Repasser le CRPE après non-titularisation ?

[Fanny38]

Je rejoins Amelie : pense à ta future vie de famille. Je dirais même que c'est la priorité. Il faut que ton métier s'adapte à ta vie privée et non l'inverse.

De plus, tu vas partir à l'échelon 0, avec des postes pourris pendant au moins 3 ans si ce n'est 10, et des bornes !!!! méfie-toi.

Perso, maintenant avec 1 enfant, jamais je ne pourrais me relancer dans l'aventure en partant de zéro, sachant toutes ces concessions qui ont impacté notre vie de famille... et qui l'impactent encore.

Il faut je pense que tu te demandes si une des causes de ta dépression n'était pas aggravée par ce métier : bruit, sollicitations constantes, route, attention continuelle, absence de pauses, tension nerveuse, masse de travail : il y a de multiples facettes du métier qui sont très éprouvantes pour les nerfs.

Il y a des métiers moins éprouvants physiquement et nerveusement, je te dirais de te pencher aussi sur ces possibilités.

Et le CRPE, il faut le passer... il n'est pas donné non plus. C'est encore 1 année d'investie dans ce sens, sans garantie de succès non plus.

Cela dit, si tu sais que la clé de ton épanouissement passe par là, alors FONCE ! Mais comme tu nous demande notre avis, c'est certainement que... tu n'en es pas certaine, et je te comprends !

Si plus tard mon fils me disait "je veux être prof", je lui dirais d'y réfléchir à 2 fois...

[--anonyme--]

Si j'étais à ta place, je ne retenterais pas. Comme les autres l'ont soulevé, le début de carrière est vraiment galère et on n'est jamais à l'abri des aléas tels que des parents pénibles, des postes éloignés ou galères, une ambiance pourrie dans une école, la pression de la hiérarchie, etc. Ça demande beaucoup de disponibilité, de temps, d'énergie physique et psychique. Tu as déjà essayé une fois, les circonstances ont fait que tu n'as pas tenu psychologiquement. Même si tu t'en es remise, tu vas soumettre ton corps et ton esprit à des conditions difficiles : la préparation du concours, le début de carrière, le doute d'y arriver, les élèves... Tu as déjà été fragile par le passé, le risque de rechute n'est pas nul. Devenir enseignante c'est être quasiment assurée de replonger.... d'autant que les conditions d'exercice se dégradent vitesse grand V. Toi seule peut choisir, mais il y a d'autres métiers que l'enseignement où tu pourrais être au contact des enfants. Il s'agit après de faire le deuil de ce souhait, et ça n'est pas facile. Là je parle d'expérience : après des études scientifiques, j'ai découvert un jour une offre d'emploi par mobilité pour le poste de mes rêves à l'INRA, dans mon domaine très précis de compétences. J'ai passé l'entretien avec succès mais le détachement a été refusé pour nécessité de service... une telle opportunité ne se renouvèlera jamais, j'ai du faire une croix dessus mais ça m'a pris des années. Aujourd'hui, le travail n'est plus autant une priorité : la famille, la santé, moi, voilà ce qui est important. On travaille pour vivre (financièrement j'entends) mais on ne doit pas s'arrêter de vivre ou vivre "mal" pour un boulot. Et c'est quand même probablement ce qui t'attends.

[Elynia]

Merci pour votre participation.

C'est bien un "deuil" que je dois faire en effet comme l'a dit Tess et ce n'est pas sans souffrance.

J'avais bcp travaillé, je me voyais bien dans ce métier mais je dois trop l'idéaliser en fait.

C'est quand même triste d'avoir pleins de diplômes et d'être au chômage et devoir se rabattre sur les concours de catégorie C finalement...

[Nadikaah]

Tu sais les diplomes ne font pas un bon enseignant.

Je connais quelqu'un qui a un doctorat de physique et c'est une catastrophe, en PES. Tous les parents se plaignent d'elle, elle n'a aucune autorité. Nous essayons de l'aider, lui proposons de prendre ses élèves mais nous pensons qu'elle doit nous prendre pour des idiots car moins "savants" qu'elle. Du coup, les élèves en patissent et nous aussi.

[petitpinpin]

Elyna, je te conseille d'aller voir ailleurs .... Ce métier est (était) ma passion et je ne me vois (voyais) pas en faire un autre et pourtant, après une inspection "cassante", je suis brisée et je ne m'en remet pas. Ce métier est difficile à tout point de vue et cela va empirer.

Comme certaines l'ont déjà dit, le fait d'avoir une vie familiale accentue les difficultés. Je mène tout de front, mon mari bosse beaucoup et nous avons une fille autiste. Et bien, je craque, mon mari en a marre de me voir bosser (pour pas grand chose au final), d'être fatiguée et d'être moins dispo pour nos enfants. Je culpabilise ..... ce métier mine.

J'ai un bac+5 .... je regrette de ne pas avoir fait une école d'ingénieur comme mon mari .... Je suis en recherche d'une porte de sortie .... même un changement d'école n'est pas possible car le mouvement est bouché (je suis en ZEP) ! Nous n'avons aucune perspective de carrière ni de mobilité car tout est compliqué. Alors, je te conseille de ne pas rentrer dans cette voie de garage (obscure). D'autres métiers auprès de jeunes enfants existent ....

Bon courage

PS: PE depuis 13 ans

[profette]

Là je parle d'expérience : après des études scientifiques, j'ai découvert un jour une offre d'emploi par mobilité pour le poste de mes rêves à l'INRA, dans mon domaine très précis de compétences. J'ai passé l'entretien avec succès mais le détachement a été refusé pour nécessité de service... une telle opportunité ne se renouvèlera jamais, j'ai du faire une croix dessus mais ça m'a pris des années.

C'est dingue, ça! tu as vraiment insisté?? n'as-tu pas pensé à démissionner?

Elynia,

Peut-être devras-tu repasser par une expérience de PE pour ne pas avoir de regret plus tard (à savoir si vraiment tu peux repasser le concours!). Par contre, je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut : tu as un terrain fragile, une nouvelle dépression n'est pas à exclure. Et le métier peut être très éprouvant. Perso, cela fait des années que je travaille à tps partiel, et j'ai l'impression que je ne pourrai jamais repasser à tps plein, précisément à cause de cela.

Donc réfléchis bien avant de te lancer, pèse bien le pour et le contre, pense à ta santé. Vois si tu peux faire des vacations (dans le privé peut-être?), ce qui t'aidera à te faire une idée.

Et dis-toi que si ça ne marche pas, il y aura autre chose ailleurs. C'est peut-être un mal pour un bien, mais ça, on ne s'en rend compte que plus tard!

Bon courage!

[Elynia]

Tu sais les diplomes ne font pas un bon enseignant.

Je connais quelqu'un qui a un doctorat de physique et c'est une catastrophe, en PES. Tous les parents se plaignent d'elle, elle n'a aucune autorité. Nous essayons de l'aider, lui proposons de prendre ses élèves mais nous pensons qu'elle doit nous prendre pour des idiots car moins "savants" qu'elle. Du coup, les élèves en patissent et nous aussi.

Oui je sais bien que les diplômes ne font pas un bon enseignant. Je voulais dire que l'on peut avoir pleins de diplômes et se retrouver sans emploi durant très longtemps et même être dans l'obligation d'exercer certains métiers bien en dessous de nos diplômes (par exemple là je prépare des concours d'adjoint administratif niveau bepc alors que j'ai deux masters).

Tout ça m'attriste vraiment bcp. Au moins quand j'étais PES je me sentais utile et valorisée... Mais bon, on m'a dit je n'ai pas le profil pour être PE (je n'aimais pas enseigner le sport, les arts visuels et tout ce qui a trait à la maternelle).

C'est vraiment dur de se retrouver sur le carreau après une vie faite de sacrifices pour pouvoir étudié...

[Elynia]

Elyna, je te conseille d'aller voir ailleurs .... Ce métier est (était) ma passion et je ne me vois (voyais) pas en faire un autre et pourtant, après une inspection "cassante", je suis brisée et je ne m'en remet pas. Ce métier est difficile à tout point de vue et cela va empirer.

Comme certaines l'ont déjà dit, le fait d'avoir une vie familiale accentue les difficultés. Je mène tout de front, mon mari bosse beaucoup et nous avons une fille autiste. Et bien, je craque, mon mari en a marre de me voir bosser (pour pas grand chose au final), d'être fatiguée et d'être moins dispo pour nos enfants. Je culpabilise ..... ce métier mine.

J'ai un bac+5 .... je regrette de ne pas avoir fait une école d'ingénieur comme mon mari .... Je suis en recherche d'une porte de sortie .... même un changement d'école n'est pas possible car le mouvement est bouché (je suis en ZEP) ! Nous n'avons aucune perspective de carrière ni de mobilité car tout est compliqué. Alors, je te conseille de ne pas rentrer dans cette voie de garage (obscure). D'autres métiers auprès de jeunes enfants existent ....

Bon courage

PS: PE depuis 13 ans

Aïe, désolée pour toi. En tout cas félicitations d'avoir tenu 13 ans, j'imagine combien ça a dû être difficile par moment et combien ça doit l'être à l'heure actuelle si tu as perdu la foi.

Il n'y a pas d'autres concours qui t'intéresseraient ? Tu as un bac+5 en quoi si ce n'est pas indiscret ?

C'est vrai que das l'éducation nationale il n'y a pas bcp de possibilités d'évolution, de changements de métiers comme c'est le cas dans d'autres ministères.

Bon courage en tout cas.

[Elynia]

Là je parle d'expérience : après des études scientifiques, j'ai découvert un jour une offre d'emploi par mobilité pour le poste de mes rêves à l'INRA, dans mon domaine très précis de compétences. J'ai passé l'entretien avec succès mais le détachement a été refusé pour nécessité de service... une telle opportunité ne se renouvèlera jamais, j'ai du faire une croix dessus mais ça m'a pris des années.

C'est dingue, ça! tu as vraiment insisté?? n'as-tu pas pensé à démissionner?

Elynia,

Peut-être devras-tu repasser par une expérience de PE pour ne pas avoir de regret plus tard (à savoir si vraiment tu peux repasser le concours!). Par contre, je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut : tu as un terrain fragile, une nouvelle dépression n'est pas à exclure. Et le métier peut être très éprouvant. Perso, cela fait des années que je travaille à tps partiel, et j'ai l'impression que je ne pourrai jamais repasser à tps plein, précisément à cause de cela.

Donc réfléchis bien avant de te lancer, pèse bien le pour et le contre, pense à ta santé. Vois si tu peux faire des vacations (dans le privé peut-être?), ce qui t'aidera à te faire une idée.

Et dis-toi que si ça ne marche pas, il y aura autre chose ailleurs. C'est peut-être un mal pour un bien, mais ça, on ne s'en rend compte que plus tard!

Bon courage!

Tu as raison, je vais me renseigner sur les suppléances dans le privé. Ça me permettra d'être fixée et de ne pas regretter plus tard.

Je suis assez nostalgique de l'ambiance de la classe et des séances à préparer. J'ai quand même vécu de bons moments, même si parfois c'était très dur...

Merci à toi !

[adganomi]

Bonjour Elynia, j'ai lu les quelques pages précédentes avec beaucoup d'intérêt.

je suis d'accord avec tout ce qui a été dit. Le métier d'enseignante présente bien des avantages: des journées courtes, les vacances, le salaire, et la fonction publique.

Mais c'est aussi un métier très exigeant, et très mal reconnu (comme la plupart des métiers, mais on a besoin de reconnaissance quand on est prof).

Ca fait 4 ans que je suis remplaçante, j'adore ça. Et tu vois, cette année sera ma dernière, parce que tu te rends compte que tu es finalement juste un bouche trou, sans aucune considération, ni des élèves, ni des parents, ni des autres enseignants et encore moins de notre inspecteur.

Le boulot de remplaçant est l'un des must en début de carrière, c'est ça ou être loin.

J'ai bossé 5 ans dans la banque avant d'être enseignante, autant te dire que ce métier, je le voulais, et ben, je sais que je ne le ferai pas toute ma vie.

La pression des parents, le détachement de notre hiérarchie et l'évolution du métier qui passe de l'instructif à l'éducatif me parait difficile quand tu es fatigué par la vie.

Donc, comme les autres, je pense qu'il y a d'autres métiers avec les enfants qu'instit qui seraient moins exigeants.

Bon courage!!!!

[adganomi]

Pour journée courte, j'entends en temps de présence enfant, il faut quand même avouer que bosser 6 heures, et après bosser chez toi, c'est mieux que 10 heures dans le froid en usine.

Quant au salaire, j'ai bossé 5 ans dans une grosse banque. Ma 1ère année en tant que stagiaire à l'iufm, je touchais plus que mon salaire précédent......

[Elynia]

Bonjour Elynia, j'ai lu les quelques pages précédentes avec beaucoup d'intérêt.

je suis d'accord avec tout ce qui a été dit. Le métier d'enseignante présente bien des avantages: des journées courtes, les vacances, le salaire, et la fonction publique.

Mais c'est aussi un métier très exigeant, et très mal reconnu (comme la plupart des métiers, mais on a besoin de reconnaissance quand on est prof).

Ca fait 4 ans que je suis remplaçante, j'adore ça. Et tu vois, cette année sera ma dernière, parce que tu te rends compte que tu es finalement juste un bouche trou, sans aucune considération, ni des élèves, ni des parents, ni des autres enseignants et encore moins de notre inspecteur.

Le boulot de remplaçant est l'un des must en début de carrière, c'est ça ou être loin.

J'ai bossé 5 ans dans la banque avant d'être enseignante, autant te dire que ce métier, je le voulais, et ben, je sais que je ne le ferai pas toute ma vie.

La pression des parents, le détachement de notre hiérarchie et l'évolution du métier qui passe de l'instructif à l'éducatif me parait difficile quand tu es fatigué par la vie.

Donc, comme les autres, je pense qu'il y a d'autres métiers avec les enfants qu'instit qui seraient moins exigeants.

Bon courage!!!!

Merci pour ta réponse saboite.

Qu'envisages-tu de faire alors si c'est ta dernière année ? Tu penses retourner travailler en banque ?

Pour ma part, je suis en train de préparer deux concours de la fonction publique. Ça me fait bizarre de me projeter dans un autre boulot que l'enseignement...