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Posté(e)
Il faut soigner l'Education nationale de son jargon L'apprenant, les ZEP, le CAFIPEMF, les TICE et autres «outil scripteur»... Il est urgent que les concepteurs de manuels scolaires et les professeurs abandonnent ce vocabulaire compliqué qui les écarte de ceux qui ont le plus besoin de l'école.

http://www.slate.fr/story/81979/soigner-education-nationale-jargon

Et vous savez quoi, ça fait 20 ans que je pense la même chose ! :unsure::)

Posté(e)

education.gouv.fr

27/01/13

http://www.education.gouv.fr/cid76664/vincent-peillon-installe-le-conseil-national-d-evaluation-du-systeme-scolaire.html

Vincent Peillon installe le Conseil national d'évaluation du système scolaire

"Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, procèdera à l'installation du Conseil national d'évaluation du système scolaire (CNESCO), mardi 28 janvier en Sorbonne (Paris 5e). Le CNESCO sera présidé par Nathalie Mons, professeur de sociologie à l'université de Cergy-Pontoise.

Créé par la Loi pour la refondation de l'École de la République du 8 juillet 2013, le CNESCO assurera un triple rôle de production d'évaluations et de synthèses d'évaluations, notamment dans une perspective internationale, d'expertise méthodologique des évaluations existantes, et de promotion de la culture de l'évaluation en direction des professionnels de l'éducation et du grand public.

Le CNESCO est composé de deux députés, de deux sénateurs, de deux représentants du Conseil économique, social et environnemental et de huit personnalités qualifiées."

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Et qui va les évaluer ceux-là???? En tout cas je sais qui va les payer...

Non seulement on va dans le mur, mais en plus on accélère.

Posté(e)

Il faut soigner l'Education nationale de son jargon L'apprenant, les ZEP, le CAFIPEMF, les TICE et autres «outil scripteur»... Il est urgent que les concepteurs de manuels scolaires et les professeurs abandonnent ce vocabulaire compliqué qui les écarte de ceux qui ont le plus besoin de l'école.

http://www.slate.fr/story/81979/soigner-education-nationale-jargon

Et vous savez quoi, ça fait 20 ans que je pense la même chose ! :unsure::)

L'hermétisme des sigles est connu depuis des siècles. Rien de bien nouveau, donc, à ce sujet. Qui le contesterait ?

La nouveauté de l'article, ce sont les jargons, mots et expressions déclarés inutiles, dont le fleuron mis en exergue, est le référentiel bondissant . sauf que le référentiel bondissant n'aurait jamais existé. S'il faut s'appuyer sur un argument qu'on sait faux pour faire valoir son opinion, il est à craindre que cette opinion soit guère fondée.

J'ai réagit à cet article sur le site concerné car il me semble soulever d'autres questions. J'ai repris ci-dessous mon commentaire et j'ai mis en couleur ce qui résume ce qui me choque. Je n'ai pas aimé cet article qui oppose, vous/nous, derrière votre/notre ordinateur aux ''plein de gens'' qui eux, bien sûr, n'ont pas le niveau pour comprendre, cela va de soi, n'est-ce pas...

Pour moi, faire de la pédagogie, ce n'est pas ''trouver des mots simples pour expliquer des choses compliquées'' mais trouver des mots justes.

Sans doute parmi ces ''pleins de gens'', y a-t-il ceux qui se sont délectés à regarder l'émission ''la ferme'' (que j'ai découverte par hasard avec stupeur) mais, d'une part, même ceux-là méritent qu'on les traite mieux que ça et, justement, en leur faisant l'honneur de bien les traiter peut-être peut-on les aider à passer un cap, d'autre part,'' les gens'' sont peut-être aptes à comprendre des choses que nous - qui ne sommes pas les gens, bien sûr - nous comprenons.

Ça me rappelle un fragment d'une l'histoire très ancienne : un homme demande à un Noir ''Toi, quoi faire dans la vie ?'' le Noir lui répond ''Je suis professeur de philosophie à l'Université de Lausanne''.

Alors, ok pour éliminer le jargon, mais, de grâce, faisons l'honneur aux enseignants, aux parents, à ceux qui s'intéressent à l'école, qu'ils fassent ou non partie des ''pleins de gens'', de ne pas les prendre pour des ... demeurés. (Et si besoin est, faisons leur aussi l'honneur de les aider à trouver en eux-mêmes des éléments de réflexion, mais là, c'est un autre domaine).

''On peut peut-être déplorer certains jargons ou formules obscures dans le discours de l'Éducation nationale, toutefois, les mots ont un sens. A les remplacer par des mots qui deviennent valise à force de vouloir simplifier on les vide de sens et ce n’est pas anodin.

Les sigles ont leur utilité dans le milieu professionnel. En dehors de ce milieu, en principe on explicite. Si on ne le fait pas, on a tort, là je suis d’accord.

Si je lis bien l’article (mais peut-être ai-je loupé quelque chose ?) mis à part les sigles et le référentiel bondissant - formule qui n’a jamais existé - deux expressions ou mots sont pointés comme significatifs de la critique qu’on peut faire au vocabulaire de l’Éducation nationale : ‘’outil scripteur’’ et ‘’écriture cursive’’.

Faut-il un dictionnaire pour comprendre la phrase de Ségolène Royal ? A l’analyse il semblerait que non : comme les mots sont toujours situés dans des phrases - que ce soit celle de la circulaire en question ou d’autres - le contexte dit sans ambigüité de quoi il s’agit quand il s’agit d’outil ou d’instrument scripteur. Scripteur serait un mot difficile ? Alors c’est un mot qui enrichira le vocabulaire de celui qui le découvre. Est-ce gênant que des familles au niveau socio-culturel modeste apprennent un mot nouveau ? Puisque de toutes façons le contexte leur dit que c’est quelque chose qu’on utilise pour écrire, je ne vois pas où est le problème.

Si on remplace l’outil scripteur par ‘’le crayon’’ on nous dira que les enfants n’écrivent plus au crayon à partir du CP et que ceux qu’on voit en difficulté tiennent un stylo et non un crayon. Remplaçons donc ‘’outil scripteur’’ par ‘stylo’’. Alors nous sommes dans l’erreur. Ce n’est pas le stylo qu’on apprend à tenir et manier à l’école maternelle, c’est le crayon. Parce que, justement, le crayon et le stylo-bille ne se tiennent pas de la même façon et qu’il est plus facile d’apprendre à tenir un crayon qu’un stylo-bille. Inconsciemment on adapte ensuite la position pour le stylo-bille. Donc pour être exact remplaçons ‘’l’outil scripteur’’ par ‘’l’outil qu’on utilise pour écrire’’ ? Pas sûr que ce soit plus simple… ni que ça aide à rendre le propos plus clair, ni que ce soit bien reçu par les ''pleins de gens'' en question.

Quant à l’écriture cursive. Elle désigne l’écriture dont le mouvement cursif assure la liaison entre les lettres. A la question : ‘’L’«écriture cursive», c’est aussi un terme qui s’est généralisé à l’école les enfants l’emploient, dès 4 ans, quand beaucoup de parents continuent à dire «écrire en attaché»! Certes pourquoi pas... mais pourquoi?’’ Je propose la réponse suivante : Peut-être parce que les enfants ont compris qu’écrire ce n’est pas écrire des lettres et les attacher, c’est écrire des mots constitués de lettres pour produire du sens. Si nous pouvions vraiment en être là pour tous, ce serait formidable. Cela implique que l’enfant réfléchisse avant d’écrire !

Pour comprendre ce qui peut se passer dans la tête des enfants, peut-être faut-il avoir vu, comme j’ai eu l’occasion de le faire, des enfants d’école élémentaire écrire les lettres isolément et ensuite les attacher d’un petit trait.

Peut-être existe-t-il effectivement des discours pédagogiques sophistiqués à éviter. En revanche je crains que ce soit faire injure aux familles que de penser que, pour qu’elles comprennent, il faut remplacer le mot juste par le mot le plus basique possible, et tant pis s’il est faux. Je crains aussi qu’à continuer sur cette pente du simplisme, ce soit non plus la compréhension du discours pédagogique qui devienne impossible, mais aussi la compréhension de bien d’autres choses.''

Posté(e)

Bon d'accord, ce qui est écrit plus haut n'est pas totalement faux.

Il n'empêche que le langage des sigles, utilisé dans la profession, mais aussi lors de réunions avec des parents ou autres personnes hors EN, est proprement imbuvable et incompréhensible.

D'ailleurs, quand un quidam ose demander une explication, la plupart du du temps on ne sait que répondre : les sigles sont devenus des mots.

Et de plus, ils changent tout le temps !

Allez, rigolons un peu :

Il y a quelques années, j'avais eu une réunion avec le représentant de la MDPH pour un élève dyslexique.

Il a été proposé une "sefis" (ou un truc comme ça, enfin bref, un sigle nouveau pour moi).

Comme je demandais ce que cela signifiait, il m'a été répondu que (et là encore ortho non garantie) que c'était "un peu comme une "cessad", mais de "crop".

:noelohmy:

J'ai pas posé que questions supplémentaires.

Posté(e)

Bon d'accord, ce qui est écrit plus haut n'est pas totalement faux.

Il n'empêche que le langage des sigles, utilisé dans la profession, mais aussi lors de réunions avec des parents ou autres personnes hors EN, est proprement imbuvable et incompréhensible.

D'ailleurs, quand un quidam ose demander une explication, la plupart du du temps on ne sait que répondre : les sigles sont devenus des mots.

Et de plus, ils changent tout le temps !

Ceci n'est pas propre à l'éducation nationale, tous les corps de métiers ou grandes entreprises ont leur jargon et leurs sigles. Etant d'une famille de cheminots, les échanges entre eux sont incompréhensibles. Il en est de même pour des amis médecins ou agents hospitaliers.

Il faut arrêter de penser que c'est cela qui génère des problèmes ; le problème c'est l'enseignant qui utilise ces termes et ces sigles avec des parents ou des partenaires de l'école en général...se mettre pédagogiquement au niveau des élèves c'est aussi rendre son discours accessible à ceux qui l'ont en charge. Bref, si tu réfléchis ben tu parais moins co... et ça quelque soit la profession !

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Posté(e)

Un autre problème: les changements d'appellation constant qui crée un sentiment de confusion et d'incompétence. Exemple: les CLIN devenues, je ne sais pas quand ni pourquoi, des UP2EAI (ou quelque chose de ce style) ou bien les changements de dénomination des domaines d'activités à l'école maternelle. Et ce n'est pas anecdotique.

Posté(e)

Un autre problème: les changements d'appellation constant qui crée un sentiment de confusion et d'incompétence. Exemple: les CLIN devenues, je ne sais pas quand ni pourquoi, des UP2EAI (ou quelque chose de ce style) ou bien les changements de dénomination des domaines d'activités à l'école maternelle. Et ce n'est pas anecdotique.

Les IEN devenues des Hyènes...

Ce n'est pas anecdotique non plus.

Posté(e)

Disons que je ne crois absolument pas aux discours pédago-linguistiques des sciences de l'Education. Les sigles et les néologismes pompeux , ce n'est pas ma tasse de thé...Beaucoup ne tiennent pas longtemps d'ailleurs: le temps d'une mode pédagogique ou d'une carrière pédago-administrative.

Posté(e)

A mon avis, l'enseignement n'est pas une question de croyance, mais d'observation, de réflexion, d'ouverture d'esprit, de tâtonnements aussi (malheureusement et heureusement)...

La question des sigles et celle des néologismes sont à dissocier.

Certains néologismes me semblent indispensables sous peine de devoir faire des périphrases (qui aurait parié sur ''une grosse boite sur le devant de laquelle on voit des images enregistrées ailleurs et d'où sort du son enregistré ailleurs aussi'' pour éviter de créer le mot téléviseur ?)

Posté(e)

A propos des abréviations et sigles EN, connaissez-vous le "bingo blabla" ?

C'est un jeu de loto extra à sortir en animation pédagogique ou grand' messe avec l'IEN.

J'ai essayé avec des collègues. A la moitié de l'anim', on pleurait de rire car on avait tous "carton plein" !

Il faut des mises à jour régulières, tant les modes changent vite. Il y en a un là :http://www.ressources-ecole.net/spip/spip.php?article653

Je ne sais pas si c'est le meilleur du moment.

Posté(e)

Vous pensez que tous les néologismes version "sciences éduk" correspondent à une réalité ou un concept ? Certainement pas ! Il faut bien que ces prétendus " chercheurs et scientifiques" en sciences éduk (lol) pondent quelque chose, se fassent payer et s'enorgueillissent de leurs trouvailles ! Les exemples de modes ou lubies pédago-lexicales ne manquent pas ! De même que cette terminologie pseudo-scientifique !

Des exemples de néologisme ridicule: "remédiation" pour ne pas dire "soutien" ; "utilisation d'un outil scripteur" pour ne pas dire "écriture" etc.

Derrière ce jargon pédant se cachent des réalités que l'on tente de masquer:

1/Beaucoup de personnels EN font leur choux gras de la "Pédagogie" sans mettre le nez dans une classe ou seulement pour des interventions ponctuelles (la belle affaire!)

2/Certains enseignants, en mal de reconnaissance, pensent trouver une "identité professionnelle" au travers de ce jargon. C'est justement la pire démarche !

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