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Coup de cafard à propos du métier


Didix87

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Le temps aussi influe sur notre moral , comme sur celui des élèves, faut pas trop s'en faire c'est la joie de l'hiver

En tout cas, j'essaie de m'en convaincre :lol:

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Que de réponses !

Ca me fait du bien de lire tous vos témoignages... mais un peu peur aussi comme cela a été dit plus haut !

Lolote, j'aimerais bien que ce soit juste dû à la météo mais je sais que ce n'est pas ça. Grâce à la sophrologie, j'ai compris que la météo est une chose que je ne peux pas changer et qu'il faut donc accepter. Puis, je n'ai jamais trop été influencée par la météo.

Je me reconnais moi aussi dans les exemples que vous citez: les parents, l'opinion que l'on a de nous, les réunions....

Pour le moment, je n'envisage pas de reconversion mais c'est vrai que j'ai perdu certaines motivations qui m'ont fait choisir ce métier.

Les collègues, vous avez raison, c'est essentiel sauf qu'au fond, on les voit peu (un peu en récré, en vitesse dans les couloirs). Je suis en plus dans une très grosse école où cycles 2 et 3 sont dans 2 batiments donc on ne voit certains collègues que le matin en traversant le parking.

Et puis, c'est la 2ème année de suite où je suis dans une équipe bof même si celle de cette année est mieux que celle de l'an dernier. J'ai connu une fois sur les 5 ans une école super et j'ai été obligée d'en partir pour laisser ma place à quelqu'un qui avait eu cette école par défaut. Quelle tristesse j'ai pu ressentir !

C'est sûr que ma classe de cette année n'est pas un modèle de classe; ils me découragent même. Comme cela a été dit plus haut, j'en ai assez de répéter 100 fois la même chose pour que ça ne soit JAMAIS imprimé ou juste par 3 élèves. Marre de crier (pour rester polie) parce que parfois, c'est plus fort que soi même si on sait que ce n'est pas bien pédagogiquement parlant. Je sais que j'en ai plus que marre de voir mes élèves ne pas se ranger dès qu'ils sont dans le couloir: ça joue, ça fait n'importe quoi, ça saute, ça glisse... RAS LE BOL !

A coté de ça, on peut avoir de très beaux moments dans ce métier comme ma petite élève d'il y a deux ans (dans l'école super dont je parlais plus haut) qui continue de m'envoyer des mails. Malheureusement, je trouve qu'on a beaucoup plus de critiques et de moments agaçants que de beaux moments...

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Je dois être une grosse fumiste... allez, j'ose : j'adoooooooooooore être dans ma classe même si mes élèves me goooonflent très souvent (mais je les aime bien quand même :D) mais alors tout le reste : ça me gave!! Préparer ma classe pendant des heures et des heures, les corrections, faire des réunions pour savoir qui va acheter les saucisses pour la kermess, pour s'entendre dire par mr et mme trucs que bidule n'ira pas chez l'ortho/au CATTP/CMP/CMPP/en APC pour des raisons farfelues alors que nous on ne peut plus rien pour lui dans la classe, les conseils d'école qui servent un peu à rien, les animations péda, les problèmes de jeans troués, les notes d'inspections qui déterminent l'avancement alors qu'en fonction de qui t'inspecte et quand, t'as aucune chance d'avoir une bonne note alors que des glandeurs de première en ont des tops...

J'ai connu une ambiance d'équipe au top du top dans une école où personne ne voulait aller... je n'ai jamais autant pleuré que quand j'en suis partie, déménagement oblige... j'y serai encore sinon, malgré le rythme de fou, les élèves avec un niveau scolaire au ras des paquerettes, la misère comme on n'imagine même pas que ça existe à côté de chez nous... mais des élèves qui te montrent tous les jours à quel point tu comptes, à quel point ils ont besoin de toi, à quel point ils sont contents de venir en classe et de travailler avec toi... des collègues, qui, même si elles sont au bout du rouleau, sont toujours là pour toi...

Je suis passée dans un école beaucoup plus facile, le changement fut... dur! J'ai beaucoup pleuré aussi, le chacun pour soi, chacun dans sa classe, pas de solidarité, pas d'entraide, pas de travail d'équipe, ça m'a beaucoup refroidit... les classes "poubelles" aussi... le pire pour les nouveaux pareil... mais maintenant, mon boulot, ce n'est plus ma vie, je travaille pour pouvoir vivre bien, et puis voilà!

Enfin voilà, tant que j'aime bien mes élèves et être dans ma classe, ça va, mais quand il n'y aura plus ça... je serai sacrément embêtée!

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Plus je lis ce forum, plus je me dis que c'est une véritable épidémie. C'est ma 9e année d'enseignement et jamais autour de moi je n'avais eu ou entendu autant de gens si dégoutés par leur métier. Jamais avant cette année je n'aurais pu envisager de faire autre chose dans la vie. Moi j'adore être en classe avec les enfants. Vraiment je prends mon pied. Mais j'ai l'impression que notre hiérarchie se débrouille pour nous décourager. Il est clair qu'il n'y a qu'à voir le succès des posts sur la reconversion où le nombre de posts sur les "coups de blues" qui fleurissent... Je suis ahurie et complétement démoralisée face à cette grosse machine déshumanisée qu'est l'éducation nationale. Je ne sais pas qui voudra encore exercer ce métier dans quelques années.

Tu es très loin d'être la seule à ressentir ça DIXIT87. Nous sommes légions... Mais que peut-on y faire quand même notre hiérarchie ne nous écoute pas...

[J'aurais pu écrire les mêmes lignes que toi !!! Ce sentiment a surgi en septembre et je ne parviens pas à penser autrement. Je trouve qu'il y a un gâchis énorme : des collègues brillants, débordant de projets et d'envie, j'en vois beaucoup mais...... on se crève à passer du temps sur l'administratif, on rentre usés par des journées de classe où l'on puise dans notre potentiel "patience" et "envie". C'est une vis sans fin... Je rêverais qu'on ne fasse que de la pédagogie et qu'on nous épargne tout ce taf où j'ai le sentiment qu'on nous demande de prouver à travers les PPRE et autres qu'on fait notre boulot...

Il faut toujours se remotiver et pour ça aussi je sens qu'on est bien seul car c'est pas notre hiérarchie qui s’occupe de notre santé mentale.

La médecine de travail, une vraie qui s'occuperait de nous suivre tout a long de notre carrière (stress, santé psy etc...) hé bien je trouve que ça manque !!!!

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J'aurais pu écrire les mêmes lignes que toi !!! Ce sentiment a surgi en septembre et je ne parviens pas à penser autrement. Je trouve qu'il y a un gâchis énorme : des collègues brillants, débordant de projets et d'envie, j'en vois beaucoup mais...... on se crève à passer du temps sur l'administratif, on rentre usés par des journées de classe où l'on puise dans notre potentiel "patience" et "envie". C'est une vis sans fin... Je rêverais qu'on ne fasse que de la pédagogie et qu'on nous épargne tout ce taf où j'ai le sentiment qu'on nous demande de prouver à travers les PPRE et autres qu'on fait notre boulot...

Il faut toujours se remotiver et pour ça aussi je sens qu'on est bien seul car c'est pas notre hiérarchie qui s’occupe de notre santé mentale.

La médecine de travail, une vraie qui s'occuperait de nous suivre tout a long de notre carrière (stress, santé psy etc...) hé bien je trouve que ça manque !!!!

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Merci d'avoir fait le premier pas marluchette ^^, Je te rejoins sur plusieurs points mais surtout sur celui de préférer nettement être dans ma classe avec mes élèves (ça me manqueeeeee) que tout ce travail de préparation et tous les à côtés chronophages.

J'ai souri en lisant ton message didix87 car je dis souvent que j'aimerai que quelqu'un me prépare de très belles séances, corrige mes cahiers... et qu'il ne me reste plus qu'à rentrer en scène (domaine que j'apprécie le plus même si tout ne se passe toujours très bien).

Je crois que le burn out que j'ai fait provient de là...

Quand j'ai craqué, mon médecin et entourage lointain (qui ne me connaissent que très peu...) m'ont dit : oui, on comprend 11 ans dans une école assez difficile de zep ça doit marquer. Mais si j'ai tenu aussi longtemps c'est grace à eux !! Je trouve vraiment ma place parmi eux ,mais je ne sais pas faire les choses en demi teinte et donc je passais un temps hallucinant à la moindre leçon, à la rédaction du cahier journal (juste pour l'inspectrice :-( ), à la correction, à remplir les carnets car je veux toujours faire plus que mieux (si c'est possible..). Alors évidemment que si je suis en CLM depuis 2012 ce n'est pas seulement à cause de ça mais le fait de ne plus trouver le même plaisir avec mes élèves parce que tout ce travail faisait que j'arrivais fatiguée, énervée le matin et que je n'arrivais plus à me reconnaître en tant qu'instit y a contribué.

Je dois reprendre en sept prochain (à mi temps thérapeuthique peut etre..) et j'appréhende déjà de me laisser submerger de nouveau et passer pour ce qui est pour moi l'essentiel le lien avec les élèves et le plaisir d'avancer ensemble.

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Malheureusement je dois te dire que je te comprends. Je ne sais pas quoi te dire.

J'ai eu une année très difficile et suis partie d'un panier de crabes.

Là je rame, je découvre en fait un autre métier (poste spé "D") mais au moins quand je suis avec mes élèves ça va et l'autre collègue est un ange plein de gentillesse.

Alors je me reconstruis avec ça en espérant pas être lourdée l'année prochaine.

Quelqu'un t'a dit de faire passer le boulot à côté, ben c'est le seul conseil sain que l'on puisse te donner. Dormir, s'accrocher un peu aux manuels et guides du maitre, arrêter de tout réinventer mais se déplacer vers chacun parce que tu auras la force et le peps pour le faire.

Sors, vis en dehors avant le burn out.

Courage!

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Bonjour

je me reconnais moi aussi ds ce post: je préfère préparer ma classe qu'être en classe car ce que je prépare avec soin tombe comme un soufflé face aux élèves. Pourtant depuis mes débuts (je suis t9) et mes deux grossesses , je m'oblige à passer moins de temps sur les preps (chercher plein d'idées géniales sur le net qui marchent chez les autres mais pas avec moi) mais je ne veux pas pour autant arriver sans avoir rien préparé .

La paperasse, les nouveaux rythmes scolaires qui arrivent bientôt, les réunions de plus en plus nombreuses me mettent à bout! et cerise sur le gateau cette année, je suis "complétée" (car à 75%) par un contractuel (personne qui a les écrits du concours de PE et qui passe les oraux vers mai-juin) forcément très motivé et on m'a habilement "forcée" à être sa tutrice: génial quand on n'est plus motivée par sa profession!! surtout que je trouve honteux pour ces contractuels ce manque de suivi. Pour ma part, je n'ai toujours pas reçu d'information sur mon rôle de tutrice, je n'ai rien signé, aucun contact, bref pour l'instant nos échanges sont les mêmes qu'avec la personne qui me complétait l'an passé, avec quelques conseils pratiques en prime tout de m^me.

Pour la reconversion, je sais que pour moi ça ne sera pas possible de suite , à moins de gagner au loto. J'ai déjà changé de voie après mon diplome niveau bac+5. Je ne sais toujours pas ce que j'aimerais faire. Dès que je le saurai, j'aurai un projet en tête et ça ira mieux!

Le fait de voir que certaines personnes sont comme moi me réconforte un peu même si ça serait mieux qu'on soit moins nombreux dans ce cas.

courage pour les levers du matin

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Excellents conseils.


Dormir, s'accrocher un peu aux manuels et guides du maitre, arrêter de tout réinventer mais se déplacer vers chacun parce que tu auras la force et le peps pour le faire.
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Bonjour

je me reconnais moi aussi ds ce post: je préfère préparer ma classe qu'être en classe car ce que je prépare avec soin tombe comme un soufflé face aux élèves. Pourtant depuis mes débuts (je suis t9) et mes deux grossesses , je m'oblige à passer moins de temps sur les preps (chercher plein d'idées géniales sur le net qui marchent chez les autres mais pas avec moi) mais je ne veux pas pour autant arriver sans avoir rien préparé .

La paperasse, les nouveaux rythmes scolaires qui arrivent bientôt, les réunions de plus en plus nombreuses me mettent à bout! et cerise sur le gateau cette année, je suis "complétée" (car à 75%) par un contractuel (personne qui a les écrits du concours de PE et qui passe les oraux vers mai-juin) forcément très motivé et on m'a habilement "forcée" à être sa tutrice: génial quand on n'est plus motivée par sa profession!! surtout que je trouve honteux pour ces contractuels ce manque de suivi. Pour ma part, je n'ai toujours pas reçu d'information sur mon rôle de tutrice, je n'ai rien signé, aucun contact, bref pour l'instant nos échanges sont les mêmes qu'avec la personne qui me complétait l'an passé, avec quelques conseils pratiques en prime tout de m^me.

Pour la reconversion, je sais que pour moi ça ne sera pas possible de suite , à moins de gagner au loto. J'ai déjà changé de voie après mon diplome niveau bac+5. Je ne sais toujours pas ce que j'aimerais faire. Dès que je le saurai, j'aurai un projet en tête et ça ira mieux!

Le fait de voir que certaines personnes sont comme moi me réconforte un peu même si ça serait mieux qu'on soit moins nombreux dans ce cas.

courage pour les levers du matins

Moi aussi, je n'en peux plus. Je me sens nulle. J'ai l'impression d'avoir de plus en plus de difficulltés à proposer un travail pertinent à mes élèves. Pourtant, je passe beaucoup de temps à préparer alors que j'ai 19 ans d'ancienneté. La société a trop changé : les enfants passe beaucoup de temps devant la télévision et ne veulent pas faire d'efforts. Je n'avance pas et j'ai du mal à faire progresser mes élèves (très peu concentrés et bavards). Je n'arrive pas à proposer du travail différencié (sauf aux 2 enfants du voyage de la classe).Je suis inspectée lundi et je crains que cela se passe mal. Cela fait plusieurs années que je souhaite me reconvertir et je ne trouve pas d'idées de reconversion. Je ne souhaite plus enseigner.

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- de plus en plus d'élèves difficiles, j'ai une classe cette année à qui je ne peux pas tourner le dos pour écrire une phrase

très concrètement, ma journée là-bas, ça ne sert à rien de la préparer (mais je la prépare quand même)

en réalité, je veille principalement à éviter l'accident (entre eux)

- de plus en plus d'élèves en difficulté (comment on fait avec un élève non lecteur en CM1 ou 2?)

- de plus en plus le sentiment d'être seule dans certaines classes, genre tu poses une question toute simple, et aucune réaction, 2/3 de la classe baille, s'étire, se repose, discute, joue :getlost:

- j'ai fait le test plusieurs fois, parfois ils ne peuvent répéter la question entendue 2s auparavant

- une hiérarchie une fois sur deux de mauvaise foi, voire tyrannique qui joue sempiternellement la carte de la différenciation, de la zone proximale de dvpt

- la société qui nous renvoie une image négative de nous-mêmes

- un salaire bof

- et la conscience que tout cela va encore se dégrader

voilà

nan, nan, c'est pas pessimiste :)

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