Breiz29 Posté(e) 8 octobre 2013 Posté(e) 8 octobre 2013 Bonjour, J'effectue un mémoire sur la Shoah enseignée via la littérature de jeunesse. Or il faudrait que j'effectue quelques recherches sur le développement psycho-affectif de l'enfant d'après une prof mais je suis totalement perdue, je ne sais pas où chercher, c'est tellement vague et en tapant sur internet ça ne correspond pas vraiment avec ce que je cherche en fait .. Du coup si vous réussissez à m'orienter Merci d'avance
LouisBarthas Posté(e) 8 octobre 2013 Posté(e) 8 octobre 2013 Bonsoir, Pourriez-vous préciser de quel développement psycho-affectif il s'agit ? de l'enfant en général ou de l'enfant et la Shoah ? des enfants victimes ayant survécu ? des enfants ou petits enfants de survivants ?
Breiz29 Posté(e) 8 octobre 2013 Auteur Posté(e) 8 octobre 2013 De l'enfant en général pas du tout des enfants victimes ou descendants etc (quoi que ce dernier point j'essaierai peut être aussi de regarder plus tard). Là c'est le développement en général pour voir peut être si ils sont assez matures par exemple. Enfin je suis complètement perdue donc pour expliquer ce n'est pas simple non plus :s ..
Argon Posté(e) 8 octobre 2013 Posté(e) 8 octobre 2013 J'effectue un mémoire sur la Shoah enseignée via la littérature de jeunesse. Or il faudrait que j'effectue quelques recherches sur le développement psycho-affectif de l'enfant d'après une prof mais je suis totalement perdue, je ne sais pas où chercher, c'est tellement vague et en tapant sur internet ça ne correspond pas vraiment avec ce que je cherche en fait .. L'une des difficultés de la didactique, c'est qu'elle impose presque toujours une double approche, avec celle de la discipline considérée. Mais là, tu as choisi un sujet à l'interface entre quatre disciplines, l'histoire, la littérature, la didactique et, effectivement, la psychologie affective. Bon courage. Et je ne parle même pas de ses aspects potentiellement polémiques... Du point de vue psychologique, ou psycho-affectif, évoquer une atrocité est toujours une violence (nécessaire, en l'occurrence, mais violence néanmoins). Sur pareil sujet, le risque de traumatisme est réel. Il va de soi qu'un même texte ou une même illustration ne seront pas reçus de la même façon selon l'âge des élèves, qu'on peut se permettre en cours moyen des choses impensables au CP. Ce n'est certainement pas par hasard que le génocide n'est au programme qu'au CM2. Ton étude ne peut donc pas faire l'impasse sur cette difficulté, et sur une discussion de ce qui fait qu'un livre sur la Shoah est utilisable, ou non, à un niveau donné, au-delà de ses qualités proprement littéraires.
Breiz29 Posté(e) 8 octobre 2013 Auteur Posté(e) 8 octobre 2013 J'ai déjà été assez démoralisée hier en séminaire de recherche, si vous pouviez ne pas rajouter une couche ... lol. Je sais bien que ca porte à polémique mais c'est au programme donc les enseignants de cycle 3 ont à l'enseigner .. donc je ne vois pas pourquoi ça me porterait préjudice. Mon mémoire ne portera que sur le CM2.
Argon Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 c'est au programme donc les enseignants de cycle 3 ont à l'enseigner .. Certes. En restant « libres de leurs choix pédagogiques », comme les instructions pédagogiques relatives à ce point particulier du programme tiennent curieusement à le rappeler. donc je ne vois pas pourquoi ça me porterait préjudice. Il n'y a aucune raison pour que cela te porte préjudice. Bien au contraire : c'est un sujet ambitieux et, si tu le traites bien, cela peut donner un mémoire brillant. Mais c'est aussi un sujet difficile, et parsemé de chausse-trapes — il suffit de les éviter. J'ai déjà été assez démoralisée hier en séminaire de recherche, si vous pouviez ne pas rajouter une couche ... lol. Une couche encore, donc, mais plus explicite ? Très généralement, c'est toi-même qui détermines, avec le titre de ton mémoire, le champ que tu devras traiter, et sur lequel on pourra te chercher des poux. Et rien ne t'oblige à chercher la difficulté, si tu n'es pas familière de l'exercice. Or c'est dans une large mesure la formulation très générale de ton sujet — "la Shoah enseignée via la littérature de jeunesse" — qui le place à l'interface entre quatre disciplines, et t'interdit pratiquement de faire l'impasse sur certaines difficultés théoriques (comme caractériser l'impact psycho-affectif des textes sur les élèves) et contextuelles (comment gérer la concurrence victimaire, qui apparaît vite, même à cet âge tendre, au moins dans certaines écoles). Mon conseil serait donc de le reformuler en le focalisant sérieusement sur la partie de ton sujet qui t'intéresse le plus, et sur l'une ou l'autre de ces disciplines, de préférence la moins délicate (la littérature, ici ?). Une formulation beaucoup plus précise du genre "Trois représentations littéraires de la Shoah à l'usage du cycle 3", par exemple, court-circuite largement la difficulté liée à la réception à différents stades de développement psycho-affectif, dans la mesure où tu places l'accent sur les textes eux-mêmes, non sur leur réception (qui est au contraire centrale si l'accent est, comme dans ton titre initial, sur l'enseignement), et te dispense de justifier que tu n'inclus pas tel ou tel auteur, telle ou telle approche, dans ton corpus, puisque tu le limites d'entrée à 3, ou N, textes prédéfinis.
Breiz29 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Ah mais le titre de mon mémoire n'est pas ce que j'ai donné. Pour le mémoire il va me falloir une problématique déjà donc ... Je pensais l'avoir trouvé mais la prof m'a dit que non pas du tout ce n'était qu'une question initiale (y) voilà le problème quand on change de prof d'une année à l'autre et qu'elles ne sont pas sur le même terrain d'entente ! J'avais "En quoi la littérature de jeunesse permet-elle d'aborder les sujets sensibles en cycle trois, avec l'exemple de la Shoah ?" J'avais du garder les sujets sensibles au départ pour rester un peu plus vague ..
Argon Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 Ah mais le titre de mon mémoire n'est pas ce que j'ai donné. Ce serait pourtant plus facile, pour t'aider à t'orienter... J'avais "En quoi la littérature de jeunesse permet-elle d'aborder les sujets sensibles en cycle trois, avec l'exemple de la Shoah ?" Pour le coup, soit je ne comprends pas la question, soit la réponse tient en une ligne : "en ce qu'il existe des œuvres à destination des élèves de cycle 3 portant sur la plupart des sujets sensibles". En effet, leur simple lecture "permet" déjà "d'aborder ces sujets sensibles" avec les élèves. CQFD. Bref : formulation à revoir, toujours. On n'en sort pas : l'énoncé d'une question de recherche pertinente et sans équivoque (et pas seulement la détermination d'un thème, qui peut toujours être abordé de trente-six façons différentes) est une phase préliminaire essentielle, que tu ne sembles pas avoir encore réalisée. Ne cherche pas plus loin la cause des remarques de tes profs — et ne sois pas surprise qu'elles partent dans tous les sens, dans la mesure où elles répondront chaque fois à une intuition différente de ce que tu veux faire, et qui n'est pas encore clair.
Breiz29 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 L'année dernière la prof m'avait dit que j'avais la question de recherche.. c'est genial comme si nous n'étions pas deja surmenés cette année... Je veux vraiment lier littérature et shoah. Tu penses que le mieux serait alors de poser une problématique fermée ? Je pensais essayer de traiter le fait qu avec la littérature les élèves doivent tout de meme se rendre compte que ce n'est pas que de la fiction et commencer par leur montrer que c'était une autre epoque (films de l'époque pour cela..)... J'ai rdv avec une prof lundi on doit avoir une problématique ou une ebauche du moins..
Argon Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 L'année dernière la prof m'avait dit que j'avais la question de recherche.. Je soupçonne qu'elle est claire dans ta tete, mais que tu n'as pas encore pris le temps de la formuler de façon claire et univoque (en tout cas, pas assez pour pouvoir l'exprimer ici de façon convaincante...). Il se peut que ta prof de l'an dernier ait fini par comprendre ce que tu veux faire, mais qu'à défaut de ce travail, ceux de cette année ne te connaissent pas encore assez pour le deviner (ou qu'ils considèrent que ce n'est pas à eux de le faire). Je pensais essayer de traiter le fait qu avec la littérature les élèves doivent tout de meme se rendre compte que ce n'est pas que de la fiction Encore un bel exemple de confusion. Quel est ce "ce" ? Tu nous dis vouloir vraiment traiter de littérature, donc probablement de romans. Or un roman, c'est de la fiction. Et meme si tu travailles sur des témoignages (pas grand chose de très adapté au primaire, au-delà du Journal d'Anne Frank...), un travail sur littérature et Shoah, comme tu le proposes, devra traiter leur statut littéraire, pas le statut de vérité du contexte historique ! Tu peux bien sûr décider de traiter plutôt de la représentation de tel ou tel fait historique dans la littérature — mais c'est un autre sujet, un autre titre, un autre contrat avec le lecteur/correcteur ! et commencer par leur montrer que c'était une autre epoque (films de l'époque pour cela..)... ... et encore une autre idée, une autre thématique ! Bref, au risque de radoter : commence par déterminer précisément ton sujet, puis les thématiques qui en relèvent et, surtout, celles qui n'en relèvent pas. Ce n'est pas parce qu'une idée te semble intéressante, ou importante, qu'elle a sa place dans le traitement de n'importe quel sujet. Et si cela t'amène à exclure une idée à laquelle tu tiens, de deux choses l'une : soit tu te fais une raison, soit tu recommences à zéro avec un sujet qui l'inclut. Mais tu ne la fais pas entrer au chausse-pied dans une problématique qui la met hors-sujet ! Je veux vraiment lier littérature et shoah. Tu penses que le mieux serait alors de poser une problématique fermée ? Je pense que c'est un très beau sujet, mais très difficile. Si tu te sens de taille à le traiter sans filet, l'approche ouverte est la plus ambitieuse, et celle qui peut donner lieu au travail le plus brillant. Mais au vu, d'une part, de ce qui précède, et d'autre part du fait que tu viens justement en discuter ici, tu ne dégages pas une aura de confiance absolue. Du coup, sans te connaitre (et étant bien entendu que mon avis ne vaut donc pas grand chose), j'aurais en effet tendance à penser que tu devrais envisager une problématique fermée, bien moins risquée.
Breiz29 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Je ne retournerai pas a zero je sais tres bien que je n'aurai pas le temps. Dire que je n'ai pas pris le temps est un peu du jugement.. je me suis vraiment prise la tete l'année dernière. Mes hypothèses etaient que la littérature permettait une distanciation du sujet sensible et une identification ( qii peut être risquée) au personnage principal. La deuxième hypothèse meme si je ne sais.plus comment je l'avais formuler etait sur le debat en classe. Je pensais traiter par un ou des albums (Otto, Grand père..). Mais apres il y a des choses qui peuvent se retrouver seulement dans la partie pratique enfin je ne sais pas. Je ne retournerai pas a zero je sais tres bien que je n'aurai pas le temps. Dire que je n'ai pas pris le temps est un peu du jugement.. je me suis vraiment prise la tete l'année dernière. Mes hypothèses etaient que la littérature permettait une distanciation du sujet sensible et une identification ( qii peut être risquée) au personnage principal. La deuxième hypothèse meme si je ne sais.plus comment je l'avais formuler etait sur le debat en classe. Je pensais traiter par un ou des albums (Otto, Grand père..). Mais apres il y a des choses qui peuvent se retrouver seulement dans la partie pratique enfin je ne sais pas.
Argon Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 Je ne retournerai pas a zero je sais tres bien que je n'aurai pas le temps. Le point zéro, c'est la définition d'une question de recherche, et de préférence d'un titre qui en rend compte (mais qui peut évidemment évoluer ensuite en fonction de ce que tu auras fait). C'est tout ce que tu fais d'autre avant d'avoir ainsi précisé ton sujet qui tend à etre du temps perdu, dans la mesure où ça a une bonne chance d'etre hors sujet une fois celui-ci précisé. Y retourner signifie que tu pourras commencer à travailler efficacement. Ca ne signifie pas nécessairement que tu doives mettre à la poubelle tout ce que tu as fait d'autre. (une bonne partie seulement ... ) Dire que je n'ai pas pris le temps est un peu du jugement.. C'est un constat : ça fait déjà quelques messages échangés, et tu n'as pas encore été en mesure de nous préciser vraiment ton sujet. J'en déduis donc que tu n'as pas encore pris le temps de le faire. L'alternative est que tu aies une problématique bien cadrée, mais que tu nous la caches — mais alors, à quoi bon ? je me suis vraiment prise la tete l'année dernière. Ce n'est pas incompatible. Tu peux avoir beaucoup travaillé — mais sans méthode, donc de façon inefficace. La seule question maintenant est de savoir si tu continues sur cette lancée, ou si tu cherches à resserrer quelques boulons. Mes hypothèses etaient que la littérature permettait une distanciation du sujet sensible et une identification ( qii peut être risquée) au personnage principal. Il ne faut pas confondre questionnement et hypothèse. La seconde intervient pour tenter de faire avancer le premier — et n'a pas grand sens tant que celui-ci n'est pas défini. (par ailleurs, c'est ici une hypothèse extrêmement ambitieuse, et que tu as peu de chances de démontrer dans le cadre d'un mémoire de master, me semble-t-il) Mais apres il y a des choses qui peuvent se retrouver seulement dans la partie pratique enfin je ne sais pas. Refrain connu : ça n'a guère de sens de commencer à réfléchir à un plan tant que le sujet n'est pas clairement défini...
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