Maoria Posté(e) 8 novembre 2013 Posté(e) 8 novembre 2013 Bonjour à tous ! Voilà j'ai reçu ce matin un mail assez long d'un parent affirmant que son fils était victime "d'intimidation" de la part d'un autre élève (nous sommes en CP). S'en suit une longue énumération d'exemple (l'élève se moque facilement, cache des crayons et bouscule son camarade en récréation). Ce n'est pas faux car l'élève à qui on reproche ces faits est assez "balourd" et a du mal à trouver 'lattention autrement qu'en se faisant remarquer. Mais l'enfant "intimidé" n'est pas tout rose non plus : il se moque très souvent des élèves qui se trompent lorsqu'ils répondent et ce soir encore il a tapé sur la tête d'une élève "juste comme ça". Il cherche aussi beaucoup d'excuses (par exemple lorsqu'il parle et qu'il descend sur l'échelle du comportement c'est toujours de la faute à quelqu'un d'autre). Je viens vous demander de l'aide concernant la formulation. Les parents concluent par "Je voudrais savoir si vous allez rencontrer les parents de cet enfant, que va-t-il se passer ?". Comment puis-je formuler poliment que je vais agir mais les détails ne le concernent pas ? A votre avis dois-je aussi formuler que j'ai remarqué que son enfant avait une attitude identique à l'égard d'autres camarades ? (je ne veux pas jouer le "oui mais ..."). Merci beaucoup ! C'est bête mais je bloque un peu :-/
Anna59 Posté(e) 8 novembre 2013 Posté(e) 8 novembre 2013 Je ne répondrais pas par écrit... et de toutes façons pas ce week end... Par contre je leur proposerais de les rencontrer de vive voix, pour parler de tout ça posément et essayer de leur faire prendre conscience que les torts sont partagés et que leur enfant a aussi des progrès à faire dans la socialisation...
juliette25 Posté(e) 9 novembre 2013 Posté(e) 9 novembre 2013 +1 C'est plus facile d'expliquer les choses à l'oral. Les parents se sentiront compris et pris en compte et tu pourras exposer les problèmes de comportement de leur enfant.
Esther67 Posté(e) 9 novembre 2013 Posté(e) 9 novembre 2013 Moi, je répondrais un truc de ce style. Merci de m'avoir alerté. Peut-être pourrions-nous nous rencontrer afin d'en discuter ? Bon week-end, Cordialement, Maoria
caroreth Posté(e) 9 novembre 2013 Posté(e) 9 novembre 2013 J ai eu un problème aussi cette semaine. En fait, depuis le début de l'année une maman se plaint du comportement des autres élèves vis à vis de son fils. Mais les gros soucis ont toujours eu lieu en dehors des heures de classe ( avec les dames du périscolaire le soir) lors des soucis en classe je suis toujours intervenue. Vendredi j ai eu un mot dans la cahier comme quoi la coupe était pleine qu' elle allait peut être se plaindre à l inspection. En fait, son fils est rentré avec un bleu, et en l interrogeant il me répond que cela s est passé à l heure du périscolaire. J ai donc écrit un mot en disant que le problème avait eu lieu en dehors des heures de classe et que cela ne me concernait pas et j ai ajouté qu'à chaque fois qu' il y a un souci en classe j interviens. J' ai aussi prévenu les dames du périscolaire. Auriez-vous fait autrement?
virjy Posté(e) 9 novembre 2013 Posté(e) 9 novembre 2013 +1 avec Esther et d'accord avec toi caroreth, celà regarde la mairie, toi tu agis de ton coté!
Goëllette Posté(e) 9 novembre 2013 Posté(e) 9 novembre 2013 Conseils : - Par écrit, réponse bienveillante du type "J'ai bien entendu votre requête et propose que nous nous rencontrions, patati, patata, ...", sans oublier de replacer les événements dans leur contexte : le périscolaire regarde la mairie et les abords de l'école les parents. - Ne pas hésiter à photocopier tous les mots et toutes les réponses et noter sur un cahier les jours et les heures. - Toujours reporter les rencontres avec les parents et réfléchir avant à là où on veut en arriver, pour éviter de dire des choses dépassant la pensée et se trouver au dépourvu. - En cas de conflit larvé, ne pas recevoir les parents seul. Ainsi, en cas de plainte à l'IEN, vous pouvez sans problème tout à la fois montrer votre bonne foi mais également vos démarches positives pour que ça s'arrange.
galictia Posté(e) 9 novembre 2013 Posté(e) 9 novembre 2013 Je ne répondrais pas par écrit... et de toutes façons pas ce week end... Par contre je leur proposerais de les rencontrer de vive voix, pour parler de tout ça posément et essayer de leur faire prendre conscience que les torts sont partagés et que leur enfant a aussi des progrès à faire dans la socialisation... Pareil qu'Anna59. Je ne sais pas comment ça se passe chez toi, as-tu l'occasion de croiser les parents à la sortie? En tout cas méfie-toi de l'écrit car ces parents ont justement l'air de se s'en servir habilement. Le mail est certes bien pratique mais bonjour les dérives. Donc pour commencer c'est la "fin de semaine" (ah bon ça ne se dit plus? :bleu: )donc pas de réponse avant la reprise des cours, et ensuite ben tu essaies de les voir, soit entre deux portes de façon informelle, soit en les conviant à un rdv histoire de mettre les choses au clair poliment mais fermement, afin qu'ils sachent à quoi s'en tenir. Pareil, ne pas agir dans l'urgence, de toute façon il n'y en a pas, vu que visiblement leur enfant est loin d'être traumatisé. BOn ourage.
Maoria Posté(e) 10 novembre 2013 Auteur Posté(e) 10 novembre 2013 Je vais demander aux parents de venir pour une rencontre avec le mail en copie du directeur (comme ça il y a des traces comme quoi j'ai agis), je vais recevoir aussi les parents de l'autre élève mais pas en même temps bien sûr.
Goëllette Posté(e) 11 novembre 2013 Posté(e) 11 novembre 2013 Ce n'est pas qu'il ne faut pas d'écrit, bien au contraire, ce qu'il faut, c'est que les écrits soient purement formels, factuels, et montrent que tu ne méprises pas ces gens et essaie de trouver une solution tout en connaissant tous les tenants et aboutissants. Et ne les vois surtout pas entre deux portes, malheureuse !
ce1irlande Posté(e) 12 mars 2015 Posté(e) 12 mars 2015 Je remonte le post au cas où quelqu'un pourrait me donner son avis. J'ai une classe de ce1 avec des enfants pas particulièrement terribles, mais quelques garçons partent parfois en vrille (gestes brutaux, mots..) J'ai rencontré les parents concernés, et pour l'un des garçons, j'ai du être assez ferme pour expliquer la situation. Les parents ont demandé qu'il ne soit plus avec le groupe de l'an dernier car il y avait déjà eu des histoires. Or cet enfant est très mal (divorce) et il est souvent lui-même l'instigateur des chamailleries. Mais il donne bien sûr une toute autre version rentré à la maison... J'ai rencontré les parents 3 fois, je les ai dirigés vers la psy de l'école. Pour moi, les choses se mettaient en place... Erreur, grosse erreur !!!! Coup de fil ce matin pour la directrice (absente hélas, elle rentre demain de formation): les parents exigent un rendez vous avec tout le staff (directrice, psy, moi) et le papa a lui-même téléphoné aux trois autres familles pour convenir d'une rencontre au sommet! Les bras m'en tombent, j'ai l'impression d'être sur la sellette, je verrai demain avec la directrice, mais la gestion des conflits avec les parents, c'est pas vraiment son truc: selon elle, c'est à chaque enseignant de régler ces problèmes. Je me sens vraiment mal, les parents ne nous font pas confiance, après 25 ans de carrière la pilule est dure à avaler.
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