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Posté(e)

Je sais : vous allez me répondre que rien ne vaut une consultation :)

J'ai dans ma classe un élève qui ne tient absolument pas en place quelque soit l'activité proposée. Que ce soit à une table ou sur un banc au coin regroupement, dans les rangs... RIEN

Il bouge sans arrêt, se retourne, pousse des cris étranges, ne se concentre sur rien, même pas une histoire, n'écoute rien, ne peut pas fixer son regard sur ceux qui lui adresse la parole, ni sur ce que je lui montre...

Bref : il ne se pose jamais (ni physiquement ni au niveau de l'attention.)

La seule chose qu'il aime faire c'est jouer au coin cuisine ou aux voitures (et encore ! il faut qu'il soit debout).

La psy qui est passée le voir en classe me dit qu'il va bien. Il est juste "un peu en retard" au niveau des apprentissages. Mais il faut dire qu'elle l'a pris à part pendant une demi heure et quand il est seul avec un adulte, ça va.

Ses parents s'inquiètent car à la maison c'est pareil. Seul avec un adulte : tout va bien.

Donc en APC c'est aussi un problème car ils sont 5...

J'ajoute que son comportement peut devenir dangereux (quand il pousse les autres sans faire exprès, quand il se met debout sur une chaise ou s'y balance...).

Du coup, il passe son temps puni (en classe, à la cantine, dans la cour...). ça me désole car il est attachant, toujours prêt à aider et à ranger le matériel...

Je vous raconte tout cela en vrac, désolée...

Si vous avez eu des cas semblables, merci de me conseiller.

Posté(e)

Tu peux faire le questionnaire de Conner's pour les enseignants. C'est un bon indicateur pour toi. Tu peux ensuite en discuter avec la psy scolaire voire avec les parents. S'ils sont demandeurs, ils peuvent également faire le questionnaire de Conners pour la maison.

Tu peux trouver les questionnaires ici : http://www.tdah.be/tdah/tdah/diagnostic/tests-bilans/168

S'il y a un bilan de fait par un pédopsychiatre, il te demandera de remplir ce questionnaire.

Bon courage !!!

Posté(e)

J'ai un élève comme ça dans ma classe et les parents l'ont fait tester et pas d'hyperactivite.

Je dois voir la neuro psy qui l'a testé bientôt

Posté(e)

Pincesse Dézécole,

Je viens de consulter le lien envoyé et t'en remercie.

J'ai lu le test de conners et y retrouve exactement mon élève.

Par ailleurs, Pike, il est expliqué dans ce site, que souvent il peut ne pas y avoir "hyperactivité" mais "trouble de l'attention soutenue" (qui est un des nombreux symptômes de l'hyperactivité mais qui reste un trouble à part entière).

Mon GROS problème : la psy scolaire qui soutient que tout va bien chez cet enfant alors que c'est à la demande des parents que je lui ai demandé de venir observer en classe (mais elle n'a pas observé, elle a pris mon élève à part alors qu'il ne demande que ça : avoir un adulte pour lui tout seul).

Il a fallut que je réponde aux parents que leur fils va très bien alors que je suis persuadé du contraire et qu'il se met en échec si on ne l'aide pas.

J'aurais envie de convoquer les parents et de leur proposer de revoir quelqu'un d'extérieur à l'école (mais qui ?). Sans les alarmer mais en leur disant qu'il vaut mieux être sûr plutôt que de passer à côté.

Mais dans ce cas qui aller voir ? orthophoniste, neuropsy, psycomot, pédopsy... ?

Sur le lien envoyé par Princesse Dézécole, ils disent que les médecins passe souvent à côté du diagnostic préalable car l'enfant, en consultation, est presque attentif car toute l'attention lui est portée, et en plus dans un espace restreint (cabinet de ville).

Je me fais vraiment du souci....

Posté(e)

Juste quelques remarques en vrac...

- S'il passe la quasi totalité de son temps libre puni, peut-être pas un hasard s'il bouge le reste du temps.

- il me parait difficile de déduire quoi que ce soit du test en question, il n'est absolument pas adapté à un enfant de maternelle, et quand bien même, j'ai cru voir que c'était une version courte du test, comme tu le dis rien ne vaut l'avis d'un spécialiste.

- ce n'est pas à toi de dire "votre fils va très bien", mais le psy a dit que...et encore, autant que le psy fasse passer son message par courrier ou en recevant les parents.

- Les parents peuvent aussi prendre conseil auprès de leur médecin traitant qui pourra les orienter, il faut aussi savoir reconnaître les limites de nos interventions (de nos compétences)

- il serait intéressant de connaître l'âge de l'enfant, les mêmes comportements chez un PS ou un GS ne sauraient être interprétés de la même manière, voire, engendrer les mêmes inquiétudes.

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Posté(e)

Juste quelques remarques en vrac...

- S'il passe la quasi totalité de son temps libre puni, peut-être pas un hasard s'il bouge le reste du temps.

Je n'ai pas voulu dire qu'il passait son temps libre à être puni mais qu'il est régulièrement puni parce qu'on est désarmé face à un élève qui ne respecte aucune règle de vie en commun et est dangereux pour lui même et pour les autres. Donc la seule solution que j'ai dans l'immédiat (ainsi que le reste du personnel de l'école) c'est de sanctionner parce que nos rappels aux règles de vie ne suffisent pas...

- il me parait difficile de déduire quoi que ce soit du test en question, il n'est absolument pas adapté à un enfant de maternelle, et quand bien même, j'ai cru voir que c'était une version courte du test, comme tu le dis rien ne vaut l'avis d'un spécialiste.

Ce n'est effectivement qu'un test. Mais il a été élaboré par des personnes plus compétentes que nous. Ce test n'a pas vocation à donner une vérité, c'est sûr. Mais il faut le prendre pour ce qu'il est : un point de départ à des investigations plus sérieuses. Effectivement, rien ne vaut l'avis d'un spécialiste. Justement : quel spécialiste ? Qui doit doit faire la démarche ? dans quel cadre ? la psy scolaire a vu l'enfant quelques minutes, alors nous vivons avec lui au quotidien

- ce n'est pas à toi de dire "votre fils va très bien", mais le psy a dit que...et encore, autant que le psy fasse passer son message par courrier ou en recevant les parents.

je suis bien de ton avis. C'est la psy qui m'a chargée de dire aux parents, s'ils posaient des questions, que... Quand les parents m'ont demandé ce qu'elle avait pensé, j'ai commencé par : "la psy pense que...". Les parents sont restés sceptiques... Ils s'inquiètent mais attendent peut être un signe des enseignants pour les encourager à consulter.... Même si, comme tu le dis si justement Moustache, notre rôle a ses limites, il nous appartient tout de même de nous interroger aussi largement que possible sur ce qui peut perturber à ce point le comportement de cet élève. Certes, il y a dans les écoles des cas bien plus sérieux. Mais je viens de l'élémentaire et j'ai vu un enfant en échec scolaire. Ce n'est qu'en 6ème que le diagnostic a été posé, grâce à... la dermatologue (qui a orienté les parents au vu du comportement de l'enfant lors des séances de dermatologie). Et là on culpabilise d'être passé à côté.

- Les parents peuvent aussi prendre conseil auprès de leur médecin traitant qui pourra les orienter, il faut aussi savoir reconnaître les limites de nos interventions (de nos compétences)

Je pense que c'est ce que je vais leur conseiller : consultez votre médecin traitant

s'ils sont d'accord, j'aurais envie de faire une petite synthèse de ce que nous avons observé

- il serait intéressant de connaître l'âge de l'enfant, les mêmes comportements chez un PS ou un GS ne sauraient être interprétés de la même manières, voire, engendrer les mêmes inquiétudes.

Cet enfant a 4 ans et demi. Il est en MS. Les problèmes se posaient déjà en PS. Les collègues se disaient que ça allait passer, que l'enfant allait gagner en mâturité, que ça irait mieux l'année suivante. C'était dejà les conseils de la psy scolaire l'an dernier. Cette année ça empire et elle nous dit que tout va bien.

Mais en attendant cet enfant est malheureux, ses parents le sont, et moi aussi. Parce que ça ne nous amuse pas du tout de lui dire qu'il est par exemple privé de motricité parce qu'il pousse ses camarades au risque des les faire tomber du parcours, ni de lui dire qu'il est privé d'une partie de la récréation parce qu'il monte sur les chaises au risque de tomber. Cette semaine il est encore tombé (debout sur un banc, il tombe et se cogne les dents de devant sur le sol... le dentiste attend de voir si des abcès se forment au niveau des racines.

Après je me dis aussi que c'est peut être moi qui m'inquiète trop. Est ce que mon rôle ne serait pas plutôt de relativiser et d'attendre de voir si ça change à la fin de l'année... J'ai tendance (erreur de débutante) à prendre les chose trop à coeur et à avoir peur de ne pas faire assez bien...

Posté(e)

S'il y avait des recettes toutes faites, ça se saurait ;)

J'avoue avoir une certaine méfiance vis à vis des tests venus des USA, qui comme par hasard, accompagnent (précèdent ?) une flambée de prescriptions de Retaline ( une enquête publiée en 2013 indique une augmentation de 70 % des prescriptions entre 2008 et 2012, en France - source : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thylph%C3%A9nidate#cite_note-19 )

j'ai vaguement parcouru ces extraits http://goo.gl/IVZlx1

Pour certains résultats, l'étude ne porte que sur 165 enfants. (tableau V page 25), c'est peu.

A la lumière des infos que tu donnes, peut-être proposer à la famille une visite dans un centre Henri Wallon, je ne sais pas s'il y en a dans ton secteur.

Posté(e)

Bon je réponds à la va vite aussi.

Officiellement on ne peut pas poser un diag de TDA avec ou sans H avant 6 ans, donc quand bien même ce serait avéré pour cet enfant, tu devrais t'en accommoder et adapter ta façon de gérer son attitude, ainsi que ta tolérance.

Il y a des principes, comme la méthode Barckley, et le renforcement positif qui fonctionnent assez bien.

Le test de conners doit être remplie par plusieurs protagonistes et les réponses ensuite recoupées.

Les psy scolaire sont malheureusement peu formés aux nouveaux troubles des apprentissages, dont celui là; et explique tout par le versant "psycho affectif", alors qu'il y a des troubles neuro de plus en plus présent, dont le TDA/H fait parti.

Moutsache tu as raison, mais il y a aussi une explosion réelle des troubles divers (dys, TED, TDA/H), il est vrai qu' il y aussi une augmentation de diagnostics posés, mais pas que ....

Posté(e)

J'ai connu un élève détecté (avant 6 ans) hyperactif, c'est un neurologue qui a fait les tests (questionnaire puis tests médicaux, je ne sais plus en quoi cela consistait exactement) puis qui a organisé la prise en charge et le suivi. On a vu les différences (positives) très vite ...

Sais-tu en quoi cela consistait ?

Ici nous avons essayé tout ce qui est non médical... pour un résultat... plus que médiocre... nous sommes donc passé à la médicalisation...mais je ne sais pas si le corps s'habitue ou...mais cela ne fonctionne presque plus.

Même la PE pourtant spécialisée et habituée nous dit qu'avec lui c'est double effet kiss-kool... alors on est preneur de toutes solutions !

Posté(e)

Il y a la ritaline, le concerta...

La molécule c'est le méthylphénidate, je crois que le concerta à une libération prolongée,et évite l'effet kiss cool, ou "rebond" comme il est appelé.

Tout ça il faut en discuter avec un neuropédiatre ou un bon pédopsy.

Certains testent le régime SGSC , les oméga 3, le magnésium et la supplémentation en fer (quand les carences sont avérées car fréquente chez les TDA/H) et tout ça avant une médication.

http://www.tdah-france.fr/TDAH-et-Omega-3-quelles-recherches.html

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