Frédo45 Posté(e) 5 décembre 2013 Posté(e) 5 décembre 2013 Sérieusement, Frédo, tu arrives à tout faire? Je dois être mauvaise, avec mon CP/CE1 en rep , je n'y arrivais pas, même si je suis comme toi, je trouve que tout est important. J'évite déjà de me prendre la tête et je ne cours pas après le programme, y compris en maths et français. Je prends le temps autant que possible que les élèves comprennent. Ensuite, quand on nous a sucré deux heures, j'ai éliminé les débats que je faisais en classe et les ateliers de remédiation (où je mettais les élèves par groupe de besoin). J'avoue par contre, avoir du mal à faire ICM par exemple mais c'est plus pour des raisons d'organisation personnelle. Et il est difficile de mettre en place une pédagogie de projet, il faut le reconnaître aussi, ce qui impose une pédagogie qui est très exigeante en termes d'attention pour les élèves et sûrement moins ludique. C'est aussi pourquoi depuis cette année, j'essaie de passer beaucoup plus par le jeu, y compris en français (et ça c'est dur à mettre en place).
Frédo45 Posté(e) 5 décembre 2013 Posté(e) 5 décembre 2013 Le CP/CE1, la classe folle et encore plus folle avec les programmes actuels. Il me semble que dans toutes les classes, il nous est possible de faire les programmes. Mais, il me semble aussi qu'il est impossible que tous les enfants aient acquis ces programmes. C'est la limite du système et en particulier de la mise en place de progressions et programmations qui obligent le plus souvent à principalement tenir compte du contenu et moins des individus. Ce phénomène s'accentue encore au collège. Il faudrait que celles-ci soient adaptées à chaque enfant (peut-être le grand retour de Freinet). Je souhaite bien du plaisir à tous ceux qui veulent se lancer dans une pédagogie très individualisée dans les conditions actuelles. Andreas Schleicher, le conseiller éducation de l'OCDE – autant dire le grand maître de PISA, a confié le 26 novembre au Guardian son analyse de l'école française, qui tient en quelques mots : « C'est un des systèmes les plus rétrogrades. On y fait beaucoup d'apprentissage par coeur. » [Le Monde] Et lorsque l'on regarde les quelques exemples en mathématiques dans le même journal, c'est avant tout une bonne analyse qui est demandée. Pas faux. On continue de donner des leçons en maths alors qu'on devrait privilégier la pratique et l'exercice.
Frédo45 Posté(e) 5 décembre 2013 Posté(e) 5 décembre 2013 A propos de PISA, toute non-réponse est notée -1, toute réponse erronée est notée 0. La rapport de nos jeunes par rapport à l'erreur a aussi sa part de responsabilité et du coup encourageons les à répondre en toutes circonstances! Ca aussi mais l'adage dit qu'il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Et ça, ce n'est pas une question de note ou pas note. C'est l'idée qu'il faut inculquer aux élèves le droit de se tromper, et même mettre en avant l'effet salutaire de l'erreur.
Sarri Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 A lire, car cela peut-être une réponse parmi d'autres à la question du post : http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20131205.OBS8574/et-si-on-payait-les-profs-4-000-euros-par-mois-comme-en-allemagne.html
nola Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 A lire, car cela peut-être une réponse parmi d'autres à la question du post : http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20131205.OBS8574/et-si-on-payait-les-profs-4-000-euros-par-mois-comme-en-allemagne.html J'aimerais approuver (et il y a sans doute du vrai) mais souvenons-nous que l'Allemagne a une densité de population double de celle de la France. Pas de "diagonale du vide" là-bas.
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 Oui à relativiser. Nous avons une population moindre mais plus jeune. Ensuite, on dit que la France dépense beaucoup pour l'Education Nationale mais en plus de devoir prendre en compte le nombre d'élèves, il faut aussi s'intéresser au sort particulier réservé au premier degré où l'investissement par enfant ainsi que le taux d'encadrement sont très médiocres en comparaison aux pays de même rang. Et en gros, ce qu'on nous explique, c'est qu'il faut augmenter la taille des établissements. En gros, il faut dès le primaire, construire des écoles à 20 classes, de véritables usines à gaz. Certes, il y a des évolutions à entreprendre : - 36000 communes, c'est trop et la réforme des 4 jours et demi l' mis en lumière. Il y a trop d'inégalités entre les communes et ça dépasse le cadre de l'école. - Des écoles trop petites (moins de 3 classes) posent problème aussi comme les écoles trop grandes (plus de 12 classes). Il faudrait déterminer un nombre maximum et minimum de classes. Ni trop, ni trop peu pour pouvoir travailler en équipe et accueillir correctement les élèves pour répondre à leurs besoins particuliers.
nola Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 Et en gros, ce qu'on nous explique, c'est qu'il faut augmenter la taille des établissements. En gros, il faut dès le primaire, construire des écoles à 20 classes, de véritables usines à gaz. Certes, il y a des évolutions à entreprendre : Là, c'est toi qui fait une généralisation abusive. C'est parfaitement possible de faire fonctionner des écoles de cette taille de manière humaine. Elles sont courants dans certains pays, y compris parmi ceux qui choient le plus les élèves et les enseignants, mais aussi outre-mer. La taille des écoles doit être dictée par ce qui est faisable en terme d'accessibilité aux familles (aucune raison de ne pas maintenir les petites écoles de montagne) et de dépense éducative (aucune raison de chauffer des écoles construits dans les années 70, à moitié vides aujourd'hui suite à des changements de démographie des quartiers).
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 Mais oui, un petit de 3 ans, il peut s'affirmer dans une école de 400 élèves... Quand je pense que dans la commune de Pithiviers, le collège de plus de 1000 élèves va être scindé en deux pour justement mieux appréhender les difficultés des élèves et qu'on me dit que des écoles à 20 classes, ç'est très bien... Ca me fait légèrement sourire... Quand j'ai travaillé dans une école à 10 classes, à la fin de l'année, je ne connaissais pas tous les élèves de l'école alors je vois mal comment c'est possible dans une école à 20 classes.
nola Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 Mais oui, un petit de 3 ans, il peut s'affirmer dans une école de 400 élèves... Quand je pense que dans la commune de Pithiviers, le collège de plus de 1000 élèves va être scindé en deux pour justement mieux appréhender les difficultés des élèves et qu'on me dit que des écoles à 20 classes, ç'est très bien... Ca me fait légèrement sourire... Quand j'ai travaillé dans une école à 10 classes, à la fin de l'année, je ne connaissais pas tous les élèves de l'école alors je vois mal comment c'est possible dans une école à 20 classes. donc ce sont bien des préjugés et pas le résultat d'une expérience personnelle. Et quand tu travailles en maternelle, tu connais tous les élèves jusqu'au CM2?
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 Quand les écoles sont de taille moyenne, oui. Je travaille en RPI et ma collègue de PS connaît la grande majorité de mes élèves. Elle les connaît d'autant mieux qu'on se réunit régulièrement pour en discuter. Et je en vois pas en quoi, ce sont des préjugés puisque je t'explique que j'ai travaillé dans une école à 10 classes et que les élèves, on ne les connaissait pas tous. Là, on est en train de rentrer dans la logique budgétaire. Agrandissons les établissements, tant pis si les élèves sont noyés dans la masse...
Japet Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 ma fille était "terrorisé" (ok le terme est un peu fort) à son entrée en seconde... un lycée de 1000 élèves... beaucoup trop grand pour elle! Et elle a 15 ans! Donc ok avec Fredo, un établissement de 20 classes... J'y imagine ma pepette de 3 ans, qui a déjà bien du mal dans son école de 2 classes...
nola Posté(e) 7 décembre 2013 Posté(e) 7 décembre 2013 Là, on est en train de rentrer dans la logique budgétaire. Agrandissons les établissements, tant pis si les élèves sont noyés dans la masse... Je réexplique calmement: en quoi ce que j'ai souligné en gras est-il une vérité absolue? Quelles études montrent une corrélation entre la taille de l'établissement et les résultats des élèves? Des locaux peuvent-ils être aménagés confortablement pour accueillir beaucoup d'élèves (par exemple avec plusieurs cours) en toute sécurité? En quoi le fait que tous les enseignants d'une école connaissent le prénom de tous les élèves contribue-t-il à la réussite desdits élèves? Moi aussi, pour mon confort, je préfère plutôt les petites écoles mais je me méfie des impressions. Quant aux contraints budgétaires, on les subit déjà. Autant y réfléchir et en tenir compte.
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