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Posté(e)

1) Le concours pas forcément en phase avec les exigences du métier.

2) Sa place. Ne devrait-on pas le placer plus tôt et donner deux années de formation professionnelle avec entrée progressive dans le métier ? Aujourd'hui, la première année sert à préparer le concours, la deuxième est un calvaire puisqu'il faut préparer les oraux, le mémoire et le master.

...

C'est ce que proposaient feu les écoles normales....

La baisse de niveau est une évidence, si on compare ce que faisaient les élèves en 1987 et ceux des années 2000, c'est non seulement une évidence, mais c'est attesté, et pas seulement par PISA.

La plus grande escroquerie, c'est la promesse des 80% d'une classe d'âge bacheliers.... Belle idée, mais sans moyens, sans formation de qualité, de révolution totale dans l'organisation de toute l'Education Nationale, ce chiffre n'est atteint que par des subterfuges dignes des plus grandes dictatures du 20è siècle : mensonges, hausses de note lors des commissions d'harmonisation entre les écrits et les oraux, attribution délirante de mentions au bac, tout est faussé, avec la complicité de tous, puisqu'il faut continuer à croire que tel ou tel lycée a de bons résultats aux examens et est donc un "bon lycée".

En plus, on nous demande de ne plus faire redoubler, parce que ça ne servirait à rien. Encore une fois, l'idée est bonne, mais les moyens et les formations pour aider les mouflets n'existent qu'à coups de PPRE (encore une belle fumisterie !!!), alors les mômes en question se trainent de classe en classe, arrivent au collège où c'est parfois la jungle, décrochent, avec toutes les conséquences que cela induit, tout ça parce que le système n'est en rien égalitaire.

Après le CM2, quel choix y-a-t-il ???? 6è ou SEGPA, éventuellement ULIS, mais c'est tout. En fait, c'est marche ou crève.

Oui, les inégalités sociales se sont aggravées ces dernières années. Et ce n'est pas la faute de l'Ecole et celle-ci ne peut pas résoudre cet immense problème toute seule. C'est un problème de société.

Il n'empêche aussi que l'Ecole n'est plus perçue comme une chance de s'en sortir par un nombre hélas grandissant de familles et surtout, comme souvent, l'Ecole est un des rares endroits où les gens se croisent, discutent, elle demeure un lien social, donc un endroit où les énervés de tout poil peuvent en découdre et déverser leur haine, mal-être et autre fiel......

Et quand, en plus, on laisse s'installer des rumeurs délirantes (cf le genre...) sans réagir derechef, et lque a seule solution proposée, c'est de demander aux directeurs d'expliquer la théorie du genre aux parents inquiets, on touche vraiment le fond, là.....

Non, vraiment : il y a le feu au lac, tout va mal et on continue à aller droit dans le mur !!!!

Et une société qui s'occupe aussi mal de ses enfants et de ses professeurs n'en a plus pour très longtemps.

Posté(e)

J'ai un vrai doute sur la baisse de niveau.

Tous les ans, j'envoie des élèves en CAP avec un petit niveau CM1. S'ils sont assidus, ils obtiennent leur examen les doigts dans le nez. Certains continuent en Bac Pro et quelques années après leur sortie de la SEGPA, ils reviennent nous voir triomphant avec un bac. Je suis toujours ravi pour eux mais comment ne pas s'interroger sur la réalité du niveau...

Les mentions au bac se multiplient de façon exponentielle : 10 fois plus de mention TB au bac dans ce département en 10 ans http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/07/06/ils-ont-tous-eu-tres-bien,1140493.php .

L'Education Nationale est rentré dans l'ère de l'illusion. Tout le monde fait semblant d'y croire. On fonce dans un mur, on le sait tous, mais on fait comme si tout allait bien. Excusez d'avance ma grossièreté mais un jour ou l'autre, il va quand même falloir "les mettre sur la table".

Une société qui trompe ses propres enfants, ça fout les jetons...

Tu as malheureusement raison, et les profs de lycée constatent la même chose.

J'ai un vrai doute sur la baisse de niveau.

Tous les ans, j'envoie des élèves en CAP avec un petit niveau CM1. S'ils sont assidus, ils obtiennent leur examen les doigts dans le nez. Certains continuent en Bac Pro et quelques années après leur sortie de la SEGPA, ils reviennent nous voir triomphant avec un bac. Je suis toujours ravi pour eux mais comment ne pas s'interroger sur la réalité du niveau...

Les mentions au bac se multiplient de façon exponentielle : 10 fois plus de mention TB au bac dans ce département en 10 ans http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/07/06/ils-ont-tous-eu-tres-bien,1140493.php .

L'Education Nationale est rentré dans l'ère de l'illusion. Tout le monde fait semblant d'y croire. On fonce dans un mur, on le sait tous, mais on fait comme si tout allait bien. Excusez d'avance ma grossièreté mais un jour ou l'autre, il va quand même falloir "les mettre sur la table".

Une société qui trompe ses propres enfants, ça fout les jetons...

Je précise ma pensée. Le niveau baisse peut-être, cela veut donc dire qu'il était plus haut avant ce dont je doute. Il y avait aussi de l'échec scolaire il y a 50 ans, des gamins qui restaient jusqu'à 12 ou 13 ans en primaire et qui sortaient du système éducatif sans rien mais qui trouvaient ensuite du boulot, parce qu'il y en avait. Il y en avait aussi il y a 30 ans, combien de gamins de ma génération n'ont pas eu le bac ! Je ne doute pas que le niveau actuel montre des faiblesses. Il y a de l'échec, on le voit bien. Mais on passe très vite sur les réussites de l'école, on ne se focalise que sur ce qui ne va pas et ensuite on veut tout changer. Quand on veut se débarrasser de son chien...

Ils étaient en échec par rapport à ce qu'on proposait mais ne seraient plus en échec par rapport à ce qu'on propose actuellement.

Ma réflexion n'enlève rien à l'évidence que l'emploi était plus facile alors, mais mon père, avec son certificat d'étude, en sait bien davantage que mon neveu avec son BAC pro et cette base importante en culture générale, en Français et en mathématiques lui a permis d'évoluer socialement, ce qui sera interdit à mon neveu, qui fait 10 erreurs d'orthographe par page et ne connait toujours pas ses tables de multiplication, et je ne vous parle même pas du placement des grandes villes de France sur une carte et de lire un texte de plus de deux pages !

Posté(e)

Après le CM2, quel choix y-a-t-il ???? 6è ou SEGPA, éventuellement ULIS, mais c'est tout. En fait, c'est marche ou crève.

La 6ème SEGPA va disparaitre, la machine est lancée : http://www.sien-unsa-education.org/images/stories/documentation/Articles_AEF/aef_20-01-14_09.pdf

Le reste ne tardera pas à suivre...

Tous les enseignants de SEGPA font pourtant le même constat : un élève arrivant en SEGPA en sortant d'une 6ème ordinaire, où il a généralement détruit le peu de confiance en lui qu'il avait, est difficilement "rattrapable" contrairement à un élève sortant de CM2. Donc logiquement, on supprime la 6ème SEGPA...

On va donc multiplier les ULIS qui pour un grand nombre d'élèves et leurs parents ne sont rien d'autre qu'une énorme supercherie. On fait croire que l'élève a un cursus "presque ordinaire" avec des inclusions en classe ordinaire. On ne leur dit que rarement que ces inclusions ne se feront qu'en EPS ou Arts Plastiques... On est toujours dans le mensonge.

Gare au retour de bâton.

Posté(e)

Ils étaient en échec par rapport à ce qu'on proposait mais ne seraient plus en échec par rapport à ce qu'on propose actuellement.

Tu n'en sais rien et personne ne peut le savoir. Comment peut-on affirmer ça ? Sur quelle base ?

Ma réflexion n'enlève rien à l'évidence que l'emploi était plus facile alors, mais mon père, avec son certificat d'étude, en sait bien davantage que mon neveu avec son BAC pro et cette base importante en culture générale, en Français et en mathématiques lui a permis d'évoluer socialement, ce qui sera interdit à mon neveu, qui fait 10 erreurs d'orthographe par page et ne connait toujours pas ses tables de multiplication, et je ne vous parle même pas du placement des grandes villes de France sur une carte et de lire un texte de plus de deux pages !

Des patrons de PME qui ont 60 ans aujourd'hui et qui faisaient 30 fautes par page quand ils étaient à l'école, ça existe aussi.

Comment peut-on généraliser à ce point ?!

Posté(e)

Ils étaient en échec par rapport à ce qu'on proposait mais ne seraient plus en échec par rapport à ce qu'on propose actuellement.

Tu n'en sais rien et personne ne peut le savoir. Comment peut-on affirmer ça ? Sur quelle base ?

Ma réflexion n'enlève rien à l'évidence que l'emploi était plus facile alors, mais mon père, avec son certificat d'étude, en sait bien davantage que mon neveu avec son BAC pro et cette base importante en culture générale, en Français et en mathématiques lui a permis d'évoluer socialement, ce qui sera interdit à mon neveu, qui fait 10 erreurs d'orthographe par page et ne connait toujours pas ses tables de multiplication, et je ne vous parle même pas du placement des grandes villes de France sur une carte et de lire un texte de plus de deux pages !

Des patrons de PME qui ont 60 ans aujourd'hui et qui faisaient 30 fautes par page quand ils étaient à l'école, ça existe aussi.

Comment peut-on généraliser à ce point ?!

Il suffit de regarder les programmes, d'interroger les personnes, de consulter les enseignants qui ont connu l'évolution.

C'est autant respectable que l'avis des pseudos spécialistes de tout poils dont le but n'est généralement pas de faire en sorte que les gens de milieux populaires s'en sortent.

J'enseigne depuis plus de 25 ans et J'AFFIRME que rien que sur cette période, en élémentaire, le niveau a énormément baissé.

Je lis régulièrement des témoignages d'enseignants plus âgés que moi qui le certifient également, ainsi que des profs de collège et de lycée.

Mais peut-être sommes-nous de gros menteurs ...

Posté(e)

On ne parle pas des années 60, quand les objectifs du système et la situation économique étaient très différents, mais des politiques suivies dans les années 90-2000 dont les résultats ont été mesurées. Ces résultats doivent certes être interprétés avec recul mais le bilan est mauvais. A quoi ça sert de le nier?

Posté(e)

Ces résultats doivent certes être interprétés avec recul mais le bilan est mauvais. A quoi ça sert de le nier?

A poursuivre la destruction programmée du service public d'éducation.

Posté(e)

Ils étaient en échec par rapport à ce qu'on proposait mais ne seraient plus en échec par rapport à ce qu'on propose actuellement.

Tu n'en sais rien et personne ne peut le savoir. Comment peut-on affirmer ça ? Sur quelle base ?

Ma réflexion n'enlève rien à l'évidence que l'emploi était plus facile alors, mais mon père, avec son certificat d'étude, en sait bien davantage que mon neveu avec son BAC pro et cette base importante en culture générale, en Français et en mathématiques lui a permis d'évoluer socialement, ce qui sera interdit à mon neveu, qui fait 10 erreurs d'orthographe par page et ne connait toujours pas ses tables de multiplication, et je ne vous parle même pas du placement des grandes villes de France sur une carte et de lire un texte de plus de deux pages !

Des patrons de PME qui ont 60 ans aujourd'hui et qui faisaient 30 fautes par page quand ils étaient à l'école, ça existe aussi.

Comment peut-on généraliser à ce point ?!

Il suffit de regarder les programmes, d'interroger les personnes, de consulter les enseignants qui ont connu l'évolution.

C'est autant respectable que l'avis des pseudos spécialistes de tout poils dont le but n'est généralement pas de faire en sorte que les gens de milieux populaires s'en sortent.

J'enseigne depuis plus de 25 ans et J'AFFIRME que rien que sur cette période, en élémentaire, le niveau a énormément baissé.

Je lis régulièrement des témoignages d'enseignants plus âgés que moi qui le certifient également, ainsi que des profs de collège et de lycée.

Mais peut-être sommes-nous de gros menteurs ...

Ta dernière phrase est inutile, elle laisse à penser que l'interlocuteur que je suis te traite de menteuse ce qui est malhonnête. Je n'ai pas tout à fait la même opinion que toi, point. Les généralités que tu balances comme des vérités absolues, je les conteste ni plus ni moins, que tu aies 25 ans de carrière ou pas.

Posté(e)

On ne parle pas des années 60, quand les objectifs du système et la situation économique étaient très différents, mais des politiques suivies dans les années 90-2000 dont les résultats ont été mesurées. Ces résultats doivent certes être interprétés avec recul mais le bilan est mauvais. A quoi ça sert de le nier?

Je ne nie pas que les résultats soient mauvais. Je pense qu'on ne peut simplement pas les comparer avec ceux d'avant.

Quand on parle de baisse de niveau, on se cantonne toujours au français/maths. Je serais d'avis que ne niveau a baissé dans ces domaines, ne serait-ce que parce qu'on en fait moins qu'avant et qu'on a multiplié les domaines et notions qu'on ne travaillait pas ou si peu auparavant. Aujourd'hui on développe d'autres capacités à l'école dans les domaines scientifiques ou artistiques ce que l'on ne faisait pas avant. Les arts visuels quand j'étais en primaire c'était le dessin de poésie point barre. On faisait sport une fois par mois tout au plus. Les sciences, l'histoire et la géo c'était la copie d'une leçon et son apprentissage par coeur. Tout ça je l'ai fait avec des instits des années 80 qui étaient allés à l'École normale. J'avais un bon niveau en français et en maths, pour le reste mon niveau était bien médiocre.

Posté(e)

On ne parle pas des années 60, quand les objectifs du système et la situation économique étaient très différents, mais des politiques suivies dans les années 90-2000 dont les résultats ont été mesurées. Ces résultats doivent certes être interprétés avec recul mais le bilan est mauvais. A quoi ça sert de le nier?

Je ne nie pas que les résultats soient mauvais. Je pense qu'on ne peut simplement pas les comparer avec ceux d'avant.

Quand on parle de baisse de niveau, on se cantonne toujours au français/maths. Je serais d'avis que ne niveau a baissé dans ces domaines, ne serait-ce que parce qu'on en fait moins qu'avant et qu'on a multiplié les domaines et notions qu'on ne travaillait pas ou si peu auparavant. Aujourd'hui on développe d'autres capacités à l'école dans les domaines scientifiques ou artistiques ce que l'on ne faisait pas avant. Les arts visuels quand j'étais en primaire c'était le dessin de poésie point barre. On faisait sport une fois par mois tout au plus. Les sciences, l'histoire et la géo c'était la copie d'une leçon et son apprentissage par coeur. Tout ça je l'ai fait avec des instits des années 80 qui étaient allés à l'École normale. J'avais un bon niveau en français et en maths, pour le reste mon niveau était bien médiocre.

http://www.education.gouv.fr/cid53041/les-competences-des-eleves-en-histoire-geographie-et-education-civique-en-fin-de-college.html

"Retard" que ta maîtrise de la lecture, de l'écriture et des mathématiques t'a permis de combler au collège.

Posté(e)

Il est de toutes façons toujours compliqué de comparer avec ce qui se faisait avant, il n'en reste pas moins que le niveau général en français et en maths, et donc de beaucoup d'autres matières (quand on ne maîtrise pas correctement le français, on ne peut pas s'attaquer à des analyses de quoi que ce soit en SVT, géographie, et même en maths...), forcément, a baissé depuis la fin des années 80, parce que le degré d'exigence a été baissé également (cf les magouilles internes autour du bac).

Comment pourrait-il en être autrement, puisqu'avec un même volume horaire, on fait aujourd'hui des TICE, de l'anglais, des sciences, du sport régulièrement ? Les élèves ont perdu, et ce n'est pas moi qui le dis, c'est avéré, 30% d'enseignement du français, tant au primaire qu'au collège. Alors on peut effectivement rétorquer que, quand on fait de l'histoire ou des sciences, on fait du français, puisqu'on lit des textes, des légendes, des annotations.... mais quand l'élève n'a pas les outils pour déchiffrer, il ne peut pas lire....

Je ne veux en aucun cas être cantonnée aux seules matières dites fondamentale, lecture, écriture, calcul (ça fleure bon la 3è République !!!), mais le constat est tout de même alarmant, non ?

Angliciste de la première heure, je suis contre l'enseignement d'une langue vivante tant que TOUS les personnels ne seront pas formés à la didactique si particulière des langues.

Fan d'informatique depuis bien longtemps, je suis contre l'enseignement des TICE tant qu'il y aura du matériel obsolète, une inégalité entre les écoles au sujet de ce même matériel, l'absence totale de formation initiale et continue.

Sportive invétérée depuis mon plus jeune âge, je ne peux pas accepter que tant de classes ne vont jamais à la piscine parce que "c'est trop cher/trop loin/il n'y a pas de piscine", je ne peux pas non plus accepter l'absence d'installation sportive ou de matériel dans un grand nombre de communes, souvent rurales. Et là aussi, où est la formation continue, les CPEPS se comptent sur les doigts d'une main dans certains coins (dont le mien, nous, on n'en a plus depuis des lustres) ????

Que de vœux pieux sans aucun moyen.....

Au Vietnam, pays émergent, qui a connu plus de 30 ans de guerre, le gouvernement équipe toutes les écoles du pays en matos informatique à la pointe..... l'éducation est LA priorité nationale. Bon, ok, comme tous les Asiatiques, les gens sont des bourreaux de travail et envoient leurs enfants suivre des cours privés après la classe (y a pas de TAP là-bas, pas le temps :heat: )

80 % d'une classe d'âge bacheliers, ça donne des titulaires de bac pro qui vont pointer chez Fourien comme disait Renaud au temps de sa splendeur... et c'était en 1995.... :cry:

http://www.youtube.com/watch?v=CR2G1ZT3RLs

Posté(e)

Presque d'accord avec toi. On peut comparer grâce aux études, entre autres celles que cite Prost.

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