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Le gros avantage des Écoles Normales, c'est qu'on avait le temps de faire une entrée progressive dans le métier et qu'on était payé. Au vu des résultats des élèves, on peut peut-être en déduire que la formation n'était pas si mauvaise que ça, mais ce serait sans doute être trop passéiste...

Les résultats du temps des Écoles normales étaient-ils meilleurs qu'aujourd'hui ou bien ne voyait-on pas (et ne veut-on pas voir aujourd'hui) qu'ils étaient déjà très inégaux ?

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Le gros avantage des Écoles Normales, c'est qu'on avait le temps de faire une entrée progressive dans le métier et qu'on était payé. Au vu des résultats des élèves, on peut peut-être en déduire que la formation n'était pas si mauvaise que ça, mais ce serait sans doute être trop passéiste...

Les résultats du temps des Écoles normales étaient-ils meilleurs qu'aujourd'hui ou bien ne voyait-on pas (et ne veut-on pas voir aujourd'hui) qu'ils étaient déjà très inégaux ?

Les inégalités se creusent. On ne peut pas en déduire que c'était mieux avant (le bon vieux temps n'a jamais existé), ni que c'est de la faute de l'école. On peut dire en revanche que les nouvelles formations des enseignants dans les IUFM n'ont pas tenu leurs promesses d'amélioration des résultats des élèves et de réduction des inégalités.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/20/le-niveau-scolaire-baisse-cette-fois-ci-c-est-vrai_1835461_3232.html

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Le gros avantage des Écoles Normales, c'est qu'on avait le temps de faire une entrée progressive dans le métier et qu'on était payé. Au vu des résultats des élèves, on peut peut-être en déduire que la formation n'était pas si mauvaise que ça, mais ce serait sans doute être trop passéiste...

Les résultats du temps des Écoles normales étaient-ils meilleurs qu'aujourd'hui ou bien ne voyait-on pas (et ne veut-on pas voir aujourd'hui) qu'ils étaient déjà très inégaux ?

Disons qu'il n'y avait pas 7 millions de chômeurs en France...Voilà qui change tout, d'autant plus que l'opinion et les politiques se retournent contre l'EN et l'accusent alors que c'est bien cette situation qui au contraire, accroît les inégalités sociales et scolaires.

Posté(e)

J'ai un vrai doute sur la baisse de niveau. Les comparaisons me semblent impossibles tant le public, les outils d'évaluations, les sujets d'évaluation, etc. ont changé au cours des années. Peut-être bien que les inégalités se creusent, comme se creusent l'écart des salaires. Je n'ai pas connu l'École Normale. À l'IUFM, il y avait de bonnes choses comme de moins bonnes, des profs géniaux qui venaient du collège ou d'ailleurs, des PIUFM avec qui j'avais l'impression de perdre mon temps, qui venaient du collège ou d'ailleurs. Ce sera probablement la même chose avec les ESPE. Je reste persuadé que la réussite scolaire est profondément liée à la famille, au fait que le lexique y est riche, que la syntaxe est correcte, qu'on y lit des recettes ou des romans, que le môme est amené à manipuler un peu d'argent de poche ou qu'il se sert d'un mètre pour bricoler avec son parent, j'en passe. Quand je fais le parallèle avec l'activité professionnelle des parents de mes élèves et la réussite scolaire, ça se recoupe assez bien. Je ne sais pas si c'est 7 millions de chômeurs toutes catégories (il me semblait que c'était plutôt 5 millions et ça reste énorme de toute façon), mais les conditions particulières de ces familles ne favoriseront pas la réussite scolaire. École normale, IUFM ou ESPE, à mon sens là n'est pas le problème. On pourra toujours essayer de raccrocher les gamins mais l'école ne peut pas tout.

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Quand je fais le parallèle avec l'activité professionnelle des parents de mes élèves et la réussite scolaire, ça se recoupe assez bien.

Mais Rudy c'était la promesse de l'école publique: lutter contre les déterminismes sociaux.

Pour la baisse du niveau, les études de la DEPP sont fiables et PISA (très critiquable certes) pointe aussi une augmentation des inégalités. Le ministère s'est même retiré des études PIRLS et TIMS. Prost est très loin d'être un réactionnaire décliniste, bien au contraire:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Prost

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Quand je fais le parallèle avec l'activité professionnelle des parents de mes élèves et la réussite scolaire, ça se recoupe assez bien.

Mais Rudy c'était la promesse de l'école publique: lutter contre les déterminismes sociaux.

Pour la baisse du niveau, les études de la DEPP sont fiables et PISA (très critiquable certes) pointe aussi une augmentation des inégalités. Le ministère s'est même retiré des études PIRLS et TIMS. Prost est très loin d'être un réactionnaire décliniste, bien au contraire:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Prost

Ça me dépasse les PISA, PIRLS, etc. Je ne suis pas très au fait de tout ça. Lutter contre les déterminismes sociaux est un objectif pour l'École publique, certes mais une promesse vraiment ? Une croyance alors. Mais s'il n'y avait pas d'école, on pourrait voir à quel point le niveau serait faible. On se focalise toujours sur les échecs de l'école alors qu'elle permet la réussite pour beaucoup. Mais de là à croire que l'école peut tout, on se leurre et on leurre tout le monde.

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Si on n'analyse la baisse du niveau que par rapport à l'écart entre les bons et les mauvais, les pauvres et les riches, on peut quand même constater qu'il n'y a jamais eu aussi peu d'enfants d'ouvriers et d'employés dans les Grandes Ecoles, malgré les concours à part et les recrutements d'élèves hors concours.

Il me semble que c'est un signe que l'école actuelle est incapable de donner aux enfants d'ouvriers, d'employés, et maintenant de cadres moyens, l'enseignement qui leur permettrait de réussir ces concours au même titre que les enfants d'intellectuels et de grands bourgeois.

J'ai vécu le temps de l'Ecole Normale et je peux rajouter que ce qui a changé est également :

- la baisse du niveau des bacheliers, notamment en orthographe, grammaire, ..., mince, les fondamentaux nécessaires pour enseigner à l'école primaire, et que malgré ça, on n'enseignait pas vraiment l'orthographe et les règles de grammaire de base pour que les PE stagiaires puissent ensuite les enseigner à leurs élèves,

- l'intellectualisation du métier qui a éloigné les PE de la profession d'origine qu'ils étaient sensés embrasser.

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J'ai un vrai doute sur la baisse de niveau.

Tous les ans, j'envoie des élèves en CAP avec un petit niveau CM1. S'ils sont assidus, ils obtiennent leur examen les doigts dans le nez. Certains continuent en Bac Pro et quelques années après leur sortie de la SEGPA, ils reviennent nous voir triomphant avec un bac. Je suis toujours ravi pour eux mais comment ne pas s'interroger sur la réalité du niveau...

Les mentions au bac se multiplient de façon exponentielle : 10 fois plus de mention TB au bac dans ce département en 10 ans http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/07/06/ils-ont-tous-eu-tres-bien,1140493.php .

L'Education Nationale est rentré dans l'ère de l'illusion. Tout le monde fait semblant d'y croire. On fonce dans un mur, on le sait tous, mais on fait comme si tout allait bien. Excusez d'avance ma grossièreté mais un jour ou l'autre, il va quand même falloir "les mettre sur la table".

Une société qui trompe ses propres enfants, ça fout les jetons...

Posté(e)

Une société qui trompe ses propres enfants, ça fout les jetons...

Surtout quand elle trompe les citoyens dans leur ensemble. L'énorme erreur, concernant les déterminismes sociaux, c'est penser que c'est à l'école qu'on doit et peut en faire abstraction. Faux, archi faux, et c'est pour cette raison qu'on distribue Bac et diplômes comme des petits pains; lpour a paix sociale précisément....Sauf qu'il y a des millions de familles monoparentales, de chômeurs, de très pauvres, de mal logés, de malades ou de pas vernis....Voilà.

Et si vous avez un moment, expliquez-le à vos élus si ce n'est déjà fait. Et s'ils vous écoutent, ben, parlez leur de la catastrophique et calamiteuse réforme des rythmes scolaires : lol!

Posté(e)

Ce qui est certain, c'est que même si ce n'était pas extraordinaire il y a 10 ans, c'était nettement mieux qu'aujourd'hui, même si aujourd'hui, c'est un peu mieux qu'il y a 2 ans...

Plusieurs problèmes dans la formation :

1) Le concours pas forcément en phase avec les exigences du métier.

2) Sa place. Ne devrait-on pas le placer plus tôt et donner deux années de formation professionnelle avec entrée progressive dans le métier ? Aujourd'hui, la première année sert à préparer le concours, la deuxième est un calvaire puisqu'il faut préparer les oraux, le mémoire et le master.

...

Posté(e)

J'ai un vrai doute sur la baisse de niveau.

Tous les ans, j'envoie des élèves en CAP avec un petit niveau CM1. S'ils sont assidus, ils obtiennent leur examen les doigts dans le nez. Certains continuent en Bac Pro et quelques années après leur sortie de la SEGPA, ils reviennent nous voir triomphant avec un bac. Je suis toujours ravi pour eux mais comment ne pas s'interroger sur la réalité du niveau...

Les mentions au bac se multiplient de façon exponentielle : 10 fois plus de mention TB au bac dans ce département en 10 ans http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/07/06/ils-ont-tous-eu-tres-bien,1140493.php .

L'Education Nationale est rentré dans l'ère de l'illusion. Tout le monde fait semblant d'y croire. On fonce dans un mur, on le sait tous, mais on fait comme si tout allait bien. Excusez d'avance ma grossièreté mais un jour ou l'autre, il va quand même falloir "les mettre sur la table".

Une société qui trompe ses propres enfants, ça fout les jetons...

Je précise ma pensée. Le niveau baisse peut-être, cela veut donc dire qu'il était plus haut avant ce dont je doute. Il y avait aussi de l'échec scolaire il y a 50 ans, des gamins qui restaient jusqu'à 12 ou 13 ans en primaire et qui sortaient du système éducatif sans rien mais qui trouvaient ensuite du boulot, parce qu'il y en avait. Il y en avait aussi il y a 30 ans, combien de gamins de ma génération n'ont pas eu le bac ! Je ne doute pas que le niveau actuel montre des faiblesses. Il y a de l'échec, on le voit bien. Mais on passe très vite sur les réussites de l'école, on ne se focalise que sur ce qui ne va pas et ensuite on veut tout changer. Quand on veut se débarrasser de son chien...

Posté(e)

Je suis d'accord avec toi. La différence avec les années 60, c'est qu'à cette époque, même sans diplôme, même sans savoir lire, tu trouvais du travail alors qu'aujourd'hui, même avec un diplôme, tu n'es pas assuré de travailler. Ce qui rend l'échec scolaire plus cruel et donc plus visible.

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