laisser l'ecole a des M2 pour partir en stage impose

[Lady Oscar]

Moi je l'ai constaté à mes frais en pe2... une fois seulement car les autres fois c'était très pratique, mais la seule fois où ça a été néfaste, on en a bavé pendant les 3 semaines de stage, et là aussi nous étions seulement des PE2 dans cette partie de l'école, le reste de l'école était deux rues plus loin donc on ne pouvait pas se faire aider des PE de l'école... Pour ajouter à l'imbécilité de cela: pas de clôture entre la cour et le terrain de foot qui donnait directement sur une route...heureusement les personnes venues nous visiter ont pris la situation en compte et nos notes ont été bonnes malgré une tenue de classe ne permettant pas de mener les séances correctement...

[Goëllette]

Jamais constaté ça.

Humm, mon expérience m'a montré que dès qu'une deuxième personne est en observation dans la classe, elle perd aux yeux des enfants son "statut de vrai maître".

Et pourtant j'ai été en fond de classe (en tant que futur stagiaire, en tant que maître E, en tant que collègue lambda à l'époque où on avait un maître supplémentaire) et j'ai reçu des "fonds de classe" dans ma carrière (futurs stagaires, mais aussi psy, inspecteurs, cpc, maître E ou G...) et jamais, vraiment jamais, je n'ai constaté qu'une éventuelle prise en main ultérieure avait pu en être affectée.

Comme quoi, les expériences, c'est très relatif...

C'est différent quand tu es au fond comme inspecteur ou "spécialiste" (qui, soit dit en passant, ne prendra pas la classe en responsabilité ensuite), et quand on y est en position d'élève, et qu'ensuite, on se retrouve seul devant.

Je n'ai jamais abandonné les PE2 qui m'ont remplacée, lorsque je suis partie en stage, mais lorsqu'ils sont venus prendre contact, c'était soit le soir ou le samedi matin, mais, même s'ils entraient parfois dans la classe pour prendre un document ou me poser des questions, ne restaient pas en fond de classe.

Et j'ai toujours eu soin, quand l'occasion est arrivée, de les présenter à mes élèves comme le ou la remplaçante, et de ne rien leur (et leurs parents) penser qu'il ne s'agissait pas de titulaires.

Je leur laissais mes coordonnées mais je leur laissais l'initiative de me contacter si besoin.

Ce que je regrette, par contre, car c'est surtout à cause d'eux que les PE2 s'écartaient de mes pratiques au risque de se noyer et de noyer les élèves, c'est que leurs formateurs ne prennent jamais la peine de se présenter et d'expliquer leurs demandes, de voir avec moi comment faire se concilier réalité et théorie.

Du coup, les PE2 restaient dans mes rails jusqu'à la première visite, et ensuite, quand ils paniquaient, ils mettaient en place des choses qui leur semblaient correspondre aux demandes. Non seulement ça leur demandait un temps fou mais en plus, ça ne portait pas forcément ses fruits en classe, donc soit ça les désespérait et ils m'appelaient (ou appelaient mes collègues) au secours, soit ils ne disaient rien, subissaient, et je retrouvais ma classe dans un triste état.

La dernière année, en quatre semaines, ça m'a "coûté" 25 ramettes de papier et j'ai mis plus un mois pour retrouver une classe studieuse, calme et rattraper les leçons non faites dans toutes les matières.

[Invité]

Jamais constaté ça.

Humm, mon expérience m'a montré que dès qu'une deuxième personne est en observation dans la classe, elle perd aux yeux des enfants son "statut de vrai maître".

Et pourtant j'ai été en fond de classe (en tant que futur stagiaire, en tant que maître E, en tant que collègue lambda à l'époque où on avait un maître supplémentaire) et j'ai reçu des "fonds de classe" dans ma carrière (futurs stagaires, mais aussi psy, inspecteurs, cpc, maître E ou G...) et jamais, vraiment jamais, je n'ai constaté qu'une éventuelle prise en main ultérieure avait pu en être affectée.

Comme quoi, les expériences, c'est très relatif...

C'est différent quand tu es au fond comme inspecteur ou "spécialiste" (qui, soit dit en passant, ne prendra pas la classe en responsabilité ensuite), et quand on y est en position d'élève, et qu'ensuite, on se retrouve seul devant.

Je n'ai jamais abandonné les PE2 qui m'ont remplacée, lorsque je suis partie en stage, mais lorsqu'ils sont venus prendre contact, c'était soit le soir ou le samedi matin, mais, même s'ils entraient parfois dans la classe pour prendre un document ou me poser des questions, ne restaient pas en fond de classe.

Et j'ai toujours eu soin, quand l'occasion est arrivée, de les présenter à mes élèves comme le ou la remplaçante, et de ne rien leur (et leurs parents) penser qu'il ne s'agissait pas de titulaires.

Je leur laissais mes coordonnées mais je leur laissais l'initiative de me contacter si besoin.

Ce que je regrette, par contre, car c'est surtout à cause d'eux que les PE2 s'écartaient de mes pratiques au risque de se noyer et de noyer les élèves, c'est que leurs formateurs ne prennent jamais la peine de se présenter et d'expliquer leurs demandes, de voir avec moi comment faire se concilier réalité et théorie.

Du coup, les PE2 restaient dans mes rails jusqu'à la première visite, et ensuite, quand ils paniquaient, ils mettaient en place des choses qui leur semblaient correspondre aux demandes. Non seulement ça leur demandait un temps fou mais en plus, ça ne portait pas forcément ses fruits en classe, donc soit ça les désespérait et ils m'appelaient (ou appelaient mes collègues) au secours, soit ils ne disaient rien, subissaient, et je retrouvais ma classe dans un triste état.

La dernière année, en quatre semaines, ça m'a "coûté" 25 ramettes de papier et j'ai mis plus un mois pour retrouver une classe studieuse, calme et rattraper les leçons non faites dans toutes les matières.

Mais tu es partie combien de temps??

Cela dépend des formateurs. Pendant mon année de PES, les formateurs comprenaient très bien que ça n'était pas notre classe et qu'on était parfois obligé de suivre la méthode du titulaire.

[Lena]

C'est extrêmement dépendant des formateurs...

Certains "par principe", affirmaient que le titulaire était has been (parfois) et que pendant 3 semaines, le PE2 était l'instit, et devait faire comme lui (le PE2 donc... ses formateurs...) voulait, et c'est tout (souvent).

[Goëllette]

Mais tu es partie combien de temps??

Cela dépend des formateurs. Pendant mon année de PES, les formateurs comprenaient très bien que ça n'était pas notre classe et qu'on était parfois obligé de suivre la méthode du titulaire.

Je n'ai jamais eu de stage de plus de quatre semaines, si ma mémoire ne me joue pas de tours, mais en plus de 20 ans de carrière, j'ai en effet effectué plusieurs stages, et notamment, les plus douloureux, lorsque j'ai obtenu un poste de direction.

Douloureux parce que les résultats étaient fin mai, que j'ai su que j'avais obtenu mon poste le jeudi ou le vendredi (je n'y croyais pas du tout car j'avais été très sélective"), mais également que le lundi et pour trois semaines, je partais en stage, donc que je devais laisser ma super classe à un stagiaire paniqué que je n'ai pu rencontrer que le samedi matin, que j'ai dû coacher, rassurer, ..., qui m'a bouffé une partie de mon weekend en direct, au pet par mail et qui, finalement, a fait tout l'inverse de ce que je lui avais conseillé, entre autre parce que le PIUFM qui le suivait lui a demandé de mettre en place un projet littérature à la noix, donc qu'il a abandonné ma méthode de lecture et passé son temps à distribuer des photocopies (qui finissaient en tapon dans les casiers) à mes élèves habitués à mon fonctionnement cadré sur fichier et cahier.

J'écris "entre autre", car ça a été un joli bazar dans ma classe pendant cette période et les deux ou trois dernières semaines restantes quand je suis revenue ont été déchirantes, car j'ai dû mettre les bouchées doubles pour boucler le programme, faire les carnets sans aucune indication du travail effectif et des progrès de mes élèves pendant trois semaines), et faire mon deuil de cette classe et cette école.

C'est extrêmement dépendant des formateurs...

Certains "par principe", affirmaient que le titulaire était has been (parfois) et que pendant 3 semaines, le PE2 était l'instit, et devait faire comme lui (le PE2 donc... ses formateurs...) voulait, et c'est tout (souvent).

Tout à fait. Je me suis fait descendre parce que je n'ai pas remis en cause l'organisation de la titulaire en CP/CE2 à l'époque (qui ne convenait pas à la PIUMF qui est venue. Curieusement, les rapports d'inspection de la titulaire que je remplaçait étaient pourtant dithyrambiques) : en avril, tout roulait, je n'allait pas faire la révolution.

Et tu as bien fait !

Cela dit, une classe qui "roule", comme ça a toujours été le cas des classes que j'ai laissées à mes stagiaires, n'empêche pas que dans le cadre existant, ils mettent leurs touches personnelles. Mais c'est justement parce qu'ils auront respecté le cadre que leurs "expériences" seront réussies.

Je me doute cependant que tout n'est pas toujours rose dans les classes des collèges partant en stage, mais sauf cas rares, j'ai toujours été éberluée d'apprendre qu'on demande aux stagiaires de ne surtout pas continuer le fonctionnement des titulaires.

Un stage pratique est également fait pour voir la réalité de ce qui se fait sur le terrain, loin du blabla de personnes n'ayant pas fait classe depuis des lustres voire jamais fait classe.