Solea Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Bonjour, J'aurais besoin de vos conseils pour une situation délicate qui arrive à une collègue. Merci de ne pas citer le message ci-dessous. Je souhaiterais l'effacer après la discussion... Message initial modifié: lors d'un remplacement, ma collègue n'a pas vu tout de suite qu'un enfant se faisait taper par un autre dans la classe. La famille de cet élève a porté plainte. Je voudrais appeler ma collègue ce week-end pour lui apporter un peu de réconfort. Que peut-elle faire pour se défendre (Je ne sais pas si elle a adhéré à l'Autonome)? Que peut-il lui arriver?
missnina Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Il faudrait savoir si c'est un défaut de surveillance mais si elle était dans la classe, dans une situation normale, je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher quelque chose
chris89 Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Tout d'abord, qu'appelles-tu ''amochée à l'oeil''? Si c'est une simple griffe, je ne comprends pas la violence de la réaction des parents. Si c'est plus grave, tu as dû faire une déclaration d'accident, transmise à l'IEN? Donc, l'IEN, a pris acte et aurait dû te contacter pour en savoir plus. Par contre, comment peut-il retirer la collègue du poste sans l'avoir avisée que sa responsablilité était engagée ? Ta collègue devrait se faire accompagner par un représentant du personnel. Situation vécue ici lorque des parents sont ''montés au créneau'' suite à un dépôt de plainte pour un souci concernant une élève. L'attitude agressive de la famille avait laissé présager la suite de l'histoire; avec ma collègue, nous avions de suite fait un courrier circonstancié à l'IEN et monté un dossier en parallèle à l'autonome. Différence de taille; soutien inconditionnel de l'IEN et de la directrice académique adjointe qui avait également été amenée à gérer le dossier...... Ensuite, concernant l'élève violent: RV parents + équipe éducative si c'est récurrent. Courage !
Solea Posté(e) 12 octobre 2013 Auteur Posté(e) 12 octobre 2013 Merci pour vos réponses. Alors, déjà cela ne s'est pas passé dans mon école donc je n'ai pas eu de déclaration d'accident à faire ni de parents à gérer. Il s'agit de ma brigade, qui est assez jeune et que je n'ai pas envie de laisser se débrouiller toute seule face à ce qu'il lui arrive. Elle faisait un remplacement 2 jours par semaine dans la même classe jusqu'aux vacances de la Toussaint. Il lui restait donc 4 jours à faire quand l'histoire s'est passée. Elle était bien dans la classe au moment des faits. Pour moi, elle n'a rien à se reprocher au niveau de la surveillance mais comme elle était seule avec 28 petits, dans l'agitation du rangement, elle a dû mettre 5 min avant de voir l'action. L'enfant a dû donner de gros coups de poing répétés dans l'oeil de la petite, oeil qui était complètement tuméfié et gonflé. Elle a rv en début de semaine à l'inspection. Vous pensez donc que c'est mieux qu'elle n'y aille pas seule? Il me semble que dans des cas comme celui-ci, l'Etat (donc l'IEN?) est censé nous défendre. Et que l'on peut faire appel à l'Autonome si l'on est assuré? Je ne vois pas ce qu'il peut lui arriver de "grave": elle n'est pas responsable des coups, elle ne me paraît pas être en défaut de surveillance... La plainte ne devrait rien donner non?
chris89 Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Des collègues plus expérimentés que moi te donneront leur avis. A la lecture des posts, je constate et déplire que nous ne soyons pas logés à la même enseigne, nous avons ici un IEN extrèmement respectueux envers les enseignants et qui n'hésite pas à essuyer les foudres des parents lorsqu'il juge que rien ne peut nous être reproché, bref, il nous fait CONFIANCE et je mesure la chance que nous avons.
Kicekela Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 La durée entre l'action et le moment du constat est-il un facteur à mettre en avant? Est-il possible d'effacer cette estimation et de ne faire valoir que l'acte de violence dans une situation d'enseignement de tous les jours? Ou ce temps a t-il une importance dans la classe par rapport à cet événement? S'il est possible, ce temps n'a pas à être avancé, ce n'est pas déterminant, ne change rien, l'enfant en maternelle ne fera rien valoir sur ce point! Expliquer alors à l'inspecteur que ce temps, devant l'émotion suscitée n'est qu'une perception relative et possiblement fausse, exagérer dans sa longueur...?!? Et au risque d'insister, ce temps n'est pas important (sauf s'il change la donne d'un besoin de soin immédiat) quand on sait ce qu'est une situation en classe et que culpabiliser de ne pas avoir constaté les choses immédiatement est sain, normal mais inutile, si cela ne change rien pour l'enfant... Le reste, a priori, je rejoins l'avis que l'on doit espérer que l'entretien demandé est une simple explication de la situation passée (en même temps les formulaires qui ont du être remplis décrivent déjà la chose), voire juste une explication de pourquoi, pour ne pas la brusquer, il vaut mieux qu'elle change d'école... Elle devra dans tous les cas digérer l'événement. L'entourer et la rassurer face à un probable douloureux sentiment d'échec et de remise en cause qui va se poursuivre...
Solea Posté(e) 12 octobre 2013 Auteur Posté(e) 12 octobre 2013 Pour les 5 min, personne n'a rien vu et n'est donc capable de quantifier ce temps. C'est donc plus une expression, à mon avis induite par le fait que la blessure montre de nombreux coups répétés. Et c'est justement le fait qu'il y ait eu beaucoup de coups, avant que l'enseignante n'intervienne, qui a du inquiéter les parents. Je vous remercie pour vos conseils que je vais lui transmettre de ce pas, en tentant aussi de lui remonter le moral. :s
dada Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Pour avoir eu l'an passé un élève un peu "border line", de nombreux coups ou des marques de strangulations peuvent se faire en bcp moins de 5 mn, juste le temps de traverser la classe... ça ne minimise pas l'incidence sur l'enfant et je peux comprendre les parents mais il faut que la collègue prenne un peu de distance quand mm sur SA faute. En dehors d'adhérer à l'autonome, de prévenir les représentants du personnel ( tout peut se faire par mail dès aujourd'hui, comme ça dès lundi elle pourra peut-être avoir du soutien) , la collègue peut s'adresser à la MGEN ou à la cellule psy de l'inspection pour l'aider à tenir le coup car il va falloir qu'elle gère pendant quelque temps et comme tout le monde à 8 jours des vacances, la fatigue se faire sentir.
Kicekela Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 "Je signifiais ce "détail" juste dans l'intérêt de la collègue car je pense (j'espère) que cette notion de 5 minutes ne relève que de l'expression. C'est vrai qu'en tant que père, apprendre que mon gosse s'est fait frapper en classe pendant cinq minutes sans intervention de l'enseignant, je n'apprécierais pas du tout, mais alors pas du tout du tout..." Papa également, je comprends ça facilement aussi. Comme tous je pense, nous avons connaissance de cas particulièrement ingérables (je pense par exemple à un cas précis d'enfant de six ans, dont l'exclusion a été actée par la hiérarchie, car ultra violent...) pour les enseignants, et que je ne veux pas, en me concentrant sur le détail , qui n'en est pas un selon les cas, de la durée, ignorer le traumatisme de l'enfant. J'aimerais par contre attirer l'attention sur les situations dans laquelle certains enseignants sont placés. Pour avoir remplacé dans une classe en particulier où chaque minute était une minute "jusqu'ici tout va bien", j'angoisse de retomber sur une situation du genre, pour moi, pour les enfants, pour les parents des enfants violents, pour les parents des enfants victimes... Pour illustration, un jeu de cour sur lequel je suis tombé: La "Gardav' "... Dix enfants "commissaires", un mis en 'gardav'. En quelques secondes, les commissaires l'ont frappé à coups de pied. Ce que je veux dire: y a des jours,... On ne veut pas toujours savoir... Avec toutes les pensées que cela fait défiler. Inutile de dire que le cas du jeu a été traité avec toute l'importance que cela devait!!!
Solea Posté(e) 14 octobre 2013 Auteur Posté(e) 14 octobre 2013 Elle a eu réunion avec l'IEN ce matin. Elle m'a dit qu'il l'avait soutenue, contrairement à la directrice de l'école où s'est passé l'incident. Ce que je regrette un peu, c'est qu'elle a été un peu poussée à s'excuser auprès des parents. Ca a calmé le jeu mais du coup ça donne quand même l'impression d'avoir commis une faute :s
Kicekela Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 L'IEN a fait un "compromis" entre ce que revendiquent les parents et la situation pas enviable de l'enseignante... Comment ne pas se mouiller, mais en entachant un peu l'enseignante, qui forcément se sent un peu désavouée. Alors qu'elle ne l'est pas, juste fruit d'une stratégie (habile?) pour sortir de cette situation... Résultat: humiliant pour l'enseignante, mais situation sauve (???)... Il va lui falloir un décryptage, il faut l'aider à voir ce qu'il s'est passé! Bon courage à elle, aidez-la bien, elle en aura besoin.
gihem Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 Mer plate, pas de vagues... et l'IEN peut naviguer comme il aime.
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