, la fatigue des enfants concernés et le mécontentement des parents se sont propagés comme une trainée de poudre. Beaucoup de parents de mon école espèrent que la réforme sera abandonnée ou que la mairie boycotera sa mise en place à la rentrée prochaine. Je sens comme une peur qui monte... le malaise lui est déjà là. En leur parlant je me rends compte que c'est le mercredi qui les dérrange, mais le samedi ça n'irait pas non plus, ils veulent leur weekend. Bref l'impasse... Wait and see... Edit : ils sont aussi déçus du remplacement de l'aide personnalisée par l'APC, imcompréhension totale lors de la réunion de rentrée. Ils trouvaient que le "soutien" était super pour les enfants, donc pourquoi enlever quelque chose de bien. Les projets OK il en faut, mais du soutien aussi... Je n'aime pas la situation dans laquelle on nous met... Nous devons nous mettre en retrait: ni zèle excessif, ni opposition frontale. Les textes rien que les textes. Nous ne sommes pas si isolés que certains aimeraient le croire.
Goëllette Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Edit : ils sont aussi déçus du remplacement de l'aide personnalisée par l'APC, imcompréhension totale lors de la réunion de rentrée. Ils trouvaient que le "soutien" était super pour les enfants, donc pourquoi enlever quelque chose de bien. Les projets OK il en faut, mais du soutien aussi... Pour ça aussi, on (certains syndicats) a parlé en notre nom, pour diaboliser l'aide perso, qui ne servait à rien, patati, patata, et ... rallongeait la journée des élèves, alors que ça concernait une infime partie d'entre eux, uniquement volontaires et pas forcément une demi-heure par jour. Pourtant, j'ai plein de bons exemples en tête d'élèves qui ont progressé grâce à l'aide perso. Mais bon, j'ai dû rêver, car c'était nul, forcément, puisque c'était la droite qui en avait eu l'idée.
nola Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Pour ça aussi, on (certains syndicats) a parlé en notre nom, pour diaboliser l'aide perso, qui ne servait à rien, patati, patata, et ... rallongeait la journée des élèves, alors que ça concernait une infime partie d'entre eux, uniquement volontaires et pas forcément une demi-heure par jour. Pourtant, j'ai plein de bons exemples en tête d'élèves qui ont progressé grâce à l'aide perso. Mais bon, j'ai dû rêver, car c'était nul, forcément, puisque c'était la droite qui en avait eu l'idée. Disons que l'aide perso vue par le gouvernement, c'était surtout un moyen d'achever l'enseignement spécialisé et de faire passer auprès des parents la pillule des fermetures de poste et donc des augmentations d'effectifs. N'ayons pas la mémoire courte. Sinon oui, ça a aidé certains élèves à progresser.
abel27 Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Pour ça aussi, on (certains syndicats) a parlé en notre nom, pour diaboliser l'aide perso, qui ne servait à rien, patati, patata, et ... rallongeait la journée des élèves, alors que ça concernait une infime partie d'entre eux, uniquement volontaires et pas forcément une demi-heure par jour. Pourtant, j'ai plein de bons exemples en tête d'élèves qui ont progressé grâce à l'aide perso. Mais bon, j'ai dû rêver, car c'était nul, forcément, puisque c'était la droite qui en avait eu l'idée. Disons que l'aide perso vue par le gouvernement, c'était surtout un moyen d'achever l'enseignement spécialisé et de faire passer auprès des parents la pillule des fermetures de poste et donc des augmentations d'effectifs. N'ayons pas la mémoire courte. Sinon oui, ça a aidé certains élèves à progresser. J'ai surtout souvenir des gamins qu'on prenait en aide perso faute de mieux parce que la psy sco n'avait pas le temps de venir et qu'il n'y avait plus de maître E et G, d'autres gamins primo-arrivants qui n'étaient plus pris en charge par le maître CRI ou 1h toutes les 2 semaines... Bref... un pansement sur une jambe de bois. Après, c'est sûr, c'est ça ou les laisser couler...
Goëllette Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Pour ça aussi, on (certains syndicats) a parlé en notre nom, pour diaboliser l'aide perso, qui ne servait à rien, patati, patata, et ... rallongeait la journée des élèves, alors que ça concernait une infime partie d'entre eux, uniquement volontaires et pas forcément une demi-heure par jour. Pourtant, j'ai plein de bons exemples en tête d'élèves qui ont progressé grâce à l'aide perso. Mais bon, j'ai dû rêver, car c'était nul, forcément, puisque c'était la droite qui en avait eu l'idée. Disons que l'aide perso vue par le gouvernement, c'était surtout un moyen d'achever l'enseignement spécialisé et de faire passer auprès des parents la pillule des fermetures de poste et donc des augmentations d'effectifs. N'ayons pas la mémoire courte. Sinon oui, ça a aidé certains élèves à progresser. On est bien d'accord, mais ta dernière phrase est l'essentiel : ce qui se passe sur le terrain en vrai, c'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'on essaie de nous faire dire quand on nous représente au sommet. Comme pour la réforme des rythmes.
Goëllette Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 J'ai surtout souvenir des gamins qu'on prenait en aide perso faute de mieux parce que la psy sco n'avait pas le temps de venir et qu'il n'y avait plus de maître E et G, d'autres gamins primo-arrivants qui n'étaient plus pris en charge par le maître CRI ou 1h toutes les 2 semaines... Bref... un pansement sur une jambe de bois. Après, c'est sûr, c'est ça ou les laisser couler... Au départ, c'était l'inverse qui était prévu : on ne devait pas prendre en AP des élèves suivis par le RASED ou en rééducation extérieure. Mais très vite, les maîtres "alphabétiques" ont dit : "Je ne prends pas les élèves qui vont en AP." Notre maître E a carrément déclaré : "Je ne prends ni élèves relevant du CRI, ni élèves suivis à l'extérieur, ni élèves de CE1 ne sachant pas encore lire par la faute de son enseignant de CP (qui n'aurait pas fait le nécessaire), ..." Il est spécialiste, mais au final, il prendra 1 ou 2 élèves par classe pendant que nous, non spécialistes, on se tapera l'ensemble de plus en plus hétérogène des élèves avec de grosses obligations de résultats mais sans possibilité d'avoir des circonstances atténuantes si on n'y arrive pas.
Freepaille Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 J'ai surtout souvenir des gamins qu'on prenait en aide perso faute de mieux parce que la psy sco n'avait pas le temps de venir et qu'il n'y avait plus de maître E et G, d'autres gamins primo-arrivants qui n'étaient plus pris en charge par le maître CRI ou 1h toutes les 2 semaines... Bref... un pansement sur une jambe de bois. Après, c'est sûr, c'est ça ou les laisser couler... Au départ, c'était l'inverse qui était prévu : on ne devait pas prendre en AP des élèves suivis par le RASED ou en rééducation extérieure. Mais très vite, les maîtres "alphabétiques" ont dit : "Je ne prends pas les élèves qui vont en AP." Notre maître E a carrément déclaré : "Je ne prends ni élèves relevant du CRI, ni élèves suivis à l'extérieur, ni élèves de CE1 ne sachant pas encore lire par la faute de son enseignant de CP (qui n'aurait pas fait le nécessaire), ..." Il est spécialiste, mais au final, il prendra 1 ou 2 élèves par classe pendant que nous, non spécialistes, on se tapera l'ensemble de plus en plus hétérogène des élèves avec de grosses obligations de résultats mais sans possibilité d'avoir des circonstances atténuantes si on n'y arrive pas. C'est tout à fait ça !!! Combien de fois j'ai entendu : "Je ne le prends pas, je ne peux rien pour lui..." Et moi, je peux quoi alors ?
abel27 Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 J'ai surtout souvenir des gamins qu'on prenait en aide perso faute de mieux parce que la psy sco n'avait pas le temps de venir et qu'il n'y avait plus de maître E et G, d'autres gamins primo-arrivants qui n'étaient plus pris en charge par le maître CRI ou 1h toutes les 2 semaines... Bref... un pansement sur une jambe de bois. Après, c'est sûr, c'est ça ou les laisser couler... Au départ, c'était l'inverse qui était prévu : on ne devait pas prendre en AP des élèves suivis par le RASED ou en rééducation extérieure. Mais très vite, les maîtres "alphabétiques" ont dit : "Je ne prends pas les élèves qui vont en AP." Notre maître E a carrément déclaré : "Je ne prends ni élèves relevant du CRI, ni élèves suivis à l'extérieur, ni élèves de CE1 ne sachant pas encore lire par la faute de son enseignant de CP (qui n'aurait pas fait le nécessaire), ..." Il est spécialiste, mais au final, il prendra 1 ou 2 élèves par classe pendant que nous, non spécialistes, on se tapera l'ensemble de plus en plus hétérogène des élèves avec de grosses obligations de résultats mais sans possibilité d'avoir des circonstances atténuantes si on n'y arrive pas. Nous, c'est pas de la mauvaise volonté, juste qu'il n'y avait plus de maître G et que des gamins avec des troubles du comportement, y'en a à la pelle.
nola Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Tout ce que vous dites est vrai mais sérieusement, vous ne croyez pas qu'on respirerait un peu mieux si on récupérait les heures de classe enlevées par l'irresponsable Darcos?
mayre Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Vous m'excuserez, mais je n'aime pas trop ce que je lis sur l'AP. Bien sûr que faire des petits groupes de besoin c'est efficace... Mais: - l'AP nous a fait perdre 2h de classe par semaine, autant de temps où on pouvait travailler autrement (le samedi, chez moi, c'était groupes de besoin). - l'AP est arrivé en même temps que la suppression des RASED, qui ont dû mettre des priorités (peut-être discutables), et a aidé au démantèlement des RASED. - l'AP est arrivé quand on a eu des milliers de suppression de postes: différencier en classe est devenu plus dur, mais était-ce moins efficace que l'AP? Personnellement, je ne pense pas. Bref, attention...
abel27 Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Tout ce que vous dites est vrai mais sérieusement, vous ne croyez pas qu'on respirerait un peu mieux si on récupérait les heures de classe enlevées par l'irresponsable Darcos? Je respirerais mieux avec 25 élèves max.
nola Posté(e) 28 septembre 2013 Posté(e) 28 septembre 2013 Vous m'excuserez, mais je n'aime pas trop ce que je lis sur l'AP. Bien sûr que faire des petits groupes de besoin c'est efficace... Mais: - l'AP nous a fait perdre 2h de classe par semaine, autant de temps où on pouvait travailler autrement (le samedi, chez moi, c'était groupes de besoin). - l'AP est arrivé en même temps que la suppression des RASED, qui ont dû mettre des priorités (peut-être discutables), et a aidé au démantèlement des RASED. - l'AP est arrivé quand on a eu des milliers de suppression de postes: différencier en classe est devenu plus dur, mais était-ce moins efficace que l'AP? Personnellement, je ne pense pas. Bref, attention... ? On dit la même chose que toi, non? Ou à peu près. Pour la différenciation, c'est devenu la baguette magique qui permet de résoudre tous les problèmes et de gérer des classes nombreuses avec d'énormes difficultés et des problèmes de comportement. J'ai du mal à être enthousiaste. C'est nécessaire (dit l'ancien instit de classe unique ) mais ça a été trop souvent brandi comme un outil de culpabilisation des collègues.
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