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laisser l'ecole a des M2 pour partir en stage impose


nounou59

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Je suis M2 cette année et choquée également par la situation qu'on nous fait vivre (à nous et à vous)... Chaque jour amène son lot de nouvelles toujours plus incroyables les unes que les autres.

Si tout le monde (parents et enseignants) savait ce qui se passe en coulisses, ça pourrait finir en gros scandale.

Franchement, pas sûre. Chez nous, les parents sont déjà bien contents quand un enseignant est remplacé. La question de savoir QUI remplace ne se pose plus depuis plusieurs années.

+1 J'avais lu un jour un passage d'un rapport de l'OCCE édifiant sur le sujet. Il faudrait que je le retrouve.

OCCE ou OCDE ?

Euh oui, OCDE.

J'ai retrouvé!

En somme, ce titre mystérieux désigne tout simplement la stratégie astucieuse conçue pour opérer dans les pays de l’OCDE des contre-réformes structurelles et désengager le budget de l’État des services publics sans provoquer de révoltes populaires. Ainsi est-il recommandé non « la baisse de la quantité » qui déclencherait des révoltes, mais « la baisse de la qualité » dans certains établissements et pas dans d’autres pour rendre insensible aux familles la destruction programmée du service public d’Éducation. Voici un extrait éloquent de la page 30 du rapport que le lecteur avait cité :

« [...] Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-casse-du-service-public-d-38026

Gloups et c'est écrit noir sur blanc et personne ne réagit :cry:

Quand tu vois que ça date de presque 20 ans...

J'avais assisté à une conférence d'un économiste sur ce sujet, c'était drôlement intéressant de voir l'enseignement sous cet angle.

Ca donne un éclairage sur ce qui se passe depuis 10 ans...

La suite, habituellement non citée, de ce texte est la suivante :

"L’intérêt politique de ces mesures ne signifie pas qu’elles sont les plus rationnelles ou les plus justes. La chute des investissements publics aura à terme un impact négatif sur la croissance. De plus, si cette mesure touche des régions rurales pauvres, elle freine la réduction des inégalités de revenus. Du point de vue de l’efficacité, le maintien de la qualité de l’enseignement supérieur peut être préférable à la croissance rapide des effectifs d’étudiants mal formés. Mais le classement des mesures de stabilisation en fonction du risque politique ne relève, ni de l’efficacité, ni de la justice ; il résulte de rapports de force entre les groupes d’intérêt touchés par l’ajustement et un gouvernement en position de faiblesse. C’est pour dissiper toute ambiguïté à ce sujet et ne pas laisser penser que ce classement politique a valeur d’approbation que nous avons rappelé en introduction la publication antérieure du Cahier de politique économique No. 1,Ajustement et équité, qui montre précisément ce qu’un gouvernement devrait faire s’il se souciait de justice, le seul critère de classement que l’on puisse toujours approuver."

Et si l'on ne peut nier malgré tout un arrière-goût assez désagréable de réalpolitik sauce libérale à ce texte, il n'y a aucune raison de le diaboliser en le tronquant de cette manière. Et puis il faut raison garder en précisant aussi qu'il ne s'agit là que d'un rapport de 1996 basé sur l'étude de politiques menées dans cinq pays d'Afrique et d'Amérique Latine, et quand même pas d'une loi programmatique fixant les objectifs à long terme de l'OCDE pour la gestion du monde !

Je pense que nos décideurs ne cassent pas l'enseignement public par pur machiavélisme ; je même pense que peu d'entre eux se reconnaîtraient dans le texte précité, mais qu'au moment de décider ils se laissent embarquer par des intérêts à courte vue, les échéances électorales, les pressions de lobbies qui savent trop bien se rendre indispensable (quel homme politique n'a pas en vue, pour assurer ses vieux jours, une reconversion dans le conseil, la finance ?). Cela suffit amplement à expliquer les décisions de nos politiques, pas la peine je trouve d'en rajouter avec une théorie du complot qui frise parfois le grand guignol.

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Je suis M2 cette année et choquée également par la situation qu'on nous fait vivre (à nous et à vous)... Chaque jour amène son lot de nouvelles toujours plus incroyables les unes que les autres.

Si tout le monde (parents et enseignants) savait ce qui se passe en coulisses, ça pourrait finir en gros scandale.

Franchement, pas sûre. Chez nous, les parents sont déjà bien contents quand un enseignant est remplacé. La question de savoir QUI remplace ne se pose plus depuis plusieurs années.

+1 J'avais lu un jour un passage d'un rapport de l'OCCE édifiant sur le sujet. Il faudrait que je le retrouve.

OCCE ou OCDE ?

Euh oui, OCDE.

J'ai retrouvé!

En somme, ce titre mystérieux désigne tout simplement la stratégie astucieuse conçue pour opérer dans les pays de l’OCDE des contre-réformes structurelles et désengager le budget de l’État des services publics sans provoquer de révoltes populaires. Ainsi est-il recommandé non « la baisse de la quantité » qui déclencherait des révoltes, mais « la baisse de la qualité » dans certains établissements et pas dans d’autres pour rendre insensible aux familles la destruction programmée du service public d’Éducation. Voici un extrait éloquent de la page 30 du rapport que le lecteur avait cité :

« [...] Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-casse-du-service-public-d-38026

Gloups et c'est écrit noir sur blanc et personne ne réagit :cry:

Quand tu vois que ça date de presque 20 ans...

J'avais assisté à une conférence d'un économiste sur ce sujet, c'était drôlement intéressant de voir l'enseignement sous cet angle.

Ca donne un éclairage sur ce qui se passe depuis 10 ans...

La suite, habituellement non citée, de ce texte est la suivante :

"L’intérêt politique de ces mesures ne signifie pas qu’elles sont les plus rationnelles ou les plus justes. La chute des investissements publics aura à terme un impact négatif sur la croissance. De plus, si cette mesure touche des régions rurales pauvres, elle freine la réduction des inégalités de revenus. Du point de vue de l’efficacité, le maintien de la qualité de l’enseignement supérieur peut être préférable à la croissance rapide des effectifs d’étudiants mal formés. Mais le classement des mesures de stabilisation en fonction du risque politique ne relève, ni de l’efficacité, ni de la justice ; il résulte de rapports de force entre les groupes d’intérêt touchés par l’ajustement et un gouvernement en position de faiblesse. C’est pour dissiper toute ambiguïté à ce sujet et ne pas laisser penser que ce classement politique a valeur d’approbation que nous avons rappelé en introduction la publication antérieure du Cahier de politique économique No. 1,Ajustement et équité, qui montre précisément ce qu’un gouvernement devrait faire s’il se souciait de justice, le seul critère de classement que l’on puisse toujours approuver."

Et si l'on ne peut nier malgré tout un arrière-goût assez désagréable de réalpolitik sauce libérale à ce texte, il n'y a aucune raison de le diaboliser en le tronquant de cette manière. Et puis il faut raison garder en précisant aussi qu'il ne s'agit là que d'un rapport de 1996 basé sur l'étude de politiques menées dans cinq pays d'Afrique et d'Amérique Latine, et quand même pas d'une loi programmatique fixant les objectifs à long terme de l'OCDE pour la gestion du monde !

Je pense que nos décideurs ne cassent pas l'enseignement public par pur machiavélisme ; je même pense que peu d'entre eux se reconnaîtraient dans le texte précité, mais qu'au moment de décider ils se laissent embarquer par des intérêts à courte vue, les échéances électorales, les pressions de lobbies qui savent trop bien se rendre indispensable (quel homme politique n'a pas en vue, pour assurer ses vieux jours, une reconversion dans le conseil, la finance ?). Cela suffit amplement à expliquer les décisions de nos politiques, pas la peine je trouve d'en rajouter avec une théorie du complot qui frise parfois le grand guignol.

Tu as sans doute raison , mais il est vrai que le parallèle est assez effrayant quand même.

:fear:

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  • 2 semaines plus tard...

Bon S - 2 jours ... toujours aucune nouvelle de mon M2 malgré de multiples relances.

:angry::angry::angry::angry::angry:

Et lundi, on n'est pas dans l'école ...

Re :angry::angry::angry::angry::angry:

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Le M2 qui assure ma décharge rencontre quelques soucis. On m'a donc demandé de TOUT préparer pour lui... Soit!

A partir de lundi, on me vire une semaine de la classe pour la lui laisser. Demande de l'intéressé vendredi à 16h30: "tu m'as prévu quoi comme atelier?" Et non, ce n'est pas une blague!!!! Et bah mon petit père, tu vas faire TON boulot tout seul comme ça aurait dû être le cas depuis le début!!! :angry: c'est pas comme s'il ne le savait pas depuis la rentrée!

Je suis remontée comme un coucou contre cet incompétent qui n'en glande pas une mais qu'on laisse là parce que dixit l'ien "on n'a personne pour le remplacer..." :glare:

Je pensais m'ennuyer ferme cette semaine mais j'ai pris tellement de retard dans la direction à cause de lui que finalement j'ai du taff!!

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Deai, je comprends tout a fait ce que tu ressens.

Pour ma part' après moultes relances de l'inspection, mon M2 a fini par m'envoyer un mail "je vous remplace semaine X, vous pouvez me contacter au xx xx xx xx xx si vous avez des informations a me communiquer" . J'hallucine !

2 collègues ont eu contact avec des personnes impliquées qui sont venues voir la classe et rencontrer la titulaire.

Nous sommes 2 a avoir une relation épistolaire plus que sommaire.

Et 2 de mes collègues n'ont même pas eu un appel de leur M2.

Je peux vous dire qu'on est 4 a bien avoir les boules de laisser nos élèves dans cette galère.

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Il vient de m'envoyer ce qu'il a prévu la semaine prochaine et ... Hum hum...

Ça me démange de lui dire que ça va pas et de corriger mais c'est son boulot qu'on évalue et je n'ai pas à repasser derrière... :sleep: sinon c'est moi qu'on évalue....

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Alors, Nanou59, ça donne quoi ?

J'trouve ça hallucinant de ne pas se renseigner un minimum avant de prendre en charge la classe ! Ils n'ont vraiment peur de rien !

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Je suis passée a l'école ce soir et j'ai failli pleurer en voyant mes cahiers du jour et mes fichiers de maths.
Les modèles d'écriture sont pitoyables : le b monte de 2 interlignes, le t de 3, il y a une boucle a la queue du d, ce n'est même pas écrit sur les lignes. Il a fait écriture avec mon groupe le plus fort et le résultat est lamentable a tel point que je vais lui envoyer un mail pour lui dire de ne pas faire ecriture avec le 2eme groupe.


Une élève que j'ai croise m'a dit que 4 eleves de ma classe s'étaient battus a coup de point (oups ! de poing bien sûr !!), alors que ça n'est jamais arrive depuis le début de l'année. Et en entrant dans le bâtiment, je suis tombée sur un Cm1 qui était remonte dans sa classe seul après la sortie et qui descendait en glissant sur la rampe d'escalier !!!

Je suis depitee et ecoeure de cette institution qui prend les élèves pour des cobayes.
Ça me déprime de reprendre ma classe lundi et de devoir passer du temps a tout reinstaurer alors qu'on avait un bon rythme de travail.
J'ai franchement la haine....

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Alors, Nanou59, ça donne quoi ?

J'trouve ça hallucinant de ne pas se renseigner un minimum avant de prendre en charge la classe ! Ils n'ont vraiment peur de rien !

franchement, je pense "qu'on ne leur a pas dit"... ok on peut penser que certains réflexes sont innés, mais bon ils n'ont JAMAIS eu de classe ou vu des élèves en marche depuis septembre... un mini "vademecum" des questions à poser aux enseignants qu'on remplace serait bien... on avait ça à l'ifum nous...

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